Adrien, mort en héros dans l’indifférence générale
Adrien Perez était venu fêter ses 26 ans avec des amis dans une discothèque près Grenoble (Isère). Il avait la vie devant lui, l’esprit comblé de projets et un cœur sans doute à prendre. Mais son cœur s’arrêta subitement de battre sous la lame d’une racaille violente pour qui faire la fête signifie gâcher celle des autres.

Désarmé, comme il est d’usage lors que l’on se rend dans un lieu de fête, Adrien a eu l’outrecuidance de secourir son ami Thibault, lui-même grièvement blessé au poumon par l’un des trois agresseurs faits du bois de ceux qui ne trouvent le courage que lors des chasses en meute.
Alors qu’Adrien Perez était venu célébrer la vie, la sienne s’arrêtera subitement le 29 juillet 2018 à 5h30 par un coup de couteau porté en plein cœur suite à l’agression de Younes El Habib, Yanis El Habib et d’un troisième agresseur non identifié.
Derrière cette vie brisée, ce sont des parents, une famille, des amis anéantis par ce cauchemar auquel vient se greffer le profond sentiment d’injustice que provoque l’indifférence quasi générale des médias et des politiques.
Combien de marches blanches, de réactions indignées, de reportages en boucle, de voitures brûlées pour dénoncer la mort d’Adrien ?
La caste médiatico-politique, si prompte à s’indigner de la mort accidentelle d’Adama Traoré, ce délinquant qui refusa de se soumettre à un contrôle de police, si encline à racialiser des faits divers pour pointer du doigt un prétendu racisme de Blancs colonialistes envers des minorités systématiquement victimisées (ce qui, en soi, est profondément raciste), ne réagit pas à ce drame qu’elle qualifie du bout des lèvres de bagarre qui a mal tournée. Il n’en est rien. Adrien Perez est mort en héros pour défendre ses amis.
La mort d’Adrien n’est donc pas un banal fait divers. Quand une personne d’origine maghrébine se voit refuser un emploi ou se fait licencier, d’aucuns hurlent à l’islamophobie. Le meurtre d’Adrien doit-il pour autant être mis sous le compte de la francophobie ? C’est sans aucun doute le mobile du crime, mais opposer islamophobie et francophobie mènerait inéluctablement les français à s’enfermer dans un communautarisme qui les conduirait, in fine, dans une situation minoritaire dans leur propre pays face à la multitude des communautés légitimées par un pouvoir fédéraliste.
Mais alors que les réseaux sociaux, qui n’ont aucun filtre, permettent à chacun de constater quel type d’information est dissimulé par les grands medias alors qu’un autre est largement exploité, ce traitement inique de l’information nourrit un sentiment grandissant de révolte chez les français que l’on accule à chaque occasion.
Alors qu’il menaçait la vie d’enfants et de policiers, pourquoi la mort du délinquant multirécidiviste Aboubakar Fofana à Nantes est-elle surmédiatisée, par un statut de victime d’un flic présumé raciste, alors que le meurtre d’Adrien Perez, inconnu des services de police, par trois racaille est passé sous silence ? Et que dire de la pitoyable récupération politique de la mésaventure anale du menteur Théo dont on sait aujourd’hui qu’il n’a jamais été « violé » par la police ?
C’est précisément cette sensation d’omerta qui ajoute l’odieux à l’insupportable. Les Français pourront-ils supporter encore longtemps ces faits divers qui n’en sont pas ?
La caste mediatico-politique l’a bien compris : pour qu’ils le supportent encore longtemps, le mieux est de ne pas en parler.
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