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Travail stressant... jusqu’au suicide

La forte hausse des suicides au niveau de la catégorie d’âge des 24/55 ans, en commutation de celle, plus jeune, des ados qui a tenu le palmarès par le passé, apporte bien de nouveaux éléments quant à l’origine du mal-être poussant à l’autodestruction. En premier lieu, les 35/54 ans occupent à eux seuls environ 50% des 4 000 à 5 000 suicides enregistrés en France. Ils marquent que les aléas de l’existence, pour en finir avant l’heure, sont le principal mobile.

En seconde place, les observateurs s’accordent sur le fait que le transfert générationnel a un autre inédit, la sous-catégorie des 24/35 ans dont le suicide revient principalement au stress dans le travail. Cette raison constitue désormais la première cause de mortalité( 1), à ce niveau. Ils ne s’avancent pas, outre mesure, à localiser les métiers ou les entités économiques les plus touchés par ce fléau. Leurs estimations, car le statistique officiel est inconnu, avancent 400 à 500 (2) cas par an, exclusivement imputés aux difficultés variées dans l’exercice d’activités professionnelles. Et, étonnamment, aussi bien le changement du groupe d’âge que l’origine du mal-être ne gonflent point le nombre global. Raison ignorée il y a quelques années, l’évidence encore péjorative mais catégorique du cadre détérioré d’exercice du travail devient plus préoccupante que le chômage qui, depuis plusieurs décennies persistant et invincible, prenait aussi la vedette en la matière.

Outre que ce groupe d’âge est plus actif dans la société, mais aussi les témoignages des collègues aux suicidés, puis les doléances des sujets eux-mêmes avant leur fin de vie, concordent sur les pénibilités variées dans les emplois. Les sociologues du travail établissent, en première explication, une mutation de l’organisation du travail. L’immuabilité du taylorisme a instauré un productivisme préoccupé des résultats, ou l’outil avant la considération de l’être. Ils se sont alarmés, de nombreuses fois et depuis longtemps, de la désertion du syndicalisme en plus de son émiettement, avec un constat d’impuissance pour le déséquilibre des rapports entre les acteurs sociaux. Cette dernière question demeure perçue strictement au niveau idéologique, ou comme due à l’absence des centrales dans les œuvres sociales comme les mutuelles, les caisses de retraite ou la sécurité sociale, comme le font d’autres expériences dans le monde.

Ils avancent aussi la thèse complémentaire de l’éveil du travailleur, non pas pour ces intérêts de classe chers au marxisme, mais face aux variations du genre délocalisation ou liquidation auxquelles l’entreprise est exposée, son seul moyen de survie. Cette dernière incertitude, d’une part, se conjugue à la forte pression du management, d’autre part. Par temps de nouvelle répartition du travail dans une mondialisation ballottée entre l’alternative qui peine sans s’imposer face et à la place de la marche dominante pour réduire les coûts de la main-d’oeuvre, la conscience professionnelle est méprisée malgré son aiguisement chez le consciencieux, seule la performance est dessein. « La main-d’œuvre française est, des pays industrialisés, une des plus dures au travail, une des plus impliquées et mobilisées dans son travail. » (2)

Les suicides, au sein de la population travailleuse, ont paru dans un premier temps anodins. Les révélations directes des suicidés et de leur environnement ont été des témoignages qui suscitèrent la recherche d’éclairages théoriques mais aussi des responsabilités civiles et pénales, car il s’agit de mort d’homme. Parmi les cas qui ont poussé à s’alarmer, il convient de citer ceux qui ont vraiment sorti l’anguille de sous la roche. Isabelle Béal, employée du groupe Sodexho, s’est donnée la mort début mars à 41 ans, et a laissé un message évoquant explicitement la pression dans son occupation professionnelle. 200 manifestants ont marché, le 4 avril à Saint-Priest près de Lyon, pour lui rendre hommage. Mais le fait majeur est celui des trois employés du technocentre de Renault à Guyancourt (Yvelines) qui, l’un après l’autre en l’espace de quatre mois, se sont donnés la mort dans des circonstances qui ont incontestablement mis en avant les conditions insupportables de leur gagne-pain.

