Crise du logement : et la responsabilité gouvernementale ?
Qui rappelle le scandale de la baisse du budget alloué au problème ?


Pardon d’être vulgaire, mais "priorité absolue", mon cul ! Contrairement à ce qu’il affirme de façon totalement gratuite et avec une mauvaise foi incroyable, lorsque 10 millions de personnes sont mal logées, la réquisition qu’il balaie d’un revers de la main s’impose ! "Ce que je dis c’est que les budgets de l’Etat ne vont pas exploser donc il faut trouver de l’argent ailleurs et notamment par la vente (de logements). L’idée de 1% par an me va tout à fait", explique-t-il à l’AFP. Toujours la même rengaine : les caisses sont vides. Quid de cette idée de vente des logements ? "Faux, "ce sont des idées simplistes", réplique le président de l’Union sociale pour l’habitat (USH), qui regroupe les sociétés d’HLM, le sénateur (PS, NdA) Thierry Repentin, dénonçant un "désengagement de l’Etat et une logique de privatisation" du logement social. Il estime qu’en dix ans, la part de financement des collectivités locales a été multipliée par quatre (de 2 à 8%) et dans le même temps la part de subventions de l’Etat a été divisée par deux (de 6% à 3%)." Rappelons au passage l’hypocrite justification sarkozyste de la réforme des collectivités locales, censées être trop dépensières ! "Cette politique ne marche pas", renchérit Michel Fréchet, président de la Confédération générale du Logement, association de défense des locataires, soulignant le peu de logements vendus. De fait, sur 40.000 logements mis en vente en 2008, seuls 6.000 logements ont été vendus et encore moins (3.600) en 2009, notamment en raison de la crise, du manque de moyens des locataires et des banques moins prêteuses." Nous n’enlevons pas un mot à notre conclusion du 17 décembre : l’on trouve des milliards pour renflouer les banques ou maintenir le bouclier fiscal et l’exonération des droits de succession pour les plus riches, mais on laisse prospérer des armées de mal-logés, à la rue, dans des hôtels miteux, des habitations insalubres ou entassés par familles entières dans quelques mètres carrés. Un vrai choix politique de droite, proprement indéfendable. Mais ça tombe bien pour nos gouvernants : personne ne les interpelle là-dessus ! Le problème du mal-logement est-il dramatique, urgent et prioritaire ? Nul n’oserait le contester. On enrage donc de s’apercevoir que cette scandaleuse baisse du financement alloué par l’Etat au logement, notamment social, soit passée aussi inaperçue dans nos grands médias.
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