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Accueil du site > Actualités > Société > Conflits relationnels : d’où viennent-ils, comment y faisons-nous (...)

Conflits relationnels : d’où viennent-ils, comment y faisons-nous face ?

Alors qu'un tiers des femmes européennes sont abusées physiquement ou sexuellement, qu'1/4 des européens souffrent de dépression, qu'en France le taux de divorces atteint 45%, que la criminalité y a presque quadruplé depuis la seconde guerre mondiale, et que les partis politiques dits "extrêmes" cumulent presque la moitié des votes (et nous ne prenons que quelques chiffres emblématiques et recensés), il peut être étonnant que la conflictologie soit une discipline peu enseignée à l’école, à tel point que les références semblent sur internet assez peu nombreuses et le mot presque inconnu de la langue française.

Il existe pourtant bien une justice apprise à l’université, mais essentiellement punitive, quelques formations privées de médiation, souvent onéreuses, une science de la diplomatie, réservée aux ambassades, les pédagogies et méthodes de prise de décision alternatives, confidentielles, et les nombreuses thérapies parfois charlatanesques qui foisonnent un peu partout, mais sur le thème de la genèse et la résolution des conflits, bien que la psychologie et la philosophie peuvent à leur manière les aborder, même si sous des formes assez intellectuelles, il y a peut-être encore un créneau à prendre…

Il faut dire qu’il semble que nous ne vivions pas particulièrement dans une société qui encourage au pacifisme, et que la compétition apparaît au contraire être une valeur assez bien « partagée », la loi du plus fort commençant dès le plus jeune âge avec la recherche des bons points, se poursuivant par le clanisme de cour d’école, et se terminant pour les plus « méritants  » avec le nombre de zéros qui s’alignent sur leurs comptes en banque.

Au côté du « bâton et de la carotte », les valeurs d’entraide, de partage et de co-création, associées souvent à une certaine forme de laxisme, d’éducation soixante-huitarde, ou aux valeurs "passéistes" de gauche, seront ainsi mises au second plan, parfois méprisées, arguant du fait que seule la poigne du maître et de l’autorité paternelle permet de se faire entendre, et d’éduquer au passage les jeunes générations à devenir les futurs mâles alphas de nos entreprises ou les dociles employés de demain…

« Bats toi ! », est-il ainsi devenu notre mantra moderne : sport, travail, relations, santé, tout y passe. Selon les partisans de la « saine compétition », il n’existe qu’un seul mot : performance, qui a fait aujourd’hui du progrès un culte fanatisé par des milliards d’adeptes, enrolant le monde dans une course de plus en plus folle vers l'"avant".

photo Real Humans, série anticipative TV

"There is no alternative." Margareth Thatcher, la Dame de Fer

Il peut être ainsi mal vu de trop réfléchir, d’être en retrait ou de se comporter comme une pleureuse, surtout quand on n’est pas une fille, quant à parler de ses sentiments cela est bien entendu réservé aux « tafioles », même s’il ne l’est pas toujours explicité de cette manière. Les forts seront ainsi respectés, les fragiles le deviendront en ayant appris à se soumettre, en témoigne le traitement qui est réservé souvent au «  sexe faible ».

"sois parfait(e)",

"sois fort(e)",

"fais des efforts",

"fais plaisir"

"fais vite."

Les cinq principaux « drivers » éducationnels psychologiques Taibi Kahler, Analyse Transactionnelle (1975)

Ce conditionnement survivaliste imprimé à l’excès dès le plus jeune âge dans nos cerveaux et prenant avec le temps parfois le caractère d’une véritable emprise nous menant à nous faire nous comporter comme des robots a ainsi contribué à l’érection d’un monde techno-cratique, taillé en général sur la longueur du pénis et menée par des hommes qui montreront aujourd’hui devant toutes les télés du monde qu’ils ont eu la plus forte poignée de main, les plus gros missiles balistiques voire qu’ils sont devenus plus bien plus « ouf » que les autres.

