C’était un petit travail tranquille
LA POSTE : les PTT (Petit Travail Tranquille) tout cela est bien loin.
Peut-être pas le plus beau métier du monde, (en référence au tout récent article de JF CHALOT)
mais un élément clé du lien social en secteur rural et qui est mis à mal partout et ...
ce nouveau drame à l’Education Nationale me donne l’occasion de m’exprimer ici.
La souffrance au travail est une réalité dans tous les secteurs d’activités, et les suicides ou tentatives de suicides sont de plus en plus nombreuses et trop souvent cachées.
Je travaille à LA POSTE et, malgré les nombreuses mises en gardes faites auprès de ses dirigeants, suite à la dramatiques situations à FRANCE TELECOM, les restructurations, les méthodologies se sont poursuivies sans ménagement pour les personnels postiers, tous grades confondus.
Suite aux récents évènements dramatiques de ces derniers mois, LA POSTE a mis en place "un grand dialogue avec à la clé "le rapport Kaspar" qui doit être commmuniqué dans les jours qui viennent. Les premiers éléments font apparaitre que LA POSTE reconnait qu’elle est allée trop vite mais que les évolutions doivent se faire afine de rester concurrenciel. Dans un premier temps, toutes les restructurations ont été "gelées". Il n’empêche que la réalité est tout autre car sur le terrain, les travaux se poursuivent et les rumeurs de changements d’horaires, de fermetures de bureau, de fexibilité, les non remplacements de départ en retraite et le recours à la soustraitance et à l’imtérim s’intensifient.
Tout cela n’est pas fait pour rassurer les postiers.
D’autres effets de cette souffrance au travail qu’il faudrait mettre en avant et peut-être "étudier" de plus près, même si cela relève de la vie privée des gens. Certes, les "suicides" sont des éléments à prendre en compte, mais le constat que je peux faire (et je ne suis pas le seul à l’avoir constaté) est celui ci : notre établissement a fermé et a été transféré en 2008. Depuis, un grand nombre de collègues ont divorcés. Les arrêts de travail pour maladie sont en constante augmentation. Les accidents cardio-vasculaire se multiplient. Heureusement, pas de drame jusqu’à ce jour.
Les horaires et les rythmes de travail ont considéralement changé. Les effets de la fatigue liés aux réductions d’effectifs, les possiblités de récupération en particuliers des nuiteux ont diminué, et les effets se font sentir : beaucoup deviennent irritables, reconnaissent moins supporter leurs enfants, sont moins "présents" à la fois physiquement et psychologiquement à la maison, leur vie sociale en est également perturbées.
La médecine du travail et de prévention, l’assistance sociale membres des CHS-CT devraient avoir des éléments de réponses à ces questions. Probable que lors d’un prochain CHS ce sujet soit abordé, mais la Direction ne semble pas mesurer cet aspect des choses, sauf pour en souligner le coût en matière d’embauche d’intérimaire. Seules les conséquences ont de l’importance, les causes .... pas leur problème
28 réactions à cet article
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Beaucoup de postiers pensent comme Patrice. Comme me disait l’autre jour une postière au guichet : il faut en faire plus avec moins d’effectifs...Le nombre de guichets est réduit à deux et c’est contre nous que se retournent les clients mécontents.
