Concentration des richesses : quelques faits bruts !
Les inégalités sociales sont les importantes inégalités de revenus ou de qualité de vie entre les couches de la population. C’est un reflet de la division de la société en classes. À l’échelle mondiale, 25 millions de millionnaires, représentant 0,5 % de la population, concentrent à eux seuls 36 % de la richesse de la planète, selon le rapport 2011 sur la richesse mondiale de Crédit suisse.
• 20% de la population mondiale consomme 80% des ressources terrestres (en 1960 : 20% de la population mondiale consommait 70%)
• Un paysan philippin gagne en 2 ans ce que gagne un avocat étasunien en 1 heure
• Les 3 personnes les plus riches du monde sont aussi riches que les 48 pays les plus pauvres.
• Aux États-Unis, les 100 plus importants PDG gagnent chacun en moyenne 1000 fois plus que leurs salariés « ordinaires »
• Le budget militaire américain de la seule année 2004 a été de 480 milliards de dollars, ce qui représente une dépense de 27 342 dollars par heure depuis la naissance du Christ.
• Les avoirs des 84 personnes les plus riches dépassent le produit intérieur brut de la Chine avec ses 1,2 milliards d’habitants.
• Les 225 personnes les plus riches disposent d’une fortune équivalente au revenu annuel cumulé des 47% d’individus les plus pauvres de la planète, soit plus de 3 milliards de personnes.
• Liliane Bettencourt, actionnaire de L’Oréal, a perçu en 2005 des dividendes de 186 millions d’euros, soit plus de 15 millénaires de SMIC, pendant qu’1 européen sur 6 vit sous le seuil de pauvreté.
• Pour sa fabrication, un yacht de luxe nécessite 200.000 heures de travail, soit 96 années de travail d’une personne (8 heures par jour, 5 jours sur 7). Ainsi, avec ce qu’il gagne en quelques jours, un milliardaire peut s’approprier la vie entière d’un autre être humain.
• Il suffirait de moins de 4% de la richesse cumulée de ces 225 plus grosses fortunes mondiales (évaluées à plus de 1000 milliards de dollars) pour donner à toute la population du globe l’accès aux besoins de base et aux services élémentaires : santé, éducation, alimentation.
• La fortune personnelle de Bill Gates (50 milliards de dollars) est égale à la fortune cumulée des 106 millions d’Américains les plus pauvres…
• En 2002, George W. Bush a décidé une hausse des dépenses militaires de 40 milliards de dollars.
• Cette seule augmentation du budget militaire américain représente exactement la somme qui serait nécessaire pour résoudre définitivement le problème de la faim dans le monde. (selon les estimations de l’ONU)
• En France, les 10% les plus riches possèdent environ la moitié du patrimoine total, et plus de 80% des entreprises.
• En France, 50% des salariés sont employés par les 0,5% de la population qui sont patrons d’entreprises de plus de 10 salariés.
• Aux États-Unis, 99% de la population à un pouvoir économique inférieur à 0,1 % de la population, moins de 1 % des familles détient 80% des actions.
Les effets pervers de ces inégalités est que paradoxalement, les plus pauvres ont une double peine : celle d’avoir des coûts supérieurs dans un certain nombre de domaines :
• Achats : Obligés d’acheter au jour le jour de petites quantités, les pauvres payent plus cher au litre ou au kilo que les personnes qui peuvent en acheter en gros conditionnement.
• Logement : Plus les surfaces sont petites, plus le prix au mètre carré est onéreux.
• Transport : Ceux qui habitant en banlieue car ils ne peuvent pas payer un loyer en centre-ville, doivent assumer des couts de transport supplémentaires.
• Assurance : Lorsqu’on est au chômage, on paye souvent plus chère son assurance automobile.
• Frais bancaires : Les produits de crédit accessibles aux plus modestes exigent des taux d’intérêt plus élevés
• Essence : Les plus précaires possèdent généralement de vieilles voitures qui nécessitent davantage de réparations et qui consomment davantage d’essence que les modèles récents.
• Électricité : De par l’abonnement fixe, le cout au kWh consommé est supérieur pour les plus pauvres qui sont aussi les plus petits consommateurs.
• Économies d’énergie : Les plus précaires auront aussi des additions énergétiques plus salées car ils n’ont pas moyens de faire isoler leur logement, ou d’acheter des appareils plus économes.
• Économies d’eau : Ceux qui peuvent acheter des robinets, des chasses d’eau économes, et réparer toutes leurs fuites peuvent diminuer de 3/4 leur facture d’eau. Les autres non.
• Déplacements pour les achats : les plus pauvres en ville n’ont pas de voiture pour se rendre dans les hypermarchés qui pratiquent les meilleurs prix.
• Santé : Pour les plus pauvres il existe certes la CMU. Mais ceux qui ont des revenus justes un peu supérieurs à ceux requis pour obtenir la CMU n’ont généralement pas les moyens de se payer une complémentaire santé, et par ailleurs ils sont touchés plus durement par les franchises médicales.
• Allocations : Certes des allocations existent pour les pauvres. Mais l’ironie est que les plus pauvres en bénéficient souvent moins que les classes moyennes, parce qu’ils les connaissent moins.
Des études ont montré que pendant les 2 premières années de sa vie, un enfant de famille pauvre subit un handicap au niveau de la formation intellectuelle qu’une éducation « égalitaire » (sans volontarisme pour compenser) ne pourra pas compenser. Il va bien sur également de soi que le chômage est un fléau du prolétariat et non pas des patrons ou des rentiers.
Entre les riches et les pauvres …
« C’est seulement quand le nombre de cadavres de l’oppresseur est suffisamment grand qu’il commence à écouter »…Amilcar Cabral
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