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Accueil du site > Actualités > Santé > Rappel : L’euthanasie n’est pas autorisée en Suisse

Rappel : L’euthanasie n’est pas autorisée en Suisse

Contrairement à ce que beaucoup pensent, l'euthanasie est strictement interdite en Suisse... avec un petit contour quand même !

Beaucoup pensent que l'euthanasie de personnes souffrantes d'une maladie incurable ou en fin de vie, ce qui entraîne des souffrances physique difficile à vivre, peuvent être euthanasiées en Suisse. La Suisse a même été surnommé le pays du "tourisme de la mort", car il est vrai que bon nombre de non résidents suisse viennent passer leurs dernières heures dans ce pays.

Pourtant, l'euthanasie est strictement interdite en Suisse, elle est même punissable pénalement d'une peine privative de liberté pour une personne qui aura volontairement administré une substance létal à une personne souffrante dans le but, bien sûr de lui donner la mort, même si la personne en question était consentante et voulait mourir. 

Alors pourquoi tant de personnes, à grande majorité étrangère à la Suisse, viennent passer leurs dernières heures dans ce pays ? C'est simple, il faut distinguer clairement l'euthanasie active, c'est à dire donner soit même une molécule létale à une personne et l'euthanasie passive qui est de simplement mettre à disposition une substance pour mourir. En Suisse l'euthanasie passive bénéficie en réalité d'un grand vide juridique.

En effet, la loi est formulée de telle manière à ce qu'elle n'autorise pas l'euthanasie passive mais elle ne l'interdit pas non plus ! Voici cette fameuse loi, vous verrez que ça se joue à peu de choses. La loi dit, sur l'euthanasie passive : « Celui qui, poussé par un mobile égoïste, aura incité une personne au suicide, ou lui aura prêté assistance en vue du suicide, sera, si le suicide a été consommé ou tenté, puni de la réclusion pour cinq ans au plus ou de l'emprisonnement. » Tout se joue sur deux mots : "mobile égoïste". En clair, tant que vous ne faites pas ça en étant poussé par un mobile qui vous apporterait quelque chose au détriment de la personne, cette loi ne s'applique pas !

Mais attention, il ne s'agit pas de venir en Suisse, vous présenter et demander s'il est possible de se faire euthanasier. Premièrement, les hôpitaux ne pratiquent pas le suicide assisté en général. Pourtant, pour avoir la fameuse boisson qui vous fait mourir sans aucunes douleurs et rapidement, il faut passer par un médecin et très peu en prescrive. Aucun ne prescrit ce breuvage sans une association derrière. Il en existe deux en Suisse : Exit, qui est en suisse romande, qui n'acceuille pas d'étrangers. L'autre, dignitas, basée en Suisse alémanique qui elle acceuille des résidents non suisses. Et encore, pour bénéficier de l'assistance au suicide, il faut être membre d'une des deux associations, dignitas pour les étrangers.

Le slogan d'Exit est "Association pour une mort digne", revenons sur ce slogan. Car finalement c'est vrai, n'importe qui souffrant d'une maladie incurable ou en fin de vie peut se donner la mort, je n'énumérerais pas ici le nombre de possibilité mais vous savez comme moi qu'il y en a beaucoup. Mais sont-elles dignes ? Je me souviens du cas de ce jeune homme qui avait fait une over dose de médicaments pour mettre fin à ses jours, il a réussi après une longue agonie, étouffé dans son vomis, avec des médicaments que tout le monde peut trouver dans sa pharmacie. Ca n'est pas une mort digne et au XXIème siècle, ça ne devrait plus arriver.

Revenons sur Exit qui dit bien que pour profiter de l'assistance au suicide, il faut être atteint d'une maladie incurable dont l'issue est la mort ou une maladie provoquant des grosses souffrances physique. Le plus généralement, le patient a plusieurs contactes avec l'association et si après tout ça il désire maintenir son envie de mourir, un médecin, qu'Exit emploie et qui désire bien sûr garder l'anonymat verra la personne et décidera en tout bout de chaîne s'il lui prescrit cette fameuse potion, à boire en deux fois le plus souvent, comme ça la personne peut revenir en arrière si elle le souhaite. Mais une fois la deuxième dose avalée, il n'y a pas de moyen de retour.