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Usagers« ... les clients mécontents. »Souvent les mêmes qui par ailleurs, croient que les salaires des postiers sont payés avec « leurs » impôts, que ceux-ci ne travaillent pas réellement etc.Personne ne moufte face à l’alignement des caisses vides de supermarché, aucune aigreur malgré la longue file d’attente devant les deux ou trois caissières isolées qui assurent. En revanche, c’est le défouloir à la poste. Sus aux méchants fonctionnaires... sauf que trois fois sur quatre, ce n’est pas un fonctionnaire qui nous reçoit à la poste ou qui nous tend le courrier mais bien une personne sous statut de droit privé !Syndicalistes« les suicides ou tentatives de suicides sont de plus en plus nombreuses et trop souvent cachées.(..) malgré les nombreuses mises en gardes faites auprès de ses dirigeants, suite à la dramatiques situations à FRANCE TELECOM, les restructurations, les méthodologies se sont poursuivies sans ménagement pour les personnels postiers, tous grades confondus. »Il serait honnête de préciser que la vague de suicides assez bien occultée par la poste dans les médias, est très largement « utilisée » par les syndicalistes pour dénoncer la souffrance au travail non pas des personnels tous grades confondus mais bien uniquement de la masse des « sans-grade’ qui nous distribuent colis et courrier. Oui, ils souffrent en effet de toutes les restructurations qui s’enchaînent à un rythme insoutenable. Le hic, c’est que ces suicidés étaient en réalité tous des cadres supérieurs, c’est à dire qu’ils étaient pris entre l’arbre et l’écorce, eux-mêmes dans la plus grande solitude et enjoints de faire face, de mener à bien tous ces projets incessants dont le grand public est ignorant mais lutte de classe oblige, on sait qui sont les méchants, qui sont les gentils, n’est-ce pas ! Non respectés par leur hiérarchie dont le management à l’américaine façon 20 ans de retard, est absolument inhumain depuis trop longtemps, et en même temps boucs émissaires des employés planqués derrière les syndicalistes qui les accusent de tous les maux. Impuissants et dans un état d’épuisement inimaginable avec interdiction de se plaindre, pas facile de vivre entre ces deux feux permanents !Vous citez France Télécom mais chez eux aussi, ce n’est pas le vendeur de téléphone qui se suicide mais bien le cadre soi-disant dynamique... Idem chez Renault, le monteur à la chaîne peut déprimer, lui en a le droit mais là encore, ce sont bien des cadres qui pourtant, ont été jusqu’au geste final.En bref, partout les syndicats poussent à la roue, le chantage au suicide devient à la mode pour refuser les propositions des »encadrants« , des plans »anti-suicide« pour »les encadrés« sont donc mis en place par la direction (la haute, celle des cimes neigeuses) totalement hypocrite. Et dans le même temps, elle brime et jette ses »encadrants"... parfois il y en a un qui se pend dans son bureau... c’est l’occasion de nous reparler de la souffrance au travail de façon très générale avec les syndicats qui reprennent la même musique vague.Pour avoir suivi une de ces affaires de près, je me dis que ces gens là sont morts deux fois : la première à cause de leur boulot, la deuxième à cause des syndicats qui ont occulté la position hiérarchique de ceux-ci (et les soucis qui vont avec) afin de s’en servir pour défendre l’autre moitié de ceux qui les rendaient dingues justement. -
Corinne, relisez bien ce que j’ai écrit : je parle de tous les grades et les premiers à morfler sont bien ceux qui sont enttre le marteau et l’enclume, et l’enclume, ce sont comme vous le dites si bien , les petits personnels, ceux qui ne se suicident pas. Par contre ces derniers tombent trop souvent dans l’addiction, la violence, et « utilisent les arrêts de travail ». Les cadres, eux, hésitent davantagent à le faire et n’ont donc pas ce moyen de de déstresser, et donc, lorsqu’ils craquent, c’est le grand saut.
Je ne vous connais pas. Vous ne connaissez pas, donc vous ne pouvez pas me taxer de tout et n’importe quoi, ni mes collègues. Localement, (on ne parle mieux que de ce que l’on connait) dans l’établissement où je travaille, presque 90% du personnel a fait grève pour soutenir trois cadres que les directions avaient décidé de casser.
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Disons que les syndicats jouent sur du velours en dénonçant les suicides qui ont eu lieu à la poste, sans préciser dans leurs divers tracts qu’il s’agit uniquement de cadres.