C’est le dernier des trois travailleurs de Renault qui a mis en évidence les impérieuses et intolérables exigences du travail. En mourant chez lui, à Saint-Cyr-l’Ecole (Yvelines) à 38 ans, il a préalablement consigné son geste fatal sur une page l’instruisant des cadences et de l’atmosphère de son travail. Son épouse indiqua qu’il ramenait des dossiers pour bosser et se réveillait la nuit pour le faire. La police, avec ce dernier cas, a mis son nez sans pouvoir trouver des incriminations directes de l’employeur. Les deux précédents sont : en octobre 2006, un technicien en informatique s’est défenestré en se jetant du cinquième étage dans le hall du bâtiment principal du technocentre où sont conçus les nouveaux véhicules et travaillent 12 000 personnes. Et en janvier, un ingénieur s’est noyé dans un des plans d’eau proche du site de Guyancourt.

Le PDG de la marque au losange, il faut le noter pour ne pas tomber dans un parti pris béat, Carlos Ghosn, a vite saisi la question à bras le corps. Il s’engagea sans repousser l’installation à des dates éloignées « d’une journée de l’équipe », la désignation d’un directeur d’établissement responsable des conditions de travail et surtout de procéder à des recrutements pour alléger les plans de charge des lignes de production considérées à forte concentration de tâches.

Habituellement les entreprises se lavent les mains de tels comportements, jugés comme réflexes malheureux de la vie privée de leurs employés. Les suicides sont directement attribués, thèse à laquelle se remettent aussi les enquêteurs, à des soucis individuels quand même il était impossible d’établir l’existence d’infortunes qui poussent à terminer avec la vie. Et dans le cas où le travailleur est vraiment devant une épreuve quelconque tel un divorce, un endettement, une maladie dont la dépression est toute indiquée pour justifier son acte, aucune formalité n’autorise ou laisse penser à lier le suicide au poste de travail.

Le stress dans le travail vient de l’intensification de la (ou des) mission(s), la polyvalence assignée, le besoin croissant de qualité... Les 35 heures recommandant plus de labeur pour une plage horaire réduite, deviennent très exposées à reconsidération à ce sujet. Déjà le stress, avant de culminer par la mort, est source à long terme de pathologies graves. Il provoque 50 à 60 % des absentéismes (justifiés ou pas), jusqu’à 70 % des congés de maladie, retards et baisse de productivité. L’INRS évalue à 1,6 milliard les pertes des entreprises françaises des effets secondaires du stress, 20 milliards pour l’Europe des 15 où 27% des travailleurs se disent stressés par le boulot. La Sécurité sociale, de son côté, accuse 10 à 20 % de ses frais pour les accidents de travail dus à cette maladie psychogène.

En conclusion, le code du travail stipule en son article L.230-2 : « L’employeur a obligation d’évaluer les risques y compris psychosociaux et de préserver la santé physique mais aussi mentale des salariés. »

(1) Valérie Langevin, psychologue à l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité) In « Economie matin » N° 88 du 26 mars au 1er avril.

(2) Idem
- et le Figaro du 26 mars, tribune d’Alain d’Irbarnes, Directeur de recherche au CNRS, administrateur de la fondation des sciences de l’homme.

Publication récente : Philippe Rodet, médecin, publie chez Editions de Fallois : « Le Stress, nouvelles voies  » 2007.

http://www.argotheme.com/organecyberpresse/

Blog sur thématique : le suicide à cause du travail : http://www.universflash.com/blogs/suicid-o-job/

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25 réactions à cet article    


  • Janis (---.---.115.50) 16 avril 2007 12:24

    Le jour ou les gens comprendront que le seul moyen de destresser c’est d’avoir le courage de se defendre, au lieu de s’asservir volontairement devant un pouvoir illusoire, ils iront beaucoup mieux. Je ne comprends pas qu’on puisse se laisser faire a ce point la, la seule raison que ce systeme horrible marche, c’est qu’on veut bien s’y soumettre.