Pourtant, curieusement, les vertus de la coopération reviennent de temps à autres un peu à la mode, même si par la petite porte, comme pour rééquilibrer (du moins en apparence) les excès délétères de l’autoritarisme admis parfois même sur le bout des lèvres par les leaders les plus droits dans leurs bottes. Certaines entreprises à la pointe de l’innovation, constatant ainsi souvent le délitement des rapports humains au sein de leurs structures, ont inventé le concept de « team building », qui est à peu près à la notion de communauté et de vivre-ensemble ce qu’est le greenwashing à l’écologie, de la peinture fraiche, mais qui fait suffisamment mouche pour que les community manager les plus « hype » puissent souvent se targuer sur les réseaux « sociaux » de bosser dans les compagnies comptant parmi les plus « cools » de la planète.

Cet individualisme forcené, soutenue par l’idéologie de la « concurrence libre et non faussée », gravée dans les traités internationaux, prenant au passage avec le temps de plus en plus l’allure de « monopole », encouragera donc à la lutte et aux rivalités, les valeurs apaisantes d’égalité et de fraternité, considérées comme trop ambigües, même si pourtant inscrites de manière peu opportune sur les façades de notre République, seront pondérées et réinterprétés de façon à ce que la « liberté » d’être le plus fort soit celle qui prédomine, quitte à ce que les autres finissent un jour par être remplacées, en raison de leur caractère trop subversif...

La théorie du "ruissellement" pour "les Nuls"

Mais la nature se fichant de nos dogmes et idéologies comme de l’an 40, un déséquilibre culturel trop marqué en faveur de l’agressivité humaine au dépens de sa sociabilité, tout aussi naturelle et nécessaire, si ce n’est plus, se manifestera par un ensemble de maux que les « logues » de tous bords s’évertueront ensuite à analyser et à comprendre sans parfois en déceler réellement l’origine, tant il peut être difficile de prendre du recul par rapport à la société qui nous a mis au monde et qui s’est autoproclamée depuis bien longtemps supérieure à toutes les autres.

Les dommages collatéraux de la guerre socio-économique apparaitront donc nombreux et polymorphes, souvent invisibles, du monde du travail au système politique, en passant par les maladies dites « de civilisation » et toutes les situations de nos vies, induisant parfois des conditions stressantes, invivables, dangereuses, pouvant mener même jusqu’à la folie, en particulier au sein du giron familial, lui-même largement atomisé depuis bien longtemps.

Entendons nous bien, il ne s’agit pas de dénigrer le dynamisme des « meneurs », que nous reconnaissons précieux, ni même la notion d’autorité, évidemment nécessaire, ne serait-ce que pour le respect de la loi et de l’éducation des jeunes - pourvu qu’elle soit responsable et bienveillante – ni même l’emploi de la force physique dans certaines situations, notamment pour des raisons de sécurité.

De la même manière nous reconnaitrons le « conflit » comme étant tout à fait naturel, en raison de notre nature d’Homme, toute faite de passions, de désirs, de besoins, souvent vitaux, parfois contradictoires, et alimentée par la diversité de nos affinités, croyances et caractères.

On ajoutera même que dans certains contextes, les conflits pourront s’avérer utiles dans la mesure où ils seront potentiellement source de nouvelles compréhensions, perspectives et réconciliations, s’ils sont correctement appréhendés. Selon le cadre, ils pourront d’ailleurs être encouragés en tant que révélateurs de non-dits, si ceux-ci peuvent être raisonnablement rendus explicites.

"Paix trompeuse nuit plus que guerre ouverte." proverbe

Ainsi, la confrontation des points de vue, inhérente à la vie sociale, et plus ou moins encouragée et maîtrisée selon les cultures, pourra se transformer en champs de bataille et en murs de protections, ou bien se révéler être une porte laissant circuler la parole, et permettant d’assurer la pérennité du groupe.