L'euthanasie reste un vaste débat en Europe, même si en Suisse elle se pratique, ça n'est pas pour ça qu'elle est officiellement régie par un texte de loi, tout part d'un vide juridique. Le dossier a beau être tabou, avec les religions et l'éthique médicale parfois obsolette qui viennent s'en mêler. Un jour les gens avec une maladie incurable entraînant la mort ou avec des douleurs ou conditions de vie atroces auront le droit de mourir dignement.


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28 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 17 février 2015 12:27

    quand tu écrit digne c’est que les autres sont indignes de vivre.
    faut pas t’inquiéter, comme tu coutera cher aux assurances privées, tu seras achevé dignement au bord de la route


    • Jay Cournikova Juliàn Chabbey 17 février 2015 12:53

      Déjà tu baisse d’un ton, de deux c’est pas ma faute si tu sais pas lire, tout l’article est centré sur le fait d’avoir droit a une mort digne pour tous et oui pour moi un type obligé d’agoniser pendant 6h dans son vomis c’est indigne comme mort. J’ai pas parlé de personne indigne mais de mort indigne. Va faire le chaud sur des forum qui traite de truc plus simple à lire genre oui-oui et ses amis, tu verra, c’est a ton niveau.


    • amiaplacidus amiaplacidus 17 février 2015 14:18

      Foufouille, vous faites ce que bon vous semble en ce qui vous concerne vous.

      Mais, permettez aux autres de faire de qu’ils veulent de leur vie et, surtout, de leur mort.

      Je ne vous souhaite pas (comme je ne le souhaite à personne) de finir avec un cancer des os. Mais si ce malheur devait vous arriver, je pense que vous changeriez d’avis et que vous supplieriez que l’on vous aide.
      L’un de mes proches en est mort, et je peux vous dire, qu’aucun médicament actuel ne peut calmer les douleurs infernales et que l’issue est invariablement la mort. Seule la sédation profonde aide. Et, entre sédation profonde et mort, il n’y a pas l’épaisseur d’un cheveu.


    • foufouille foufouille 17 février 2015 14:22

      ben faut pas écrire digne car sinon il faut supprimer le service des soins intensifs qui est indigne suivant ton idéologie euthanaziste.
      et je parle de ce que j’ai connu.
      ensuite tu ne vomit pas 6 heures car on te met une sonde gastrique dans ce cas ou c’est un bon hôpital pour toi car le personnel n’hésitera pas à t’achever.


    • foufouille foufouille 17 février 2015 14:26

      @amitruc
      ça fait juste 22 ans que je connais, alors ta rengaine de trouillard ..........
      ceci dit ce sera pour tout le monde comme en GB avec 10000 morts non volontaires.
      mais c’est pas vrai comme le « suicide » des malades mentaux ni le mec atteint d’une SEP qui a été aidé à choisir par tes potes.


    • Nowhere Man 17 février 2015 14:55

      Plus de 7000 euros pour un étranger pris en charge par Dignitas la seule association acceptant les non-suisses.

      Cette mort digne semble donc interdite aux pauvres français.
      Comme pour l’ivg réservée jusqu’en 75 aux classes aisées et informées ( très souvent cathos opposés officiellement á cette pratique, sauf évidemment pour leur fille, leur femme ou leur maîtresse).




      • Jay Cournikova Juliàn Chabbey 17 février 2015 15:15

        @Foufouille


        Tu sais que je t’adore de plus en plus toi, une sonde gastrique...ça sert a regarder l’estomac...t’as surement voulu dire vu tes connaissances incroyables que je ne remet pas en doute une sonde naso-gastrique...naaaan dsl encore perdu c’est fait pour alimenter les gens qui ne sont plus en mesure de le faire, il y a bien quelque aspiration possible mais pas dans ces conditions....non tu as surement voulu dire une aspiration des voies aériennes et là tu as raison avec des sonde de différente taille t’es bon foufouille !!! tu veux pas publier dans des revues scientifiques ? je sais pas t’es tellement trenscandant, on ne peut pas s’étoufer dans son vomis bah je sais t’as cas publier un truc du genre « la position latéral de sécurité est totalement innutile car on ne peut pas s’étoufer avec un fluide obstruant les voies aérienne » ca ca serait énorme foufouille, surtout que le jeune homme en question était seul dans sa chambre et inconscient...mais bon foufouille a dit on ne peut pas s’étouffer dans son vomis...vu ses grandes connaissances docteur ou professeur, je dois faire mes excuses aux lecteurs, ce jeune homme n’a pas pu s’étouffer dans son vomis, ça a été prouvé scientifiquement, c’est impossible, je m’excuse, aller va jouer ailleurs. 

