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De la responsabilité morale des humains à l’égard des animaux

J’ai découvert Jean-Baptiste Jeangène Vilmer récemment. Je suis « tombée sur lui » par hasard en mai dernier alors qu’il était l’invité de l’animatrice vedette de Radio Canada, Christiane Charrette.
Dans son dernier ouvrage, « Ethique animale », Jean-Baptiste Jeangène Vilmer* pose une question à mon sens fondamentale : quelle est la responsabilité des humains vis-à-vis des animaux (sauvages ou domestiques, d’élevage ou de laboratoire, de cirque ou de zoo, utilisés dans les divertissements comme la corrida, les combats ou autres) ? Pourquoi le fait que l’animal soit moins intelligent que l’humain rendrait acceptable de l’asservir et de le faire souffrir ?
 
À pas de loup...
Faites l’essai de parler de défense des animaux ou expliquez simplement que vous êtes végétarien (même si vous ne l’êtes pas ; ceci est un exercice, pas le jeu de la vérité...) par empathie envers les bêtes (plutôt que pour lutter contre la malbouffe, petite excentricité désormais admise par la plupart des gens) et observez les réactions. À moins qu’ils ne partagent votre point de vue, vos interlocuteurs ne pourront s’empêcher de tourner immédiatement vos convictions en ridicule en citant presque à coup sûr les activistes les plus médiatisés (Brigitte Bardot et son discours simpliste quand il ne frise pas l’hystérie ; les propos provocateurs du canadien Paul Watson, le fondateur de Sea Shepherd Conservation Society, alors qu’il dénonçait le massacre de centaines de milliers de phoques au Canada en avril dernier[1],...) ou encore ils s’insurgeront contre les militants contre la vivisection, ces « illuminés » prêts à recourir au terrorisme pour se faire entendre. Ces profils existent bien sûr, mais ils représentent un infime pourcentage des sympathisants de la cause animale. Pourtant, c’est ce portrait trompeur, infantile, voire violent, qui impose l’image réductrice d’un humain préférant les bêtes à ses congénères, qui colle à la peau du défenseur du bien-être animal. Voilà donc une bonne raison d’avancer à pas de loup sur ce terrain glissant... 
 
Débat sur l’éthique animale contre anti-animalisme primaire
Jean-Baptiste Jeangène Vilmer n’est encore qu’un jeune homme (il n’a que 28 ans...), mais il est déjà très sage et brillant. Bardé de diplômes, obtenus dans des institutions plus prestigieuses les unes que les autres (doctorat en études politiques à l’EHESS ; P. D. en philosophie à l’université de Montréal ; diplôme de droit à McGill ; Post Graduate Fellow à Yale University...), il s’intéresse depuis plusieurs années à l’éthique. Dans son dernier ouvrage, « Ethique animale[2] », il pose une question à mon sens fondamentale : quelle est la responsabilité des humains vis-à-vis des animaux (sauvages ou domestiques, d’élevage ou de laboratoire, de cirque ou de zoo, utilisés dans les divertissements comme la corrida, les combats ou autres) ? Pourquoi le fait que l’animal soit moins intelligent que l’humain rendrait acceptable de l’exploiter et de le faire souffrir ? Question fondamentale, mais non essentielle aux yeux de la grande majorité des individus qui ont évidemment d’autres priorités (protéger leur famille, gagner leur vie, rembourser l’hypothèque de leur maison, payer leurs impôts, éradiquer la pauvreté ou la faim dans le monde...). La plupart d’entre nous considèrent que les problèmes des humains sont nécessairement plus importants que les questions liées aux animaux. « La position de principe du « soucions-nous d’abord de l’homme » n’est souvent qu’un alibi pour les gens qui ne se soucient de rien du tout », écrit d’ailleurs l’auteur tout en précisant qu’évidemment l’un n’empêche pas l’autre.
Cette réflexion est nécessaire si l’on considère que plus de 100 milliards de bêtes (sans compter les poissons) sont abattues chaque année dans le monde pour nourrir la planète (pour être exact, disons plutôt « une partie des humains de la planète »...). Pour reprendre les chiffres indiqués par l’auteur, « l’homme consomme annuellement plus de 53 milliards d’animaux par an (dans l’ordre : poulets, canards, porcs, lapins, dindes, moutons, chèvres, bovins et chevaux ». Ce qui, en Occident représente «  98 % de la totalité des animaux avec lesquels les humains sont en interaction. (...) Les abattoirs américains tuent plus de 23 millions d’animaux par jour. (...) Selon les estimations de l’ONU (FAO), la production mondiale de viande et de lait doublera d’ici 2050. ».
La FAO met d’ailleurs en garde contre les dégâts causés par l’élevage sur l’environnement et rappelle que produire de la viande et du lait pollue les sols, l’air et l’eau. L’auteur cite son rapport[3] : « 70 % des forêts amazoniennes ont déjà été converties en pâturages.(...) L’élevage émet davantage de gaz à effet de serre (18 %) que les transports (12 %).(...) Le bovin réchauffe davantage (le climat) que la voiture... (...) Le fumier lorsqu’il atteint des concentrations excessives et qu’il s’entasse à un même endroit, pénètre profondément dans les sols et contamine des nappes phréatiques, des lacs et des rivières, tue la faune aquatique et menace même l’eau potable. (...) Le coût environnemental d’un élevage en pleine expansion restera l’un des défis majeurs des prochaines générations.  ».
Il est à noter également que l’expérimentation animale (recherches en laboratoires, universités, armée, fabricants de cosmétiques ou de produits ménagers...) est une grosse consommatrice de cobayes. Plus de 100 millions de souris, rats, hamsters, lapins, mais aussi cochons, singes et chiens, dont 2 millions en France, sont concernés. De son côté, l’industrie de la fourrure est la cause de la mort (souvent dans des conditions atroces) de plus de 50 millions d’animaux (visons, renards, lapins, loups, ratons laveurs, chinchillas, zibelines, lynx, putois, gloutons, ragondins...) par an, dont le quart aux États-Unis précise l’auteur, qui ajoute quelques pages plus loin : « les marchés de chiens et chats en Asie sont bien connus et représentent un marché de plusieurs millions de peaux par an » ! Voilà, à mon sens, autant de raisons valables pour lancer le débat sur une éthique animale digne de ce nom...
 
