Nous ne sommes pas en guerre !
Je vais d’abord poser un postulat : « La Nature n’a pas d’ennemis naturels ». Elle évolue sans cesse en fonction de contraintes ou d’éléments favorables. Il s’agit d’un système écologique, ce qui fait que tout excès est corrigé et que toute inadaptation est rejetée. Dans ce contexte, les microbes (bactéries, virus, parasites et champignons) ne sont pas des ennemis mais des éléments avec lesquels chaque être vivant doit composer. Ces organismes sont aussi des éléments constitutifs de nos cellules et également des facteurs responsables de l’évolution de chaque espèce.
Au-delà de ces généralités, l’Homme est dans une position singulière car il a cherché à asservir la Nature et à s’affranchir de ses caprices. Face à une population grandissante et pour palier les aléas de la cueillette ou de la chasse, il a inventé l’agriculture et l’élevage. À partir de ce moment, la Nature a commencé à devenir un aspect contre lequel il a fallu s’opposer. Les animaux sauvages, les plantes concurrentielles ou les différents ravageurs devinrent des obstacles qu’il a fallu réduire. Pourtant, de nombreuses populations ont néanmoins pu allier ces contraintes avec une vie naturelle harmonieuse. Il y a un élément qui est venu bousculer cet édifice fragile.
L’avènement des religions monothéistes a construit la prééminence de l’Homme sur la Nature. Comme ces religions (surtout chrétienne et musulmane) avaient un caractère expansionniste et conquérant, elles ont progressivement couvert l’ensemble de la planète. Dans ce contexte, le capitalisme ne serait qu’un avatar de cet expansionnisme religieux.
Les maladies nouvelles et brutales sont le plus souvent le fait d’un déséquilibre écologique. Un cas de SRAS aux États-Unis a été décrit par un chamane indien comme le résultat d’un été chaud et humide qui a favorisé, par un excès de nourriture, le développement excessif de certains écureuils qui furent le vecteur de cette maladie. Une fois les conditions climatiques revenues à la normale, la maladie s’est éteinte d’elle-même.
En ce qui concerne notre COVID19, il est difficile de faire, à coup sûr, ce type d’analyse pourtant on peut remarquer que les dernières crises sanitaires mondiales ont eu le même point de départ, à savoir la Chine et ses élevages démesurés. Il ne s’agit pas ici de pointer du doigt les chinois mais bien de dénoncer un système qui fait fi de toute considération écologique. D’ailleurs de nombreux autres États font de même, les USA et le Brésil notamment. Pour ce faire, ils recourent à de nombreux pesticides, fragilisant encore un peu plus le système écologique. Dans ce système, il faut comprendre les plantes cultivées et les animaux élevés mais aussi les autres organismes vivant autour et spécialement les humains qui s’en nourrissent. L’Europe n’est évidemment pas en reste ; ce n’est que la modestie des surfaces incriminées qui ne souffre pas la comparaison. Quelques initiatives de fermes usines ont d’ailleurs vu le jour, notamment aux Pays-Bas.
Pour en revenir au titre de cet article, on constate que, dans le fil de ce que je viens de décrire, la médecine tient ce même discours guerrier, en particulier depuis Pasteur. Pourtant à son époque, d’autres chercheurs, Claude Bernard, Jules Tissot, et Antoine Béchamps, pensaient que le terrain était le facteur principal à prendre compte. Le terrain, c’est-à-dire les conditions écologiques. La crise actuelle est exemplaire à ce titre. Comme il n’existe aucun traitement conventionnel pour soigner les maladies à virus, la médecine n’a pas trouvé d’autres ressources que de vouloir les éliminer. On devrait pourtant savoir en étudiant l’histoire, qu’aucune guerre n’a pu résoudre un conflit et que jamais on n’a pu obtenir la destruction d’un ennemi. J’ai d’ailleurs décrit dans mes différents ouvrages[1] que la médecine conventionnelle, avec ses stratégies combattantes n’a finalement obtenu que très peu de réussites et le plus souvent transitoires.
Dans le cas du COVID est un coronavirus comme tant d’autres. Ils provoquent chaque année de nombreux syndromes grippaux dont certains sont mortels. À titre d’exemple, la grippe fait au moins 10 000 morts par an en France. Pourtant, au même titre que les rhumes, ces maladies sont considérées comme bénignes. Le problème majeur repose sur l’absence de soins efficaces. En effet, depuis que le slogan « les antibiotiques, c’est pas automatique » a fleuri, les enrhumés et les grippés ne reçoivent plus aucun soin. Ainsi, ces maladies dégénèrent régulièrement en diverses infections ORL (sinusites, otites, bronchites et même pneumonies) qu’il faut alors traiter à fortes doses d’antibiotiques. Cette situation est d’autant plus dramatique qu’elle s’accompagne d’une impasse thérapeutique liée aux résistances des bactéries qui devient un fléau en milieu hospitalier[2].
