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Accueil du site > Actualités > Société > Comment démotiver efficacement ses collaborateurs

Comment démotiver efficacement ses collaborateurs

La souffrance au travail si elle n’est prise en considération par les organisations professionnelles pourrait dans l’avenir contribuer à la décroissance des entreprises par une désimplication progressive des salariés (forme de grève par le zèle). Ceci impliquerait alors une baisse de la productivité par une forme de contestation silencieuse (Forme d’auto protection permettant à l’individu de se protéger de son environnement professionnel.) Ce, auquel aurait alors à faire face les organisations professionnelles, ne serait plus l’absentéisme mais une forme de présentéisme désimpliqué.

Dans les années 60, Paul Watzlawitz, l’un des fondateurs de l’école de Palo Alto, publiait un livre dont le titre était « Comment construire son propre malheur ! ». C’est en forme de clin d’œil que j’ai choisi de traiter des « mauvaises » pratiques managériales. Vous trouverez donc ci-dessous toutes les pratiques à mettre en œuvre si vous avez réellement le désir de mettre votre équipe en échec. En suivant ses conseils, l’on peut ainsi, non seulement, construire son propre malheur mais aussi celui des autres collaborateurs. En fonction de son degré d’autorité, l’on peut aussi construire le malheur de toute l’organisation. Il va de soi que toute ressemblance avec des personnes existantes, ayant existé ou même ayant l’intention d’exister ne serait que purement fortuite. Nous ne traitons là que de l’imaginaire inimaginable.

51 RÈGLES A SUIVRE SCRUPULEUSEMENT.

1 - Penser à soi en toutes circonstances, avant de penser aux autres.

2 - Être convaincu que seule sa propre manière de voir les choses est la bonne.

3 - Ne jamais tenir compte des propositions et suggestions de son entourage

4 - Identifier chez ses collaborateurs des micros détails de dysfonctionnement et se focaliser dessus en permanence.

5 - Toujours voir en priorité ce qui ne va pas et ne pas perdre de temps à parler de ce qui, va bien.

6 - Se focaliser sur les résultats sans jamais regarder si la manière d’y parvenir est la bonne.

7 - Passer l’essentiel de son temps à faire du contrôle et à ne parler que de ce qui ne marche pas.

8 - Ne jamais prendre en compte la démotivation de ses collaborateurs.

9 - Penser que si quelqu’un est démotivé, c’est à lui de se débrouiller pour se remotiver tout seul.

10 - Ne jamais établir de règles et toujours exprimer son insatisfaction sur le fonctionnement de l’équipe, de l’individu, voire de l’organisation.

11 - Privilégier en toutes circonstances le jugement et l’interprétation comme étant des facteurs de vérité.

12 - Considérer que les seuls obstacles à la réalisation de ses projets, ce sont les autres.

13 -Penser que le salaire n’est pas un élément de motivation, et justifiez en permanence l’impossibilité de pratiquer de la reconnaissance monétaire.

14 - Imposer à ses collaborateurs des comportements qui ne correspondent pas à leur personnalité.

15 -Laisser ses collaborateurs se débrouiller « pour qu’ils comprennent ».

16 - Se considérer comme propriétaire de ses collaborateurs.

17 - Penser que ses collaborateurs doivent se plier au projet de l’entreprise sans se soucier de leur propre projet.

18 - Déstabiliser ses collaborateurs par des « non dits ».

19 - Considérer qu’une erreur et une faute c’est du pareil au même « Il n’avait qu’à demander ».

20 - Tout faire pour avoir raison à tout prix !

21 - N’avoir des entretiens individuels avec ses collaborateurs qu’en cas de recadrage ou manifestation du mécontentement.

22 - Ne jamais déléguer.

23 - Estimer que la motivation est obligatoire et exiger des résultats permanents.

24 - Ne jamais définir clairement la ou les missions de ses collaborateurs et estimer que parce qu’il a signé un contrat il connait son rôle.

25 - Ne jamais accepter l’échec et culpabiliser le collaborateur qui n’a pas atteint ses objectifs.

26 - Savoir punir efficacement.

27 - Imposer les changements et nier en bloc toutes les résistances.