Du sexisme au spécisme
Dans cet ouvrage, le lecteur « non initié » à la cause animale découvrira plusieurs notions intéressantes, à commencer par « l’éthique animale » elle-même, c’est-à-dire « l’étude de la responsabilité morale des hommes à l’égard des animaux pris individuellement » pour reprendre la définition recommandée par l’auteur. Mais aussi le « spécisme », un terme désignant la discrimination selon l’espèce, inventé en écho aux mots « racisme » et « sexisme », et qui dévoile à quel point notre compassion pour les bêtes dépend de leur proximité avec nous, voire de leurs points communs et de leurs ressemblances avec l’humain... Un exemple simple : refuser de manger du chien, du dauphin ou du cheval tout en acceptant de se nourrir de veaux, vaches, cochons... relève du spécisme. On donne la préférence aux animaux « domestiques » sur les animaux de ferme parce qu’ils font partie de la famille en quelque sorte. Ils ne sont pas de la même espèce, mais leur espèce est plus digne d’être protégée que les autres espèces animales dont il est pourtant démontré scientifiquement qu’elles peuvent également souffrir. D’après les psychanalystes, cette réaction est « humaine » et naturelle. Cela dit, pas besoin d’être psy pour constater quotidiennement que chacun d’entre nous préfère les membres de sa propre espèce, sa progéniture à celle de son voisin, son cercle familial à des inconnus, le groupe social, intellectuel, politique... auquel il s’identifie plutôt que les autres groupes, son chien ou son chat à ceux de ses voisins, voire son chien à son voisin... Bref, puisque c’est dans la nature des choses, soyons honnêtes : chacun de nous est plus ou moins spéciste. Pour l’auteur, « la première cause du spécisme est l’ignorance, celle du monde animal et surtout de la manière dont l’homme traite les animaux. ». Une ignorance plus ou moins volontaire, précise-t-il car « Le citoyen est responsable de ne pas trop chercher à en savoir plus ». Selon lui, « il sait, ou du moins le devine, que la condition animale n’est guère reluisante dans les fermes d’élevage. (...) mais il préfère ne pas trop creuser le problème, de peur sans doute d’avoir à remettre en cause certaines de ses chères habitudes. ».
Et de rappeler que l’image idyllique des animaux de basse-cour libres d’aller et venir en picorant a fait long feu. Il n’existe quasiment plus de fermes « à l’ancienne » et pour cause ! L’optimisation des coûts et la recherche du profit à outrance a fait disparaître les fermiers traditionnels, explique encore l’auteur et l’élevage intensif est une réalité et va continuer à se développer de manière exponentielle au cours des prochaines décennies.
 
