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Agriculteur, une profession en pleine mutation

A la demande du Premier ministre, le député Marc Bernier a conduit une mission parlementaire relative à l’évolution des exploitations agricoles. Les conclusions rendues publiques lors du salon de l’agriculture indiquent notamment que le cadre juridique des exploitations agricoles des années 1960 n’est plus adapté, et surtout que d’ici dix ans, on devrait compter 100 000 agriculteurs de moins.

Il y a quinze ans, la France comptait 1 million d’exploitations agricoles, pour seulement 590 000 aujourd’hui. Cette tendance à la concentration devrait se renforcer dans les prochaines années, mais beaucoup plus du fait des crises sectorielles structurelles que de la réforme de la PAC, dont les conséquences sur le nombre de départs seraient quasi nulles. En revanche, la diminution des aides directes, conséquence de la réorientation de la PAC, inciterait fortement les exploitants agricoles à augmenter la taille de leurs exploitations.

 

 

Simple souhait ou future réalité, le député est convaincu que les agriculteurs de demain seront avant tout des chefs d’entreprise. Soit à la tête de grandes exploitations de 500 hectares tournées vers l’international, soit des exploitations diversifiées avec une qualité de leur production valorisée, soit, enfin, des exploitants non professionnels pluri-actifs jouant un véritable rôle dans l’aménagement du territoire.

 

 

La pluri-activité s’affirme en effet comme un complément d’activité et de revenu incontournable. Dans le même temps, le monde agricole doit faire face à une pression foncière toujours plus forte. Le coût d’accès au foncier reste encore un obstacle financier majeur à l’installation pour de nombreux candidats.

 

Face à ces enjeux, la mutation juridique des exploitations vers une forme sociétaire est considérée comme une réponse adaptée. Ces nouveaux modes d’organisation et de fonctionnement supposeraient toutefois une formation initiale et continue des agriculteurs au moins aussi tournée vers la gestion d’entreprise que vers la production agricole.

 


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1 réactions à cet article    


  • Kouig (---.---.182.253) 7 mars 2006 18:39

    Des exploitations de 500 hectares... Des entrepreneurs... Super ! ça nous promet donc une agriculture de plus en plus mécanisée, industrialisée dont on voit pourtant tous les jours les méfaits. La grippe aviaire en est un des derniers, voir à ce sujet le rapport de grain.org : Qui est le dindon de la farce ? http://www.grain.org/briefings/?id=195

    Pourtant, je reste convaincue qu’il est du ressort de chacun de défendre une agriculture à échelle humaine, en allant par exemple chaque semaine au marché acheter des produits de saison aux producteurs locaux. Ces produits provenant de petites ou moyennes exploitations font travailler quelques personnes et ce mieux que tous les supermarchés existants...

    Bref une agriculture locale qui en ces temps de dépletion pétrolière évite aussi des milliers de kilomètres de transport etc...

    Mais ma solution est sans doute considérée comme trop simplette...

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Henry Moreigne

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