Face au taux d’avortement important de la France, la mesure annoncée de permettre une contraception gratuite cache un danger potentiellement plus grand.
Après avoir fêté la journée de lutte contre le Sida, voilà
que passe à la radio la proposition de proposer une contraception gratuite pour
les mineures. Avec un taux de d’avortement de 13000 mineures par an, il est
clair qu’il y a un hic dans le système.
Malgré un message sur la contraception que l’on entend
depuis des années, entendu par tous les ados au moins une fois dans leur vie,
ne serait-ce qu’au collège-lycée, sans
parler des magazines pour adolescents, où le message est présent à chaque numéro,
il reste que 13 000 jeunes filles se font avorter par an ; par ailleurs certaines gardent leur enfant, et d’autres prennent la pilule du lendemain.
Il y a donc un problème, celui de la contraception chez les
jeunes ; or quelle est la solution préconisée par ceux qui sont en charge du problème ? Distribuer
la pilule aux mineures. Cela ne réglerait que partiellement le problème et en créerait
un autre potentiellement plus dangereux : celui de la propagation de maladies
sexuellement transmissibles.
Revenons-en aux faits, les campagnes faites précédemment ont
largement mis en avant le port du préservatif, tous les jeunes connaissent les
risques liés aux maladies, je rappelle qu’en troisième un cours de sexualité est
enseigné, et qu’au lycée une session spéciale pour jeunes filles apprend à mettre un préservatif, les risque liés au rapport, la première fois,
etc.
Or on constate que même avec ces apprentissages, les rapports sont faits
sans préservatif, malgré la prévention. C’est donc que :
- 1. soit le
message est mal passé
- 2. soit e préservatif n’est pas utilisé car il y a un problème
d’accès à celui ci
La deuxième solution saute aux yeux, en effet, même en
connaissance de cause, les jeunes (filles et garçons, entendons-nous bien) n’utilisent
pas assez la capote, passant outre les risques et de grossesse et de maladie.
Or que se passera-t-il si on donne aux jeunes filles la
pilule ? Se sentant libérées du risque de grossesse, ce sera la porte ouverte aux
rapports non protégés et par là-même une progression des maladies sexuellement
transmissibles.
La réelle solution serait de permettre un accès gratuit à la
capote, de la voir disponible facilement à des endroits où elle serait
accessible le plus anonymement possible dans les lycées, qu’elle soit distribuée
massivement dans les magazines pour ados, bref que chaque jeune puissent en
avoir à tout moment, en particulier au moment fatidique.
On me dira que les pharmacies ont un distributeur devant
leur officine, mais quand on a quinze-seize ans, aller dans la rue et acheter des préservatifs
à la vue de tous, c’est une situation dérangeante. De plus, le prix, bien que revu
à la baisse récemment, reste prohibitif pour un acte qui est par nature gratuit
en prix (mais fort en émotion).
L’objectif avoué est donc celui de continuer l’information,
de pousser encore la prévention, de rappeler que l’on meurt encore du Sida,
enfin d’amener chaque jeune à avoir dans son portefeuille un préservatif afin
de pourvoir faire l’acte dans toute la quiétude possible et sans risque pour
l’avenir.