Délit d’ignorance
Voilà un jugement sur le délit d’ignorance du citoyen bien sévère car celui-ci ignore souvent les conditions dans lesquelles sont parquées, nourries, manipulées et abattues les bêtes d’élevage. Je me ferai l’avocat du diable en plaidant que beaucoup de gens, il est vrai, ne se posent aucune question et que presque toutes les autres pensent que les animaux élevés pour leur fourrure sont bien traitées parce que, selon les éleveurs : « Si l’on veut une belle fourrure, brillante et soyeuse, il faut éviter le stress des animaux. Donc, on les traite bien et on les nourrit bien. ». De même, la plupart des consommateurs de viande pensent que, sauf exception, les bêtes disposent d’un espace satisfaisant, sont nourries correctement, traitées avec humanité, transportées dans des conditions sanitaires acceptables, anesthésiées avant la castration et l’abattage... même dans les élevages intensifs, voire surtout dans les élevages industriels. La loi française et au-delà européenne ne prévoient-elles pas d’obliger ceux qui manipulent les animaux destinés à l’abattoir de les traiter avec un minimum de considération ? La plupart d’entre nous pensent aussi que les essais sur les animaux de laboratoire, en particulier concernant la toxicité des cosmétiques ou des produits ménagers, sont interdits depuis belle lurette. Il n’en est rien, bien qu’une grande partie de ces expériences pourrait être éliminées car des méthodes alternatives existent.
Les lois existent et sont, paraît-il, bien appliquées nous serine-t-on régulièrement par le biais des médias. Tout au moins dans les pays occidentaux. Les mauvais traitements seraient l’exception. Voilà qui avait effectivement de quoi rassurer le carnivore humain ignorant donc innocent... jusqu’à ce qu’il ouvre le livre de Jeangène Vilmer !
Si l’on se réfère à la liste des abus figurant dans la partie II du livre, il y a effectivement matière à s’inquiéter et à convertir au végétarisme le moins docile des amateurs de chair fraîche... Pour le convaincre, l’auteur évoque certains traitements barbares courants (confinement, entassement, mutilation des ailes, « débecquage », castrations à vif, isolement, stress permanent, manipulations génétiques...) et fait heureusement grâce au lecteur des détails les plus sordides (c’est dire...). La lecture deviendrait vite insoutenable et le but n’est pas de déprimer le lecteur, mais de lui faire prendre conscience de la réalité des faits, et peut-être un peu aussi de son ignorance coupable...
L’élevage intensif, mais aussi l’exploitation des animaux sauvages dans les cirques ou les zoos (sous couvert de préservation des espèces protégées), des cobayes de laboratoire, l’élevage pour la fourrure et j’en passe, engendrent des souffrances physiques pour l’animal. Sans parler de la souffrance psychologique, mais les « anti-animalisme » primaires pourraient voir dans cette remarque un zeste de sensiblerie, voire de l’anthropomorphisme. Un alibi souvent utilisé pour étouffer toute compassion des humains envers les bêtes et discréditer ainsi intellectuellement ceux qui en font preuve.
Les puissants lobbies alimentaires (au passage, la France est le premier producteur mondial de foie gras et le troisième de volaille et elle se défend plutôt bien dans les autres domaines alimentaires) se font fort de présenter des animaux heureux de leur sort dans leurs publicités et pour chaque documentaire diffusé sur les mauvais traitements aux animaux d’élevage (mais ça marche aussi pour la chasse ou les cirques et les zoos) un démenti catégorique est diffusé dès le lendemain. Les professionnels visés s’insurgeant contre l’amalgame facile, la propension des médias à faire d’un cas exceptionnel de torture sur un animal une généralité, l’exagération d’« animalistes » toujours en quête de publicité (vous noterez comme « animalisme » est péjoratif au même titre que « droits-de-l’hommisme »). Pourtant, le « concept » même d’élevage intensif, devrait nous inciter à réfléchir sur « l’amour » que peuvent porter, dans un tel contexte, les éleveurs à leurs bêtes...
 
Discours-alibi et autres tentatives de justification
Jean-Baptiste Jeangène Vilmer dénonce également les « discours-alibis » destinés à justifier l’élevage industriel, la chasse, l’expérimentation ou toute autre forme d’exploitation des animaux précédemment évoquée. Je ne citerai que les plus populaires : l’alibi de la tradition suggérant qu’une chose est bonne parce qu’on la pratique depuis toujours. Comme le fait remarquer avec pertinence l’auteur, si l’on tenait à ce type de raisonnement, le cannibalisme, la peine de mort ou l’excision... seraient donc autant de traditions à conserver... L’alibi économique est un autre grand classique. Si la chasse aux phoques rapporte 20 millions de dollars et est créatrice d’emplois et que la filière française du foie gras représente 30 000 emplois, doit-on pour autant en déduire que la légitimité d’une action se juge à l’aune des profits qu’elle peut rapporter ? Comme le souligne à nouveau l’auteur, tout en ajoutant non sans une pointe d’humour noir : « ... sans quoi le trafic d’armes et de drogue seraient fort respectables ».
Le juriste-philosophe Jeangène Vilmer explique également la différence entre « abolitionnistes » et « réformistes ». Les abolitionnistes réclament la fin de l’exploitation des animaux sous toutes ses formes (alimentation, laboratoires, cirques, zoos, fourrure, domestiques, travail, etc.). Certains d’entre eux, plus modérés - ou plus réalistes - considèrent qu’il faudra accepter de « réformer » les conditions dans lesquelles sont maintenus les animaux (pour améliorer leur bien-être) avant de parvenir à abolir totalement l’exploitation animale. Il s’agirait donc d’un moindre mal dans le cas présent.
Dès le début du livre, l’auteur opère une distinction entre les « animaux non humains » et les « animaux humains » pour désigner l’homme qui, d’un point de vue biologique, est aussi un animal et, dans cette perspective, Jeangène Vilmer défend la thèse de la différence de « degré » et non de « nature » (fondée sur le langage, la raison, la conscience de soi, la spiritualité, etc.[4]) et soutient l’idée d’une continuité entre vivants et animaux. Il se présente comme un « welfariste » (anglicisme désignant un défenseur du « bien-être » animal plutôt qu’un défenseur des « droits » des animaux) et propose de « remettre l’homme à sa place ». L’auteur déplore l’influence du christianisme (qui place l’homme au centre de la création) sur la société française et souligne, par ailleurs, que la tradition « humaniste » est trop souvent synonyme d’anthropocentrisme. Le philosophe Jeangène Vilmer reproche à Descartes d’avoir introduit une hiérarchie stricte entre l’homme (qui se place au centre de l’univers donc), les animaux et la nature qui lui seraient par conséquent subordonnés. « L’on se persuade qu’augmenter la considération pour l’un ferait immanquablement chuter l’autre (...). Comme si les droits de l’homme étaient en fait des droits contre les animaux et vice versa », écrit-il. Il établit une distinction entre « l’éthique animale (qui) ne s’intéresse qu’aux êtres vivants sensibles, car elle fait de la souffrance son point de départ », excluant par conséquent « les plantes, les entités supra-individuelles (forêts, espèces, écosystème) et le monde abiotique » relevant de l’éthique environnementale.
 
