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À propos des Retraites

C’est reparti sur le problème des retraites. Les médias ne parlent plus que de Michael Jackson et de ça. Quelques sondages particulièrement stupides constatent en gros (comme celui paru dans Ouest-France), que :
  • · 75 % des personnes interrogées sont inquiètes sur le financement de leur retraite.
  • · Compléter le système par répartition à l’aide de fonds de pension intéresse environ 50 % des Français.
  • · Seulement 36 % approuvent le recul de l’âge du départ à la retraite au-delà de 60 ans.
  • · Augmenter les cotisations sociales ne recueille que 26 % d’avis positifs.
  • · Quant à diminuer le niveau des retraites, seulement 9 % l’envisagent.
 
Je dis que ce genre de sondage est stupide, car lorsqu’on pose à quelqu’un la question de savoir s’il préfère quelque chose d’intéressant au quelque chose de moins intéressant, il est clair que la majorité va choisir la première alternative. Pas tous, bien sûr, tout le monde n’a pas forcément compris de quoi il s’agit, certains pensent qu’il doit y avoir un piège derrière la question.
 
De quoi s’agit-il ?
 
L’espérance de vie a augmenté de façon extraordinaire et cela va continuer. Les personnes âgées sont la plupart en bonne santé et en bonne forme de plus en plus longtemps. Le système des retraites repose en gros sur le principe suivant : ceux qui travaillent aujourd’hui financent les retraites de ceux qui en bénéficient. Ces derniers sont de plus en plus nombreux, alors qu’en parallèle ceux qui travaillent voient leurs effectifs diminuer en raison des gains de productivité et des délocalisations. Le système n’est pas viable et il va exploser à très court terme si on ne le fait pas évoluer. Pour une fois, tout le monde semble être d’accord sur ce point de vue (les hommes politiques, les syndicats, la population). Là où le bât blesse, c’est sur le choix des solutions. Comme par hasard, les responsables au pouvoir ont un schéma en tête, sur lequel ils veulent bien débattre, tout en étant persuadés qu’il n’y a pas d’autre solution possible. François Fillon a affirmé samedi 27 juin : "il n’y a pas d’autre solution que de travailler plus longtemps". Il envisage un débat sur l’âge légal de la retraite si l’allongement de la durée de cotisation n’est pas suffisant pour convaincre les Français de rester plus longtemps au travail. Les partis politiques qui ne sont pas au pouvoir, se font un plaisir de proclamer que ce schéma ne tient pas debout (pour des raisons totalement démagogiques) et ne proposent rien d’autre que des alternatives de détail, sans doute bien heureux de ne pas être au pouvoir à l’instant présent, ce problème pouvant être qualifié de " patate chaude".
 
Répondant à François Fillon, la CFTC proclame " cette déclaration est aventureuse". Les syndicats, comme toujours, n’ont qu’une seule idée en tête : préserver les avantages acquis. Le débat va être donc être long, semé d’embûches et de conflits et l’on aboutira une fois de plus : au mieux à un compromis sur une usine à gaz, ou plus vraisemblablement sur une formule plutôt imposée par le gouvernement et soi-disant subie par les syndicats. Tout le monde sera satisfait de ne pas avoir perdu la face. Les intéressés n’auront qu’à faire avec. La plupart d’entre eux n’auront pas vraiment compris à quelle sauce nous allons être mangés, l’inquiétude sera toujours là, tout comme la défiance vis-à-vis de ceux qui nous gouvernent et de ceux qui prétendent défendre nos intérêts.
 
Pour ma part j’ai cru comprendre que ce qui est envisagé par le gouvernement peut se résumer de la façon suivante :
  • · La quasi-totalité des grands pays industriels a décidé, voire envisagé de repousser progressivement l’âge légal de départ à la retraite à 67 ans (d’ici 2040). Certains comme l’Allemagne y sont déjà. Nous devrons y venir aussi.
  • · La durée de cotisation dans la fonction publique étant maintenant alignée sur celle du secteur privé, on peut envisager un allongement de la durée de cotisation de référence (à 41 ans en 2012,42 ans en 2016 et 43 ans en 2020).
  • · Pour rendre ces mesures acceptables, une retraite à la carte serait mise en place, avec un âge minimum de départ à la retraite de 60 ans. Il serait possible après 60 ans de cumuler de façon illimitée des revenus et la pension de retraite.
  • · De même, cette réforme pourrait s’accompagner du développement de systèmes par capitalisation pour compléter les régimes par répartition. Pour que cela soit plus équitable, ne pas augmenter les inégalités entre ceux qui peuvent épargner et ceux qui ne le peuvent pas, l’idée serait de rendre les fonds de capitalisation obligatoires avec un abondement des employeurs sur les cotisations versées par les personnes ayant des bas salaires.
 
A priori, cela peut sembler raisonnable. Mais, ce serait trop beau que tout le monde soit d’accord sur cette solution. Chacun va trouver des défauts à cette construction. Qu’ils soient de détail ou effectivement graves, peu importe. Ce qui comptera c’est l’impact que l’on pourra utiliser auprès de l’opinion publique, à l’aide de quelques slogans porteurs, pour décrédibiliser le pouvoir en place.
 
En réalité, je vois 2 points importants qui vont vraisemblablement ne pas être correctement traités ce qui une fois de plus sera fort dommageable.
 
Le premier point est "l’argument massue", déjà largement soulevé, à juste titre, pour lequel aucune réponse valable n’est apportée. Comment demander aux gens de travailler plus et plus longtemps, lorsque l’offre de travail diminue et que la logique des choses fait que cela devrait continuer ? Les machines remplacent les hommes, on délocalise, les puissances émergentes vont prendre une place de plus en plus importante dans la production mondiale, dans un monde dans lequel les ressources ne sont pas illimitées. "Le contre argument massue" c’est l’appel au sauveur miraculeux, le " Zorro", le " Superman " de l’économie, j’ai nommé le mythe de la croissance perpétuelle. On n’est donc pas près de sortir du système des " dialogues de sourds".
 
