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Accueil du site > Actualités > Santé > PRADO : Risques vitaux

PRADO : Risques vitaux

Tout est bon pour faire des économies et tant pis pour la santé des mamans et aux risques vitaux, il faut faire « cool » moderne et surtout économique !?

Mais quel est le dirigeant de la CNAM (Caisse Nationale de l'Assurance Maladie) qui a osé pondre cet appel aux femmes enceintes :

« Avec le service de retour à domicile, je bénéficie d'un accompagnement personnalisé à domicile » !....

Au bout de deux jours les femmes peuvent sortir de la maternité et à la place elles auront droit à un accompagnement se résumant à deux visites d'une sage femme.

Ce système nettement moins coûteux qu'une hospitalisation normale s'appelle le PRADO ( Programme d'Accompagnement Personnalisé du retour à Domicile)

La surveillance de l'enfant par un pédiatre sera ainsi supprimé et le « génie »des économies qui a fait cette proposition oublie que des complications graves peuvent survenir au bout de 48 heures.

Les professionnels de santé, dans un long et argumenté communiqué

http://www.cngof.asso.fr/D_TELE/121031_PRADO_com-presse.pdf

déclarent, entre autres :

« les signataires de ce communiqué expriment la plus grande réserve sur les conséquences de l’introduction du programme PRADO de la CNAM sur la santé de la mère et

de l’enfant en France ;.... »

 

La Société Française de Médecine Périnatale, le Collège National des Gynécologues Obstétriciens Français, la Société Française de Pédiatrie, a Société Française de Néonatologie.

 

Mais ce n'est qu'une démarche optionnelle, diraient certains.... Optionnelle, oui, dans un premier temps puis l'option devient le passage obligé ;

Pourquoi une telle démarche ?

La réponse est apportée par la Haute autorité

http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2012-08/note_de_cadrage_-_sortie_de_maternite_apres_accouchement___conditions_optimales_pour_proposer_un_retour_a_domicile.pdf

 

Cette note de cadrage de mai 2012 commandé par le gouvernement Sarkozy explique que « l'enjeu de la diminution de la durée de séjour est donc central », ce qui conduit à « limiter les dépenses » et à « favoriser la rotation des lits ».....On y invoque la rentabilité en ayant l'objectif « de prendre en charge un nombre croissant de naissances à moyens constants ».....

Ce qui a été conçu par le gouvernement de droite est mis en musique par le nouveau gouvernement.....

La logique « économique » de rentabilité va à l'encontre de la démarche solidaire initiée par les ordonnances de 1945 instituant la sécurité sociale.

 

Jean-François Chalot


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4 réactions à cet article    


  • mouais 1er juin 2013 14:07

    Normal (sans blague) : à force de militer pour l’égalité homme-femme, on prive les femmes des garanties de la maternité et de la protection de l’enfant. Voyez aussi la modification du congé de maternité, coupé en 2 pour faire des économies.

    Parce que vous n’alliez tout de même pas croire que tout le baratin belkacemique sur la théorie du genre serait pour améliorer le bien du peuple ? Non mais des fois, vous rêvez ?
    Vous vous croyez où ? vous avez oublié que nous sommes en régime socialiste ?


    • Ruut Ruut 3 juin 2013 11:00

      Le socialisme c’est tous dans la merde ?


      • Babawa 5 juin 2013 00:10

        Au cas où cela vous aurez échappé, ce ne sont pas les sorties PRADO qui mettent en péril la santé des femmes et des nouveau-nés, mais le fait de payer un service en fonction de ses actes. Cela porte le doux nom de la T2A, et si on vire les accouchées des services à J3, c’est tout simplement parce qu’à partir de cette date, l’hospitalisation n’est plus RENTABLE pour l’hôpital.
        Cordialement.


        • Babawa 5 juin 2013 00:17

          D’ailleurs ce ne sont pas juste les mères et les nouveau-nés qui sont concernés, mais tout le monde. Les prises en charge dans les maternités sont (de plus en plus) souvent déplorables, cela étant donné à la surcharge des services (forcément, avec un taux d’occupation des lits TO dont l’objectif est fixé à 80%...), la réorganisation des soins, le personnel à qui l’on préfère gentiment dire au-revoir plutôt que de renouveler leur CDD pour la énième fois. Cela s’en ressent fortement et forcément au niveau de la qualité des soins. Finalement, heureusement que les sages-femmes sont là pour rattraper beaucoup de ratés. J’en profite pour rappeler qu’elles sont issues d’une formation médicale de 5 ans, après avoir validé une première année de médecine, et que leur champ de compétence est l’obstétrique mais également la gynécologie de prévention.

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