Il ne faut pas sous estimer le pouvoir du dialogue. Que de débats, d’interminables oppositions et de guerres inutiles pourraient-ils êtres dégrossis ou même évités si on avait appris à panser mutuellement nos plaies plutôt qu’à manier l’art de décocher de nouvelles flèches…

Car ne nous leurrons pas, la lutte des idées et la confrontation des croyances, dont les débats politiques perpétuels sont une caricature, cachent en réalité bien souvent des émotions plus viscérales, elles-mêmes amalgames de peurs, incompréhensions et ressentiments divers et variés que la culture du combat ne nous permet malheureusement pas de mettre à jour.

Le sage dit que pour changer le monde il faut se changer soi-même. Il y a tout lieu de penser qu’une des clés majeures en est la qualité de nos relations.

Logan Zillmer

Les conflits

Comme pour les guerres, ceux-ci peuvent être de deux natures, froids ou chauds, c’est à dire latents ou déclarés et de typologies fort différentes, parfois simples à établir, parfois plus compliquées et bien souvent multifactoriels, ce qui conduit souvent à des impasses plus ou moins importantes.

Certains auteurs, comme Dominique Picard & Edmond Marc (Les conflits relationnels, Que sais-je ? 2008) ont ainsi établi une liste des différents types de cas, tels que :

· les conflits d'intérêts ;

· les conflits de pouvoir ;

· les conflits identitaires

· les conflits territoriaux

· les conflits de relation

· les conflits cognitifs

· les conflits affectifs

· les conflits culturels

Ceux-ci comprennent bien évidemment les conflits d’idées, de valeurs, de modes de vie et tout ce qui peut faire l’objet d’une dissension, c’est à dire beaucoup de choses si bien que nombre de nos contemporains pourront se plaindre de vivre actuellement dans une société à bien des égards anxiogène.

Se libérer

Certains contextes sécurisants où règne une confiance élevée pourront a contrario mener à des expériences d’émulation, d’euphorie voire de catharsis, dans des thérapies de groupe par exemple où certains types de cérémonies communautaires. Ce qui nous indiquera que le stress chronique contemporain n’est pas forcément une fatalité. D’ailleurs, outre les danses, transes, fêtes, rites et palabres traditionnels, de nombreux peuples autochtones ont ainsi depuis bien longtemps développé des us et coutumes spécifiques permettant de préserver l’harmonie de leur groupe, les Maasai, en matière de communication par exemple, ont l’habitude de pondérer un reproche par deux encouragements pour maintenir l’estime et la confiance de leurs proches, les Kogis de Colombie, qui connaissent parfaitement le pouvoir pacifiant de la parole peuvent passer des journées entières à délibérer avant d’arriver à un consensus unificateur. (Frederika Van Ingen, Sagesses d’ailleurs pour vivre aujourd’hui, 2017)

Sans en arriver là, - ou y retourner - beaucoup d’outils nous demeurent néanmoins accessibles.

 

Mais d’abord, quel comportement adoptons-nous lorsque survient une confrontation ?

Il y a couramment trois issues possibles qu’il est nécessaire de bien connaître :

1. Attaque/retraite

C’est d’abord la réponse combat/fuite, que l’on observe dans le règne animal et dont homo sapiens a hérité : deux réflexes primitifs tout à fait sains dans certaines situations.

Des comportements qui ont été complétés par la suite par l’observation de phénomènes d’entraide, d’assistance et de sociabilité, même dans des cas d’urgence.

Lorsque le combat n’est pas physique, il peut se manifester au niveau verbal, avec des attaques sur la personne effectuées par le biais de reproches ou des arguties parfois idéologiques qui peuvent dégénérer en interminables discussions. Il y a recherche dans ce cas d’un gagnant et d’un perdant, parfois dans la durée, les protagonistes pouvant ainsi refouler le stress, souvent intensifié par la défaite, qui se manifestera sous forme de mauvaise humeur, frustration, névroses, maladies, accidents, vengeances, sabotages, quand ce n’est pas des chocs post-traumatiques dans les cas de violences psychiques, physiques ou armées…

La situation de fuite se manifeste par une forme d’évitement face à une confrontation, soit en raison du rapport de force trop déséquilibré, soit parce que l’individu estime que ce n’est pas le moment où que çà n’en vaut pas la peine. Il est vrai que dans certaines occasions il est préférable d’ « éviter les sujets qui fâchent ».