Le second point, qui peut sembler plus facile à résoudre, mais dont l’importance est capitale, c’est l’explication des solutions proposées aux intéressés. Je parle bien sûr, une explication claire, synthétique, sans parti pris. Je crains que pour le moment ce soit tout aussi mission impossible, pour des raisons similaires à celles du premier point.
 
Certains points aussi soulevés sont ceux de la pénibilité, ceux des travailleurs âgés qui de ce fait ne peuvent plus assumer leur métier pour des raisons diverses, fatigue, perte de certaines capacités, etc. Tenter de répondre à ces questions par des règles sur les durées de cotisations ne me semble pas être la meilleure des choses. Comment classifier la pénibilité des métiers de manière juste et objective ? Ce qu’il faut avant tout c’est supprimer la pénibilité, la dangerosité (ce qui d’ailleurs risque de supprimer aussi des emplois par remplacement de l’homme par des robots). Mais surtout dans le monde d’aujourd’hui et de demain dans lequel l’emploi à vie n’existera pour ainsi dire plus, il faut apprendre à chaque individu à savoir changer, se remettre en cause, fréquemment. Ainsi lorsqu’il ne sera plus possible à une personne de continuer à remplir une tâche que l’âge ne lui permet plus, elle sera armée pour envisager une reconversion compatible avec l’évolution de sa situation physique. C’est vers des réflexions de cette nature qu’il faut s’engager.
 
Mais, que peut-on faire ?
 
Pour ma part j’ai essayé de réfléchir à ces problèmes, dans mon livre Utopies ?
 
Je n’ai pas la prétention d’avoir trouvé des solutions miracles, seulement d’avoir fait fonctionner mon bon sens. Je pense tout d’abord que l’on ne pourra pas trouver de bonnes solutions tant que l’on restera enfermé dans la logique actuelle. Il faut sortir du cadre. Et cela est sans doute très difficile à tous ceux qui aujourd’hui sont impliqués dans les problèmes quotidiens.
 
La seule vraie façon de construire quelque chose qui sera véritablement efficace, consiste à remettre grandement en cause ce qui existe et de reconstruire un ensemble plus simple. Il faut sortir de la façon traditionnelle de résoudre les problèmes, puisque l’on constate que ses résultats sont manifestement insuffisants. Il faut sortir de ce mode de résolution qui consiste à retoucher, aménager, voire substituer quelque chose de différent ou de complémentaire au "patchwork" des mesures existantes. Il faut une réflexion plus large, une réflexion d’ensemble avec une remise en cause importante de l’existant, tant les choses sont imbriquées entre elles. C’est ce que j’ai essayé de faire dans mon livre avec une réflexion dans les trois domaines suivants, par exemple.
 
Dans le domaine économique et social, celle du "Bouclier Social" et un développement fort intéressant à propos du "concept de travail", en forte évolution. Pour la faisabilité, avec une réflexion sur les blocages de notre Société dans laquelle les citoyens qui aspirent fortement à voir les choses s’améliorer s’opposent quasi systématiquement aux changements qui leur sont proposés.
  • Dans notre monde très complexe, on ne peut pas vivre, exister, s’intégrer à la société, sans un minimum de moyens. On s’efforce déjà de les donner, mais de façon trop compliquée et insuffisante. Ce "Bouclier Social" est une remise à plat, accompagnée de quelques améliorations, pour remplacer la "foultitude" de mesures en vigueur, accumulées les unes derrière les autres.
  • La notion de travail telle que nous la connaissons depuis des générations est en train de subir une évolution sans précédent. La machine sous toutes ses formes se substitue de plus en plus à l’homme. Les caisses automatiques prennent la place des caissières, les conducteurs de bus, de train, ou les pilotes d’avion vont disparaître. On peut s’y opposer, ralentir le mouvement, mais c’est inéluctable. Et cela va toucher de nombreux domaines. Ce n’est pas forcément un mal, ce qui nous intéresse ce n’est pas de travailler dur, mais de pouvoir vivre. Une remise en cause de notre appréhension des choses s’impose. Il existe un gisement d’activités peu ou mal exploitées, car non rentables dans la vision économique actuelle. On ne peut pas confiner la prospérité d’une Société aux seules richesses marchandes. Les citoyens et leur bon sens ne cessent de le dire. Il n’est pas possible non plus de s’affranchir d’une réflexion sur le partage du travail, au mauvais prétexte du mauvais exemple de l’échec des 35 heures (échec essentiellement dû au fait que ce système a été construit dans la logique actuelle avec laquelle il est incompatible).
  • Ce qui constitue l’utopie, ce n’est pas la faisabilité des propositions, mais la volonté de le faire. Le système politique dans son mode de fonctionnement présent ne peut pas conduire ces réformes pourtant indispensables. Notre démocratie représentative doit faire une part grandissante à la démocratie directe. Les outils modernes le permettent. Les citoyens doivent comprendre que leur responsabilité est engagée, que ces évolutions qu’ils attendent avec impatience ne pourront se faire que s’ils prennent en main leur destin. Alors, nos démocraties auront toute chance de devenir plus humanistes.
 
Pour approfondir ce point de vue exprimé à propos de l’actualité aujourd’hui focalisée sur les retraites, je vous invite à regarder quelques-uns des diaporamas présentés sur mon Site, à parcourir quelques extraits du livre, les courriers de quelques lecteurs, puis de vous procurer le livre qui traite ces sujets de manière plus approfondie.

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31 réactions à cet article    


  • goc goc 29 juin 2009 11:10

    Je me demande si le problème des retraites n’est pas simplement une conséquence de la crise. Je m’explque :

    je pense que nabot1er avait prévu de modifier le régime des retraites pour y ajouter une dose importante de « capitalisation » à l’americaine, mais la crise est arrivée au mauvais moment pour lui. Il s’est retrouvé dans une situation qui lui interdisait de lancer toute idée de retraite par capitalisation.

    du coup, toute la bande s’est retrouvée sans idée de remplacement, alors que le problème du financement devenait de plus en plus urgent

    Il ne faut pas oublier que sarko a ete ministre sous Chirac, et donc il connait parfaitement la situation. On ne peut pas dire qu’il la decouvre, et encore moins qu’il soit surpris par l’ampleur du problème

    Alors maintenant il est au pied du mur, et il en lui reste plus que la solution ultime, à savoir, retarder l’age de depart à la retraite


    • faxtronic faxtronic 29 juin 2009 12:01

      Tiens moi j ai une propoistion.