Ni des machines ni des humains ni des idoles...
Jean-Baptiste Jeangène Vilmer adhère à l’idée selon laquelle « la protection du faible exige de condamner toute cruauté envers les animaux. (...) Autrement dit, l’homme peut chasser pour se nourrir (chasse de subsistance), mais pas pour se divertir (chasse sportive). ». Il suit un raisonnement logique : « Si je m’interdis de blesser ou de tuer un homme, ce n’est pas par considération pour ses facultés intellectuelles - il pourrait s’agir d’un nourrisson ou d’un handicapé mental -(...) C’est tout simplement parce qu’il est un être sensible, capable de souffrir ». Dans ces conditions, pourquoi l’homme s’arroge-t-il le droit de faire subir aux autres espèces ce qu’il proscrit pour ses congénères ? Faisant sienne la remarque de Salt, célèbre militant au XIXe siècle, prédisant la libération des animaux dans la lignée de celles des esclaves et des femmes, il écrit que « La risée d’une génération peut devenir la préoccupation de celle qui suit ».
Comme le précise l’auteur à la fin de son livre, tout n’est pas noir heureusement et l’espoir d’améliorer, ne serait-ce que le bien-être animal, est permis. Par exemple, une directive de l’Union européenne interdit l’expérimentation animale pour les produits cosmétiques à partir de mars 2009. Une proposition de règlement visant à interdire le commerce de fourrure de chats et de chiens sur tout le territoire de l’Union européenne devrait également entrer en vigueur le 31 décembre prochain. Autre décision importante, la Commission européenne a décidé d’abolir l’élevage de veaux en batterie en 2007. Ce n’est qu’un début et l’évolution des mentalités reste pour l’instant principalement européenne. Comme le souligne l’auteur, « l’Amérique reste à la traîne, sans parler du reste du monde. Le cas de la Chine est particulièrement préoccupant.(...) La plupart des abus qui sont la norme sont à peine questionnés aux États-Unis (...). Les cours d’éthique animale à l’université se multiplient, que ce soit en philosophie, en médecine vétérinaire ou en droit, mais cette fois, l’exemple à suivre est américain ».
Comme le dit le psychanalyste et neuropsychiatre Boris Cyrulnik dans « La Plus Belle Histoire des animaux[5] » : «  Les animaux ne sont ni des machines ni des humains ni des idoles (...). J’insiste là-dessus : le jour où l’on acceptera enfin qu’il existe une pensée sans parole chez les animaux, nous éprouverons un grand malaise à les avoir humiliés et considérés aussi longtemps comme des outils ».
 
