Macron, la grande mascarade
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Mascarade : mise en scène trompeuse, simulacre, comédie fallacieuse...
C’est bien de ça qu’il s’agit avec ce gouvernement, qui depuis le début de la pandémie, ment honteusement.
On a beau vouloir positiver, et être de la meilleure bonne foi du monde, il est difficile d’approuver sincèrement la politique qu’a mené ce gouvernement depuis le début de la crise, même si en haut lieu, on jure que tout a été fait à temps, et bien fait.
Médiapart, après une enquête poussée, explique ce qu’il faut bien appeler un mensonge d’état.
Sur la question des masques, par exemple, le journal fait le point, se basant sur des témoignages et des documents confidentiels qu’il a pu se procurer.
Fin janvier, début février, Agnès Buzyn, consciente de la faiblesse des stocks d’état, a malgré tout décidé de commander une faible quantité de masques, lesquels ont mis plusieurs semaines à arriver.
Suite à ce premier fiasco, Macron a créé une cellule interministérielle début mars, dédiée à l’achat des masques...
2ème fiasco : seulement 40 millions de masques ont été réceptionnés, ce qui est consommé en une seule semaine.
Suivent de multiples rétropédalages : fin février, Jérôme Salomon, directeur général de la DGS (Direction Générale de la Santé), ayant affirmé que toute personne en contact avec des gens infectés par le virus devait avoir un masque, Sibeth Ndiaye, tout comme Karine Lacombe, (lien) l’étonnante porte-parole du gouvernement déclarait, un mois après, que c’était inutile.
On n’est jamais à l’abri d’une énormité avec elle, elle a déclaré le 30 mars : « dans cette crise nous sommes toutes et tous mobilisé-e-s, mais certains profitent de la situation pour recourir abusivement au droit de retrait. Quand l’épidémie sera terminée, ils devront rendre des comptes ».
Mais revenons aux masques...
Parallèlement, des entreprises de secteurs « non essentiels » comme Airbus, par exemple, ont continué à utiliser des masques, alors que les personnels soignants en étaient dépourvus.
Petit historique : le 7 février, le même Salomon, commande 28,4 millions de masques FFP2... en procédure accélérée d’achat... sauf qu’au 12 février, SPF (Santé Publique France) n’en a reçu que 500 000...
Pourtant, ça n’a pas empêché Salomon d’assurer le 26 février, « il n’y a pas de sujet de pénurie ».
Pire, sur les 160 millions de masques chirurgicaux espérés, il en manque encore 30 millions.
Ce qui n’a pas empêché Olivier Véran, successeur d’Agnès Buzyn, d’affirmer, le 18 février, droit dans ses bottes, sur l’antenne de France Inter : « la France est prête, face au risque pandémique », ajoutant, serein « nous avons et nous garderons un temps d’avance ».
Et puis, il y a d’autres gros ratages, dénoncés par exemple par la fédération CGT des services publics, qui s’est adressé en vain au ministre de l’intérieur s’étonnant que « des dizaines de milliers de masques attendent toujours qu’on vienne les chercher ».
On peut aussi évoquer cette action de Sébastien Delavoux, coordinateur CGT des pompiers qui déplorait : « on a trouvé des dizaines de milliers de masques en passant quelques coups de fil. Dans plusieurs endroits, les masques ont été rassemblés, mais personne n’est venu les prendre ».
Et pourquoi ne pas donner le témoignage d’un certain Julien, qui tient à garder l’anonymat ?
Cet homme, expert en sourcing industriel (sourcing = le fait de trouver des fournisseurs. ndlr) en Chine, avait écrit à Jérôme Salomon, s’étonnant de la politique française qui continuait à ne pas valider le port du masque.
Il rappelait « porter un masque n’est pas un acte folklorique (...) en France le discours vis-à-vis du port du masque est irrationnel ».
S’étant vu répondre par Salomon « ...les stocks sont limités (...) je vous garantis que nous cherchons tous azimuts »...
Alors Julien lui propose alors de mobiliser son réseau en Chine...et Salomon le met en contact avec le conseiller du ministre de la santé, un certain Antoine Tesnière.
2 jours plus tard, Julien déclare avoir trouvé des usines capables de fournir 6 à 10 millions de masques par semaine, dont 1 million de FFP2.
