Besson : un menteur qui déshonore la France. Mais où va t-on l’expulser ?
Ce matin la revue de presse me refile la nausée : à la lecture de deux articles de Marie Barbier, dans l’Humanité, il apparait clairement que nous sommes gouvernés par un ramassis de menteurs, le dernier oscar étant à décerner à Eric Besson qui, après le titre enviable de traitre des traitres, celui de gentleman (doigt d’honneur devant les caméras), reçoit aujourd’hui celui du roi des menteurs parmi les menteurs.
En effet, après ses mensonges éhontés sur le délit de solidarité, on apprend que l’expulsion de trois afghans par charter dans la nuit de mardi à mercredi derniers, ne s’est pas exactement déroulée comme Super Menteur l’a déclaré à la presse : ce dernier a affirmé que les trois expulsés n’étaient pas en danger puisqu’ils sont « originaires de villes situées à proximité de Kaboul ». Or le gouvernement afghan vient de démentir formellement, par l’intermédiaire du général Mohammad Omar Ayar, vice-ministre aux réfugiés et au rapatriement, en affirmant que ces migrants ne sont pas de la capitale, mais « originaires de provinces où il y a la guerre, les talibans, le terrorisme » Sic !
Eric Besson a voulu faire passer ce retour forcé pour un voyage d’agrément, avec nuitées d’hôtel dans la capitale afghane « payé(es) par la France pendant deux semaines ».
Les trois malheureux expulsés, interrogés par une équipe de journalistes de l’Express ont déclaré que "l’accompagnement" avait été pour le moins expéditif, et que l’un d’entre eux, Faysal, 22 ans, a été frappé par les policiers français qui « voulaient (l)’obliger à signer un papier disant qu’(il) s’engageait à rentrer au pays ».
Le premier sinistre, François Fillon, a déclaré vendredi dernier que la France « n’avait aucune leçon de morale à recevoir » : « car s’il est bien un pays et un gouvernement qui ne laissent pas tomber le peuple afghan, c’est bien le nôtre ».
Et ce n’est pas tout. L’article de Marie Barbier nous apprend qu’une étudiante de 19 ans, arrêtée mercredi matin à Paris alors qu’elle se rendait en cours, a été expulsée le jour même vers le Congo-Brazzaville. "Sans même passer par la case garde à vue, la jeune fille est directement emmenée à l’aéroport d’Orly où elle est mise à bord d’un avion pour Casablanca, puis de Casablanca à Brazzaville. Malgré ses demandes réitérées, les policiers ne la laissent pas prévenir sa mère. Ce n’est qu’une fois arrivée sur place, jeudi matin, qu’elle a pu lui téléphoner. Aujourd’hui Nanette se retrouve démunie à Brazzaville, elle n’avait sur elle que deux euros et son sac de cours"
Les sentiments qui m’animent, à la suite de ces "exactions", oscillent entre honte en colère. Je ne veux plus être complice de ce genre de chose. Un peuple qui laisse faire des gouvernants qui mentent ouvertement, piétinent du pied la démocratie en affichant une arrogance et un cynisme sans limite est ipso facto complice de ses agissements.
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