28 - Ne faire des réunions qu’en cas de problèmes.

29 - Profiter des réunions pour régler ses comptes avec un ou plusieurs collaborateurs.

30 - Faire de la réunion par ses actes et ses paroles un moment propice à construire de l’improductivité.

31 -Toujours chercher en permanence ce que l’on peut faire pour rendre ses collaborateurs improductifs. : Les brimer, faire des remarques désagréables, les isoler, mettre en œuvre inconsciemment une réelle politique de démotivation.

32 - Penser que le management cela ne s’apprend pas.

33 - Être en toutes circonstances convaincu que l’on a raison.

34 - Privilégier le subjectif à l’objectif.

35 - Nier les faits.

36 - Être exportateur de doutes et destructeur de confiance.

37 - Ne jamais pratiquer d’entretien d’écoute avec ses collaborateurs.

38 - Ne débriefer qu’en cas d’échec, jamais en cas de succès.

39 - Considérer qu’un entretien annuel d’évaluation, c’est suffisant.

40 - Privilégier en toutes circonstances le combien et le pourquoi au Comment.

41 - En recrutement rechercher exclusivement des clones de ce que l’on est et porter des jugements sur ceux qui ne correspondent pas à sa propre vision (Pas de femmes, d’étrangers, de jeunes, de vieux, de contestataires…..).

42 - Toujours tout régler soi même.

43 - Répondre à son téléphone et à ses mails dès qu’ils se manifestent et devenir ainsi leur serviteur. Idolâtrer son BlackBerry.

44 - Ne jamais tenir compte du temps qui passe.

45 - Livrer en toutes circonstances tous les combats qui se présentent.

46 -En vertu de la loi de Pareto, se concentrer principalement sur les 80% d’actions qui génèrent les 20% de résultats plutôt que l’inverse.

47 -Ne jamais programmer de temps de management, c’est superflu : les gens savent ce qu’ils doivent faire et sont payés pour cela, après tout !

48 - Penser que la plupart des décisions ne nécessitent pas de réflexion et relèvent du bon sens.

49 - Penser que ce qui marche ailleurs ne marchera pas chez soi.

50 - Penser que l’autorité, la force et si besoin est la rétorsion sont les meilleures armes pour obtenir quelque chose des salariés.

51 - Penser que dans une entreprise, il n’y a pas de place pour les sentiments et pour les relations humaines. Les employés sont là pour travailler, et leurs états d’âme ou leurs problèmes personnels ne doivent pas interférer avec la bonne marche des affaires.

Nul doute qu’en procédant ainsi vous arriverez rapidement à obtenir de vos collaborateurs une désimplication progressive, vous entretiendrez un niveau de démotivation propice à une improductivité grimpante. Vous arriverez ainsi faute d’accroitre l’absentéisme à créer un véritable présentéisme désimpliquant et contribuerez ainsi à l’insatisfaction de tous : collaborateurs, actionnaires et clients. "Yes you can" - ;).


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19 réactions à cet article    


  • iris 30 octobre 2009 12:17

    oui et surout penser à son patrimoine -comment l’accroitre avec le travail des autres !!


    • iris 30 octobre 2009 12:18

      très bonne analyse -félicitations-à faire circuler à HEC-sup de co -ecoles de commerce.....


      • Jean-Louis RENAULT Jean-Louis RENAULT 30 octobre 2009 17:55

        Merci pour le commentaire et si d’aventure vous pouvez transmettre aux écoles que vous citez, n’hésitez pas. Puisse demain être meilleur en management qu’aujourd’hui


      • Paul Cosquer 30 octobre 2009 14:11

        Remarquez que Sarkozy applique ces 51 règles sans exception et que cela marche très bien pour lui. Donc cela ne prouve rien..