La base déjà stressée, se sent encore plus légitime dans ses excès (c’est la seule qui souffre :« voyez, on se suicide ») et devient violente. Ingérable, elle s’en prend verbalement, physiquement à ses supérieurs directs, sans possibilité réelle de s’y soustraire pour ces derniers. La base est très bien protégée car l’argument massue des syndicats, c’est bien de dire que les gens poussés à bout, font n’importe quoi...La conjoncture de crise hors les murs de la poste, renforce le besoin d’exutoire dans beaucoup de bureaux où le nombre fait loi. Les menaces de mort : « on va te noyer » etc., les mains levées, les caisses jetées intentionnellement aux encadrants etc. se multiplient... Les directions font semblant de ne rien voir, les délégués syndicaux se réjouissent car cela permet de faire monter la pression... Petite revanche puisque partout ailleurs, la défense des salariés est mission quasi impossible. S’ensuit un grand déséquilibre car ils oublient que le « chef » dans un bureau n’est pas un patron mais un salarié comme les autres !La poste est un endroit plein de haine où les tensions sont palpables pour tout avocat, psychologue, assistant social... voulant bien sortir des schémas habituels.Ce n’est pas politiquement correct d’en parler mais c’est bien la réalité dans certains endroits très chauds. La Poste se décharge de tout puisque la responsabilité pénale des directeurs d’établissement est engagée depuis très longtemps, la deuxième étape pour eux, ce sera donc aussi d’apprendre à se défendre et à accepter de porter plainte contre les employés qui les harcèlent, voire les molestent « discrètement » sous prétexte de « stress ». Les agissements inacceptables des « encadrants » envers les « encadrés » sont dénoncés haut et fort par les syndicats, et sanctionnés. L’inverse n’est pas possible car il ne faut pas faire de vagues... Et cela arrange tout le monde sauf les victimes car de par leur statut, elles ont plutôt un profond sentiment d’échec. C’est d’autant plus facile que tout le monde leur dit que c’est leur faute : la hiérarchie, les employés, les délégués syndicaux. Ce n’est pas dans la culture poste des cadres mais plutôt que de payer un psy pour arriver à supporter toute la misère du monde, qu’ils aillent voir un avocat, c’est le meilleur conseil à leur donner..Cela fera réfléchir... -
GREVES, QUE FAIRE ? Chaque année à cause des grèves, ce sont presque deux millions de journées de travail de perdues, ce qui coûte à la nation prés de 700 millions d’euros. Mais vous devez être au courant, nos médias le répètent assez souvent. Par contre ce que vous ne savez peut être pas, c’est que le stress au travail, dû aux nouvelles techniques managériales, c’est plus de trois millions et demi de journées perdues et l’addition frôle les 1,5 milliards ! Dans les deux cas, grève ou stress, le responsable est rarement le salarié.
Le harcellement est devenu une methode de management et les politiques ferment les yeux :
http://2ccr.unblog.fr/2010/11/01/la-violence-du-harcelement/
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Robert ..... vous avez raison l’absentéisme, la maladie, les conséquences de toutes les addictions coûtent bien plus chers à la collectivitré que les grèves tant décriées par les uns et les autres, mais je n’avais pas parlé de grève.
Ceci dit, que ces derniers soient rassurés, dans quelque temps, si les choses continuent à se dégrader, il n’y aura plus de grève du tout car les familles seront tellement prises à la gorge que cela ne sera plus possible, et c’est déjà le cas pour beaucoup. Et surtout, les grèves "par procuration faites par les fonctionnaires, considérés comme protégés, cesseront également pusiqu’il n’y en aura plus.
Les quelques avancées sociales qui étaient obtenues jusqu’ici l’étaient malgré ce que l’on en dise, liées à ces mouvements sociaux.
Ou alors ce sera la révolution ... et ce n’est pas du tout ce que je souhaite .... quand les gens n’auront plus rien à perdre .... la désespèrance conduit aux excès.
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Bon article qui clouera le bec aux pourfendeurs de fonctionnaires de ce site.... Mais Patrice pourquoi voir dans la Révolution un évènement- néfaste et non pas un processus porteur d’une libération pour les salariés ?
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Jaja, merci pour le compliment et ... votre soutien. Ais-je dis qu’une révolution est néfaste ? Non je ne crois, raccourci un peu rapide de votre part.
Toutes les révolutions n’ont pas débouchés sur du mieux et, la France étant me semble t il sous un régime démocratique avec liberté de parole et d’opinion, il y a quand même toutes les raisons d’espèrer de faire évoluer les choses sans en arriver à cette extrémité.
Trop optimiste ? Certainement ... mais cependant réaliste.
Dernièrement les urnes ont parlé, aux partenaires sociaux et à la population dans son ensemble de faire en sorte que les promesses engagées soient tenues.
J’ajouterai que de sensibilité de gauche, je ne m’en cache pas, je ne suis encarté nulle part.
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Avec internet la poste perd 7% de part de marché par an de manière continuelle depuis le début des années 20.
Le courrier est remplacé par le mail, les factures, les documents par la dématérialisation des documents et la télé-transmission etc...il y a donc moins de besoins par boite aux lettres unitaire, donc des tournées plus longues. L’obligation de l’entreprise de se tourner vers d’autres marchés comme la téléphonie ou la banque.Cela implique un très profond changement ; un bon facteur ne fait pas forcément un bon conseiller en patrimoine ou en téléphonie.Dans l’entreprise se côtoie 2 types de salariés, des fonctionnaires à la culture de l’emploi à vie et des contractuels de droit « semi-privé ».La question qui se pose est ::Les salariés sont ils adaptables au changement ?Sont ils capable de faire un autre métier ?Sont ils capable d’accepter le changement ?En conclusion, la culture de l’emploi a vie semble déstructurant, et est un élément de braquage de la remise en cause personnelle.Alors que cette situation pourrai permettre a beaucoup de saisir des opportunités, le statut,la culture fonctionnaire, oppose le confort du bien être statutaire à la prise de risque dans l’acceptation du changement....-
Spartacus, ne mélangez pas tout.