      Saviez vous qu un ingenieur retraite, un cadre sup retraite ou un ouvreir retraite sont egaux en terme de prooductivite et d utilite a la societe. Pourquoi n aurait il pas la meme retraite.

      Le meme versement pour tous les retraites, le meme age minimum de depart a la retraite, quelque soit la personne. barre.

      Hyper egalitaire


      • Internaute Internaute 29 juin 2009 12:10

        Si je vous suis bien, vous comptez donner une retraite de ministre à tout le monde ? Ce n’est pas comme cela qu’on va équilibrer les comptes.


      • citoyen 29 juin 2009 12:14

        parce que le cadre sup a cotisé bien plus , mon chéri !


      • Philippe D Philippe D 29 juin 2009 12:56

        Faxtronic

        On y arrivera un jour à votre proposition, peut-être trop tard.

        Une retraite égale, permettant de vivre, et à chacun de se constituer les compléments de retraite qu’il souhaite pendant sa vie active, en fonction de ses possibilités et de ses besoins.
        Les grosses retraites garanties sont indécentes.


      • faxtronic faxtronic 29 juin 2009 13:42

        C est une retraite par repartition, a pas un investissment dans un compte en bamque notre systeme. Pourquoi voulez vous que celui qui a plus cotise est une retraite plus grand qu un autre. Une retraite par repartition, on ne cotise pas pour soi, mais pour les autres.

        Et pas une retraite de ministre, mais un minimum pour vivre et pas plus. Du genre 1200 euros par mois pour tout le monde.


      • faxtronic faxtronic 29 juin 2009 13:43

        « Une retraite égale, permettant de vivre, et à chacun de se constituer les compléments de retraite qu’il souhaite pendant sa vie active, en fonction de ses possibilités et de ses besoins.
        Les grosses retraites garanties sont indécentes »

        Exactement !


      • nephilim 29 juin 2009 12:05

        Moi je veux bien travailler jusqu’à 70 ans mais uniquement si j’ai un statut de politicien.

        c’est le seul taff ou hormis gesticuler, brasser du vent et palper des tunes du peuple on peut vivre assez tard et ne pas subir les desagrément du temps qui passe.
        en plus si t’es député, pour 6000 euros, à vie, du peux roupiller sur les bancs de l’assemblé ou bien meme, rester chez toi.



        • Internaute Internaute 29 juin 2009 12:06

          Trés bon article, surout pour ce qui est du sondage. Préférez-vous être riche et bien portant ou pauvre et malade ? smiley

          La solution de Fillon serait la bonne si en même temps il faisait ce qu’il faut pour éviter l’hémorragie de la création de richesses dans notre pays. Bien au contraire, il continue avec l’ensemble de la classe politique, sauf les nationalistes, à penser que l’avenir se trouve dans le déplacement des emplois à l’extérieur de notre pays, dans l’importation déloyale mettant en faillite ceux qui restent et dans l’endettement. Le pipeau sur les emplois qualifiés est définitivement tombé la semaine dernière avec la première livraison par la Chine d’un A320 construit là-bas. La presse aurait pû en faire sa Une pendant une semaine et interroger tous ceux qui nous ont vanté les emplois dans la haute technologie. Leur mutisme démontre leur mensonge.

          Dans ces conditions, si les vieux gardent leur travail et que l’emploi diminue, les jeunes trouveront encore moins facilement du boulot. Rajoutez à cela une immigration forcenée qui nous concurrence sur toute l’échelle des sources de revenus et vous verrez qu’il ne reste plus qu’une seule solution, l’appauvrissement général.

          Tant que le public ne veut pas regarder en face les déséquilibres économiques que nous infligent les mondialistes la solution des retraites passe à la fois par la hausse des impôts, par l’augmentation du temps de travail, par un endettement public croissant et par la baisse des prestations.


          • ZEN ZEN 29 juin 2009 12:16

            Un certain Sarkozy (le frère, Guillaume...) veille (lorgne)sur nos retraites...

            Un article récent, assez long, de Médiapart lève un lièvre
            Juste un extrait :
            "...Selon un document de 91 pages, frappé de la mention « confidentiel » à chaque page et intitulé « Projet de regroupement des activités d’épargne retraite et d’épargne salariale de CNP Assurances, de Malakoff Medéric et de Quatrem » – document daté de « mars 2009 » dont quelques extraits ont fait l’objet de fuites dans la presse mais qui circule au Sénat et que Mediapart met ici en ligne dans sa version intégrale –, c’est un formidable marché qui s’ouvre aux opérateurs privés compte tenu de la dégradation prévisible de ce que les experts appellent le taux de remplacement, c’est-à-dire le rapport entre le niveau de la pension versée au moment de la liquidation des droits à la retraite et le niveau du dernier revenu d’activité brut.

             « A l’horizon 2020, selon le rapport du Comité d’orientation des retraites (COR), se réjouit ce document, une baisse du taux de remplacement de l’ordre de 8% est attendue pour une carrière complète. Cette baisse est toutefois variable selon le niveau du salaire et le profil de carrière et dépend fortement des hypothèses prises dans les travaux du COR. » Les conjurés de la CDC, de CNP et de Médéric s’en frottent les mains : « Un complément d’épargne annuel de 40 milliards à 110 milliards d’euros en 2020 serait nécessaire pour maintenir le niveau de vie des futurs retraités. » Sous-entendu : les régimes de retraite par répartition vont à ce point être étranglés par les évolutions démographiques et par l’absence de nouvelles recettes que cela fera forcément les affaires d’autres opérateurs.