    • Janis (---.---.115.50) 16 avril 2007 12:40

      Je précise mon propos car je ne veux pas qu’on pense que je suis en train de dire que les gens qui ne resistent pas a la pression et se suicident sont fautifs de leur situation, loin de la, ce sont des victimes. Ce que je deplore c’est cette soumission de masse a un systeme aussi injuste, difficile et pressieurisé. Nous sommes des millions a nous soumettre a la volonte d’une poignee de gens, quel est ce fameux pouvoir qu’ils ont sur nous, au point que nous en arrivions a nous suicider car nous n’arrivons pas a satisfaire le rythme qu’ils nous ont impose (et de quel droit ?). Voila.


    • bulu (---.---.1.42) 16 avril 2007 12:57

      peur, immaturite, conformisme, endettement, workaholisme, consumerisme, avidite, perte de valeurs, ego a contenter, sens de la vie ...


    • (---.---.115.50) 16 avril 2007 13:30

      si tout le monde arretait de se laisser faire, ils n’auraient plus le choix, ils seraient obliges de s’adapter, on est leurs mains a tout faire apres tout, ils ont aussi besoin de nous... enfin j’imagine que les petits chinois, par exemple, sont encore plus dociles que nous, et que comme pour l’ecologie, seul un mouvement mondial pourrait changer les choses. Sinon, le probleme se trouve déplacé dans un pays sans droits de l’homme et nous au chomage ... peut etre que creer une charte du bon patron serait une idee. Il y aurait des criteres de selection pour etre un patron en France. Enfin normalement, c’est le droit du travail qui est cense s’occuper de ça ... je crois que la meilleure solution est de ne jamais hesiter a saisir les prudhommes, meme quand on travaille encore dans la boite, je crois que c’est anonyme, et la seule chose que ça fera, c’est que vous aurez de meilleures conditions de travail :)


    • Internaute (---.---.136.210) 17 avril 2007 09:40

      Le patron, le patron ! C’est un problème d’organisation humaine, pas de patronat. Le même phénomène a existé en bien pire sous les régimes socialistes. Là, le « patron » nommé par l’Etat et qui n’était pas propriétaire de l’usine faisait tourner la chiourme avec plus de haine et de fermeté que les patrons d’aujourd’hui. Le productivisme et le stakanovisme n’ont pas été inventés par un capitaliste mais dans l’esprit tordu des marxistes léninistes. Je crois que ceux qui essayent, par leur commentaires, de stigmatiser les patrons se trompent complètement d’objectif.

      La pression vient essentiellement de la concurrence. C’est vrai qu’il n’y avait pas beaucoup de suicides chez les apprentis menuisiers de nos anciennes échoppes d’artisan. La concurrence déloyale et faussée est organisée par les politiques, c’est à dire par votre député. C’est lui qui met nos industriels en compétition sur le marché français avec n’importe quel importateur travaillant dans des pays de quasi-esclaves. C’est votre député qui ne laisse comme choix à Renault France que de recherche une productivité suffisante pour supporter la différence de salaires et de charges sociales. C’est votre député qui conduit les gens au suicide.

      Les voitures à bas coûts de Slovénie et de Tchéquie ne peuvent être vendues en France que grâce aux accords européens qui ont été votés par votre député. Les délocalisations sont le fruit de l’Assemblée Nationale.

      Dans un Etat de droit, les acteurs de la vie civile respectent le droit et essayent de s’en sortir comme ils peuvent. Changeons les règles du jeu, c’est notre responsabilité. Nous pouvons y arriver en changeant nos hommes politiques. Sinon, nous pleurnicherons encore longtemps en montrant les « patrons » du doigt.


    • Janis Janis 17 avril 2007 22:04

      Alors ta solution, c’est quoi ? Se laisser faire tout en se disant « c’est la faute de la concurrence ? » ... en attendant, il y a des gens qui mettent leur santé en péril pour le plaisir de certains fanatiques qui ont juste besoin de s’acheter une nouvelle caisse ...


    • mel mel 29 juin 2007 12:45

      Bonjour Janis,

      je te mets comme réponse celle qui m’a été mise en post sur un de mes articles. C’est un extrait du livre de Jack London « Le Talon de Fer », les auteurs du post me conseillaient de lire ce livre suite au cri que j’avais poussé sur Agora. J’ai dévoré ce livre et je le conseille vivement à mon tour car écrit au début du 20è siècle, il est à la fois en avance sur son temps et en retard face à la réalité de la domination que nous vivons aujourd’hui qui est encore pire que celle que London avait prédit.

