• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Santé > Pour éviter les complications : penser « L’allergie, j’agis ! (...)

Pour éviter les complications : penser « L’allergie, j’agis ! »

C’est important et parfois méconnu ; les adolescents allergiques peuvent être limités dans leurs choix ou se mettre en danger en négligeant leur maladie ; mal diagnostiquée ou non traitée, l'allergie peut donc s'aggraver et mettre en danger la vie de nombreux jeunes allergiques, freiner leurs projets et impacter leur entourage. Dès la journée française de l’allergie le mardi 18 mars 2014 pour éviter les complications de l’allergie, il faudra avoir à l’esprit la phrase « allergie, j'agis ! » ; ce sera le leitmotiv d'une mobilisation nationale qui invitera la population à se faire diagnostiquer au plus tôt et à se traiter pour avancer sans « boulet aux pieds ».

Le docteur Françoise Leprince, Médecin allergologue et membre du collège d'experts SEIQA de l'ARCAA témoigne.  

Pourquoi ce sujet aujourd'hui ?

Loin d'être un épiphénomène, l’allergie est une pathologie à suivre de près chez les jeunes. Les allergies de la toute petite enfance sont sans doute plus vite reconnues, comme l’allergie aux protéines du lait de vache, mais sans suivi, pourront survenir ensuite d’autres allergies, respiratoires, parfois intitulées « bronchites » et soignées par des antibiotiques, mais hélas, ce n’est pas le traitement adapté !

L’adolescence ensuite est un âge décisif pour préparer son avenir et choisir son orientation professionnelle et aussi l'âge des premières expériences : alimentaires, sexuelles, de loisirs et de vacances...

Les adolescents allergiques peuvent être limités dans leurs choix ou se mettre en danger en négligeant leur maladie.

Les adolescents n'ont pas conscience de la gravité des conséquences qu'ils auront à affronter plus tard ; 7 adolescents asthmatiques sur 10 ne suivent pas les recommandations de leur médecin ; cette situation est d'autant plus alarmante que les diagnostics et les traitements existent et qu’ils sont efficaces.

Prendre en main son allergie, au plus tôt, permettra au jeune allergique d'être plus libre indépendant, au quotidien et dans ses choix futurs et évitera les complications ultérieures, graves parfois, sachant que tous les ans il y a des décès dus à des asthmes sévères, souvent mal soignés.

Conseils pour mieux vivre sa scolarité avec une allergie

La maladie ne doit pas devenir un handicap scolaire, les pollens sont souvent nombreux en période d’examen et le traitement doit être efficace, évitant encore l’asthme et les complications que sont les allergies alimentaires croisées ;

Un PAI (Protocole d’ Accueil Individualisé) peut être mis en place pour faciliter les prises médicamenteuses dans les établissements scolaires en cas de besoin, pour bénéficier de soins d'urgence, manger à la cantine avec un panier repas préparé par la famille, bénéficier d'aménagements spécifiques concernant les horaires, la pratique sportive, les plantes allergisantes dans les lieux de vie, et pour limiter au maximum une dispense de sport.

Orientation professionnelle

De nombreux jeunes se lancent dans des filières universitaires ou d’apprentissage, sans avoir mesuré l’impact de leur allergie sur leur future profession (coiffure, bois, bâtiment…), là aussi la prévention est importante et nécessaire.

La carrière peut ainsi être compromise, et entrainer des échecs, de l’absentéisme, une perte d’emploi, une obligation de réorientation, il est important de consulter l’allergologue qui pourra renseigner sur les choix à faire ou ne pas faire car 10% des asthmes chez l’adulte sont d’origine professionnelle.

Dialoguer pour une prise en charge réussie

Il est important de parler de son allergie à ses proches, d’autant plus que souvent d’autres personnes souffrent des mêmes ennuis ;

Echanger avec les parents, avec les médecins, avec l’entourage est primordial, l’implication diminue l’anxiété de l’enfant et permet une meilleure autonomie ; le jeune se responsabilise face à la maladie et là aussi évite les complications. Il est important de poursuivre une activité sportive adaptée ; le sport permet de mieux se connaître et de développer ses capacités physiques, de mieux contrôler sa respiration, de diminuer son anxiété.