Quelques critiques...
Cet ouvrage se veut un livre de vulgarisation, mais il me semble qu’il s’adresse plutôt à un lectorat « averti ». La partie I, qui relève de l’épistémologie et présente les grandes avancées dans le domaine de l’éthique animale depuis sa création dans les années 1970 et fait référence aux grands courants et aux pères fondateurs qui ont fait avancer cette discipline, aurait été mieux à sa place en second. Évidemment, comme le suggère d’ailleurs l’auteur, rien n’empêche le lecteur de commencer par la partie II...
Une seconde partie qui pose le problème du traitement des animaux et de notre responsabilité à leur égard de façon plus pragmatique. La seconde moitié du livre relève davantage du concret, donc elle est plus accessible et plus proche des préoccupations du lecteur lambda. On peut regretter que l’auteur ait pris le risque de se couper d’un public moins intellectuel, mais tout aussi curieux de découvrir cette notion d’éthique animale.
Il est à noter que Jean-Baptiste Jeangène Vilmer est un universitaire et peut-être souhaite-t-il s’adresser en priorité à ses pairs et aux étudiants ? Si tel est le cas, je formule le vœu que certaines de ses conférences seront écrites pour un public moins érudit, mais tout aussi sensible à la question du traitement des animaux. En revanche, il est certain que ce livre répond à un manque. Il existe trop peu de publications sur le sujet et je suis heureuse que l’on doive cette intelligente démonstration à un penseur appartenant à la jeune génération. Une jeune génération d’intellectuels hélas sous-représentée dans les médias qui, bien souvent par paresse, préfèrent relayer le discours de « valeurs sûres » qui monopolisent la parole depuis plusieurs décennies quand elles devraient s’efforcer de passer le relais à une relève pleine d’avenir et souvent talentueuse.
 
 *Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, diplômé en philosophie et en droit, est chercheur à l’université Yale (États-Unis) après avoir été chargé de cours à l’université de Montréal et attaché à l’ambassade de France au Turkménistan. Il travaille actuellement en éthique des relations internationales sur l’intervention humanitaire armée. Il a publié une vingtaine d’articles en histoire de la philosophie, éthique appliquée, histoire diplomatique et droit international et plusieurs ouvrages dont « Sade moraliste » (Droz. 2005) et « La Religion de Sade » (L’Atelier. 2008). Son prochain livre « Réparer l’irréparable. Les réparations aux victimes devant la Cour pénale internationale » paraîtra aux PUF en 2009.
 
Pour en savoir plus sur Jean-Baptiste Jeangène Vilmer :
Les Québécois pourront se rendre au Café Républik (3563, Bd St-Laurent. Montréal. Québec) pour voir et écouter Jean-Baptiste Jeangène Vilmer qui participera au « Bar des Sciences » sur l’éthique animale organisé avec le magazine Québec Science et le consulat de France : « Les animaux ont-ils des droits ? » mardi 28 octobre de 17 h 30 à 19 h 30.
Ce Bar des sciences sera retransmis en direct sur Radio-Canada dans le cadre de l’excellente émission Les Années-lumière, animée par Yanick Villedieu. Il sera possible d’écouter l’émission en podcast sur le site de Radio Canada
- « De l’anti-animalisme primaire » par JBJV, département de philosophie de Montréal (Le Devoir. 30 mars 2006)
- « Le Darfour, le génocide, les médias et les intellectuels  » par JBJV (Le Panoptique. octobre 2007)
- « La France est la lanterne rouge du bien-être animal  » (Entretien dans Le Monde. 5 septembre 2008).
 
Variations sur le même thème :
« Respecter l’animal, c’est aussi respecter l’homme » (Les Di@logues stratégiques n°46. Novembre 2001)
- « Rico, le chien savant sachant singer les primates  » (Les Di@logues stratégiques n°21. Octobre 2005)
Un éléphant, ça trompe énormément... (Futura-sciences. 27 novembre 2006)
 
Quelques références complémentaires :
- « Les Fondements de l’éthologie » de Konrad Lorenz (Flammarion. 1984)
- « Des singes et des hommes. La frontière du langage » de Francis Kaplan (Fayard. 2001)
- « L’intelligence de l’animal » de Jacques Vauclair (Seuil. 1992)
 « L’animal singulier » de Dominique Lestel (Seuil. 2004)
« La plus belle histoire des animaux » de Boris Cyrulnik, Jean-Pierre Digard, Pascal Picq et Karine-Lou Matignon
« Et l’Homme dans tout ça ? » d’Axel Kahn (Nil éditions. 2000)
« Hominescence » (pages 98 à 103 : « Les nouveaux citoyens du monde : le paysan et le savant) de Michel Serres (Le Pommier. 2001)
 
Autre infos utiles :
Liste des produits cosmétiques non testés sur animaux élaborée par One Voice et mise à jour le 1er septembre 2008
One Voice représentant français de Europe for Animal Rights (EAR) et de la Coalition européenne pour mettre fin à l’expérimentation animale.
 
[1] Dans son communiqué, Paul Watson avait déclaré : « La mort de quatre chasseurs est une tragédie, mais le massacre de centaines de milliers de bébés phoques en est une beaucoup plus grande ». Dénoncée par l’organisation Sea Shepherd, la chasse canadienne, qui exécute à elle seule plus de 300 000 phoques en quelques semaines, est la plus grande tuerie de mammifères marins au monde, mais le gouvernement canadien estime que les principes de la « chasse sans cruauté » sont respectés…
 
[2]« Ethique animale » (Presses universitaires de France. 2008) est préfacé par Peter Singer, auteur de « La Libération animale » (Grasset. 93) et professeur de bioéthique à l’University Center for Human Values (Princeton Université).
 