Mon article n’est en aucun cas une défense des fonctionnaires, car ils sont largement minoritaires à LA POSTE. Les agents contractuels sont eux aussi appelés à disparaitre au profit (quelle horreur de le dire ainsi) des intérimaires. Donc des travailleurs au statut plus que précaire, et cela, uniquement pour satisfaire aux impératifs de rentabilité que vous évoquez.
Les trois questions que vous posez sont effectivement le fond du problème, mais la logique comptable et financière des dirigeants de n’importe qu’elle entreprise font fi de toutes considérations humaines.
Si le trafic courrier baisse, c’est une réalité ! Cependant, la charge de travail des facteurs (visiblement vous oubliez tous les autres corps de métier de LA POSTE) ne diminue pas, bien au contraire puisque dans le même temps, on supprime des tournées et ainsi que les volants de remplacement, et ce au détriment du service. Et la saitsfaction de l’usager croyez vous qu’elle soit au centre des intérêts de La POSTE ? Que nenni. !
Par contre, justement à cause des nouvelles technologies que vous évoquez, le E-commerce en particulier, l’augmentation du nombre de colis est en constante augmentation. Mais là, à situation inverse du courrier, les effets sont les mêmes : suppressions de postes.
Je parle de souffrance au travail, vous répondez défense d’un statut !
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Il est sur que vu le traumatisme des salariés de la poste, on va les voir quitter en masse cette entreprise esclavagiste. Surtout ceux qui on un statut style fonctionnaire d’ailleurs. Ils seront mille fois mieux lotis chez Peugeot par exemple.
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Aïe, dur dur de découvrir le travail sur le tard !
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On a travaillé comme quatre. Heureusement on était 8.
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Alors forcément à 4 c’est plus dur maintenant !
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Et pourtant, ceux qui ont eu l’occasion de voir le fonctionnement ailleurs et de le comparer au vôtre rêvent de votre enfer comme d’un paradis.
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JE me suis renseigné sur le taux de suicide à La poste, et la moyenne francaise. Et bien à la POste comme à France Télécom, on est inférieur à moyenne.
Rien à voir avec les Policiers, les Professeurs, et les psy (qui sont les trois professions les plus touchées).
Ne comptez pas sur les concitoyens pour vous plaindre, car vous serez peut etre surpris de savoir qu’en majeure partie, ils en chient autant que vous.
Plutot que de vous plaindre, vous devriez plutot ramer dans le même sens que tous ceux qui rament, vous verrez la barque avancera mieux...-
Aucune réponse à apporter à la médiocrité de Salade 75 et King Al Batar
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BEn c’est à dire que si on prend tous les employés non cadres en France, dans toutes les entreprises, ils bossent autant que vous... Et pourtant ils ne se plaignent, pas ou en tout cas pas autant...
Vous seriez pas en train de nous dire que vous voulez continuer à vous la couler douce plutot que de bosser comme tout le monde, avec de l’argent public... ?
J’arrete d’être médisant parce que je sais que je suis un peu trop grande gueule... Mais franchement, ça ne vous met pas mal à l’aise de chouiner pour quelques acquis sociaux inéglitaires, alors que tout le monde en chie... -
autre énorme et grossière de votre part King Batar, aucun postier n’a jamais été payé par de l’argent public mais bien par les recettes générées par les actvités postales y compris au temps des PTT
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Bon allez vais couper court à tout argumentation car vous avez raison, j’ai une méconnaissance sur le domaine...
Donc je ne vais parler que de ce que vous avez ecrit...
Vous n’avez pas honte de revendiquer vouloir avoir un « petit travail tranquil » ??? qui aujourd’hui dans ce pays, peut oser revendiquer vouloir ce type d’emploi. Malheureusement ca n’existe plus depuis bien longtemps... Mais comme vous en avez bénéficié pus et plus longtemps que les autres, vous ne voulez pas lacher vos acquis.
Un peu de compréhension et de solidarité citoyenne à l’égard de ceux qui en chient et qui en on chié depuis bien plus longtemps que vous, ne vous feraient pas de mal. -
Vous avez sûrement raison sur votre jugement de valeur, puisque vous me connaissez bien.