      Un petit extrait donc :

      « Voici donc notre réponse. Quand vous allongerez ces mains dont vous vantez la force pour saisir nos palais et notre aisance dorée, nous vous montrerons ce que c’est que la force. Nous broierons vos révolutionnaires sous notre talon et nous vous marcherons sur la face. Le monde est à nous, nous en sommes les maîtres, et il restera à nous. Quant à l’armée du travail, elle a été dans la boue depuis le commencement de l’histoire, et j’interprète l’histoire comme il faut. Dans la boue elle restera tant que moi et les miens et ceux qui viendront après nous demeureront au pouvoir. Voilà le grand mot, le roi des mots, le Pouvoir ! Ni Dieu, ni Mammon, le Pouvoir ! Ce mot-là, retournez-le sur votre langue jusqu’à ce qu’elle vous cuise. Le Pouvoir ! »

      A lire et à conseiller (éditions Phébus, 9.90€) car c’est vraiment un livre qui aide à réflechir sur notre société et à la manière dont nous avons pu arriver où nous en sommes (la mise en place et les moyens utilisés par le système industriel/capitaliste/répressif qui tranforme l’homme en bétail tout juste bon à être esclave du travail)tout en étant vraiment accessible au niveau de la lecture.

      Bonne journée

      Mel


    • jps (---.---.51.14) 16 avril 2007 13:19

      Travaillez plus dit sarkozy ... il serait préférable de parler de la sécurité au travail, y compris psychologique mais il n’en a cure : http://poly-tics.over-blog.com/


      • (---.---.185.253) 16 avril 2007 15:14

        Au contraire, s’il y’a plus de boulots, les gens n’auront plus peur de s’affirmer ou de changer. Si on interdit les licensiements (ou meme si on les rends contraignants), on limite la flexibilite et on oblige les travailleurs a supporter le stress.


      • sam (---.---.97.20) 16 avril 2007 13:46

        Je veut bien ...

        Mais j’aimerais quand meme réussir a comprendre comment il est possible de mettre fin a ses jours juste a cause du stress au travail !?

        Le stress, ok ! L’emprunt pour la maison, ok ! Que va devenir ma famille si je perd mon boulot, ok ! ... mais quand meme ! Comment peut-on se suicider juste a cause du boulot ?

        Je peut comprendre la lente descente aux enfers d’un employé (cadre ou pas) soumis a un stress croissant et n’arrivant plus a le gérer ... mais par contre, mon cerveau n’arrive pas a intégrer la possibilité de se suicider plutot que de démissioner.

        Je dois surement trop tenir a la vie, au bonheur de pouvoir chaque jour lire un nouvel ouvrage et me cultiver, au frisson que je ressent en regardant l’astre du jour se lever chaque matin, au plaisir que j’ai a discuter entre amis en refaisant le monde autour d’un verre et en partageant nos points de vues sur des sujets divers ... et je dois trop tenir a ma famille ... c’est surement pour cela que je n’arrive pas a comprendre comment une telle inversion de valeur est possible et combien il me semble idiot d’en arriver a tant aimer son travail que l’on puisse mourrir pour lui.

        sam

        ps : comme disait coluche : le suicide est une forme de vengence personnelle, et personnellement je ne m’en veut pas !


        • (---.---.5.107) 16 avril 2007 13:59

          Il y a une chose que l’on oublie toujours, c’est que le suicide est un acte lache et égoiste.

          On nous dit que les gens se suicident car ils avaient trop de stress au travail, et qui n’a jamais eu trop de stress au travail. Si tous les stressés au travail devait se suicider, il ne resterait plus grand monde.

          Si vous ne supportez plus votre travail, mais BARREZ-VOUS ! De toute façon en vous suicidant, il faudra bien vous remplacez. Par contre, c’est certain quand démissionant, on ne laisse pas un famille dans le désespoir de n’avoir put rien faire.


          • (---.---.115.50) 16 avril 2007 14:02

            Evitons de juger les gens qui se suicident, c’est maladroit. Concentrons nous plutot sur ceux qui les poussent au suicide, ce sera moins douloureux pour tout le monde je pense.


