Asnières : la boîte de Pandore du passé est ouverte !

Depuis le 16 mars 2008, et en conséquence du vote des citoyens de cette commune des Hauts-de-Seine, la municipalité est donc dirigée par l’équipe du « grand rassemblement pour Asnières », rassemblant le PS, des divers droite et le MoDem. Et depuis que la nouvelle équipe a pris les rênes de l’hôtel de ville, si la démocratie locale est restaurée dans les séances du conseil municipal et sur les panneaux d’affichage libre de la commune, la vie politique y est fort agitée encore. Certains disent que la boîte de Pandore y a été ouverte et qu’elle laisse apparaître d’étranges surprises. Examinons quelques-unes de ces « surprises ».
L’ancien maire UMP abandonné en direct en public par un de ses amis UMP
Le moins que l’on puisse dire est que Manuel Aeschlimann, ex-maire UMP de la ville, va de difficulté en déboires ces derniers temps, comme si le mauvais sort s’acharnait sur lui avec une rare persévérance.
Lui qui annonçait que la nouvelle majorité allait exploser rapidement et se déchirer s’avère avoir vu une paille inexistante chez ses vainqueurs tandis que la poutre qu’il avait dans l’œil concernant sa propre équipe apparaît en gros plan dans cette vidéo :
Résumons
les faits car il se pourrait que, bientôt, la France entière apprenne,
ébahie, qu’en Sarkoland, il existe des fichiers ethniques, qui, à
l’évidence, ne doivent pas leur existence au miracle du hasard, mais à
une volonté existante et des moyens très matériels, comme tout fichier de cette nature, nécessitant l’accès à des informations très spécifiques et une technique assez sophistiquée.
Dans cette vidéo qui devrait passionner les responsables nationaux, les institutions et associations en charge de la lutte contre les discriminations ethniques, on voit des fichiers visiblement illégaux concernant des habitants d’Asnières natifs d’Afrique du Nord, fichiers non administratifs, donc interdits d’existence de par la loi.
De l’autre, on note que des habitants d’Asnières ont reçu des courriers postaux NOMINATIFS de la part du candidat Manuel Aeschlimann lors d’un scrutin, au nom d’un Comité anonyme et non déclaré en préfecture « Asnières-Afrique du Nord ».
La justice enquête donc avec soin sur l’origine et l’établissement de ces fichiers ethniques interdits et illégaux, entre autres dossiers "problématiques" :
Dans le reportage de France 3, chacun pourra apprécier la défense de Manuel Aeschlimann, déjà interrogé par la justice - voir lien ci-dessus -, sur ces fichiers bien particuliers.
Selon lui, des fichiers spécifiques (lesquels exactement ?) auraient été créés pour répondre aux objectifs de la formation du « Conseil des communautés étrangères ET religieuses (sic !!! Cela se passait ainsi à Asnières).
Lequel Conseil était sous la responsabilité de la maire-adjointe en charge de cet organisme, à savoir son épouse, Marie-Dominique Aeschlimann. Si on suit la logique de la défense de l’ancien maire, de possibles « fichiers ethniques » auraient pu voir le jour, certes, mais cela ne serait pas directement de son fait, mais à cause du projet « communautariste » voulu et porté par son épouse !!!
Chacun appréciera cette tactique de défense assez originale... et surtout d’une clarté absolue !
Le spectre d’obscures affaires jamais clarifiées
Il reste encore nombre de faits anciens à éclaircir à Asnières : comme par exemple et en vrac le financement de la manifestation en faveur du régime dictatorial iranien le 21 janvier 2005, ou le stockage des 10 000 exemplaires du brûlot islamiste A l’ombre du Coran dans la mosquée d’Asnières que venait de visiter Nicolas Sarkozy, ou encore la célèbre histoire, relatée dans plusieurs livres de journalistes, du DVD sur une émission de la télévision d’Etat iranienne traitant des liens amicaux entre le régime de Téhéran et la majorité municipale dirigée par Manuel Aeschlimann en 2005.
Bref, il existe beaucoup d’affaires-fantômes qui hantent le passé de la ville. Un peu trop peut-être... pour les citoyens et aussi pour certains hauts responsables politiques.
Ce qui explique peut-être que la chasse aux "esprits passés" s’ouvre, notamment avec des informations judiciaires diverses.
Un slogan pour l’UMP et l’Elysée : « du passé asniérois, faisons table rase »
Il est toutefois possible de penser, de manière citoyenne libre, que l’UMP aujourd’hui, comme l’Elysée, souhaiteraient vivement ne plus se voir mêlés, de près ou de loin, avec les « affaires du passé » qui jaillissent à Asnières depuis le 16 mars 2008.
Le spectre du « passé asniérois » n’est pas du goût de tout le monde en haut lieu et il est compréhensible, humainement et politiquement parlant, que l’on veuille « enterrer » le spectre avec son ou ses géniteurs.
La boucle est ainsi bouclée avec le début de cet article qui relatait le soudain abandon par l’UMP Cyrille Dechenoix de son « ami » Manuel Aeschlimann, afin de mieux se positionner comme champion asniérois de l’UMP.
Car cela explique peut-être ceci et vice versa.
La question de fond que l’on peut se poser avec sérénité maintenant : est-ce un choix judicieux et fructueux pour l’UMP que de choisir pour « chevalier blanc » un élu qui, depuis 2001, a voté, cautionné et défendu TOUT le bilan politique et gestionnaire de Manuel Aeschlimann ?
Car, si les bonnes lessives font effectivement disparaître les tâches et salissures les plus tenaces et inscrustées lors du lavage en machine, en matière politique, et surtout à Asnières, ville aux citoyens très éveillés et dotés d’une excellente mémoire via internet, il n’est pas garanti qu’un élu du passé lié à Manuel Aeschlimann puisse avoir un futur dans la commune, fut-il adoubé par l’UMP pour la circonstance...