2. Domination/soumission

La seconde attitude ne cherche pas/plus la confrontation directe, les deux parties acceptant bon gré mal gré une relation de hiérarchie. Certains philosophes, comme Hegel, ont ainsi théorisé la dialectique maître-esclave -qui n’a rien à voir avec l’autorité légitime que confère la parentalité ou une fonction sociale légale ou informelle – mais qui se traduit par une pression néfaste plus ou moins consciente d’une personne sur une autre(ou de groupes humains), parfois en usant de la légitimité de sa fonction.

On peut retrouver ces relations biaisées dans des sectes, des couples, des familles, des institutions, des organisations pyramidales ou dans des sociétés qui protègent peu les droits fondamentaux. En fonction de leurs tempéraments, les individus s’accommoderont plus ou moins de telles relations, parfois même les rechercheront dans le conformisme militaire, ou les fuiront à l’opposé dans le libertarisme.

La domination n’est cependant pas toujours explicite, en raison des sociétés complexes et des systèmes politiques imparfaits. La soumission pourra ainsi se manifester par une forme de passivité, allant jusqu’au désabusement, générés par un certain sentiment d’impuissance. A l’inverse, beaucoup se satisferont de cette « servitude volontaire » théorisée au 16ème siècle par La Boétie, où chaque acteur peut-être à la fois dominant et dominé, maintenant ainsi le système social dans une forme de sclérose malsaine plus ou moins sécurisante.

3. De la tension à l’attention, la résolution du conflit

On arrive là à notre propos, mais qu’on ne se le cache pas, tous les conflits ne pourront être résolus seuls, leur difficulté pouvant aller de 0 à 100, et dans ce dernier cas, même les meilleurs outils et circonstances ne suffiront probablement pas : combat, fuite, domination, soumission incarneront ainsi les réponses les plus faciles en raison d’incompatibilité d’humeurs, de rengaines, de luttes de pouvoir et de rivalités, de fiertés, de pudeurs, de gènes, de faibles capacités de self-control, de mal-être, de peur de remettre en cause des acquis ou simplement de dire ou d'entendre la vérité. Il peut être aussi bien difficile d’inverser des décennies de mauvaises habitudes, de rétablir une confiance longtemps mise à mal, ou même de modifier une image bien ancrée d’épouvantail. Selon les circonstances une approche très graduelle visant à restaurer préliminairement la confiance sera privilégiée à une approche trop directe susceptible de se faire refermer les parties comme une huître. Parler de météo, de foot, de la santé des enfants ou de tout autre sujet anodin est souvent un bon moyen d'"attendrir la viande" avant d'aborder tout autre sujet prêtant à controverses.

Aussi, pour que la communication fonctionne, il faut être deux à le désirer, ou plus si la problématique implique plusieurs personnes, en général c'est mieux. Si le conflit intervient dans le cadre d’une relation d’amour, d’amitié, de fraternité, de parentalité ou de camaraderie, les possibilités de résolutions seront d’autant plus importantes que les affinités et liens favorables seront préexistants. Des réconciliations et guérisons inespérées ont néanmoins déjà été observées entre auteurs inconnus et victimes de faits traumatisants alors que de petites aversions entre membres d’une même famille pourront rester gravées pour toujours.

Si aimer et se faire aimer de tous semble utopique, surtout dans notre société, hormis peut-être pour quelques chanceux, cette philosophie humaniste de la relation visant à se comprendre mutuellement nous permettra cependant de passer d’une vision binaire ami/ennemi ou bien /mal à un rapport à minima respectueux envers tout un chacun ce qui peut constituer une base intéressante pour aller plus loin.

