Adieu déprime
Véritable épidémie du monde moderne, la dépression est aujourd’hui impliquée non seulement dans les problèmes de suicide et de drogue, mais elle est également considérée comme une cause d’invalidité dans certain cas. Essayons de comprendre les causes de ce problème qui ronge tout doucement notre société.
Ce n’est plus un phénomène rare, cela peut arriver à n’importe qui. Soudain, un beau jour, tout devient « dur pour nous » et nous ne savons tout simplement pas comment réagir. La vie était si belle, mais il s’avère qu’en fait tout n’était qu’illusion. Selon les dernières données publiées par le prestigieux Collège de Psychiatrie en Angleterre, une femme sur cinq et un homme sur dix souffriront de dépression à un certain stade de leur vie. La dépression est l’actuelle épidémie du monde occidental.
L’épidémie de la dernière génération
Ces dernières années, la dépression a pris la taille d’une épidémie dans le
monde occidental.
Face au mal, nos moyens sont cependant limités. En France, on donne préférence aux solutions chimiques, ainsi de 1980 à 2001, la consommation d’antidépresseurs en France a été multipliée par dix et les ventes ont atteint plus de cinquante millions de boîtes par an. Or, malgré les médicaments et les différents traitements psychologiques, il semblerait qu’il n’y ait pas de solution médicale à l’horizon, l’inverse serait même plutôt vrai. Le Dr Yoram Youval, psychiatre et psychologue, interviewé par le journal Yédiot Acharonot, affirme que des médicaments comme le Prosac et ses nouveaux dérivés traitent certes les symptômes, mais pas la racine du problème. « Nous sommes apparemment la seule créature qui sait qu’elle moura, ainsi que ses proches. Les gens dépriment vis-à-vis de la mort ; leur vie n’a pas de sens », dit-il.
Lorsque la vie perd toute signification
Sur la perte du sens de la vie, a
écrit il y a environ soixante ans un des plus grands penseurs du XXe siècle,
Yéhouda Ashlag. Dans ses œuvres, il conjectura qu’à la fin du XXe
siècle, l’humanité se tiendrait à la croisée des chemins. « Ainsi la question
qui ronge l’homme à chaque génération est : quel est le sens de notre vie ? ...
Laquelle est toujours valide et a conservé toute son amertume. ... parfois elle
s’invite à l’impromptu dans nos pensés, et assaillent notre moral, nous
plongeant dans la détresse jusqu’à ce que nous parvenions à nous jeter
inconsciemment dans le courrant de notre existence, pour vivre comme hier » (Y. Ashlag).
Ashlag affirme qu’il y a une solution, mais pour l’appliquer, nous devons nous occuper de la racine du problème. Il expliqua qu’en l’homme se cache la possibilité de réaliser l’intégralité de son potentiel de façon agréable et pleine de joie de vivre, il ne lui reste qu’à apprendre comment.
La course aux plaisirs
La première chose que nous devons comprendre pour sortie de cet état dépressif, nous dit Ashlag, est que l’homme existe pour retirer du plaisir. Ce désir élémentaire pour le plaisir est ce qui dicte notre vie et il ne nous laisse en paix que si nos besoins sont satisfaits. Sexe, argent, connaissance, honneur, pouvoir ne sont qu’une partie des types de plaisirs que notre désir de recevoir nous pousse à réaliser.
Il n’existe qu’un seul problème avec ce désir : le plaisir disparaît précisément lorsque nous réussissons à nous satisfaire. Même si lors des premiers instants nous éprouvons du plaisir, avec le temps qui passe, le plaisir diminue pour finalement complètement s’évanouir. Sans même avoir eu le temps d’en profiter vraiment, nous repartons pour une nouvelle course aux plaisirs. Ce processus est invariable. Nous sommes donc continuellement déçus de ce que nous parvenons à atteindre, et commençons à perdre le goût pour la course infinie après le plaisir appelé « la vie ». Cette déception grandissante crée en nous un espace vide qui finalement devient insupportable.
Or, il s’avère que nous ne pouvons pas vivre sans plaisir, donc nous développons de nouveaux désirs, et tentons de nous satisfaire par tous les moyens possibles, uniquement pour faire taire la question du sens de la vie qui est la cause de tant de souffrance lorsqu’elle se réveille en nous.
Cependant, il existe un problème et pas des moindres - parvenir au prochain plaisir ne nous permet d’oublier nos questions existentielles que pour un court instant. Très rapidement nous découvrons que la réponse ne se trouve pas là, dans la satisfaction de plaisirs provisoires et nous sommes déçus une fois de plus.
Il faut comprendre que la possibilité de nous satisfaire n’est qu’une illusion et elle engendre déprime et désespoir. Cela conduit l’homme à rechercher une façon pour oublier, pour fuir. Il la trouve grâce à différents moyens artificiels, en partant de l’alcool via les antidépresseurs jusqu’à la drogue.
Il faut (juste) changer de direction
Cependant, même si du point de vue d’Ashlag, l’essence de la vie est de se réjouir de plaisirs infinis et illimités, pourquoi n’y parvenons-nous pas et pourquoi le plaisir est-il éphémère et changeant ? Ashlag dit que c’est parce que nous ne pensons qu’à nous, et n’aspirons qu’à nous satisfaire. Tant que ce cercle infernal continuera, nous ne pourrons pas nous réjouir vraiment et resterons à jamais insatisfaits.
Alors que fait-on ? Le principe est assez simple. Si nous pouvions sortir de nous-mêmes, inverser nos aspirations dans une tentative de se réjouir non pas égoïstement, mais dans le but de satisfaire autrui, nous pourrions atteindre un bien meilleur résultat. Nous pourrions alors commencer à vraiment profiter de la vie.
Cependant, comme beaucoup d’entre nous le comprennent, la chose n’est pas si aisée. C’est pourquoi une méthode est nécessaire pour nous apprendre comment faire cette « inversion intérieure » dans notre relation à la vie et dans notre relation à autrui - c’est précisément ce que développe Ashlag dans ses ouvrages.
En étudiant les mécanismes de notre désir, nous découvrons pourquoi nous ne sommes pas satisfaits et comment faire pour changer notre situation. La dépression dont souffrent beaucoup de personnes de nos jours n’est pas un hasard. Elle est le résultat de l’évolution de notre société. A nous de prendre en compte ces signes pour corriger le tir plutôt que de chercher à l’aide d’antidépresseurs à nous « jeter inconsciemment dans le courrant de notre existence, pour vivre comme hier ».
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