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Aucun enfant, aucun être humain ne devrait être contraint à dormir dans la rue !

« 19 023 expulsions en 2023, un chiffre en hausse de 17% par rapport à 2022, en hausse de 150% en 20 ans. »

Ce triste record risque d'exploser en 2024 où les expulsions ont pris un rythme infernal juste avant le début de la trêve hivernale.

Les bailleurs n'ont pas de pitié, une femme qui élève seule sa fille a été expulsée la veille du début de la trêve et elle s'est retrouvée sans rien au mépris de la loi, il a fallu que l'on interpelle l'huissier pour qu'il daigne rouvrir l'appartement pour que la maman prenne ses effets et ceux de son enfant.

 

A 20 km de là, un père, une mère et un tout petit ont dormi dans leur voiture…

 

Ce sont deux situations douloureuses parmi tant d'autres.

 

L'illustration de cet article porte sur l'angoisse des familles qui sont à la rue, elles risquent de se voir retirer la garde de leurs enfants... pas parce qu'ils ont failli dans dans l'éducation mais à cause de leur pauvreté !

 

Quand une expulsion locative est prévue et appliquée, le Maire de la commune est alerté, il peut s'opposer à l'exécution, faire voter un arrêté anti-expulsion.

Cet arrêté peut donner lieu à une saisine du tribunal administratif par le Préfet... Dans la plupart des cas, l'arrêté est cassé mais au moins cela donne un délai supplémentaire à la famille.

Si le premier magistrat de la commune ne s'oppose pas à l'expulsion, il peut prévoir, en relation avec le 115 la mise à l'abri de la famille et un accompagnement.

Tout ceci est prévu pour les bailleurs sociaux.

En ce qui concerne ceux du privé, le maire n'est pas tenu informé et c'est la jungle... des familles peuvent errer jusqu'à ce qu'une association soit alertée.

 

Aujourd'hui, nous demandons solennellement au Préfet de Seine et Marne que les engagements pris précédemment par l'administration soient appliqués :

 

  • toutes les familles ayant subi une expulsion locative doivent être mises à l'abri par le 115 avant qu'une évaluation effective permette de leur retrouver un hébergement puis un logement.

  • Aucune famille avec enfants en bas âge ne doit à dormir dans la rue,

  • Aucune personne vulnérable ne soit se retrouver sans abri.

 

En ce qui nous concerne, nous restons fidèles à notre positionnement :

personne ne doit se retrouver à la rue contre son gré, mais estimons que si les engagements pris et rappelés étaient respectés ce serait un grand pas.

 

Que les Maires, les élus départementaux qui vont rencontrer le Préfet ou le sous-préfet dans le cadre des cérémonies du 11 novembre demandent que les mesures d'humanité et de respect soient prises !

 

Jean-François Chalot


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15 réactions à cet article    


  • sylvie 9 novembre 18:18

    bien sûr


    • charlyposte charlyposte 11 novembre 11:11

      @sylvie
      Je confirme smiley


    • ETTORE ETTORE 9 novembre 20:21

      Chalot...

      Ne sommes nous pas tous les « pupilles » de cet état, qui nous crève les yeux ?


      • courel 10 novembre 15:27

        Pourquoi pas une taxe de séjour pour tous ceux qui ont le culot de dormir gratuitement dans la rue  ?


        • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 10 novembre 15:53

          @courel
           
           ’’Pourquoi pas une taxe de séjour pour tous ceux qui ont le culot de dormir gratuitement dans la rue  ?’’
          >
          Oui. Et même une amende ? Comme dit la chanson qui plait tant aux bobos : «  Aujourd’hui on n’a plus le droit, ni d’avoir faim ni d’avoir froid. »


        • charlyposte charlyposte 11 novembre 13:57

          @Francis, agnotologue
          Va falloir chauffer les rues à 19 degrés sur le compte des contribuables !


        • charlyposte charlyposte 11 novembre 11:10

          Comment éviter la rue ?


          • Aristide Aristide 11 novembre 11:34

            Le logement est un droit, malheureusement la loi ne règle pas le problème des expulsions.

            La mise en place d’un système d’assurance obligatoire financé par une cotisation basée sur les loyers (définir la part entre loueur et proprio) serait la solution. Comme pour les risques de maladie, le cotisant serait couvert pour une période donnée, l’assurance prendrait en charge les loyers et le maintien dans les lieux serait assuré. Il me semble que cette solution éviterait les expulsions les plus fréquentes provoquées par des difficultés financières.

            La mutualisation du risque du loueur et du locataire est le seul remède. Ces assurances existent pour les loueurs sur la base d’une cotisation de l’ordre de 5% des loyers. Rendre obligatoire cette assurance et couvrir les risques du locataire et du loueur serait une solution…

            Il restera toujours les problèmes de logement pour la part des personnes en grande difficulté sociale. Comme pour les mutuelles de santé, la mise en place d’une couverture spécifique minimale et gratuite serait aussi la solution.

            La Garantie Visale pourrait être étendue et rendue obligatoire.


            • mmbbb 11 novembre 12:02

              @Aristide si vous êtes un peu « humaniste » et si vous offrez pur quelques euros une chambre d hote , vous aurez à la sortie rien sinon les emmerdes administratives .

              Et sur votre micro BIC vous paierez des prélèvements sociaux a 17, 2 %.

              Quant à Chalot , le chantre de « humaniste » moderne c est à dire « viendez chez nous misere du monde » , il n a pas fini de chialer devant cette pression migratoire !

              Pression migratoire qui a donne un revirement de la politique en Suede et dorénavant en Allemagne

              Du grain a moudre pour les partis de la droite dure

              Qui veut faire l ange , réveille la bête !


            • Aristide Aristide 11 novembre 12:14

              @mmbbb

              Il ne s’agit pas d’humanisme, mais de responsabilité. Le droit à un logement, comme le droit à la santé ou à la sécurité, font partie des fondements d’une société responsable.

              La solution d’une assurance obligatoire financée par les loueurs et les locataires me semblent une solution juste. Tout loueur est exposé à des risques de non-paiement des loyers et tout locataire est exposé à des risques qui l’empêchent de régler son loyer. 

              Le système assurantiel obligatoire constitue une réponse à la grande majorité des défauts de paiement. On peut aussi penser que des loueurs assurés d’être payé seront plus disponibles pour louer leur logement et ne pas exiger des conditions tellement sévères qu’elles interdisent l’accès au logement de famille en difficulté... 


            • charlyposte charlyposte 11 novembre 13:52

              @Aristide
              J’adore ton humour archi décalé smiley


            • ZenZoe ZenZoe 11 novembre 14:53

              Et pendant ce temps-là, la fondation Emmaüs milite pour que tous les clandestins aient eux aussi droit à un logement social. Veridique !

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