Alors quelles sont les recommandations ? Outre les mesures de confinement et les « gestes-barrière », on recommande la prise de paracétamol pour faire baisser la fièvre. Le mécanisme naturel pour résoudre une infection est la fièvre. Celle-ci n’est pas un inconvénient lié à la maladie mais un mécanisme naturel destiné à éliminer le virus. Il y a donc deux aspects dans ce type de maladies, d’une part des conditions internes (alimentation et psychisme), des conditions externes (climat et virus) et d’autre part, les modes de traitement.
On notera qu’il n’est fait aucune mention des raisons pour lesquelles certaines personnes sont infectées et d’autres pas, comme si la contamination était un phénomène inéluctable. Concernant le traitement, dans le message répété plusieurs fois par jour, on explique, qu’avec du repos, la maladie disparait en quelques jours. Sauf que sans qu’on sache pourquoi, la maladie peut s’aggraver et, à ce moment, pas d’autre recours que l’hospitalisation et les moyens de la réanimation. Chaque jour, on nous annonce le nombre de morts comme le résultat d’une performance ou d’un record à battre ainsi que le nombre de personnes en réanimation. Pourtant, à aucun moment, nous n’avons eu connaissance de l’effet de ces réanimations. Quelle proportion des personnes en réanimation guérit ni des personnes transférées dans d’autres hôpitaux.
Personne ne s’interroge sur le fait que c’est le défaut de soins primaires qui provoque la saturation des hôpitaux. On préfère incriminer le manque de moyens et l’absence d’anticipation. On observe d’ailleurs que le mensonge d’État sert de doctrine médicale, ainsi le ministre de la santé affirme que les masques ne sont pas nécessaires et même inutiles, simplement parce que l’imprévoyance prive la France et l’Europe du nombre de masques nécessaires à la protection de chacun.
À côté de cette incapacité à soigner, un professeur de médecine, propose un traitement qui est aussitôt rejeté sous divers prétextes, notamment de danger. Pourtant cette molécule n’était pas dangereuse quand il s’agissait de la donner en prévention du paludisme. Je n’ai évidemment aucune sympathie pour ce type de traitement mais on remarquera que toute velléité de soigner ce qui est considéré comme insoignable est forcément suspecte. Je ne parlerai pas ici des nombreux incompétents qui se sont permis de condamner ce professeur mondialement reconnu. Ceux-là même dont ne sait plus s’ils sont médecins ou animateur de télévision !
Enfin, que dire de l’absence totale de traitements à base de produits naturels, que ce soient l’homéopathie ou les huiles essentielles qui ont fait, depuis longtemps, la preuve de leur efficacité dans ce domaine. De même, le système hospitalier a subi une révolution depuis les années 60 qui est passée inaperçue ou qui au mieux, a été vécue comme un progrès majeur. Quelques anciens se souviennent encore des hôpitaux d’avant-guerre. Ils étaient constitués de petits pavillons de plain-pied ou d’un étage maximum et chacun séparés par de grande allées arborées. Cette implantation permettait l’isolement des malades contagieux. On a cru moderne de faire de grands bâtiments où on a empilé les malades faisant fi du bon sens qui avait présidé jusqu’à lors. On retrouve encore ces pavillons à côté des nouvelles constructions ou même recyclés comme espace d’innovation solidaire[3].
Puisqu’il est question de guerre, celle-ci a un intérêt majeur, c’est qu’elle autorise toutes les mesures liberticides qui auraient mis dans la rue les cortèges qu’on a connu quelques mois plus tôt. On a le sentiment que le pouvoir teste sa capacité à imposer des mesures qu’il n’aurait pu s’autoriser en temps de paix. Tout ça se fait avec l’assentiment aveugle de la population avec cette merveilleuse phrase entendue avec les mesures prises après les attentats : « ça nous rassure » et même mieux encore ; « ça ne sert à rien mais ça nous rassure ». Nous sommes maintenant dans la même situation ; il n’est pas question de juger de l’utilité mais juste d’être satisfaits que le pouvoir s’agite. D’ailleurs, le président et le premier ministre qui étaient au plus bas viennent de remonter de 10 points dans les sondages.
Il reste à espérer que cet épisode aura quelques aspects positifs comme de réduire les nombreux déplacements inutiles. En effet, se réunir en téléconférence est plus facile et moins coûteux qu’en réel. On peut également espérer que l’on revienne à plus de modération en matière de consommation et que chaque pays retrouvera davantage d’autonomie alimentaire et industrielle. Les crises sont souvent l’occasion de changements importants. Il reste à espérer que nous sachions saisir cette opportunité.
[1] « Pour une médecine écologique » chez Alphée Jean Paul Bertrand, « Se soigner sans s’empoisonner » Chez Elie&Mado, « L’occident malade de sa médecine » et « Une autre médecine » Chez Libre & Solidaire.
[2] « Comment les résistances aux antibiotiques menacent la médecine » Les échos, le 12-02-2020
[3] Les grands voisins, ancien hôpital Saint Vincent de Paul. www.lesgrandsvoisins.org
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