Ondes et EHS : des mondes en mouvement
L’actualité de ce mois d’octobre est marquée par des prises de position disparates concernant la reconnaissance de l’électrosensibilité. A vrai dire, il est bien difficile de dire qui entrave ou qui soutient le mouvement. En effet, des faits divergents rendent bien difficile de se faire une idée sur la réalité du problème.
Le monde politico-administratif : un bel embrouillamini
Début octobre, le PRIARTEM était reçu par la direction générale de la santé, une direction importante du Ministère du même nom puisqu’en charge de préparer et mettre en œuvre la politique de santé publique. Bien évidemment, le rendez-vous concernait plusieurs problématiques sanitaires liées aux ondes. Résultat ? Pas grand-chose de neuf pour reprendre les propos du toujours bien informé Jérôme Prieur du site de référence electrosensible.info : « des engagements mais aucune certitude quant à leurs finalités. On pourra juste se satisfaire que la communication entre les associations et les institutions sanitaires n’est pas rompue, après reste à savoir ce qui en découlera ».
Ce qui semble confirmé par l’information suivante : 3 textes réglementaires (2 décrets et un arrêté) relatifs à la transparence et à la concertation autour de projets d'installation ou de modification d'infrastructures télécoms exposant les habitants aux ondes électromagnétiques, sont actuellement mis en consultation. Bref, on ne prend pas de décision mais on abreuve les personnes d’informations afin d’en discuter, puis d’en faire la synthèse par je-ne-sais-qui, etc., etc., etc. On élude encore et encore…
La justice à la rescousse ?
Nouveau coup dur pour les scientistes ! Récemment, l'appel de la Maison Départementale des Personnes Handicapées de l’Ariège (MDPH) contre le jugement du Tribunal du Contentieux de l'incapacité de Toulouse de juillet 2015 – reconnaissant le droit à une allocation pour le handicap "d'électrosensibilité" – était rejeté.
Aussi, la déficience fonctionnelle de la courageuse Marine Richard est définitivement confirmée. Faut-il pour autant s’en réjouir ? En effet, la MDPH peut se pourvoir en cassation : elle a jusqu’à la fin de l’année pour le faire. Néanmoins, l’expertise ne peut être contredite puisque la cour de cassation ne juge l’affaire que sur la forme.
Il n’en reste pas moins que la justice a des progrès à faire : par exemple, encore récemment, le tribunal administratif de Rennes a donné raison à Orange pour l’installation trois antennes de téléphonie mobile à Châteaulin (Bretagne). Robin des toits, association qui portait cette résistance, a même été condamnée à rembourser les frais dépensés par la mairie et Orange durant cette procédure.
Encore pas mal de route à faire donc, pour les électrosensibles… A suivre…
Pour rappel, également, la pétition à signer « Pour une Sécurité Sociale garante de la protection des électrosensibles »
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