Sauf que le 16 février, s’entretenant avec l’adjointe d’Antoine Tesnière, il est remercié par cette dernière, qui lui répond que sa cellule n’a pas besoin d’aide.
Aujourd’hui, la farce continue, puisque la secrétaire d’état à l’économie Agnès Pannier-Runacher, a déclaré « on sait qu’il faudra massivement équiper la population »...lien
A ce stade de la réflexion, il n’est pas inutile de lister les autres gros mensonges de nombreux membres du gouvernement...
Agnès Buzyn avait, sur l’antenne de RTL, affirmé que le masque n’était utile que « quand on est malade »...affirmant aussi à tort « des dizaines de millions de masques sont en stock en cas d’urgence (...) tout cela est parfaitement géré par les autorités (...) si un jour il fallait porter un masque, nous distribuerions le masque, il n’y a absolument aucune raison d’aller en acheter ».
C’est sur cette même antenne que la ministre, déplorant les premiers cas de coronavirus avait déclaré le 24 janvier : « nous allons tout faire pour circonscrire la propagation du virus »... on connait la suite. lien
On essaye de comprendre les gesticulations de ce gouvernement qui, dans un premier temps assure que, pour la population confinée, le masque n’est pas utile, et qui dit aujourd’hui le contraire. lien
L’indignation a aussi saisi le médecin Marina Carrère d’Encausse, laquelle a assuré que les propos officiels sur l’inutilité des masques pouvaient s’apparenter à un mensonge. lien
Jamais une telle crise n’aura été si mal gérée.
Ajoutons à ça ce qu’il faut bien appeler « la guerre des masques »...puisque des masques commandés par la France sont finalement tombés dans la besace des américains, qui, pratiquant la surenchère, les ont ravi sous le nez des français.
Les américains auraient payé cash, sur le tarmac de l’aéroport, 3 (ou 4) fois plus cher que nous, déplore le président de la région « Grand Est ». lien
On se souvient que Macron, dans une posture qui se voulait martiale, avait déclaré que nous étions en guerre contre le virus...une chose est certaine, la guerre des masques, celle-là, nous l’avons bel et bien probablement perdue.
Perdue d’autant plus que le chef de l’état vient de s’illustrer d’une manière pitoyable, en bloquant à Lyon, 4 millions de masques suédois, destinés à l’Italie, et l’Espagne, ces pays si durement touchés.
Devant l’indignation suscitée par pareil geste, l’état à fait machine arrière, mais a gardé tout de même la moitié du stock. lien
Mais ce n’est pas tout, le gouvernement français a racheté un stock de masques destinés à l’Italie et l’Espagne, en payant plus cher que les destinataires d’origine ces outils indispensables à la protection. lien
Mais où est donc passé l’Europe de la solidarité ?...
Alors que le premier ministre évoque « le déconfinement », la sagesse serait donc d’être très prudents lors de la sortie de crise, car, sans masques, la contamination pourrait repartir de plus belle...
La logique voudrait que seuls ceux qui ont été testés négatif au coronavirus puissent sortir, munis de masques bien sûr...alors que les autres devraient attendre des jours meilleurs.
Sauf que notre pays n’a pas un nombre suffisant, et de masques, et surtout de tests.
Pas de doutes, face à une telle situation, peu de pays n’auront été si peu efficaces...et ce n’est hélas probablement qu’un début.
C’est l’occasion de découvrir la lettre d’un homme en colère, il s’appelle Lionel Petitpas, et vient de perdre son épouse, tuée par le virus.
Cet homme avait voté Macron...il ne le fera plus... voilà un extrait de son courrier dans lequel il interpelle le gouvernement.
Comment voulez-vous garder une once de crédibilité ? (...) comment pensez-vous que l’on puisse vous octroyer la moindre confiance ? Il n’y a rien de plus dangereux et de plus contre-productif qu’un peuple défiant... comment voulez-vous qu’il en soit autrement ? Honte à vous ! L’heure est grave. Le temps viendra où chacun sera jugé sur ses actes et sur ses manquements. Le jour viendra où vous devrez expliquer au peuple de France la mesure de notre impréparation. Les premiers de cordée n’ont pas équipé la voie, et c’est votre responsabilité qui est engagée ». lien
Comme dit mon vieil ami africain : « tout à une fin, sauf la banane qui en a deux ».
Le dessin illustrant l’article est de Bauer
Merci aux internautes de leur aide précieuse
Olivier Cabanel
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