Pour le reste, il se trouve que je travaille dans une petite société qui emploie des personnels détachés d’une entreprise publique, et des personnels de droit privé.
Nous faisons partie d’une association regroupant d’autres entités ayant ce type de caractéristiquesavec d’autres entreprises publiques, ce qui permet d’avoir une vision plus large que notre seul périmètre.
Dans les profils de droit privé, nous ne recrutons pas de débutants, mais des gens ayant 4 à 10 ans d’expérience, et donc quand même une petite vision du monde du travail.
La motivation première de nos recrutés est d’intégrer à terme l’établissement public.
Et leur motivation reste intacte quand nous ouvrons cette possibilité, après 3/4 ans chez nous, même pour un salaire inférieur à celui que nous leur payons.
D’où mon commentaire : « votre enfer est leur paradis ». -
C’est à la médiocrité de vos propos que je faisais allusion, pas à votre personne car effectivement Salade 75 je ne vous connais pas.
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Mon médiocre propos repose sur 10 ans d’observation du constat fait dans mon commentaire précédent.
Notez que je n’ai pas dit qu’il n’y a pas de souffrance à La Poste ou dans d’autres entreprises publiques. Mais juste que les curseurs de la souffrance ne sont pas au même endroit qu’en dehors.
Ce qui vous fait maintenant souffrir est le quotidien de beaucoup de salariés depuis les années 80/90. Ces souffrances sont spécifiques non pas parce qu’elles n’existent qu’à La Poste, mais parce qu’elles font partie d’une habitude ailleurs.
Et inversement, vous êtes habitués à des souffrances qui sont rédhibitoires pour pas mal de salariés du privé : poids de la hiérarchie, inertie, rejet de l’initiative pertinente, valorisation de l’ancienneté au détriment de l’engagement, conformisme, manque de vision des dirigeants, « petits chefs », stratégies floues, confusion entre intérêt politique et stratégie d’entreprise, ...
On a peur / on souffre de ce que l’on ne connait pas.
Et ensuite, on s’habitue au pire.
Etonnamment par exemple, l’angoisse face à l’avenir est plus forte chez les salariés protégés par un statut qui leur garantit l’emploi à vie que chez ceux sous contrat qui peuvent être jetés du jour au lendemain, et même que chez les intérimaires !
C’est un remake de Tintin chez les Soviets : chacun est de son côté du décor, se fait des films sur ce qui se passe de l’autre côté, et en tire des conclusions définitives sur la vie des autres.
Profitant de la stérilité de ces pensées, et de la haine qu’elle génère entre les 2 côtés du décor, d’autres en profitent pour s’en mettre plein les poches en appuyant des 2 côtés à la fois. -
Salade 75 : votre dernière intervention contrebalance positivement votre première très lapidaire (qui de plus arrivait en même temps que celle d’un autre moins ouvert d’esprit quie vous) et qui avait motivé ma réaction.
Je partage assez bien votre analyse et mes plus de trente de poste, ma petite dizaine de militantisme syndicale, mes 23 asn de représentant de parents d’élèves et mes implications dans le monde associatif depuis plus de 25 ans font que le me targue de connaitre suffisament de gens et de milieux sociaux professionnels aussi différents qu"il est possible pour savoir que, dans ce domaine propre qu’est le mal être au travail, aucun secteur d’activité public ou privé n’est épargné et que le les causes sont différentes, le ressenti aussi, mais les effets sont cependant plus ou moins les mêmes.
Si j’ai abordé cette question concernant les postiers et les postières ce n’était que parceque le rapport Kaspar allait paraitre, que cela se télécospait avec un drame à l’Education Nationale, donc un sujet d’actualité.
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A la poste,souvenez vous que c’est un ministre SOCIALISTE qui a crée la division en séparant la Poste des Télécom.MR QUILLES a ouvert la porte à la privatisation.Quand vous critiquez les fonctionnaires,je me marre en regardent les employés des boîtes privées qui sur huit ,sont deux à travailler et les autres qui regardent les mains dans les poches.
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A l’intention de sandre08
Pour ce qui est de la scission des PTT, devenus donc France TELECOM et LA POSTE, et qui a ouvert à la privatisation, (donc à la situation que nous connaissons tous, travailleurs de ces dernieres entreprises et clients ou usagers), je sais a qui en incombe la responsabilité.
Je regrette que le simple fait de mettre le doigt sur la souffrance au travail, déclenchent de telles diatribes (je ne parle pas de votre intervention) contre les uns et les autres, fonctionnaires ou non.