Tabac et cannabis aggravent fortement les allergies

Le caractère nocif de ces produits est bien reconnue, la fumée de tabac augmente l’hyperréactivité bronchique, et renforce les symptômes allergiques.

Fumer favorise les irritations respiratoires, diminue l’efficacité des médicaments inhalés, y compris le tabagisme passif, il faut aussi se méfier des désodorisants d’atmosphères, des bâtons d’encens, des sprays inhalés.

8ème journée de l’allergie

Le 18 mars aura lieu la 8ème journée de l’allergie, qui permettra de s’informer et échanger autour de l’allergie ; ce sera l'occasion de donner aux adolescents des clés et prendre en main leur allergie, qu'elle soit alimentaire, respiratoire ou de contact.

La campagne Allergie, j’agis 2014 s'appuiera sur les moyens d'information suivants :

- Le site Internet www.allergiejagis.org
- Le « tchat » permettra aux Français de dialoguer avec des allergologues et des psychologues tout au long de la journée sur le site www.allergiejagis.org
- La page Facebook de l'Association Asthme & Allergies
- Le compte Twitter @AsthmeAllergies ainsi que le Hashtag #Allergiejagis pour partager en temps réel les informations clés

En conclusion

Il est indispensable de savoir à quoi on est allergique, de bien prendre son traitement dans la durée, d’éviter les contacts avec les allergènes et les facteurs aggravants, parler de son allergie avec ses proches, son médecin traitant, les professeurs, les amis, les restaurateurs.

Il faut toujours avoir son traitement de fond, de crise, avoir tous les « outils » de prévention, apprendre à savoir « décrypter » les étiquettes en achetant un produit, et surtout faire du sport adapté à ses capacités.

C’est en gérant les signes quotidiens que l’on pourra prévenir toutes les aggravations et améliorer le quotidien des allergiques.

Rendez-vous le 18 mars pour la 8ème journée de l’allergie !

Docteur Françoise Leprince

Cet article a été publié sur le site "allergènes contrôlés",
site sur lequel vous pourrez trouver d'autre informations importantes sur les allergies.


Moyenne des avis sur cet article :  3/5   (6 votes)




Réagissez à l'article

4 réactions à cet article    


  • kane85 kane85 13 mars 2014 18:57

    Désolée mais la propagande pro anti-staminique m’énerve au plus haut point !

    Vous faites un article pour attirer les gens et leur faire prendre des cochonneries chimiques pendant toute leur vie alors qu’ailleurs dans le monde d’autres utilisent des moyens qui évitent cela !

    J’en parle en connaissance de cause :

    J’ai été soignée définitivement d’une grave allergie à la fumée... Toutes sortes de fumées : feu, cigarettes, encens... démarrée sans avertir en 2001 après avoir passé 1 heure dans une pièce plus qu’enfumée !

    J’avais 45 ans et avait fumé 2 paquet de cigarettes par jour entre 18 et 27 ans (arrêt total du jour au lendemain quand j’ai appris ma grossesse).

    Cette allergie a empiré d’année en année. 10 ans plus tard, il m’était impossible de rester plus de 5 minute dans une pièce où de l’encens fumais sans avoir le fond de la gorge qui brûlait et démarrer une terrible trachéite qui me donnait des quintes de toux abominables et m’empêchait de dormir !

    Mes médicaments ne me faisaient plus d’effet et j’étais dans un état lamentable !

    A cette époque, mon maris et moi avons voyagé en Inde, sac à dos, pendant 5 mois 3 ans de suite. Au cours d’un de ces voyages, quelqu’un nous a recommandé d’aller voir un médecin ayurvédique. C’est une médecine traditionnelle très ancienne qui utilise essentiellement des plantes.

    Nous sommes donc allés voir un de ces médecins qui m’a donné un traitement d’une durée d’un mois (pour 500 roupies soit environ 8 euros au taux de l’époque) : deux sortes de comprimés et une poudre à prendre matin et soir... Résultat ? Plus rien au bout de 15 jours !!!!!