        • foufouille foufouille 17 février 2015 15:34

          si tu veut chercher la petite bête : moi avoir vomi sang par gros tuyau dans nez, une semaine. toi y en a comprendre ?
          alors non pas dans un hôpital digne de ce nom, je te laisse chercher comment on fait. retourne dans ton école de médecine.


        • foufouille foufouille 17 février 2015 16:02


          Indications

          • Aspiration gastrique :
          • Prévenir la dilatation de l’estomac.
          • Prévenir les risques d’inhalations des patients intubés.
          • Soins de la chirurgie digestive.
          • Empêche les vomissements.
          • Empêche de syndrome de Mendelson.
          • Eviter les tensions des sutures digestives.

        • foufouille foufouille 17 février 2015 17:57

          http://www.soins-infirmiers.com/mentions_legales.php

          censure si tu veut

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        • Ariane54 Ariane54 18 février 2015 18:48

          @foufouille
          Ce que tu as subi ou supporté, foufouille, on s’en fout. Ce n’est pas de TOI dont on parle ici.


        • foufouille foufouille 17 février 2015 15:36

          mais j’avais pas vu que tu avais raté ta paces. des abrutis comme toi, j’en ai vu même en réa chir.


          • Jay Cournikova Juliàn Chabbey 17 février 2015 17:37

            Je n’ai pas raté ma paces...je sais pas ou tu as vu ça...je vois pas le rapport avec la réachir en fait tu sert a rien monsieur j’ai un QI de 130...fais le voir parce que là tes commentaires volent pas très haut, viennent polder le tout et servent à rien. 


          • Jay Cournikova Juliàn Chabbey 17 février 2015 17:41

            Tu n’as pas non plus à me traiter d’abrutis...


          • Jay Cournikova Juliàn Chabbey 17 février 2015 16:59

            foufouille casse toi de la tes commentaires sont plus les bienvenu, c’est bien t’as cherché sur deux sites de vulgarisation médical les indication d’une sonde...sache qu’en milieu hospitalier non elle ne servent pas à ça comme ça c’est une indication et crois moi j’en ai vu des hôpitaux. De deux puisque tu me traite de bouffon...ta petite sonde gastrique ne sert a rien chez un patient qui a déjà vomit...au cas ou ça t’aurait échappé larynx c’est pas l’oesophage. Tu m’insulte donc pour moi t’as plus rien à faire ici...et si on regarde le nombre d’article que tu as publié on voit des 0 partout, fait nous voir ce que tu sais faire avant.


            • foufouille foufouille 17 février 2015 17:53

              je t’ai juste que c’était utile et tu as dit le contraire. ensuite le deuxième lien ressemble à un cours.
              et oui, j’y ait eu droit en tant que patient, je sait de quoi je parle et je peut te mettre d’autres liens qui seront « faux ». donc oui bouffon pour ta réponse car tu as pas cherché du tout.
              c’est obligatoire de faire un article bidon ?
              surtout pas en bonne santé ...........


            • foufouille foufouille 17 février 2015 17:59


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            • Jay Cournikova Juliàn Chabbey 17 février 2015 18:19

              Ecoute je n’ai pas fait un article sur les sondes non ? il n’est donc pas bidon...et excuse moi mais dans le cas de l’étouffement par un liquide, je peux pas te répondre oui tu as raison la sonde naso- gastrique est utile, je maintient que c’est l’aspiration des voies laryngiennes qui empèche l’étouffement, t’as déjà vu un médecin du SAMU poser une sonde naso-gastrique à un patient qui s’étoufe dans un fluide ? non ! on l’aspire par une sonde dans l’oesophage et le larynx et c’est tout ! Après dsl que tu ai eu à vivre ça mais ne passe pas toute la rage que t’as sur tout les articles qui parle de mort et d’euthanasie dans un certain contexte, parcequ’à chaque fois c’est presque du copier-coller, sur tout les article tu répète le même truc...alors je sais pas, fais un truc de constructif, évrit un truc sur ta maladie, renseigne nous t’as surement pleins de choses à nous apprendre...mais agresser comme ça quelqu’un c’est lourd à la longue surtout que pour la sonde tu as tort, raison dans le cadre des chirurgies digestives, mais tort dans l’étouffement par une personne qui vomis couhé et broncho-aspire son vomis ! 