             Le document confidentiel prolonge ces réflexions en faisant ces constats : « Les simulations ont été réalisées en répartissant la population active entre 4 profils. Pour le profil médian, les simulations montrent que : - les évolutions législatives passées conduisent à une baisse du taux de remplacement net à 60 ans de l’ordre de 6% pour un départ en 2008 (baisse de 4,1% à 68,2%) ; - pour un départ en 2028, cette baisse serait de l’ordre 16% à 60 ans en raison de la décote liée à une carrière incomplète mais le recul de l’âge de départ à 65 ans pour pouvoir liquider la retraite du régime de base à taux plein permet de limiter la baisse à 8% en 2033 (74,1%-66,1%. »

            Et le rapport se met à rêver du gâteau financier sur lequel il sera peut-être possible de mettre la main : « Le potentiel de collecte de 40 milliards d’euros supplémentaire par rapport au marché actuel suppose que le complément d’épargne vise à combler la baisse du taux de remplacement après utilisation à 100% par tous les retraités des autres solutions permettant de limiter la baisse du taux de remplacement (cumul emploi retraite à hauteur de 20% pendant 5 ans, transformation en rente viagère de l’intégralité du patrimoine financier actuel accumulé à la retraite, mise en viager du logement pour les propriétaires). Le potentiel de collecte de 110 milliards d’euros supplémentaire par rapport au marché actuel suppose que le complément d’épargne vise à combler la baisse du taux de remplacement après utilisation à 50% des autres solutions permettant de limiter la baisse du taux de remplacement. »

            Conclusion : les trois alliés doivent nourrir « l’ambition de créer un leader dans le domaine de la retraite supplémentaire, collective et individuelle ». Sur les décombres des régimes par répartition qui vont faire de plus en plus mal leur office...."


            • Ronny Ronny 29 juin 2009 12:51

              Interessant papier, mais sans solutions explicites.

              Le bouclier social, le partage du travail, etc. pourquoi pas, mais comment les financer ? Les veritables questions sont la , et c’est bien pour cela que le gouvernement actuel nous joue pour la n ieme fois le « y a pas d’autre choix » equivalent francais du tres liberal « there is no other alternative » de MMe Thatcher... Bref, surtout ne reflichissez àrien d’autres.

              Je suis alle voir sur differents sites officiels, ou d’associations les montants totaux des aides de l’Etat aux entreprises : selon les sources de 45 à65 milliards d’euros / an, dont beaucoup ne vont pas aux PME mais aux poids lourds du CAC 40. Alors que les gains sensibles de productivite realises par le monde du travail ne lui ont pas profite depuis + de 25 ans, mais ont profite aux entreprises et aux actionnaires jusqu’a la crise recente (due soit dit au passage a un apetit de plus en plus demesure de la finance ayant entraine un laminage du monde du travail), je propose de faire payer cette fois ces beneficiaires...

              Je ne vois pas au non de quel raisonnement l’Etat peut injecter 60 milliards par an en aide fiscales et autres mesures dont la cour des comptes elle meme denonce la faible efficacite, voie l’inutilite, et refuser d’en faire autant pour les systèmes de retraite. Cette piste n’est jamais exploree par nos politiques au pouvoir, tant il est vrai que la collusion entre l’UMP et les cercles de pouvoirs financiers et patronaux est forte. Avec 40% de gens satisfaits du president et de la politique menee, on n’est pas pret de sortir de la situation ! Et ce qui me fait le plus raler c’est que parmi ces 40% on trouve une forte proportion de retraites qui ont beneficie du systeme et qui refuse en revanche de rechercher une solution viable pour les generations plus jeunes...

              Bravo la solidarité !


              • maxim maxim 29 juin 2009 14:02

                oh là !.....

                qu’est ce qu’ils foutent à cette heure ci sur le net les Agoravoxiens ? z’avez pas honte non ? 
                vous devriez être au boulot pour financer nos retraites ...
                nous ici ,nous sommes bien quelques « vieux »,mais vu l’augmentation de la durée de vie,je compte bien encore sur 25 ou 30 ans de rab pour profiter .......

                bon eh bien ceux qui glandent ,au boulot et plus vite que ça !


                • Ronny Ronny 29 juin 2009 15:08

                  J’y étais, j’y étais smiley ! Et pour gagner du temps, je lisais Avox tout en avalant mon sandwich de midi. Si ce n’est pas de l’hyperproductivite, qu’est donc ? Bon cela a un cout : maintenant y’a des trace de mayo sur mon clavier et des mouchetures sur mon écran.


                • LaMoukat 29 juin 2009 14:05

                  Ou peut t-on trouver une étude démographique qui démontre la nécessité d’une réforme ?
                  Une fois le papycrash passé (dans 20 ans environs), la situation exigera t-’elle encore que l’on travaille aussi longtemps ?
                  Pour ma part , le progrès c’est de travailler moins... travailler plus ne sert qu’à enrichir une caste.


                  • Pépé le Moco 29 juin 2009 14:17

                    Un petit conseil à l’auteur de cet article : Veuillez ne pas reprendre les poncifs d’un gouvernement de scélérats.
                    Cela n’apporte rien au débat sur les retraites et travestie la réalité du problème.
                    Il faut savoir qu’entre 1982 et 2006, la part des salaires dans le PIB a baissé de près de 10% (soit 150 milliards d’€) d’où une diminution du financement des retraites et de l’ensemble des services publics. En parallèle la part des cotisations sociales versées par les employeurs a baissé de 10% du PIB (soit encore 150 milliards d’€ de diminution du financement).Enfin, toujours durant cette période, la part des profits des entreprises est passé de 25.09% en 1982 a 34.37% en 2006 du PIB (soit une augmentation de 35%, représentant environ encore 150 milliards d’€).
                    Le problème de financement des retraites est un mythe, inverser la tendance décrite ci-dessus et taxez les profits à hauteur de 6% et vous sauvez ainsi les retraites et la Sécu.
                    Et çà c’est pas de l’utopie de comptoir de bistrot d’un ancien consultant.
                    Si vous voulez approfondir la question, voici quelques conseils de lecture :
                    http://www.chapitre.com/CHAPITRE/fr/BOOK/duval-julien/le-mythe-du-trou-de-la-secu,1605583.aspx
                    http://www.chapitre.com/CHAPITRE/fr/BOOK/lordon-frederic/fonds-de-pension-piege-a-cons-mirage-de-la-democratie-actionnariale,1605562.aspx
                    Cordialement.


