Bande-dessinée pédo-tendancieuse : la magie de la montagne n’a pas pris
Bande-dessinée pédo-tendancieuse : la magie de la montagne n’a pas pris.
A Fresnes, une mère est scandalisée de voir la bande dessinée que lit son fils de sept ans. En fait, c’est ce dernier qui a alerté sa maman, troublé par un passage assez particulier dans le bouquin.
"La Montagne magique" de Jirô Taniguchi est pourtant un ouvrage recommandé par le ministère de l'Éducation nationale, et faisait partie d’une liste d’ouvrages, disponibles dans la bibliothèque de la classe et conseillés par l’école.
L’histoire est celle d’un garçon d'environ 11 ans qui se retrouve avec sa sœur chez ses grands-parents suite à la mort de leur père, et alors que leur mère va se faire opérer d'une maladie grave. Un grand bouleversement va changer sa vie. Il découvre une salamandre avec qui il a le pouvoir de parler, et qui peut exaucer un vœu. Les deux enfants lui demandent que leur mère revienne au plus vite…L’histoire est dans l’ensemble gentillette, même si l’on peut s’étonner de l’apparence de la salamandre, surtout sur certains plans.
Mais la maman n’apprécie pas du tout la page 14. Un adulte y narre aux deux enfants l'histoire d'une sorcière qui "aspire votre zizi", qui le suce en disant 'Hmmm, c'est bon !'" et qui affirme que "le zizi des petits garçons, c'est ce qu'il y a de meilleur". Mieux, la sorcière "suce" aussi les filles "là où tu sais".
Cette BD nettement pédopornographique dans certaines de ses pages et réservée à un public de plus de 14 ans était bien présente sur les listes de références La littérature à l’école de la Direction générale de l’enseignement scolaire en 2016, destinées aux élèves de CE2, CM1 et CM2.
La mère lance l’alerte auprès du ministère de l’Education et des médias.
Vendredi 1er février, le ministère a demandé à tous les enseignants de vérifier que l'ouvrage n'était "plus mis à disposition des élèves", vu le caractère "inapproprié" du contenu.
On peut donc supposer que cette bande-dessinée ne faisait pas partie des cours d’éducation sexuelle. J’entends par là la loi de 2001 qui prévoit trois séances annuelles d'éducation à la sexualité de l'école au lycée afin d'apprendre le "respect dû au corps humain" et d'acquérir une "vision égalitaire" des relations femmes-hommes.
Mais qui a eu la bonne idée de recommander ce manga à l’éducation nationale pour des enfants de six ans et pourquoi le bouquin n’a t’il pas été vérifié ?
Ce n’est pas le premier émoi qui soit suscité par une bande-dessinée à caractère pédopornographique.
Par exemple, une semaine après sa parution, la BD Petit Paul de Bastien Vivès, qui raconte les aventures d'un garçon de dix ans doté d'un pénis démesurément grand, avait été retirée des rayons dans certaines librairies en septembre 2018, en vertu de l'article 227-23 du code pénal qui interdit les représentations à caractère pornographique de mineurs.
Jugée obscène et provocatrice, cette œuvre de fiction, puisqu’elle représente un mineur subissant diverses relations sexuelles avec des adultes, a été accusée de normaliser voire légitimer l’abus de mineurs.
Cette bande-dessinée pour adultes - qui heureusement n’est pas arrivée jusqu’à l’école - devait être l'un des fers de lance de la nouvelle collection pornographique Porn'pop lancée par Glénat.
Notre société devient-elle trop puritaine ou au contraire, se montre t’elle trop encline à laisser passer certains abus, comme ceux qui pourraient atteindre les enfants ? Le débat est ouvert.
Alex Zeletzki v.P
Source :
Le Parisien.fr :Des parents dénoncent la pédopornographie d’une BD
Le Parisien.fr le manga inapproprié désormais indésirable…
L’Express 25 09 2018 : "Petit Paul", de Bastien Vivès, retiré de certaines librairies.
2 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON