Salles de shoots encadrés - La France va rattraper son retard
Il y a 2 ans, le CNAFAL (Conseil National des Associations Familiales Laïques) avait favorablement accueilli l’idée de salles de consommation (shoot encadré), avec du personnel soignant spécialisé.
L’article 9 du projet de loi de modernisation du système de santé portant sur l’expérimentation de « salles de consommation à moindre risque » (SCMR) plus communément appelées "salles de shoot", a été adopté par les députés. Ces salles seront gérées par les professionnels des centres d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques chez les usagers de drogue (CAARUD)[1].
Elles sont destinées aux toxicomanes précarisés, qui se droguent dans la rue dans des conditions d'hygiène précaires et pouvant également engendrer des risques pour de jeunes enfants, notamment dans les parcs publics. Trois villes mèneront l’expérience : Paris, Strasbourg et Bordeaux.
Pour la ministre de la Santé, Marisol Touraine, l'objectif "n'est pas de banaliser, de faciliter la consommation de drogue mais de prendre en compte des situations qui existent, qu'on ne les supporte, ou pas, qu'on ne les voit ou pas".
Le CNAFAL est très favorable à cette mesure, qui a fait ses preuves dans plusieurs pays. Ces salles permettent une diminution du nombre de décès par overdose et surtout incitent un nombre important de toxicomanes à sortir de l’enfer de la drogue, grâce à la compétence des spécialistes qui les accueillent.
Le CNAFAL se félicite de cette disposition, à la charnière de la prévention
et du curatif.
[1] Centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction.
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