          • Unknown (---.---.241.82) 16 avril 2007 16:28

            De toute façon le suicide est génétique. J’ai lu ça il y a pas longtemps dans un canard, je me rappelle plus trop qui a dit ça, mais c’était un ponte, qq’un d’important. smiley


          • mel mel 29 juin 2007 12:59

            Je suis tout simplement révoltée de ce que je lis. Pour vous le suicide est un « acte lâche et égoïste » c’est surtout un acte de personne desespérée, pour en arriver là il faut vraiment ne plus envisager aucune autre porte de sortie, il faut vraiment se sentir seul et broyé par la vie pour envisager de mourir. Ce n’est pas un acte lâche, c’est que la vie est tellement dure qu’on en arrive à un stade où la mort semble plus acceuillante que la vie même. Et lorsque vous dîtes « Si vous n’aimez pas votre travail, BARREZ VOUS ! » Facile à dire pour quelqu’un qui a fait des études, qui a une famille qui l’aide, qui a la possiblité de changer, qui a des opportunités, mais la personne qui n’a aucune qualification et qui a des charges à payer trouvera t elle un autre travail dont elle a besoin ? ou l’homme qui travaille dont la vie de sa femme et de ses enfants reposent sur son salaire, peut il se barrer comme cela quand ça lui chante ? certains doivent même penser qu’en mourrant ils aideront les gens autour d’eux à mieux vivre, certains le font très certainement pour leur entourage, alors ne venez pas dire que ce sont des lâches et des égoïstes, c’est le monde qui est lâche et égoïste et ces personnes n’ont justement pas su faire leur place au sein de ce monde et ont préféré baisser les bras. ça ne fait pas pour autant d’eux des lâches, ils sont justes plus faibles mais nous ne sommes pas tous nés avec un esprit de requin carnassier nous permettant de survivre dans ce monde. Alors merci de ne pas juger le malheur des autres du haut de votre petite tour d’ivoire.


          • Darkfox (---.---.141.125) 16 avril 2007 14:21

            Le stress au travail tout le monde le vit, d une manière ou d’une autre. Il faut savoir le gérer. Les gens se suicident à cause de leur travail ? qu’ils en changent ! je rejoins le point de vu de certains. C’est avant tout une question de connaissance de soi et de savoir ce qu on veut dans la vie. Déjà lisez bien vos contract de travail, même un cadre à des limites que ce soient des objectifs etc et doit donner son accord... Donc dire c’est la faute à mon patron si je me suicide parce qu iul me donne trop de boulot , moi je voulai plein de sous et j en voulais encore plus mais j ai eu peur de lui dire donc je prefere mourir, c’est montré qu on a pas le courage de s exprimer et puis il existe d autre société etc.. Apres chacun choisit sa voie. Si on est ingénieur on accepte le stress et si il y en a trop soit on va discuter avec les syndicats, soit on va voir son boss, soit on part...après chacun son choix mais bon, ce n’est pas la faute aux autres, c’est avant tout le choix du suicidé.


            • odlhp (---.---.63.161) 16 avril 2007 14:32

              changer de travail, démissionner, encore faut il avoir un autre travail en vue. La peur gouverne le monde du travail maintenant, la peur du chomage, les foyers sont pris à la gorge avec les charges de plus en plus importantes (emprunt pour la maison, la voiture,etc..). Il y a certaines régions ou il n’y a pas le choix de l’entreprise et lorsque cette entreprise vous mene la vie dure, parfois, j’imagine que la seule solution qui reste envisageable est la solution fatale... C’est une vraie révolution des mentalités qui est à opérer, reprendre de vraies valeurs au lieu de courir toujours après plus de biens.