                    • titi titi 29 juin 2009 15:53

                      je trouve votre intervention interessante car chiffrée.

                      « la part des salaires dans le PIB a baissé de près de 10% »
                      Quel est justement l’impact de la pyramide des ages sur ce taux ?
                      Comment inverser la tendance ?

                      « profits à hauteur de 6% et vous sauvez ainsi les retraites et la Sécu »
                      Nous sommes déjà les champions du monde du prélèvement obligatoire. Les prélèvements sociaux sur les « profits » sont d’ores et déjà de 12,1%.
                      Pensez vous qu’il n’y a pas d’autres solutions que de lever un nouvel impot ?


                    • Frabri 29 juin 2009 14:53

                      Le RMi date de 89, donc il y a des Rmiste qui arrivent a 40 ou 50 ans qui n’ont jamais ou peu travaillé. Pour qu’ils ou elles aient droit a la retraite avec les 41 annuités, il faudrait qu’ils trouvent un travail demain avec un CDI, ce qui n’est pas facile, et qu’ils travaillent jusqu’a 80, 90 ou 100ans ! ! ! ! ! ! ! !

                      Comme les jeunes arrivent de plus en plus tard sur le « marché du travail » et qu’aprés la crise il va y avoir de plus en plus de précarité, ceux et celles qui auront une bonne retraite a 60, 65, 67, 70ans...etc, seront de moins en moins nombreux-se-s.

                      Est-ce que parmi les utopies, l’auteur a envisagé la fin du travail obligatoire ? ? ?
                      Voir le collectif RTO (Résistance au Travail Obligatoire).
                      http://www.collectif-rto.org/article.php3?id_article=50


                      • Frabri 29 juin 2009 15:26

                        Avec la fin du travail obligatoire, c’est la retraite a la carte a partir de la majorité jusqu’à la mort.
                        Il y a des artistes qui ne prennent pas de retraite, ils travaillent, ils créent jusqu’à leur dernier souffle. Par exemple de peintres, des acteurs et actrices, des cinéastes, des chanteur-se-s, des écrivain-ne-s ...etc.


                      • finael finael 29 juin 2009 14:53

                        Il y aurait plusieurs points à préciser :

                        - Rien ne permet de dire à l’heure actuelle que l’allongement de la durée de vie continuera ainsi à l’infini.

                        - Que vaut-il mieux : allonger l’âge de la retraite et simultanément la liste des chômeurs, ou embaucher des chômeurs pour remplacer les partants ? Quelle solution serait la moins chère pour le contribuable ?

                        - L’augmentation considérable de la productivité permet à chaque travailleur de produire plus de richesse en moins de temps. Ne faudrait-il pas penser à la manière dont cette richesse est redistribuée ?

                        - Nous avons un système complexe, avec des cotisations sociales séparées du budget général, des caisses séparées par type (chômage, maladie, retraite) et même dans chaque cas des caisses séparées par catégories ... La complexité de ce système n’a-t-elle pas un coût ? Ne permet-elle pas d’empêcher toute comparaison et toute « remise à plat » ?


                        • titi titi 29 juin 2009 16:03

                          @finael,

                          La question de la productivité telle que vous la posée est biaisée.

                          La productivité dans la construction auto à sans doute plus que doublée en 30 ans.
                          Or la marge des constructeurs francais est de l’ordre de 5%.

                          Cette productivité ne devient pas nécessairement « richesse ».


                        • anomail 29 juin 2009 18:13

                          Je pense également que nous sommes au pic, et que notre ésperance de vie va bientôt commencer à reculer.

                          Cherchez donc « codex alimentarus » sur google.


                        • Traroth Traroth 29 juin 2009 17:02

                          Concernant les retraites, le truc frappant, c’est que le prétexte invoqué pour allonger la durée du travail est toujours le même : l’allongement de la durée de la vie.

                          Vous, je ne sais pas, mais moi, avec les standards actuels, je prendrais ma retraite à 67 ans, alors qu’il y a quelques années, j’aurais pu prendre ma retraite à 60 ans. Si la durée de la vie s’était allongée récemment de 14 ans (je pars sur le double des 7 ans d’écart, puisqu’il n’y a pas de raison que l’allongement de la durée de la vie soit reporté entièrement comme durée du travail. La moitié me parait un maximum !), ça se saurait.

                          En d’autres termes, cette raison n’a plus lieu d’être invoquée : l’allongement de la durée de la vie a déjà été plus que largement compensée par l’allongement de la durée du travail !


                          • Traroth Traroth 29 juin 2009 17:11

                            Actuellement, l’espérance de vie en France est de 81 ans. 14 ans en moins, ça fait 73 ans. C’était l’espérance de vie en France en... 1960  !!!


                          • Dominique Dumollard Dominique Dumollard 29 juin 2009 18:05

                            Merci à vous tous pour vos commentaires quels qu’ils soient. Ils m’intéressent, car chacun suscite en moi une interrogation, une remise en cause, ou la prise en compte de la nécessité qu’il y a d’être plus clair dans ce que l’on dit. Retraité (j’ai 70 ans) j’ai exprimé dans mon livre Utopies ? mes interrogations, mes insatisfactions sur la Société dans laquelle je vis depuis pas mal de temps. Je vote depuis 50 ans et malheureusement je m’aperçois que les choses ne changent pas fondamentalement, malgré le progrès dans tous les domaines. C’est pourquoi j’ai tenté dans ce livre de ne pas rester que dans la critique stérile, mais aussi de faire des propositions, qui sont des pistes de réflexion. Je n’ai pas de solutions miracles, ni de baguette magique. Mais je pense très fortement que les choses ne pourront bouger de manière significative que si l’on prend la décision d’un changement global important. Cela implique une remise en cause très forte, difficile, voire impossible à ceux qui sont en place. Je suis également persuadé que ces évolutions ne seront pas initiées par les puissances financières, que le système politique est trop englué dans ses contradictions pour le leur permettre. Je suis convaincu que cela ne pourra se faire que par la volonté de la grande masse des hommes que l’on désigne sous le nom de citoyens. Serons-nous suffisamment intelligents pour le comprendre, et l’imposer ? Là me semble être l’utopie. Mais comme je suis moi-même un utopiste, je l’espère pour nos enfants, nos petits-enfants. C’est pourquoi je passe beaucoup du temps de la retraite sur ce sujet. Vos commentaires, comme d’autres qui me sont données par les personnes que je rencontre, celles qui lisent mon livre, m’aident à progresser. Grâce à tout cela, je suis en train de travailler sur une nouvelle rédaction que j’espère voir aboutir en fin d’année.

