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Médicaments : une nouvelle orientation à l’OMS ?

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’engage peut-être dans une réforme du système global de soutien à la recherche et au développement (R&D).

Médecins sans frontières se réjouit de l’accord sur la recherche-développement médicale essentielle conclu samedi 27 mai 2006 à l’Assemblée mondiale de la santé. La résolution votée par les ministres de la santé prévoit d’engager des discussions en vue d’un plan d’action qui s’attaquerait à la crise actuelle de la R&D et mettrait en pratique les recommandations du rapport de la Commission sur la propriété intellectuelle, l’innovation et la santé publique (CIPIH).

La situation actuelle est, en effet, tout à fait insatisfaisante. « Le système en place aujourd’hui, basé sur les brevets et le prix élevé des médicaments pour financer la recherche, ne favorise pas la recherche sur un grand nombre d’urgences sanitaires qui frappent principalement les pays en développement, et des millions de malades se retrouvent sans les médicaments dont ils auraient besoin », explique Ellen ’t Hoen, de la Campagne d’accès aux médicaments essentiels (CAME) de MSF.

Dans un article du Monde diplomatique, James Love explique que, pendant des années, la situation est restée bloquée du fait des fortes pressions des grands groupes pharmaceutiques qui trouvaient des oreilles attentives auprès des Etats-Unis et de la Commission européenne.

La résolution qui vient d’être adoptée semble marquer un changement d’attitude de Washington. « Il peut s’expliquer », selon James Love, « par l’intérêt que représente pour les Etats-Unis une discussion multilatérale sur la question de "qui paie quoi" en matière de R&D pour les médicaments essentiels. Il sont en effet confrontés, dans les négociations bilatérales, à des résistances de plus en plus grandes sur la défense des brevets sur les médicaments ; difficultés auxquelles s’ajoutent le coût croissant de leur système de sécurité sociale (Medicare), et le constat que les Etats-Unis sont bien souvent le premier contributeur financier des initiatives globales de santé publique (par exemple pour un vaccin contre le Sida). »

« Bien sûr, ce n’est qu’un premier pas dans un processus qui va prendre du temps avant déboucher sur des résultats concrets », explique pour sa part Bernard Pécoul [1]. « Mais même si le rythme onusien peut sembler lent, il faut plutôt se réjouir qu’une résolution fixe la ligne, avec un calendrier pour la suite. C’est comme ça que ça se passe à l’OMS pour faire avancer les choses. »

[1] Bernard Pécoul est le directeur général de la DNDI (Initiative pour des médicaments pour les maladies négligées).


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1 réactions à cet article    


  • Jojo2 (---.---.156.84) 4 juin 2006 21:16

    Il serait temps que les labos puissent inestir dans la recherche de médicaments qui ne vont pas rapporter plus de 10% pour satisfaire les actionnaires.

    Sont particulièrement visés les antibiotiques...

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