Dans notre seconde partie, nous entrerons concrètement dans le vif du sujet en passant en revue tous les outils, trucs et astuces ainsi que les bonnes habitudes à prendre nous permettant de métamorphoser les conflits en vecteur de changement salvateurs puissants.

 

Les cinq grands regrets des patients en fin de vie :

· 1 - J'aurais aimé avoir eu le courage de vivre la vie que je voulais vraiment, pas celle que les autres attendaient de moi.

· 2 - J'aurais dû travailler moins.

· 3 - J'aurais aimé avoir le courage d'exprimer mes sentiments.

· 4 - J'aurais aimé garder le contact avec mes amis.

· 5 - J'aurais aimé m'accorder un peu plus de bonheur.

Bronnie Ware (2009), infirmière en soins palliatifs

Illustration : Logan Zillmer


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13 réactions à cet article    


  • zygzornifle zygzornifle 11 octobre 2017 09:24

    photo Real Humans, série anticipative TV...

    La semaine dernière il y a eut un reportage d’1 mois en caméra cachée sur les conditions de travail dans un dépôt de L’Idl , a gerber sur l’enseigne , je pense que le jour ou il y aura des robots ils seront mieux traités et entretenus que les humains.....


    • zygzornifle zygzornifle 11 octobre 2017 09:26

      on arrive au bout de ce que peut nous proposer notre société on en a fait le tour et elle fait tout pour retarder son replacement ....


      • Pierre-Yves Martin 11 octobre 2017 11:11

        « On arrive là à notre propos »... après plusieurs longues pages.

        Mon courage m’a définitivement abandonné.


        • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 11 octobre 2017 11:39

          La majorité des individus choisiront l’entropie et les autres : la créativité. Mais face à un paranoïaque choisir l’évitement.


          • Daniel Roux Daniel Roux 11 octobre 2017 11:51

            L’homme est un animal culturel. Plus que l’or, c’est de la culture et des connaissances que les humains accumulent.

            Éduquer, c’est transmettre ce que l’on sait à la génération suivante.

            Le problème est que chaque génération transmet l’intégralité de ce qu’elle est, le bon et le mauvais, les normes, les patrimoines, les comportements.

            Cette transmission est faussée par l’idéologie et le faux-semblant.

            Ce n’est pas « Faites comme moi ! » Mais « Faites ce que je dis ! Ce que l’autorité vous ordonne de faire sous prétexte de sauvegarde de l’ordre public. »

            Des révolutions, il y en a eu, pour « changer le monde », mais en réalité, ce qui changeait, ce n’était pas la société, mais les têtes au pouvoir. La bourgeoisie, patrimoniale ou bureaucratique, succédait à l’aristocratie en se substituant à elle, avec les mêmes buts et les mêmes méthodes.

            La Société évolue au même rythme que l’homme, c’est à dire lentement, avec des ruptures, des retours en arrière, des pas en avant.

            Les sociétés utopiques, souvent anarchistes, ne s’y trompaient pas. Pour rompre avec l’égoïsme, l’avidité, la cupidité, elles séparaient les enfants de leurs parents pour leur inculquer de nouveaux préceptes.

            Elles ont échoué parce que cette séparation enfants/parents, était vécue comme un arrachement, un abus d’autorité antinomique de l’anarchie, avant même d’être détruite par le pouvoir central.


            • Loatse Loatse 11 octobre 2017 12:07

              C’est un tout, ce que je lis là... la violence extérieure bien souvent révêlateur de la souffrance que l’on s’inflige soi même au quotidien.. (en faisant profil bas, en choisissant une vie non satisfaisante par peur de l’inconnu, du défi, de possibles regrets car choisir c’est obligatoirement renoncer..)


              du coup on obtient le beurre et l’argent du beurre ( « le renoncement et la dépression) le sourire de la crémière étant bien sur, garanti par prozac and co (pour ceux qui là aussi n’osent pas déranger leur entourage ni enfreindre la dictature de l’euphorie perpétuelle en tirant une gueule de six mètres de long ou en usant de mots forts, CEUX QUE L ON NE VEUT PAS ENTENDRE, CEUX QUI DERANGENT...