[3]FAO, Livestock’s long shadow : Environmental issues and options 2006.

[4] Ce qui est d’ailleurs en totale contradiction avec de nombreuses études scientifiques démontrant que certains animaux possèdent leur propre langage, une intelligence, des émotions voire, chez les singes et certains oiseaux, la capacité de transmettre une culture. Bien entendu, il ne s’agit pas pour autant de mettre sur le même plan les intelligences ou les cultures humaines et non humaines.
 
[5] « La Plus Belle Histoire des animaux », Boris Cyrulnik (avec Jean-Pierre Digard, Pascal Picq et Karine-Lou Matignon). Boris Cyrulnik est éthologue, psychanalyste, psychologue et neuropsychiatre Boris Cyrulnik.

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19 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue JL 2 octobre 2008 12:02

    Article à lire et à faire lire. Bravo pour votre travail. J’ai tendance à croire que la viande industrielle est un sous produit de l’industrie agro-alimentaire, et c’est ce qui explique les coûts si bas, parfois ridiculement, scandaleusement bas. La viande c’est comme l’essence, elle n’est manifestement pas à son juste prix. Je pense également que les animaux domestiques sont des sortes d’enfants qui n’ont pas vocation à grandir et à quitter leur foyer.



    • Romain Desbois 3 novembre 2008 07:10

      Bravo pour votre article
      Voici de quoi le confirmer
      ATTENTION, VOIR CETTE VIDEO RISQUE DE VOUS RENDRE PLUS INTELLIGENT ! cliquer


    • Befana 2 octobre 2008 15:23

      Tout simplement MERCI pour votre article.


      • Parrison Parrison 2 octobre 2008 15:52

        Merci pour votre article....

        Rare... rarissime ce genre d’article sur Agora... pourquoi.. ? 

        Comment peut-on palabrer des heures entières sur la sauvegarde de la planète en faisant abstraction d’une partie de ses habitants : les animaux... ?

        Ce n’est pas faire preuve de sensiblerie imbécile que de réfléchir sur la condition animale, c’est tout simplement faire preuve d’humanité...

        J’ai lu le livre... à mettre entre toutes les mains... !



        • Luciole Luciole 2 octobre 2008 17:59

          Merci pour ce brillant article.

          Je pense qu’il est très difficile, pour la plupart des gens, d’affronter une culpabilité aussi considérable que celle que nous avons envers les autres animaux.

          Les enfants d’esclavagistes au 18ème siècle devaient aussi trouver que la dénonciation de l’esclavage relevait de la sensiblerie. Comment remettre en cause moralement nos parents, qui nous ont servi tant de fois du veau à dîner, se dire qu’ils étaient des lâches ou des monstres et que nous avons suivi leur exemple sans nous poser la moindre question ? Nous sommes trop bêtes pour accepter que les gens puissent être à la fois très gentils et très méchants. Que les nazis pouvaient être de bons pères de famille ?

          Notre étroitesse d’esprit qui nous fait faire des catégories rigides entre les bons et les méchants nous empêche d’appréhender véritablement la culpabilité.

          C’est pourquoi il faut commencer par devenir végétarien pour pouvoir se mettre à penser à la souffrance animale. Dans le cas contraire, je pense que l’on aurait trop peur de devenir fou.


          • COLRE COLRE 2 octobre 2008 19:11

            Merci pour votre article.
            Vous dites : faites l’essai de parler défense des animaux… etc. Oui, vous avez raison, votre interlocuteur vous renverra immédiatement aux ayatollahs verts du végétalisme ou à Brigitte Bardot, pour mieux ridiculiser votre cause, et vous renvoyer au silence.

            C’est d’un immense classique, faites la même chose en défendant le féminisme, et l’on vous renverra les Chiennes de garde et les soit-disants excès et ridicules des féministes rive-gauche !

            L’Espagne devait voter une juridiction de défense pour les Grands Singes (je ne sais pas si elle l’a fait), et bien sûr, on observe une levée de boucliers des associations religieuses et traditionnelles !

            Pourtant, l’homme est un animal comme un autre, l’éléphant a sa trompe et l’homme a son cerveau… L’intelligence n’est pas le seul critère à prendre en compte pour avoir le droit de torturer et maltraiter les plus faibles d’entre nous ou les autres espèces animales !!!


            • Parrison Parrison 2 octobre 2008 20:11

              Le sujet est extrêment sensible et bien peu y sont indifférents.
               
