Aux armes policiers !
L'état a lancé ce 23 décembre un appel d’offres pour la commande de lanceurs de balles de défense LBD 40.
Déja utilisée par les forces de l'ordre, cette arme a causé de nombreuses blessures graves auparavant, et aussi lors des manifestations des gilets jaunes et des lycéens. Cette pré-commande s'étalant sur quatre années prévoit l’achat de Mille deux cent quatre-vingt de ces fusils, dont la munition de calibre 40 millimètres en caoutchouc durci peut éborgner et provoquer des fractures de la face, selon le journal Libération.
Et ce n'est pas tout, toujours selon le journal Libération, d'autres lanceurs multi-coups de même calibre (à 4 coups et à 6 coups) ont aussi été commandés. ceux-là serviront officiellement pour lancer des grenades et non des projectiles de 40 mm en caoutchouc durci. mais des photos montrent d'ores et déja des policiers visant a hauteur de tête avec ces armes à barillet.
Que le lanceur soit à un coup, à quatre coups ou bien à six coups, l'usage est réservé officiellement en légitime défense dans des cas extrèmes et il est interdit aux forces de l'ordre de viser au niveau de la tête ; le LBD40 doit aussi être utilisé à une distance de tir de plus de 20 mètres : les graves blessures constatées ces dernières années indiquent pourtant que ces consignes ne sont pas toujours respectées.
On voit même des photos montrant des cortèges pacifiques dont les manifestants sont visés en permanence par ces armes, des armes tout de même classées en catégorie B.
La simple consigne de sécurité que reçoivent un tireur sportif ou bien un chasseur de "ne jamais viser quelqu'un avec une arme même déchargée" n'est pas respectée par ceux que l'on appelle "forces de l'ordre".
Et là, lorsqu'un (ou une) manifestant(e) s'écroule dans une manifestation, touché(e) par un projectile tiré d'une de ces armes, souvent le tireur est tout simplement inconnu, c'est à dire que la hiérarchie policière dit ignorer qui a tiré ou nie que ce soit l'un de ses hommes. Dans certains cas, les plaintes en justice se diluent dans une malsaine solidarité entre le parquet, le juge et la hiérarchie policière ; les condamnations restent rares et les peines et indemnisations le plus souvent symboliques.
Malgré l'intervention du défenseur des droits, Jacques Toubon, ces armes sont toujours en service, et plus encore, d'autres policiers et gendarmes, pas nécessairement très bien formés à leur usage, vont aussi en être dotés.
Si l'on ajoute au lanceur de balle de défense une autre innovation introduite aussi du temps de Nicolas Sarkozy, la grenade à effet immédiat, il devient difficile de manifester en sécurité.
Nous pouvons même estimer que le droit de manifester, prévu dans les textes de loi et la constitution, devient dans notre Pays, la France, un droit de plus en plus théorique, et de moins en moins évident, puisque des vieux, des femmes, des lycéens aussi ont pu être gravement blessés en manifestant...
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