            • Florian (---.---.236.252) 16 avril 2007 14:39

              Le monde moderne génère de plus en plus de suicides et ceci à cause de l’ambiance d’insécurité. D’abord insécurité dans le travail où l’on doit être performant si l’on veut se maintenir. Ensuite insécurité familiale et sentimentale : dans une époque où l’on divorce beaucoup, où l’on est jamais sûr, comme sur le lieu de travail de ne pas se trouver « largué », l’être humain se sent en insécurité. Et puis aussi ce sentiment d’insécurité devant un monde qui change beaucoup trop vite. Le monde, à toutes les époques à évolué, mais en ce moment, ce n’est plus du changement mais du bouleversement et ceci créé chez beaucoup une inquiétude stressante. Toutes ces insécurités font que le stress atteint chez les plus fragiles des niveaux qui finissent par une révolte qu’ils se retournent contre eux-même, c’est-à-dire le suicide. Je n’ai malheureusement pas de solutions à proposer pour pallier à toutes ces causes de suicides sauf de dire que même difficile la vie vaut d’être vécue. !


              • Gaëlle (---.---.67.40) 16 avril 2007 15:36

                Quoi c’est pas génétique le suicide ? On m’aurait menti ? smiley Sinon, je pense qu’il y a un vrai problème de valeurs et de rapport au travail derrière tout cela. Après tout, on travaille pour gagner de l’argent, pour pouvoir s’acheter tout ce que nous fait miroiter notre belle société de consommation : une belle voiture (pour pouvoir aller travailler tous les jours), de beaux habits (pour impressionner le patron et les collègues)... Et pendant ce temps, on est presque plus chez soi, avec sa famille, on ne prend plus le temps de discuter, de se balader.. Et si en travaillant 10h par semaine on pouvait tous travailler pour rendre service à la collectivité et en même temps profiter de la vie, la vraie vie... Ah utopie quand tu nous tiens smiley


                • (---.---.104.229) 16 avril 2007 16:17

                  Mieux vaut se suicider que tuer les autres.


                  • jidaie (---.---.119.143) 16 avril 2007 22:06

                    non, je ne suis pas du tout d’accord. La perte d’une vie humaine reste et restera toujours un drame et il n’y a pas d’échelle de valeur dans ce domaine.


                  • jidaie (---.---.119.143) 16 avril 2007 22:22

                    Effectivement cet article intéressant met en avant le rapport du monde du travail avec l’homme aujourd’hui. Force est de constaté les dérives en ce domaine : toujours plus vite pour le moins cher possible et faire chaque année davantage de bénéfices. Voilà en gros l’équation à laquelle est confronté l’entreprise et donc les salariés avec la globalisation. Il est donc apparu ces dernières années de nouvelles méthodes de « management » chez les cadres plus précisement dans les grandes mutinationales. Un « management » pour le moins féroce et brutal avec les conséquences dramatiques que l’on sait. Un « management » qui nie la dignité de la personne humaine tout simplement. En général on confie une mission à un chef de projet qu’il doit respecter selon un cahier des charges très précis, notamment au niveau du temps. Puis lorsque le projet a été méné à bien, on lui retire son projet en soulignant publiquement c’est à dire devant tous les autres collègues les imperfections du projet et le manque d’engagement de la personne (alors qu’elle s’est dévouée corps et âme). La personne a été donc humilié devant ses collègues. Je vous laisse imaginer la suite.


                  • Sirius Black (---.---.43.75) 16 avril 2007 18:29

                    en tout cas, avant de me flinguer à cause de tous mes collègues de boulot névrosés, je me mettrai au rmi


                    • Calmos (---.---.247.34) 17 avril 2007 10:20

                      C’est sur que quand on a un patron avec la gueule qu’a celui de la photo de l’article ; on puisse avoir envie de se suicider...

                      Je ne lui confierais pas mon petit chien a sortir .... !!!!

                      Si c’est pour donner de la pertinence à l’article ; il a la tete de l’emploi et c’est réussi... !!!!


                      • Stef (---.---.17.213) 17 avril 2007 11:54

                        L’article était intéressant, mais les commentaires ci-dessus sont abjectes : « mieux vaut se suicider », « le suicide est lâche », ...

                        Pas mal de nazis dans le coin.


                        • (---.---.147.6) 17 avril 2007 12:04

                          T’i bosse , t’i bosse pas, t’i crève quand même.

                          Kif,kif bourricot.

                          sarko a dit si dans les gènes, t’i peut rien y faire mon z’ami.

                          Si copains di grand paronnat peuvent continui à nous tui nous pôves ouvriers , ci pas grave çà !

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