                            Merci donc à Chanteclerc (pour son entrée en matière), Goc, Hyper égalitaire, nephilim, internaute, citoyen,ZEN,Ronny, Philippe D, faxtronic, maxim (pour son humour), LaMoukat, Pépé le Moco (qui semble avoir la solution en 2 lignes), Frabri, finael, parkway, et à ceux qui mettront un commentaire un peu plus tard et auxquels je n’aurais peut-être pas le temps de répondre de manière personnalisée.

                            Tout d’abord, c’est un point important de mon message, que ce soit la « bande à Sarko » ou tout autre qui serait investi du pouvoir, tous se trouveraient dans la situation de choisir une, ou un mixte, des solutions évoquées à propos du sondage d’Ouest France. Pas un ne pourrait apporter une solution qui nous ferait plaisir à tous. Et même si cela était le cas, la défiance que nous avons vis-à-vis du système politique ferait que nous nous y opposerions par principe et par peur. C’est à nous de dire parmi les solutions réalistes, construites par des experts de sensibilités différentes, celle que nous voulons.

                            Ingénieur, cadre supérieur, ouvrier, nous sommes tous des hommes et devrions être égaux. Malheureusement, la nature ne l’entend pas de cette façon, et comme nous sommes des hommes, ceux qui sont les plus forts en profitent allègrement. Mais aussi parce que nous sommes des hommes, certains luttent depuis que le monde est monde pour gommer ces injustices. Ils sont certainement trop peu nombreux et la gomme sans doute un peu petite, car on est loin de réaliser cette utopie. Ce n’est pas raison pour ne pas continuer.

                            Contrôler, brasser du vent, ne rien faire, … je crois que cela existe dans toutes les catégories et dans tous les métiers. Heureusement, dans toutes les catégories, dans tous les métiers, il existe aussi des gens qui font leur travail consciencieusement, avec le respect des autres. Si ce n’était pas le cas, notre monde serait invivable. Mais les abus existent et pour qu’ils se réduisent (je crains que malheureusement ils ne disparaîtront jamais vraiment). C’est à nous de faire en sorte que cela change. Vis-à-vis des politiciens véreux ou incompétents, nous avons l’arme du vote. L’utilisons-nous comme il faut ? Il y a bien d’autres domaines dans lesquels l’indécence s’affiche : le monde du spectacle, le monde du sport pour ne prendre que deux exemples. Les sommes consacrées pour le transfert d’un Kaka, d’un Ronaldo, les millions de Michael Jackson, c’est nous qui les finançons bien volontiers avec nos billets et nos achats de gadgets, même si c’est organisé par des bandes de richissimes hommes d’affaires. Alors, prenons nos responsabilités.

                            L’hémorragie de création de richesses, la livraison par la Chine d’un A320, ce n’est pas en élevant des barrières chez nous que nous l’empêcherons. Nous faisons partie des 20 % de la population du monde qui possède 80 % des richesses mondiales. Parmi ces richesses nombreuses sont le fait de nos pillages des matières premières dans les pays qui en raison de leur pauvreté ne peuvent pas s’y opposer. Les Chinois tout comme nous ont le droit de vivre décemment (j’ai appris récemment que 400 millions d’entre eux aujourd’hui ont le toupet de faire deux repas par jour. Ils contribuent ainsi à la pénurie alimentaire mondiale. Que va-t-il se passer si d’autres parmi eux se mettent à suivre cet exemple ?). Je suis vraiment persuadé que pour répondre à ce type de défis, il faut trouver des solutions à assez différentes de celles qui ne réussissent plus aujourd’hui. J’en ai évoqué un certain nombre dans mon livre, et je vais en affiner quelques-unes dans celui qui est en chantier. Pour répondre à la préoccupation d’égalité citée par quelques-uns d’entre vous, j’ai envie de vous donner ci-dessous un extrait de ce que je suis en train d’écrire, par exemple à propos de la compétence :

                            La compétence. C’est la possession d’une connaissance approfondie et d’une bonne expérience dans un domaine donné. Elle est nécessaire pour agir, réaliser un travail, prendre des décisions dans ce domaine. Elle s’obtient par la formation qui donne la connaissance, l’expérimentation, le travail pour obtenir l’expérience. Avoir du talent facilite grandement cet apprentissage. Le talent c’est une aptitude particulière, une capacité remarquable, la plupart du temps innée, que l’on peut améliorer, mettre en valeur, par le travail. Avoir du talent, c’est une chance donnée par la nature. Cette chance, c’est déjà beaucoup, n’est-ce pas indécent d’en profiter pour amasser des richesses, quand autour de soi tant de personnes sont dans la misère, parce que le hasard les a dotés différemment ? Et, cerise sur le gâteau, lorsqu’on est riche, il est très facile de le devenir encore plus, simplement en investissant intelligemment ses richesses : l’argent va à l’argent. En justice, on dit que l’on ne doit pas infliger à un condamné la « double peine ». En économie on applique la triple chance :
                            1 - être bien né (talent, bon endroit)
                            2 - être bien rémunéré (vedettariat)
                            3 - faire fructifier ses richesses sans effort
                            En définitive, la compétence c’est l’addition du talent donné par la nature (l’individu n’y est pour rien), de la formation (la plupart du temps dispensée gratuitement par la société) et du travail personnel. Avant de s’en glorifier, la sagesse voudrait que l’on commence par remercier la nature et la société à laquelle on appartient.

