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Accueil du site > Actualités > Santé > Nous ne sommes pas coupables d’être malades !

Nous ne sommes pas coupables d’être malades !

Petite critique d’un essai intitulé « nous ne sommes pas coupables d’être malades » sur les réformes du système de santé !

 C’est marrant parce que peu de monde s’intéresse aux questions de santé, trop compliquées, trop techniques, trop lointaines en somme. Alors quand on tombe - par hasard - sur un bouquin qu’il traite de cela, de manière simple et engagée, on ne le lâche plus. 
 
Je viens de terminer un très court essai intitulé un peu abruptement "nous ne sommes pas coupables d’être malades", écrit par Alix Béranger et David Belliard. Ces deux écrivains ont la particularité d’avoir travaillé dans la lutte contre le sida, ce qui n’est pas une petite école, croyez moi, pour se forger une opinion sur les questions de santé. 
 
Leur thèse est simple : il existe un discours de culpabilisation des malades, qui met progressivement au banc de la société ces gens qui ont pris des risques, qui n’ont pas su les gérer d’une certaine manière, et qui du coup contractent des maladies. Le cancer des poumons, l’obésité ou encore le sida sont autant d’exemples de ces pathologies qui, selon beaucoup, sont "évitables". Les auteurs montrent que ce type de discours a des implications politiques, qui visent à responsabiliser les malades. En gros, à les faire plus payer pour leurs soins. Là les exemples sont nombreux : les franchises médicales, le forfait hospitalier, le 1 euro par consultation non remboursable... Le bouquin explique ici que la politique suivie va progressivement permettre la privatisation d’une partie du système de santé, tout ce qui n’est plus pris en charge par la sécu le sera par des assurances privées. 
 
"Nous ne sommes pas coupables d’être malades" n’est évidemment pas un livre neutre : il défend une certaine idée du système de santé, basé sur la solidarité, et propose des pistes de réflexion sur la gouvernance de l’assurance maladie et sur une meilleure organisation des hôpitaux et des médecins. Ces derniers profitent largement de leur statut de profession libérale et pèsent de tout le leur poids dans l’organisation d’un système, au risque de le faire exploser. La posteface de Martin Winckler (auteur de la maladie de Sachs) à la fin de l’essai, sur la nécessaire réforme de la formation des médecins, est à ce titre très éclairante. 
 
L’essai est très simple à lire (un petit dictionnaire des termes techniques est proposé à la fin du livre), il est très étayé (il est dans la collection Alternatives Economiques) et très convaincant. Je regrette juste qu’il ne soit pas allé un peu plus loin sur certaines de leurs analyses. Mais peut-être qu’ils en préparent un deuxième.
 
Si vous avez envie d’en savoir plus sur ce sujet, et d’avoir des billes pour y réfléchir, je vous le conseille !
 
Voici les liens pour découvrir le livre : 

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4 réactions à cet article    


  • Le Canard républicain Le Canard Républicain 26 juin 2010 10:57

    « Handicap : Vivre...Survivre, ou mourir ? »
    Doléance de la Citoyenne Janine Thombrau, atteinte d’une Sclérose en Plaques :
    http://www.pouruneconstituante.fr/spip/spip.php?article275

    Cordialement.
    J.G.


    • foufouille foufouille 26 juin 2010 11:13

      en fait toute longue maladie est percu comme maladie imaginaire
      sauf si c’est loin des yeux


      • iris 28 juin 2010 10:16

        « C’est marrant parce que peu de monde s’intéresse aux questions de santé, trop compliquées, trop techniques, trop lointaines en somme »

        en revanche tout le monde a remarqué les 50cts et 1euros pris sur le srembousrsements de sécu+ les médicametn snon remboursés....


        • Carlos Boursier 16 juillet 2010 20:01
          Non nous ne sommes pas coupables d’être malade avec le SIDA, Cancer, ou toutes autres maladies.

          Je milite contre ce genre de discrimination depuis plus de 30 ans et croyez-moi, lorsqu’un jour, pour une raison ou une autre vous basculez dans la maladie, le handicap, beaucoup de ces gens-là alors deviennent des crêpes mentales et tout leur aient dû alors que d’ordinaire en bonne santé, ils en ont rien fiche des malades, des vieux, etc. qui emmerdent le monde  !

          Alors, il faut aller jusqu’au bout  ! Exterminons les malfaisants et priez la vie que vous ne tombiez pas dans le crépuscule de l’ignoblerie et stupidité de la société…

          D’autant plus, que grâce aux malades des progrès énormes sont faits pour soigner d’autres personnes…

          ->Carlos

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