            • foufouille foufouille 17 février 2015 18:31

              c’était ta réponse qui était fausse, c’est tout. en plus mes liens ont été censurés. ensuite, le mec qui se suicide, on dirait que tu lui donne raison alors que ton boulot est au moins d’essayer de sauver des vies et pas l’inverse.
              ma réaction est celle d’un campagnard qui entend souvent l’équivalent de « arbeit macht freï ». si tu es favorable à ton euthanasie, va vivre dans la campagne française, il y a de nombreux hôpitaux ou la douleur n’existes pas et où les vieux gros ont besoin d’instruments « spéciaux » pour être opérer avec une sortie d’hosto les pieds devant ou sous perfusion.


            • Jay Cournikova Juliàn Chabbey 17 février 2015 17:08

              @ par Gnostic


              Oui le prix est très élevé bien que tu m’apprenne quelque chose, je ne le savais pas. Mais bon à la base cette association n’avait pas comme but d’accueillir des non suisses et ne fait aucun profit ou bénéfice sur tout cette argent car sinon le cas « mobile égoïste » serait valable et ça serait donc punissable. Il me semble que pour un suisse le prix n’est pas aussi élevé, je vais me renseigner car je connais bien ces deux associations.

              • amiaplacidus amiaplacidus 17 février 2015 17:50

                Une simple recherche sur google  : http://www.exit-geneve.ch/Adhesion.htm

                Donc, pour les Suisses et les résidents en Suisse, c’est gratuit. Une cotisation annuelle de 40 CHF (env 40 €).

                Pour dignitas, c’est un peu plus compliqué (http://dignitas.ch/index.php?option=com_content&view=article&id=11&lang=fr). Il y a une contribution d’entrée de 200 CHF (200 €), puis des cotisations annuelles fixées par l’adhérent lui-même (en fonction de sa situation), d’environ 200 CHF par année.

                Les couts sont donc bien moins élevés que ce qui est pratiqué pour les étrangers non résidents. Cela me parait normal, il s’agit d’éviter un tourisme de suicide assisté.


              • Jay Cournikova Juliàn Chabbey 17 février 2015 18:05

                ouais tu as raison Par amiaplacidus, dignitas doit être plus chère, bon en même temps je n’aime pas trop parler de budget quand il s’agit de mourir dignement...pour moi les frontières sont en trop dans ces cas là mais dignitas est suisse allémanique et comme la suisse parle 4 langues dont les deux principales sont le français et l’allemand, les français n’ont parfois pas envie d’aller voir les site en suisse allemand...je pense qu’Exit est plus convenable dans ses frais...mais é nouveau, « mobile égoïste » c’est interdit dans ces cas là pour moi faire payer plus chère les étrangers fait plus de bénéfices et c’est un motif égoïste...ça me surprend donc un peu.


                • foufouille foufouille 17 février 2015 18:54

                  http://michel.cavey-lemoine.net/spip.php?article86

                  si tu veut, tu peut exposer ton point de vue à ce médecin spécialiste, il a l’habitude.
                   smiley


                  • Jay Cournikova Juliàn Chabbey 18 février 2015 04:27

                    Je comprends que vous puissiez avoir, vu l’état dans lequel vous décrivez que vous êtes Fou fouiulle certains remords, une certaine véhémence envers la médecine...mais votre maladie vous suit et vous suivra toujours et j’en suis bien sure dsl..mais cettte dernière est incurable tout comme les autres putains d’autres 30 maladies incurables que je trette donc revendique toi de ces derniers ou va te faire foutrre


                  • foufouille foufouille 18 février 2015 11:07

                    des remords ?
                    t’es pas bien, faut voir un psychiatre. ensuite incurable maintenant pas dans le futur inconnu.


                  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 17 février 2015 22:17

                    À l’auteur,

                    Vous prétendez avoir suivi des études de médecine (inachevées ?) mais vous ne savez même pas de quoi vous parlez, en confondant euthanasie passive et suicide assisté qui sont deux notions totalement différentes. Je vous propose de mieux vous documenter pour en connaître la différence, si possible avant de soigner éventuellement un patient.

                    En Suisse, des associations officiellement sans but lucratif font un juteux commerce d’une brèche juridique qui permet effectivement le suicide assisté. Résultat, des abus et des dérives, relevés entre autres dans deux rapports très officiels et incontestables.

                    Cordialement.