                            J’ai donc envie de dire qu’il ne me paraît pas souhaitable d’utiliser la compétence comme critère de rémunération. Je sais bien que cela va soulever beaucoup d’opposition. Il faudra peut-être faire quelques concessions, j’espère qu’elles ne seront pas trop importantes. Par contre, la compétence c’est une nécessité pour l’employeur. Pour lui, c’est le critère essentiel pour choisir parmi les candidats, …

                            Mais les propositions concrètes, explicites, elles sont déjà difficiles à faire dans un livre de 400 pages, même en restant à un niveau synthétique, alors c’est vrai que c’est extrêmement difficile dans un article de quelques lignes.

                            À propos des 40 % de satisfaits du président de la politique actuelle qui font craindre qu’on est pas près de sortir de la situation, je vous invite à aller jeter un oeil sur mon article à propos des élections européennes. Vous pourrez constater que derrière les 27,8 % de votants pour l’UMP, si l’on se réfère au nombre d’électeurs et non pas au nombre de votants, ceux-ci ne sont en réalité que 11,3 %.

                            Enfin parmi la forte proportion des retraités qui bénéficient du système et qui refusent de chercher une solution viable pour les plus jeunes, il en est qui se préoccupent de ces questions et qui passent beaucoup de temps sur ces sujets. Ils n’en détiennent pas plus la solution que toutes les autres catégories de la population. Les nantis de ce monde se détestent cordialement entre eux et n’hésitent pas à se dévorer mutuellement lorsque l’occasion se présente. Mais dès que quelques mesures viennent à mettre en péril l’un ou l’autre de leurs privilèges, ils savent très vite faire front commun, s’entendre pour obtenir d’une voix commune que celles-ci soient rangées dans le tiroir aux oubliettes. Nous n’avons pas la force financière (chacun individuellement) mais nous avons celle du nombre. Malheureusement, nous avons beaucoup de mal à nous entendre, nous écouter mutuellement, à nous rassembler pour obtenir ce que nous aimerions avoir, par exemple une société plus juste, plus équitable, plus responsable. Mais, comme je suis un utopiste, j’espère qu’un jour, mes enfants, ou plutôt mes petits-enfants auront la chance de voir cela arriver.

                            P.-S. Pour la fin du travail obligatoire, c’est simple, il suffit de changer le terme : « Travail choisi » par exemple.

                            PS 2 : Finael : C’est bien à ce genre de question que je tente de répondre dans mon bouquin.
                            Mais aussi, je ne sais pas si un bordel va arriver dans les mois qui viennent, mais ce dont je suis sûr, c’est que tout comme par le passé, ce n’est pas cela qui permettra aux solutions intelligentes de se mettre en place.


                            • Dominique Dumollard Dominique Dumollard 30 juin 2009 15:44

                              Monsieur Parkway bonjour,

                              Merci de votre remarque, qui me permet d’ajouter les lignes suivantes. Et pour commencer, si vous le permettez, je vais vous poser une ou deux questions.

                              1 - Qu’est-ce que « les solutions intelligentes » ? Où peut-on les voir expliquées ?
                              2 - Il faut mettre à l’écart les têtes pensantes d’aujourd’hui. Donc on peut faire appel à celles d’hier ? Cela me rassure, n’étant plus tout jeune. Demain, ou du moins un tout petit peu plus tard j’espère, je ferai partie des têtes pensantes d’une autre époque et ce que j’aurais dit ne sera donc plus à écarter.
                              3 - Vous exprimez vos pensées, tout comme moi et bien d’autres, sur Agoravox, et peut-être ailleurs, sur des sujets politiques. Vous êtes donc vous-même une tête pensante que l’on croise en débat à caractère politique. Je ne serai pas le seul à l’écart sur le banc de touche
                              4 - Avez-vous bien vu ce que j’ai écrit ? J’ai affirmé exprimer le point de vue d’un individu « lambda » comme on dit, qui tente d’utiliser son bon sens, pour dire ce qu’il pense de la société dans laquelle il vit. Pour ne pas être que dans la critique stérile, j’ai essayé de faire des propositions tout en précisant que je ne détenais pas de solutions miracles (croyez-vous qu’il en existe une ?).

                              Parmi toutes ces propositions, il y en a au moins une sur laquelle nous avons probablement une vision commune, même si elle est exprimée différemment. Je suis persuadé que les réformes, les changements de société que nous espérons, ne pourront pas être mis en place par le système politique actuel. J’ai même précisé que cela ne pourrait passer que par la prise de conscience des citoyens de leurs responsabilités en la matière. Pour cela il faudrait arriver à nous entendre entre nous, ce qui implique une meilleure écoute de l’autre, le respect mutuel, et l’acceptation d’un juste partage. En réalité c’est sans doute là que réside l’utopie et non pas dans la faisabilité des choses !

                              Il y a à peine 1 siècle, des fous ont fabriqué des machines volantes qui parcouraient 20 m et se cassaient la figure. Ils recommençaient, et recommençaient, avec une opiniâtreté formidable. C’est pour cela qu’aujourd’hui nous pouvons aller dans la lune, sur mars, et beaucoup plus loin encore. L’utopie ancestrale de l’homme qui rêvait de voler est devenue réalité, grâce à eux.

                              J’aimerais très fort que pour mes petits-enfants, la Société des hommes devienne plus équitable, plus juste. Alors, tant que j’en aurai la force, je vais répéter, et répéter, que cela est possible, si nous, les s’individus « lambda », le voulons. Ce sera ma goutte d’eau personnelle. J’y tiens, parce que je sais que s’il n’y a pas de gouttes d’eau, il ne peut pas y avoir de ruisseaux, de fleuves, d’océans.

                              Bien amicalement et merci pour vos propres gouttes d’eau

                              DD


                            • Furtive Sentinelle Furtive Sentinelle 29 juin 2009 18:56

                              Ce problème récurrent des retraites est une gageure et un sujet polémique à souhait.
                               