Argumentez comme certains qu’il ne faut pas se plaindre parceque le taux de suicide est inférieur qu’ailleurs est une ingominie sans non, par exemple.
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De la Poste, je ne connais que ma postière qui galère l’hivers dans le froid le gel et la neige à vélo. J’aime lui offrir le café quand elle a le temps. Et les agents de guichet, chuis patient et poli.
J’ignore si ce qui s’y passe ressemble au démantèlement de France Telecom. Parce que là , j’ai tres bien connu, de 90 à 2003, et croyez moi pour un gars du privé sous traitant, c’était odieux à voir. Ces mecs là faisaient le tiers du boulot qu’on tombait nous. Et coolos, trés. Ces gars des équipes, je les estimais pourtant, sentant bien qu’ils avaient un rythme permettant de prendre sa retraite en forme et profiter de ses petits enfants. Avec procédures de sécurité et beaucoup de qualité dans le taf. Abusaient-ils ? Forcément, certains glandeurs, mais les tarés étions nous, les privés frénétiques. Pas trop le choix. Certains nous aimaient pas, parfois sans comprendre qu’au lieu de nous emmerder, qu’il aillent voir leur DR qui lançait ces appels d’offre et sucrait leurs équipes. D’autres nous comprenaient et nous dépannaient meme en matériel, ne serais-ce que des gants en peau. On avait pas ça, nous.
Aprés, il y avait les gens des bureaux. Concepteurs, Vérifivation technique, responsables de zones, directeurs divers. Entre 20 et 30 % d’intègres, chipotons pas. J’ai connu un concepteur fantastique, passionné par son boulot. Il arrivait à 7 h sans pointer, pointait à 8h, et le soir pointait à 5 h et remontait bosser jusqu’a pas d’heure. « Tu comprends, il me disait, si je pointe toutes mes heures ce serait de la récup de folie et je pourrais pas suivre mes dossiers » Un des rares parmis plein de travers. J’ai des centaines d’exemples de comportements hallucinants. Je savais bien qu’ils se lachaient sur les sous-traitant privés puisque pas de syndicats , pas de CE, ( ha les fameuses boites de 49 salariés ), et puis pas mal d’avantages, merde. pardon, zut ! Quand tu files du boulot au privé et as la signature sur la facturation ( les fameux Attachements de l’époque, pour ceux du cru, maintenant je sais pas ) ben comme par enchantement tu as une pelleteuse chez toi qui te creuse la piscine, un camion benne pour les matériaux, et tant de choses à l’oeil, quand ce ne sont pas tous les matériaux, pour de l’aquatique comme pour des restaurations ou rénovations. C’était odieux. Ils se gavaient.
Je ne dis pas que tous faisaient ainsi, je témoigne juste en avoir vu beaucoup. Les dents serrées.
Certains d’entre eux ont vite sauté. Soit suicide parce qu’ils avaient mis leur retraite et économies en action FT. Soit incapables de s’adapter aux régles du jeu du privé, changer de métier souvent, n’etre sur de rien hormis le pire. Ben voui, 30mn de pose café à 9h du mat, c’est un peu moins ça. Certains pantouflent pourtant dans le privé, grassement payés en ingienerie, en pantoufles. Restent des bastions bien sur, dans les Centraux, des vies réussies, aussi, le tireur de cables devenu responsable de centre d’appel, faut pas l’oublier. hem hem.
Mais reste surtout une immense impression de gachis, comme à EDF. C’est casser de superbes outils publics au nom du Marché, les donneurs d’ordre se gavent, et les gars de base se retrouvent face à face, privé contre public, prets à se foutre sur la gueule, alors qu’ils n’en sont tous que victimes,( joke ) eh oh, si on se remettait au boulot ? Le privé bossons un peu moins( et moins de magouilles ), le public un peu plus ( et + d’éthique )
Et surtout , ne jamais oublier le petit café pour la factrice ou facteur qui passe, c’est sur y apportent que des factures, alors que j’aime tant les cartes postales.....-
à Sandre 08
Me faites pas rire...j’ai bossé avec eux tous...France Telecon, DDE, EDF, les compagies des Eaux, les services minicipaux, ( bon ok en génie civil ) Combien de fois je leur ai pas lancé le fameux « hey les gars, sortez les mains des poches, si vous avez une couille qui explose, z’allez vous retrouver manchots »
Vous devez parler d’un autre secteur d’activité... Dites moi, à vous lire.....
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