              ... pavés dans la mare tranquille de leur petite vie de zombies et qui aimeraient te savoir »rangé, calmé, soumis, taiseux, lâches comme eux.« 

              Cette vie qui n’en est pas une n’a qu’une apparence de paix, en dessous couve la violence d’une société qui ne se pose comme défi à relever que consommer, posséder et se repaître de spectacles d’une médiocrité et d’une bêtise abyssales...

              une société qui pénalise, censure les mots (les maux ?) tout en prétendant défendre la liberté d’expression (celle du politiquement correct uniquement nous l’avons bien compris depuis)

              Voici pourtant ce qui devrait nous mettre la puce à l’oreille ; ce qu’écrivait l’homme qu’ont façonnées les forces obscures du siècle dernier... :

               »Dans ma bouillante jeunesse, rien ne m’a autant affecté que d’être né justement dans une époque qui visiblement n’érigeait ses temples de gloire qu’aux boutiquiers et aux fonctionnaires..« 

              Un siècle plus tard, il nous faut reconnaitre que rien n’a changé dans le fond ... d’ou certainement le mal être général, la violence larvée qui se nourrit des non dits, les utopies qui prennent l’eau en se confrontant AU REEL. (chomage massif, paupérisme, politique d’assimilation de l’autochtone aux cultures étrangères)

              L’occident hélàs se veut plus chrétienne que les chrétiens, allant jusqu’à transformer en martyre nos bourreaux, s’auto flagellant en permanence..méprisant son héritage culturel... adepte du »tout se vaut"...

              bigleuse et masochiste...

              dorénavant, ce sera sans moi. J’ai déjà donné !






              • Allexandre 11 octobre 2017 19:49

                Le problème des humains dans notre société, c’est son refus absolu de se remettre en question et son attachement à son amour-propre et à sa fierté. Hélas ! nombreux sont ceux qui ne savent de quoi ils peuvent être fiers. Ils sont donc fiers de tout et n’importe quoi !


                • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 11 octobre 2017 22:28

                  Je prends conscience de la difficulté à dire : bonjour à la personne qui écrit un article sur AGORA.VOX. Nous donnons notre avis à une personne que nous ne connaissons pas. Dire bonjour ,c’est comme d’engager un lien affectif avec un interlocuteur en partie irréel. En général, je m’abstiens, ce n’est pas de l’impolitesse mais il me serait désagréable de dire bonjour à une personne qui ensuite pourrait se révéler être désagréable. AUTANT SAVOIR.


                  • Elixir Elixir 11 octobre 2017 22:52

                    @Mélusine ou la Robe de Saphir.
                    bonjour


                  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 11 octobre 2017 23:09

                    @Elixir

                    Oui, je crois pouvoir vous dire bonjour ou plutôt : bonsoir. smiley

                  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 11 octobre 2017 23:18

                    Récente sur Agora.vox, j’ai du mal à situer les auteurs d’articles. Les perles sont noyées par la fange. Et la Modération a le visage de Janus.


                    • Elixir Elixir 11 octobre 2017 23:37

                      @Mélusine ou la Robe de Saphir.
                      Récente ou inté-récente ? Moi j’ai du mal à situer les lecteurs d’articles, mais je les aime bien. 


                    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 12 octobre 2017 10:45

                      @Elixir

                      Vous êtes une des rares à avoir le sens de l’humour. Agora.vox, c’est une peu comme une brocante : De tout avec parfois des perles. Mais cela doit rester un jeu, un échange comme dans les salons littéraires avec leur part de fantaisie. Hélas, certains se poussent du col. Quoique parfois, nous abordions des sujet réellement sérieux (rieux, comme rieurs).

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