11 ans pour réaliser son rêve !
Il a perdu son travail, il a fait une dépression, que pouvait-il bien faire d’autre, et pourquoi pas marcher ?! Et bien alors il a marché, pendant 11 ans, il a fait le tour du monde et le 16 octobre il va enfin rentrer chez lui au Canada.
Jean Béliveau est canadien, il a créé sa société d’enseignes lumineuses, nous sommes en 1999 et les affaires ne vont pas fort. Il ne faut pas attendre longtemps avant que son entreprise fasse faillite. S’en suit une période dure de dépression et puis, lui vient une idée. Le grand amateur de jogging qu’il est, décide de courir, non pas autour du pâté de maison mais de courir sans s’arrêter. Faire le tour du monde, il en avait toujours rêvé, c’est l’occasion ou jamais.
Pendant 9 mois, en secret, il prépare minutieusement son départ. Et puis un matin, il annonce à sa compagne et à ses deux enfants qu’il va faire le tour du monde… à pied ! Alors le 18 août 2000, le jour de son anniversaire, muni d’un chariot-poussette et de 4 000 dollars en poche, il prend la route. Au début, il court jusqu’à Atlanta (USA) et adopte ensuite un rythme plus lent. Il dort chez l’habitant et quand il ne trouve pas d’hôte, il dort sous les ponts ou avec les sans-abris.
Et les mois passent. Il tente de garder le contact avec Luce, sa bien-aimée, il se parle sur Skype dès qu’ils le peuvent et celle-ci décide de le rejoindre à Noël. Ce rendez-vous de fête de fin d’année perdurera. Chaque année, peu importe le lieu, Luce traverse le monde pour retrouver son grand marcheur. Pour le soutenir et donner de ses nouvelles, elle crée le site www.wwwalk.org, dont elle s’occupe désormais à plein temps, étant aujourd’hui retraitée. Elle le soutient malgré la distance et le convaincra de continuer même dans les moments les plus durs comme dans le désert d’Ethiopie.
Pour donner encore plus de sens à sa marche, Jean décide de faire reconnaître sa marche dans le cadre de la « Décennie internationale de la promotion d’une culture de la non-violence et de la paix, et au profit des enfants du monde (200-2010) » de l’UNESCO. Le marcheur pour la paix veut promouvoir ses idées auprès des pays et des tribus qu’il a croisé. Cette démarche lui permettra de rencontrer deux prix Nobel de la paix : Neslon Mandela en Afrique du Sud et Kim Dae-Jung en Corée du Sud.
Et le 16 octobre 2011, il va enfin rentrer chez lui, à Montréal, revoir ses enfants, et voir ses petits-enfants nés pendant son voyage. Mais ce périple fou a duré 11 ans ! Et on peut déjà commencer à faire les calculs, il a traversé plus de 75 000 km, visité 64 pays, usé une cinquantaine de paires de chaussures et dépensé 4 000 dollars par an. Aujourd’hui, il n’a plus un sous, mais il est riche de rencontres et de découvertes. L’après tour du monde, il y a réfléchi, il voudrait écrire un livre et faire des conférence pour promouvoir « l’harmonie entre les gens ».
Parti d’une idée folle, finalement c’est un homme plutôt sain d’esprit et très ouvert qui rentre chez lui, et qui donne à tous une belle leçon. Quelle plus belle manière de rebondir après une crise professionnelle et existentielle, peut-être une idée à garder dans un coin de sa mémoire, en temps de crise.
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