Critique du système de vote
Une analyse pragmatique des limites humaines inhérentes à toute fonction de haute responsabilité politique.
Un vote représente l’opinion d’un public sur une question.
L’opinion est le reflet des intérêts personnels de chaque personne du public.
Demander de voter objectivement revient à demander l’impossible.
Un vote effectué sur un "échantillon représentatif" reflétera en moyenne les intérêts personnels de l’échantillon.
Ainsi pour illustrer cette phrase, les entrepreneurs voteront
majoritairement à droite, alors que les laissés-pour-compte (sans
parler des profiteurs) voteront majoritairement à gauche.
Le vote constitue une décision du peuple, qu’il soit ou non compétent en la matière.
Ce
dernier point insinue que les résultats d’un vote compteront
obligatoirement un "bruit de fond" composé par les influencés, les
incompétents et les ignorants.
- Au pire, un incompétent se
comportera comme un influencé en répétant ce qu’il a entendu le plus
souvent, donnant de l’inertie à une idéologie propagée par les médias
ou le bouche-à-oreille.
- Au mieux, s’il a un minimum de conscience, l’incompétent votera pour
un candidat ne présentant "aucun risque" (faiblement positionné dans
les sondages).
- L’ignorant se fait des idées et construit une
ébauche de réflexion à partir d’éléments faux ou insinués par ses
influences. Il "polluera" le vote.
Les
défauts majeurs de cette méthode résident dans le fait que nous avons
tous une part d’incompétence, d’influence et d’ignorance.
Depuis son origine, le vote est un système décisionnel : il sert à trancher un choix difficile.
Mais
ce n’est pas optimal et peut parfois se révéler très dangereux ou
pervers. De plus, il incite les vrais bénéficiaires à user de tout leur
arsenal psychologique, le plus courant étant la démagogie.
Le vote peut, au mieux, être une forme de système d’aide à la décision
(référendum), mais certainement pas de
prise de décision (élections).
Cela revient à laisser des enfants jouer avec un bâton de dynamite joliement emballé...
Le système optimal absolu réside dans la possibilité de simuler l’avenir au travers de la modélisation du réseau social.
La technologie en matière d’intelligence artificielle nous y aidera grandement.
A notre époque, il est impossible de modéliser tel quel notre réseau social car il est imbriqué dans trop de considérations
économiques, financières et géopolitiques interdépendantes.
Ces trois considérations ont toutes comme facteur déclencheur la psychologie de masse, c’est-à-dire plus ou moins le hasard.
La complexité de notre système le rend indigent (tout tourne autour de
l’argent, c’est un système "pauvre", irrespectueux de la vie) et injuste
(effets de condensation des niveaux de vie). Le capitalisme (la société de consommation)
représente l’ère du jetable.
La population, l’homme de la rue, est très loin d’imaginer ce que pourrait être un monde sans argent...
Actuellement, l’argent sert à tout. Il va même jusqu’à influencer notre éthique, alors que la logique voudrait que ce soit la philosophie qui aide à définir notre éthique.
Si la religion est l’opium du peuple, l’argent est son ego.
On pense "Ccapital" avant de penser
"raisonnable", afin de permettre de satisfaire les futurs caprices de
son ego.
Je suis persuadé que l’avenir est dans l’absence totale de cet argent tel qu’on le connaît aujourd’hui.
Pour
s’atteler à cette fin, il existe une méthode : l’enseignement par
l’exemple en montrant qu’un tel système est, non seulement viable, mais
contribue au bien-être harmonieux avec la nature et à l’évolution des
mentalités.
Le principe serait de créer une zone géographique avec des volontaires d’un genre nouveau, où la seule "religion" serait le bon sens et l’
expérience. Des échanges philosophiques feraient partie intégrante du mode de vie au quotidien,. C’est avant tout une question d’hygiène mentale.
C’est un tout insécable que j’ai décrit assez précisément en 2005, et que je publierai certainement ici en plusieurs parties (c’est très long).
Ce papier risque de dormir encore très longtemps, car il est
totalement inapplicable pour un bon paquet d’années. Mais je trouverais
cela dommage de ne pas essayer.
Aucun être humain actuel n’est capable d’un tel désintéressement et d’un tel pouvoir d’analyse, de corrélation et de discernement.
Je ne jette la pierre à personne, car nos hommes politiques ne disposent que d’outils archaïques pour analyser les problèmes et trouver des solutions : indicateurs globaux, statistiques, commande de rapports.
Rien de bien fiable, ni de très poussé qui leur permette d’être proactifs.
Notre niveau actuel en matière de gestion politique est le même que celui de 1789 en Aastronomie : empirique et basé sur des concepts illusoires.
Parmi ces concepts erronnés, pour n’en citer que deux :
- L’individualisme,
- La recherche de profit.
Pour conclure rapidement, il en ressort que la gestion optimisée (c’est-à-dire conciliant bonheur et perenité) d’une société humaine passera nécessairement par un "pouvoir" centralisé et impartial dans l’absolu, c’est-à-dire une intelligence artificielle.
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