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(3) Dumping social : après la CLI-ITER[1] du 3 juillet 2013, ça continue

Il est de bonnes intentions affichées de transparence et d’information qui ne sont pas suivies d’effet tant le diable se cache dans les détails.

S’il faut saluer le fait que les questions abordées (Cf. document numérisé joint présentant l’ordre du jour) l’ont été, pour partie, suite à la mobilisation et à la pression citoyenne et aux révélations faites par les lanceurs d’alerte, il n’en reste pas moins vrai que les réponses apportées ce soir du 3 juillet sont d’une indigence crasse !

Quand les réponses posent question.

Lorsque les organisateurs, interpellés sur les moyens de contrôle prévus pour faire respecter des conditions de travail et de sécurité répondent que cela est prévu dans les textes, il y a moquerie car précisément le Ministre du Travail soi-même ne sait pas encore les modalités qui seront retenues !

Au 3 juillet, nous n’avons toujours pas connaissance de sa réponse.

(Cf. Réponse du Ministre en date du 14 juin 2013)

Quand ils déclarent que c’est le code du travail français qui sera appliqué, c’est pour ajouter dans la foulée, qu’il y a des dispositions dérogatoires notamment sur les horaires de travail !

Quand ils affirment, que la législation du travail respectera la règlementation du pays d’accueil, ils ajoutent qu’ITER a un statut d’ambassade en quelque sorte, une enclave dans le pays, avec ses lois propres !

La luminosité des diaporamas utilisés à foison, compense mal l’opacité des chiffres.

Il est dit que 60% des travailleurs embauchés seront des locaux.

Quelle est la signification de « locaux » ?

Originaires d’Europe ? de France ? de PACA ? Rien n’est dit, et ce ne sont pas les camemberts, abondamment mobilisés pour l’occasion, qui vont dissiper les doutes.

S’il y avait tant de « locaux » que cela, quel besoin aurait-on de les loger puisqu’ils sont « locaux » ?

La faiblesse des propositions d’emploi offerte par Pole Emploi atteste assez du gap existant entre les besoins annoncés et les propositions affichées.

Quelques centaines à ce jour, pour 3000 annoncés.

Le représentant de VINCI a affirmé que la sous-traitance serait de mise sans en estimer le volume alors que nous sommes tout près du début de la montée en charge ?

On le voit, toutes ces contradictions ne sont pas levées et ne manquent pas d’inquiéter.

Lorsque l’abondance de chiffres et de pourcentages contredit une prétention de transparence affichée, cela inquiète car le refus d’information nourrit tous les phantasmes.

A toutes ces questions, nous attendons des réponses, des vraies !

Articles précédents :

http://blogs.mediapart.fr/blog/claude-testaniere/140613/le-dumping-social-nos-portes-3000-travailleurs-low-cost-attendus-sur-le-chantier-iter-entre-2

http://blogs.mediapart.fr/blog/claude-testaniere/240613/2-le-dumping-social-nos-portes-3000-travailleurs-low-cost-attendus-sur-le-chantier-iter-suite

 


[1] CLI-ITER : Commission Locale d’Information http://www.cli-cadarache.fr/www/fr/accueil/la_cli_iter/la_composition_de_la_cli_iter.aspx

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Réunion CLI-ITER 3 juillet 2013 Recto
JPEG - 530.4 ko
Réunion CLI-ITER 3 juillet 2013 Verso
PDF - 219.3 ko
Réponse SAPIN à DOMEIZEL 2013 06 14

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1 réactions à cet article    


  • Danièle Dugelay Danièle Dugelay 4 juillet 2013 18:56

    Il faut bien reconnaître que les indications officielles présentent des zones d’ombre inquiétantes. Nous pouvions penser que certains secteurs de production ne pouvaient pas être délocalisés, en particulier ceux qui travaillent sur le secteur géographique français. Eh bien, c’est la main d’oeuvre à bas coût qu’on va délocaliser. Pourtant, c’est un problème qui semblait réglé depuis quelques années. Chassez le diable par la porte, il rentre par la fenêtre.

    De plus, puisqu’il s’agit d’infrastructures devant permettre la desserte du CEA, je suppose qu’il s’agit d’argent public à l’origine même s’il devient privé en passant par les mains de Vinci.

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