        • Jean-Louis RENAULT Jean-Louis RENAULT 30 octobre 2009 17:58

          Merci pour le commentaire, j’ai le plaisir de ne pas être managé par Mr Sarkozy donc ne peux pas confirmer. Par ailleurs ceux qui managent avec ce type de comportement peuvent en tirer aussi du plaisir (hélas pour les autres) et ainsi faire que cela marche pour eux. CQFD


        • rocla (haddock) rocla (haddock) 30 octobre 2009 15:01

          J’ engage tous les malheureux salariés , employés ,  cadres dans la souffrance de ne plus souffrir et de monter leur boîte ensuite montrer l’ exemple en traitant leurs salariés , employés , cadres à la hauteur de l’ espérance de bien-être lorsqu’ ils étaient à la merci d’ une entreprise .

          Bonne chance .

          Un ancien travailleur indépendant qui a créé de nombreux emplois .


          • Jean-Louis RENAULT Jean-Louis RENAULT 30 octobre 2009 18:00

            Il y a de plus en plus d’entreprises individuelles qui se créent. Il suffit de voir le succès du statut du micro entrepreneur. Donc merci pour les conseils que vous donnez, il vaut mieux être seul sur une petite embarcation que martyrisé sur un grand paquebot !


          • M.Junior Junior M 30 octobre 2009 16:33

            J’aime bien le chiffre de 51 en comparaison aux 10 éternelles recettes pour motiver les salariés.

            Enfin a faire ce qu’on a toujours fait, on obtient ce qu’on a toujours obtenu

            En route pour la fusée de la motivation


            • Jean-Louis RENAULT Jean-Louis RENAULT 30 octobre 2009 18:04

              En plus avec le 51 on peut mettre de l’eau. Merci pour votre message


            • Fergus Fergus 30 octobre 2009 17:34

              A noter qui’il est également possible (je l’ai pratiqué abondamment dans mon rôle de franc-tireur en entreprise) de démotiver... son responsable hiérarchique. Comment ?
              1) En faisant du zèle avec l’air (abruti mais pas trop) du type qui « fait pour le mieux » afin de satisfaire ses chefs ;
              2) En sollicitant fréquemment ses directives, y compris pour les taches les plus basiques. Habilement conditionné, le responsable hiérarchique prend les choses en main pour montrer à l’imbécile que vous êtes comment il doit procéder.

              Exactement comme cet adjudant qui, durant mon service militaire, m’avait mis de corvée de chiotte et commandé d’en déboucher à l’aide d’une ventouse. L’incapable que j’étais n’ayant pas réussi, sous l’oeil méprisant du gradé, à déboucher ladite chiotte malgré de méritoires efforts, l’adjudant avait saisi la ventouse en jurant et procédé lui-même à l’opération en me traitant d’imbécile. « Tel on est, on croit les autres », dit un proverbe ! 


              • Jean-Louis RENAULT Jean-Louis RENAULT 30 octobre 2009 18:09

                Lol, c’est exactement ce que je voulais dire dans l’introduction de mon article en parlant du revers de médaille possible et de la désimplication qui risque de se mettre en marche dans nombre d’organisation. Quand on a la chance d’être managé par un N+ 1 incompétent et que l’on puisse adopter votre comportement, l’on ne peut que rendre hommage à ce type de management qui reflète une incompétence qui dans ce cas là mérite le respect - :) Cela s’appelle le management inversé. Bonne continuation !


              • Fergus Fergus 31 octobre 2009 10:42

                C’est très excatement ce qui s’est passé lorsque j’ai pu faire école et entraîner quelques collègues dans la même voie. Dans les autres cas, j’y ai gagné une indépendance réelle et une appréciable tranquillité.

                Les employés, même isolés, n’ont pas suffisamment conscience du pouvoir qu’ils détiennent. Une seule condition : ne pas commettre de faute professionnelle caractérisée. Mais ceci est enfantin.

                Quant au chef, confronté à ce qu’il juge comme une (ou des) tête(s) à claques, il peut être amené à perdre les pédales et à franchir la ligne blanche. Autre chose : ne pas hésiter, en cas de harcèlement ou de tentative de déclasssment, à brandir très vite et par écrit la menace de poursuites, ils détestent cela !