              Ceux qui tournent en ridicule et étiquettent de "défenseurs des animaux" ceux qui se penchent sur la question, ne sont pas plus à l’aise pour autant, je dirais même qu’au contraire ils se protégent contre l’insoutenable sentiment de culpabilité que suscite l’exploitation des animaux..
              Tout d’abord essayer de trouver des moyens d’atténuer voire érradiquer la souffrance n’est pas propre aux défenseurs des animaux mais aux personnes qui se respectent en tant que seul être doté du pouvoir d’agir pour améliorer le sort des autres, des plus faibles, des plus démunis et ceci non seulement en faveur des animaux. C’est donc un état d’esprit, de l’altruisme qui s’étend à tout être vivant et donc sensible.

              Les sarcasmes ou pire les attaques contre ces discours en disent long sur les qualités morales de leurs auteurs.

              Nous devons prendre conscience et surtout par nos comportements de consommateurs nous pouvons sensiblement améliorer la condition animale .. 

              L’humanité ne pourra jamais survivre sur une planète désertée d’animaux , on a un peu trop tendance à l’oublier... ! 


              • Luciole Luciole 3 octobre 2008 08:40

                Je ne connais pas Peter Singer, je vais essayer de me procurer son bouquin.
                Cela m’aidera à trouver des arguments au milieu de l’océan d’incompréhension auquel je fais souvent face. Il est vrai que Brigitte Bardot a fait beaucoup de mal à la défense du règne animal. On ne peut pas être anti-spéciste et raciste en même temps. Mais elle a sans doute été elle-même une grande victime du sexisme.


              • Véronique Anger-de Friberg Véronique Anger-de Friberg 2 octobre 2008 21:49

                Merci pour vos commentaires. C’est très encourageant de voir que ce sujet touche les blogueurs !


                • Le chien qui danse 3 octobre 2008 11:13

                  Merci pour votre article, végétarien depuis vingt-cinq ans, quand je peux en discuter avec d’autres bon nombre aujourd’hui me disent " moi j’en mange trés peu " comme si comme vous dites un sentiment de culpabilité grandissait et notamment chez les jeunes. Je met toujours en avant le rapport institué avec les animaux pour valoriser le végétarisme, mais il faut aussi dire que physiquement c’est un réel bienfait.
                  Apparemment de ce coté là aussi l’avenir va remettre les choses à leurs places.


                  • Parrison Parrison 3 octobre 2008 15:33

                    Corrida, courses de lévriers, courses de chevaux, animaleries, élevages de chiens et chats, mode, ameublement, combats d’animaux, cirques avec animaux, élevages intensifs d’animaux de boucherie, transports d’animaux sur le territoire européen, spéculations en bourse, vivisection, expérimentation animale sont responsables de l’exploitation de l’animal.

                    Inutile de chercher un domaine où elle est tolérable, chacun aura de bonnes raisons pour se justifier : santé, beauté, divertissement, profit, voire même "amour" des animaux...eh oui.. !

                    Bien que je respecte le choix des végétariens je n’y vois pas une solution à la condition effroyable des animaux. Le fait de se nourrir de viande ne doit pas impliquer qu’on ferme les yeux sur les conditions de vie et d’abattage des animaux.
                    Les consommateurs ont un rôle important à jouer en réclamant des produits issus de l’élevage respectueux du bien-être animal...il y va de l’intérêt de tous en matière de santé, outre l’éthique envers les animaux que beaucoup trouvent ridicule. 
                    Le végétarisme reste un mode d’alimentation marginal sous nos lattitudes ne l’oublions pas... 
                     
                    Exiger des chaînes de distribution des produits cosmétiques, des produits de nettoyages non testés sur animaux - on est ainsi assuré quils ne contiennent qu’une part infime d’additifs chimiques - et boycotter ceux qui ne présentent pas l’étiquettage "non testé sur animaux"
                    Réclamer auprès des élus le développement de la recherche médicale sans animaux - c’est déjà pas mal engagé d’ailleurs -
                    Questionner les idées distillées tant dans le domaine de la santé humaine que dans le secteur vétérinaire - les vaccins à la pelle par exemple -
                    Privilégier les produits alimentaires portant la mention "label rouge" ou "agriculture raisonnée" ou "bien-être animal"
                    Réclamer l’installation d’un système de surveillance vidéo dans les abattoirs - ça se fait partout ailleurs maintenant alors pourquoi pas là où on en voit toute l’utilité -
                    Exiger des contrôles sévères dans le transport d’animaux de boucherie et mettre en place des impératifs drastiques pour le bien-être des animaux.
                    Dans le domaine de la santé, réclamer des produits issus de la recherche alternative que ce soit auprès des médecins que des vétérinaires.

                    C’est à la porté de tous.



                    • Luciole Luciole 3 octobre 2008 21:16

                      Beaucoup de gens justifient le fait de manger de la viande en disant que les humains sont en partie carnivores. J’ai souvent envie de leur répondre : si vous assumez d’être des carnivores, vous devriez alors être capables d’égorger un agneau avec vos dents. Sinon, manger ce que vous être capable moralement de tuer vous mêmes, à savoir uniquement des plantes.