                    L’Avis n°121 du Comité consultatif national d’éthique publié le 30 juin 2013 (pages 72 et suivantes) :

                    « Cette absence de législation a parfois conduit à des dérives de la part de certaines associations d’aide au suicide. On a vu ainsi des suicides organisés dans des lieux incongrus, tels des voitures ou des caravanes sur des parkings (automne 2007). Les méthodes ont aussi parfois changé et l’hélium a pu être substitué au NAP (printemps 2008). Une rumeur disait même que des cendres de suicidés avaient été jetées au fond du lac de Zurich (octobre 2008).

                    Outre des procédés parfois contestables, les associations d’aide au suicide provoquent un malaise quant au « business » de la mort qu’elles développent. En effet, en plus des opérations de marketing et de publicité (annonces, spots radio, publicités dans le métro), le chiffre d’affaires de certaines associations progresse vivement, ayant pu aller jusqu’à doubler en quelques années. Enfin, la jurisprudence a récemment acquitté une accompagnatrice qui avait ouvert elle-même le robinet permettant la perfusion du produit létal, ce qui pourrait s’apparenter à une euthanasie alors qu’elle est interdite.

                    Mais c’est surtout la largesse des critères de sélection mis en oeuvre par les associations qui suscite la critique. Il n’y a aucune exigence de résidence en Suisse pour les candidats au suicide et c’est pourquoi certaines associations, comme Dignitas, acceptent des étrangers (33% sur l’ensemble des assistances au suicide pour l’année 2007). Cela donne ainsi lieu à un tourisme de la mort qui nuit à l’image de la Suisse et trouble l’ordre juridique des États voisins. Par ailleurs, les associations acceptent souvent des personnes qui ne sont pas en fin de vie. Dans les chiffres de suicides assistés fournis par Exit Deutsche Schweiz entre 2001-2004, 34% des personnes suicidées ne souffraient pas de maladies mortelles. Ces organisations aident aussi parfois des personnes atteintes de maladies ou troubles psychiques. Le Tribunal fédéral a d’ailleurs reconnu, le 3 novembre 2006, un droit au suicide assisté pour ces personnes-là, à la condition qu’elles soient capables d’émettre un jugement libre (affaire Hass). Enfin, ces dernières années, certaines associations ont ouvert leurs services à des personnes en bonne santé. Cette politique a été annoncée par Dignitas en juin 2008 et Exit Deutsche Schweiz en septembre 2008. »

                    Le rapport parlementaire n°1287 enregistré par le Président de l’Assemblée Nationale le 28 novembre 2008 (pages 147 et suivantes) :

                    « L’association semble retirer quelque profit de cette activité aux dires de son ancien secrétaire général adjoint, son fondateur ayant pu prêter parfois directement la main à des euthanasies actives, ce qui lui a valu des poursuites de la part du parquet de Zürich.

                    Les critères avancés par Dignitas sont interprétés très largement. Selon plusieurs médias, M. Ludwig Minelli a ainsi justifié l’euthanasie d’un frère et de sa soeur atteints de schizophrénie parce que leur père était décédé et leur mère placée en institution ; il en est allé de même d’un couple de quinquagénaires britanniques souffrant d’épilepsie et de diabète. Depuis février 2008, Dignitas propose une autre méthode aux candidats au suicide : elle consiste à fournir à la personne désirant se suicider un sac rempli d’hélium. La personne met alors sa tête dans ce sac et meurt dans un délai pouvant aller jusqu’à dix minutes. Le recours à cette technique s’explique par le refus des médecins sollicités par Dignitas pour prescrire du pentobarbital. Ces pratiques se déroulent sur des parkings d’autoroute ou dans des chambres d’hôtel. M. Gilles Antonowicz, ancien avocat de Mme Chantal Sébire et ancien vice-président de l’ADMD décrit ces situations de la manière suivante : « Je suis en désaccord aussi avec l’attitude de l’ADMD vis-à-vis de l’association suisse Dignitas qui aide à mourir dans des conditions qui n’ont rien à voir avec la dignité de la personne. Il y a des suicides avec des sacs plastiques remplis d’hélium, dans des voitures sur un parking, avec une absence de suivi médical. Ces pratiques doivent être condamnées sans appel. ». Pour sa part l’adjoint du procureur de Zürich, M. Jürg Vollenweider n’a pas dissimulé l’impression que provoquaient ces images  : « Nous voyons beaucoup de choses dans notre métier, mais ces images sont parmi les plus remuantes que j’ai vues. On y voit une personne mourir après un long étouffement, il y a des spasmes, c’est vraiment difficile à regarder. » Lors du déplacement de votre rapporteur en Suisse, il a été indiqué qu’en 2006 moins de quatre heures s’étaient écoulées entre la consultation du médecin de Dignitas et le décès d’un étranger.