              • ni-ni 31 octobre 2009 00:44

                1ere méthode : vous lire
                2eme méthode : embaucher un cadre RH de chez FT smiley

                la 1ere méthode je sais pas mais la 2ème a fait ses preuves :->


                • caramico 31 octobre 2009 11:29

                  Quand vous travaillez pour quelqu’un, un pourcentage non négligeable de votre propre productivité se retrouve dans la poches de tierces personnes, le plus choquant étant le transfert qui se fait au bénéfices « d’acteurs » passifs, véritables sangsues que sont les actionnaires.

                  C’est difficile de faire le premier pas vers l’indépendance totale qui est d’être son propre patron, mais quand on peut voir qu’on se retrouvera en concurrence souvent avec des incapables et des imbéciles, tous ceux qu’on a côtoyé des années durant dans la plupart des entreprises, nul besoin d’être un être exceptionnel pour y arriver.
                  Un peu de bon sens et beaucoup de travail, mais où toute l’énergie produite vous profitera à vous seul.


                  • VivreDifferent VivreDifferent 31 octobre 2009 12:18

                    Tant pis pour le Pastis, je voudrais en rajouter une 52ème :

                    - Parler à son collaborateur de ce qu’il coûte, et mettre en doute sa rentabilité ; surtout quand on ne sait absolument pas combien gagne le collaborateur en question, ni combien il coûte réellement. (Si besoin faire des comparaisons malhonnêtes, comme comparer la facturation d’un prestataire avec un salaire net.)

                    L’idéal est de rester vague : « Tu sais, tu coûtes cher à la société, alors bouge-toi le c... » (pour les plus doués, une politesse froide, ou un ton faussement compassionnel, seront encore plus efficaces. En réunion, pour un effet optimal et éviter un « retour de flamme », toujours rester dans l’insinuation et les allusions blessantes qui ne peuvent être comprises que par ceux qui doivent comprendre)

                    Ca marche particulièrement bien avec les prestas, les précaires, bref tous ces incapables même pas foutus d’être immédiatement opérationnels, alors qu’on les paye dès le premier jour. Et puis, de toute façon, ils ne vont pas rester dans la boîte, alors autant se défouler sur eux...

                    Après ça, le collaborateur n’aura peut-être pas donné le meilleur de lui-même dans son travail ; mais au moins on aura préparé un bouc-émissaire en cas de problème. C’est quand même mieux que d’avoir à se remettre en cause, non ?


                    • Jean-Louis RENAULT Jean-Louis RENAULT 31 octobre 2009 15:23

                      Tant pis pour le Pastis, le 52ème conseil est hélas pertinent. Il y a donc maintenant 52 conseils. Merci, même si comme pour les 51 précédents on aimerait les voir disparaitre. Et celui-ci dans les premiers.


                      • Neris 31 octobre 2009 20:40

                        51 règles !!

                        pour déstabiliser ses collaborateurs !!

                        Tant que ça alors qu’en fait c’est tellement plus simple !

                        Vous trouvez un narcissique et un passif-agressif.

                        Vous mettez le premier à la tête du service, et le second dans le service.

                        Déstabilité assurée en quelques mois, et en plus, les collaborateurs ne verront rien venir, ne comprendront rien avant d’être totalement détruits.

                        Croyez-moi, j’ai goûté aux deux, imparable.


                        • Jean-Louis RENAULT Jean-Louis RENAULT 1er novembre 2009 00:26

                          Cel me semble effectivement délicieusement diabolique et d’une perversité garantie. Âme sensible, s’abstenir. Oui hélas ce cas de figure existe aussi !


                        • missdu13 3 novembre 2009 22:28

                          Malheureusement quand je lis ça, c’est tout mon patron que je vois ...
                          Sauf pour le point 24 : je n’ai même pas signé de contrat de travail (après près de 24 mois ...) ...
                          Alalalal .... faut que je me sauve très vite de cet environnement malsain avant de péter une durite et de finir dans la rubrique « fais divers » de la Provence (humour biensur ;)) ...

                          En tout cas très bon article, et je pourrais rajouter :
                          penser à renflouer ses poches avant tout afin de se payer : plusieurs voitures de sports, des dizaines de montres, des voyages, hôtels, restaurants, ...... et payer mes salariés avec des dizaines de jours de retard ... Celle là c’est peut être la meilleure !!!

                          M.

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