                              Il est vrai que Monsieur Frère lorgne comme le Renard sur le camembert que veut lui refiler en douce le Corbeau sa Majesté.

                              L’affaire Madoff (condamné à 150 années de prison) a ruiné un paquet de petits épargnants ; certains avec l’aide magistrale et irresponsable des banques et pas les moindres !!!

                              Aussi rien, en l’état actuel, n’a démontré ni prouvé que la capitalisation était une solution économique à la question du financement des retraites.

                              Les organismes de retraite complémentaire ont bu, dans une large majorité, le bouillon aggravé par la crise actuelle- diminution de la valeur du point ou mode de calcul redéfini pour l’acquisition de ces mêmes points. Leurs actuaires n’ont rien vu venir et encore moins leurs gouvernants !!!

                              La capitalisation revient à jouer en bourse voir à la roulette russe. En plus, en début de carrière salariée y compris artisanale, qui a la capacité de mobiliser et d’immobiliser une partie de son salaire sans conséquence aucune.. Allez à la louche 2/3 % tous secteurs confondus sauf si obligation bien entendue.

                              Pour les chantres du libéralisme à tous crins, tournez votre regard vers le pays du cousin O’bamby, vous verrez du lourd, trés lourd sur la pauvreté des retraités américains (Homeless) au fait j’oublie le pays du Soleil Levant (2 ème puissance économique) où les vieux crèvent dans les parcs publics comme des chiens mais sous les cerisiers en fleurs..Ah oui et la Chine l’Inde les pays dits de la BRIC ....

                              Même si il y a eu mise en oeuvre d’une approche égalitaire sur la durée de cotisation, le mode de calcul est extrèmement inégale ;
                              - pour le régime général sont prises en compte les 20 meilleures années -
                              -pour la fonction publique et certains régimes spéciaux, le décompte se fait sur la base des 6 derniers mois. Cherchez l’erreur ???

                              Le débat est loin d’être clos car chacun d’entre nous voit midi à sa porte et que les situations personnelles sont multiples et pluri-factorielles. 


                              • Furtive Sentinelle Furtive Sentinelle 6 juillet 2009 19:49

                                Je fais partie de la Fonction Publique donc je pense connaitre un peu le sujet... Je ne tape pas sur les fonctionnaires et pour cause mais je déplore un mode de calcul trés inégalitaire. 

                                je suis pour un système égalitaire de calcul.

                                Il est un fait patent que les salaires de la FP sont moindres à grade compétence qualité égales mais il y a une certaine garantie d’emploi. il est à déplorer que les salaires sont bas car les revendications salariales sont trés modestes sauf certains corps ....


                              • Proudhon Proudhon 29 juin 2009 19:16

                                Quand on lit l’article on comprend très vite que le mec n’a jamais bossé de sa vie. Ce sont souvent les meilleurs pour t’expliquer qu’il faut travailler plus. Un parfait Cadre dans tous les sens du terme.
                                Comme on dit dans ma région (minière), une semaine au fond de la mine, il verra ce que c’est le vrai travail.

                                Comment cet individu expliquera àun ouvrier comme moi qui, à52 ans en a déjàmarre et plus que marre de bosser avec des fainiasses de cadres comme lui qui glandent toutes la sainte journée en réunions constantes et stériles, qu’il faut que je bosse encore au delàde 60 ans.
                                Ma main dans la gueule je vais lui mettre illico presto a ce cafard.

                                En plus le mec il est àla retraite et il veut expliquer aux autres le code de la route. Retourne bosser pauvre tâche...

                                Mais explique moi auparavant comment d’un côté la BCE débloque cette semaine plus de 400 milliards d’Euros de liquidité pour les banques, qui s’ajoutent au plus de 300 milliards précédents, et que d’un autre côté on ne trouve pas d’argent pour financer les retraites.

                                Tu nous prends pour des cons ?

                                Moi c’est clair, le patron je vais le prévenir en début de ma soixantaine année pour lui expliqer qu’il doit vite trouver une solution pour me mettre en pré-retraite ou je ne sais quoi. Je vais lui expliquer sereinement qu’àla date fatidique de ma soixantième année, je deviendrais pire qu’une limace de cadre. Je serais pire qu’improductif, je serai devenu « Déproductif ».

                                Un Cadre quoi ! en pire.

                                PS : J’ai inventé le mot « Déproductif » en observant l’encadrement en général. Un improductif, dans une société qui fabrique des produits est comme son nom l’indique un mec qui ne produit rien. Un Déproductif est non seulement un mec qui ne produit rien mais qui par ses solutions ineptes ou inerties récurentes empêche la production de produire au mieux.


                                • Proudhon Proudhon 29 juin 2009 19:19

                                  Au juste, j’oubliais !

                                  L’auteur de l’article connaît-il la différence d’espérance de vie qui existe entre un cadre, une profession libérale et un ouvrier. J’en doute fort !

                                  7 ans !


                                  • Dominique Dumollard Dominique Dumollard 29 juin 2009 20:06

                                    L’auteur ne renie pas son parcourt. Mais peut-être Proudhon sait-il beaucoup de choses sur l’auteur ? Et tout autant sur les solutions pour venir vers une Société plus équitable ! Tant mieux pour tous ceux qui attendent un vrai changement, c’est sûr, dans ces conditions il est proche !
                                    Tout compte fait, j’aime mieux ce que disait Pierre-Joseph Proudhon.


                                    • Proudhon Proudhon 29 juin 2009 20:16

                                      L’auteur ne me réponds pas sur le fond. Mais j’ai l’habitude avec les gens comme vous.

                                      Vu que les mines sont fermées, je vous propose une semaine de marin-pêcheur ou de maçon pour vous laisser entrevoir la réalité du travail qui tue !

                                      A moins que selon vous le travail libère !

                                      Après cela vous réfléchirez peut-être àce que représente 40 ans de travail en tant que pécheur, maçon, ouvrier de fonderie, ouvrier tout court !

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