                    En plus de l’aide active qu’elle apporte aux personnes désirant se suicider, l’association Dignitas entend promouvoir partout en Europe le suicide assisté. Pour ce faire, les moyens ne manquent pas. Dignitas ne se contente pas de la diffusion sur Internet des images des suicides auxquels elle coopère, elle envoie également à quiconque le demande un DVD expliquant comment se suicider : « Le patron de Dignitas propose d’ailleurs d’envoyer un DVD de démonstration à toute personne intéressée. Qu’elle soit à Paris, Londres, Berlin ou Monaco. », écrit par exemple un journaliste ayant enquêté sur l’association. Selon son président, si l’association fait payer l’aide qu’elle accorde, c’est pour financer la cause qu’elle défend : « nous avons aussi besoin de fonds pour financer notre lutte pas seulement en Suisse, mais aussi à l’étranger. J’aimerais que les suicides assistés deviennent possibles partout en Europe. », déclarait-il ainsi dans un entretien au Monde.

                    (...) Les contours très étendus des critères de la pratique du suicide assisté ont été vérifiés par une étude récente soutenue par le Fonds national suisse de la recherche scientifique. Des chercheurs de l’Université de Zurich et de la Zürcher Hochschule für Angewandte Wissenschaften (ZHAW) ont analysé les cas de décès constatés par l’Institut de médecine légale de l’Université de Zurich entre 2001 et 2004. L’étude prend en compte 274 personnes accompagnées par Dignitas, ainsi que 147 personnes accompagnées par Exit (entre 2001 et 2004). Les chercheurs ont en outre comparé ces données avec une étude antérieure menée sur 149 cas d’assistance au suicide pris en charge par Exit dans la ville de Zurich entre 1990 et 2000. La part de personnes atteintes d’une maladie incurable était plus grande dans le cas de Dignitas : 79 % souffraient d’affections incurables comme le cancer, la sclérose en plaques ou la sclérose latérale amyotrophique. Dans le cas d’Exit, cette part était de 67 % entre 2001 et 2004.

                    Les autres patients ne souffraient pas d’une affection incurable : « Il s’agissait pour la plupart d’entre eux de personnes âgées chez lesquelles plusieurs maladies avaient été diagnostiquées, comme par exemple des affections rhumatismales ou des syndromes de douleurs », explique Susanne Fischer, sociologue et coauteure de l’étude. Celle-ci, également soutenue par l’Académie suisse des sciences médicales (ASSM) indique que dans des cas isolés, Exit et Dignitas ont fourni une assistance au suicide à des malades psychiques. Or l’aide au suicide n’est admise que pour des personnes capables de discernement.

                    Deux facteurs peuvent expliquer cette dérive qui vient contredire la présentation faite par Exit et Dignitas de leur activité : le flou des critères et le fait que ceux-ci soient définis par des associations, comme si la collectivité avait implicitement délégué la détermination des valeurs de la société à un tiers, en l’occurrence une personne privée. »


                    • Jay Cournikova Juliàn Chabbey 18 février 2015 16:53

                      @Sylvain Rakotoarison L’euthanasie active ou passive c’est du suicide assisté....suicide = mourir et assisté= avec une assistance...on se la refait, euthanasier=mourir et assisté=avec une assistance...donc non je me renseigne avant d’écrire et oui j’ai arrêter mes études de médecines mais je vois pas très bien le rapport...vous qui avez l’air de bien connaître les lois suisses lisez la constitution suisse puis ensuite la constitution de chacun des 26 cantons suisse (car la suisse est un état fédéral) et dès que vous aurez fait tout ça revenez me dire que je ne connais pas mon sujet. Vous n’avez pas non-plus à remettre mes aptitudes de soignant en doute, rassurez vous je n’ai jamais raté une réanimation. Je vous conseil de connaître mieux les sujet avant de répondre ’importe quoi. Et surtout arrêter de vous prendre pour un grand intelectuel, ça fait du tort aux vrais grand penseurs.


                    • Ariane54 Ariane54 18 février 2015 18:55

                      @Gnostic
                      Ultime liberté... vu l’état actuel de la société, peut-être LA SEULE liberté.
                      Mais tout comme vous AMEN

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