                    • Joël Lequesne 5 octobre 2008 00:28

                      J’ai vraiment apprécié cette critique positive du livre de JBJV qui me laisse espérer encore un peu du genre humain, malgré toute l’horreur que peut inspirer la relation qu’entretient l’homme avec "ses voisins de planète".

                      Juste une petite réserve à propos de la restriction du champ de l’éthique animale à des individus (des êtres vivants sensibles à notre merci) :
                      pour moi, le respect dû à un animal passe nécessairement par le respect de son espèce et de son milieu naturel, c’est ce qui le protège réellement et utilement des pulsions meurtrières ou libidinales de l’ogre humain, toujours prêt à voir en lui un autre disponible à une relation sans réciprocité.
                      On a peut-être oublié la valeur de ce qui constitue la non-humanité de l’animal. 

                      Joël


                      • Véronique Anger-de Friberg Véronique Anger-de Friberg 5 octobre 2008 02:42

                        Si l’auteur évoque l’animal, il n’a pas pour autant oublié les questions liées au respect de son milieu naturel. L’objet du livre était l’éthique animale précisément... Cela dit, vous trouverez dans ce livre de nombreuses références à l’environnement. Le tout est lié et c’est ainsi que l’auteur expose son point de vue. Mais il faut faire un choix lorsque vous traitez d’un sujet particulier qui n’est pas sous les projecteurs depuis autant d’années que le respect de l’environnement (animaux non compris).
                         


                      • Luciole Luciole 5 octobre 2008 09:08

                        Il me semble aussi que vivre dans son milieu naturel, qui n’a pas été saccagé par des activités prédatrices ou sans scrupules, est l’une des conditions d’une vie digne pour un animal.
                        C’est pour cela que dans un sens certains chasseurs me paraissent plus respectueux des autres animaux que les mangeurs de sandwichs au jambon emballé sous plastique, parce que ces chasseurs exigent le maintien de jachères et de réserves de chasse.
                        Par ailleurs, la réflexion sur le milieu naturel s’applique aussi, je crois, à la dignité de vie de l’animal humain et il y aurait long à dire là dessus.


                      • josepha 5 octobre 2008 16:49

                        Je trouve ce comm un peu optimiste sur les "protecteurs assassins que sont les chasseurs qui hantent " la nature. jene crois pas utile de montrer ici les degats qu’ils font, independamment de leurs tueries cruelles car tout un chacun peut le savoir.
                        simplemnt, j’abonde pour dire que les carnivores anti chasse ne le sont pas pour de bonnes raisons, mais parce qu’ils veulent croire qu’il n’y a pas de cruauté dnas la filière viande...,ni à l’abattoir !


                      • josepha 5 octobre 2008 16:55

                        On peut dire aussi "l’humanité " des animaux. C’est dans le regard du taureau qu’on trouve l’humanité au sens de vertu, pas dans celui de son guignol assassin, le matador que certains pervers pompeux pompants adorent mater matant l’innocence étonnée d’être châtiée de cette innocence...


                      • Parrison Parrison 6 octobre 2008 14:30

                        Ce qui soude certains mouvements c’est "la pensée unique"..... 


                        Qu’est-ce qui affaiblit les mouvements contre la souffrance animale ? c’est la division... et les divisions sont multiples.... les végétariens, les végétaliens, les omnivores sensés,les anti-chasse omnivoresou végétariens ou végétaliens, les défenseurs des animaux qui s’autoproclament les seuls
                        vrais acteurs et qui discréditent toute initiative venant de ceux qui se nourrissent de viande, les partisans des images choquantes... etc, etc..., et la liste des divergences est sans fin....

                        On arrivera à rassembler ce petit monde en lançant un appel au rassemblement pour une même cause.... le respect des animaux.... c’est tout ..., sans aucune restriction qui crée les désaccord et fait avorter le discours... 

                        Je fais malheureusement cet affligeant constat : les discussions sans fin, les ergotages de toutes sortes sur le végétarisme, les joutes verbales entre partisans de ceci ou cela finissent par décourager les
                        meilleures volontés, surtout ceux qui n’ont pas d’égo à flatter, qui refusent le prosélytisme, 
                        respectueux qu’ils sont des choix de chacun mais animés par dessus tout par le désir d’en finir avec l’effroyable condition des animaux.

                        Le but de ce livre n’est pas de diviser mais de rassembler toutes les sensibilités sous une même bannière.... au lieu de cela nous assistons à un débat sur le végétarisme... c’est hors sujet.... !!!! le débat s’éloigne du sujet... !

                        Quand cela cessera-t-il d’affaiblir le discours en faveur des animaux... ? quand les hommes mettront-ils leurs égos en sourdine et se rassembleront pour s’attaquer réellement à ce problème.. ? ne voient-ils pas que c’est leur division sur des considérations d’ordre personnel qui font les beaux jours des bourreaux... ???...

                        Désespérant.... !!! 


                         

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