    Nous sommes retournés le voir au bout de ce mois de traitement et je lui ai demandé ce qu’il m’avait donné. Il m’a dit : le premier comprimé, c’est pour nettoyer le foie et le sang, le deuxième a ré-équilibré le système digestif et la poudre a assaini votre système respiratoire.

    Cela fait plus de deux ans et toujours aucune rechute ! Je suis même allée visiter des temples chinois en Malaisie pendant les fêtes du nouvel an ! L’enfumage était tel qu’une maman chat n’aurait pas pu y retrouver ses chatons !

    Il m’a semblé que ce médecin a VRAIMENT traité la cause de mon problème alors que cela faisait 10 ans que la médecine européenne se contentait de n’en traiter que les symptômes (et encore sans vraiment me soulager complètement)...

    De là vient ma question : qu’est ce qui empêche la médecine allopathique de faire aussi bien que la médecine ayurvédique ? C’est à dire guérir les gens de leur allergie ?

    Car je suis loin d’être la seule à qui cette médecine ancestrale a redonné une bonne santé !!

    Mon mauvais esprit a tendance à me faire dire que ce n’est pas assez rentable de soigner définitivement les gens et que c’est peut être pour cela qu’il est impossible de trouver des médicaments ayurvédiques en Europe (merci le codex alimentarius)


    • vesjem vesjem 13 mars 2014 22:24

      à 18 ans , j’ai fait un choc anaphylactique dû à de la pénicilline ;
      peu après j’ai fait une réaction presque similaire en mangeant du veau ; puis idem avec du porc ;
      depuis cette époque , je ne mange plus ni veau , ni porc , le même phénomène s’étant reproduit à chaque malheureuse expérience ;
      le porc comme le veau reçoivent quotidiennement leur dose d’antibiotique depuis mes premières frayeurs .
      l’antibiotique donné aux volailles ne m’occasionne pas , à ce jour , cette sorte d’allergie . 


      • keiser keiser 14 mars 2014 08:36

        C’est quoi ça  ?

        Le syndicat des gentils médecins volant au secours des allergiques pour éviter que les pharmaciens ne déposent le bilan .
        Et pour marquer le coup , on utilise des ados , ça fait encore plus peur .
        Belle affaire !

        J’ai parlé , comme il est préconisé dans cet article , à mon médecin de mes allergies : Pollen , oeuf , etc ...
        Et ben , rien ou anti-staminique , qui sont de la vraie daube avec des effets secondaires assez conséquents que mon travail ne me permet pas de supporter .

        Je serais plutôt de l’avis de Kane 85 et je vais commencer à chercher d’autres voies .
        Comme je vais souvent en Inde , l’Ayurvédique , pourquoi pas .
        Je m’en suis déjà servi ( LIV 52 ) , ça marche .


        • hypnoallergo 14 mars 2014 10:58

          Pas besoin d’aller en Inde ! Tout hypnothérapeute qui se respecte est capable de supprimer définitivement une allergie, voir plusieurs, en une seule séance (test custané chez allergologue à l’appui pour vérifier la disparition pour les sceptiques) !
          Question : pourquoi personne n’est-il au courant de ça ?
          Parceque ça ne fera pas vendre d’antistamminiques (voir ci-dessus) donc mieux vaut que ça reste confidentiel ; parce que ce n’est pas pris en charge par la sécu et sans doute aussi parce que l’ypnose véhicule plein d’idées reçues (chalatanisme, scène : c’est du cinoche au mieux ou alors si ça marche, on prend le contrôle sur moi : ça me fait peur !).
          En réalité rien de tel : c’est simple, ça marche, c’est prouvable par test cutané (sanguin) personne ne peut prendre le « contrôle » de qui que ce soit (in n’y a que sur scène que ça arrive avec les rares personnes hypersuggestibles qui font les spectacles d’hpnose).
          Pour plus d’infos : à votre disposition.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON







Palmarès