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Déni et transgression écologiques

Le refus manifeste de l’opinion publique internationale de hisser le souci écologique aux premières loges de ses préoccupations, voire de ses inquiétudes, de conférer à nos relations écosystémiques un cadre prééminent, représente sans doute l’insouciance la plus insensée depuis que l’homme a surpeuplé sa Maison Terre, oubliant qu’il la partage en colocation avec les autres espèces.

En matière environnementale, tout acte foncier est une illusion et nous ne sommes propriétaires de rien. Au nom de notre suprématie illusoire, avec l’alibi de notre effectif surnuméraire sans cesse croissant et de l’idée d’un progrès efficacement ravageur, nous n’avons de cesse d’évincer, d’expulser, d’éliminer les autres locataires animaux et végétaux. Comme si de rien n’était, nous ôtons ainsi, chaque fois plus vite et davantage de pierres angulaires à notre milieu de vie et de subsistance. Il est consternant que l’on nous impose un état des lieux avant et après avoir loué un quelconque domicile provisoire, et qu’une telle prérogative ne soit pas de mise lorsque nous utilisons la planète de façon minière. J’entends par mode minier tout processus qui vise à une exploitation jusqu’à son terme, sans le moindre cahier des charges portant sur la part qu’il conviendrait de ménager pour le futur ou de partager avec d’autres espèces et organismes.

Le vocable exploitation pourrait d’ailleurs tout aussi bien se décliner comme mise en valeur, et non appropriation, destruction, déconstruction de systèmes hérités de la genèse des temps. On l’oublie trop souvent. Lorsque nous exploitons, nous nous accaparons la ressource visée jusqu’aux moindres restes, nous nous l’attribuons jusqu’à la lie. C’est à l’instar des mineurs qui videront l’essentiel d’une carrière, ou des pétroliers qui pomperont jusqu’à la dernière goutte rentable d’un gisement, que la sylviculture ou l’agriculture agit selon une recette agronomique admise mais pourtant erronée. Il suffit de faire le bilan avec inventaires de nos forêts ou de nos sols pour se rendre à cette évidence.

Il est bien possible que le grand public puisse ignorer tout cela. Pourtant, les docus du genre ne manquent pas… aux heures creuses de la téléfaction.

 

Tendance n’est pas conscience !

Vous me rétorquerez que l’écologisme, le plus souvent sous le nom fourre-tout d’écologie, ou sous des labels dévoyés comme ceux de développement durable ou d’économie verte, est entré dans la vie citoyenne et politique. Sans doute, mais comme cache-sexe, à l’usage d’effets de justifications sociétales ou en guise de nouveau créneau mercantile.

Écoutez discourir les personnalités politiques, candidats ou élus : l’écologie vraie est toujours un sujet à peine effleuré, la plupart du temps escamoté. L’écologi(sm)e fâche ou lasse. Même les partis dont c’est l’étendard et la soi-disant cause emblématique ne peuvent faire exception à la règle, ils se doivent d’édulcorer leur message, d’embrayer sur le social et l’économique pour ne pas perdre leur auditoire. L’écologie fait de l’ombre aux écologistes et plonge la société dans la gêne ou l’ennui.

Sauf catastrophe dite naturelle, ce qu’elles sont rarement, la presse ne fait jamais sa une avec une actu écologique, aucun journal télévisé n’ouvrira ses titres sur… la mort biologique des sols ou sur la disparition d’un lémurien. Sauf si un Greenpeace salutaire s’emploie à une mise en scène musclée. N’importe quel fait divers des plus subsidiaires et temporaires, genre du prix du lait, grève dans une usine ou encore mariage princier, voire résultat sportif du délire collectif des stades, revêtira une importance sans égal !

Le lobby pour Gaïa n’est pas vendeur, il ne hante pas – quoi qu’on en dise - les couloirs de l’assemblée, il est perçu comme un hobby, c’est là son moindre défaut. Les informations inhérentes à l’état de la planète sont reléguées. En se foutant de la Nature, les gens se foutent de leur futur. C’est clair. C’est tant surréaliste qu’il est assez difficile d’en appréhender les raisons.

Plusieurs pistes peuvent être abordées pour tenter de comprendre pourquoi la cause cardinale qu’est le souci pour notre Maison du Quaternaire n’est pas prise en compte à sa juste valeur. Dans l’inconscient collectif, la question écologique développe des vérités si vraies, si évidentes qu’elles dérangent et blessent. Le concept met mal à l’aise, il culpabilise et il y a de quoi tant notre irresponsabilité est coupable et criminelle. En gardant la tête dans le sable, l’autruche humaine fait acte de lâcheté écologique. On ne veut pas avouer un crime commun comme celui du viol de la Terre nourricière. C’est plus qu’incestueux. Il s’agit donc d’un tabou ordinaire, d’une schizophrénie quotidienne. Un peu à l’instar de la sexualité, seule sa gadgétisation amuse, distrait, confère à l’apprenti écolo de service un modeste succès de comptoir. D’où la relative accroche de l’écologisme de pacotille dont l’emblème est la formule ménagère et domestique : écologie égale économie ! Quand il ne désespère pas ou ne fout pas les jetons, loin de toute écosophie, le Vert fait vendre. C’est tendance, mais pas conscience ! La Terre qui existe est le self-service… du bon dieu qui n’existe pas, c’est bien connu. Dès l’âge des saintes écritures on nous a inculqué l’habitude de nous servir, de puiser à notre guise. Faut dire qu’à l’époque les Homo sapiens n’étaient que quelques dizaines de millions sur une planète sauvage. C’est moins gratos quand on est des milliards, armés de techniques redoutables. Mais nous continuons à ignorer le prix de nos outrances, la facture sera payée par nos descendants. Et peut-être bien plus cher encore que les plus perspicaces ne l’imaginent. La Nature est un puits sans fond. Si bien que lorsqu’une ressource vient à manquer, quand quelque chose se dérègle, on en appelle à un gouvernement, à la prière ou à la fatalité.

La planète ne jouit d’aucun droit, on peut donc en disposer, en abuser. « En justice, votre pays existe, mais notre planète, elle, n’existe pas. Votre pays peut se défendre, il a des représentants qui parlent pour lui, le défendent et lui donnent vie. Notre planète, elle, est une réalité qui n’a pas d’existence juridique unifiée. Elle ne peut donc pas être entendue devant la justice humaine et les organisations multinationales qui la perturbent n’ont pas de résistance à la mesure de leur agression. Il semble donc de toute première instance de conférer une reconnaissance légale internationale à la Terre sous une seule identité dans tous les pays et lui constituer un patrimoine et des droits qui pourront lui permettre de se faire reconnaitre et de se défendre en toute indépendance et ce, pour son bien et celui de tous ses occupants. Cette reconnaissance peut-être obtenue sur la durée, par la reconnaissance progressive de la Terre en tant qu’entité indépendante au même titre que tout autre pays, en négociant indépendamment avec les instances représentatives des différentes nations qui seront sensibilisées à l’intérêt d’une telle démarche ». Extrait de la déclaration d’un projet légitime dénommé Libertero.

Une autre raison du détournement de la cause est celle de l’impuissance. On n’y peut rien, la machine est lancée, tout geste individuel ne sera qu’une goutte d’eau dérisoire. C’est l’inverse des œillères, nous sommes au fait mais dépassés par le rapport de force. Moi contre Total ou Monsanto, il est vrai que cela fait rire ! C’est comme pour la faim dans le Monde, il n’est nul besoin d’adhérer pour continuer à se regarder dans le miroir. Une froide lucidité mathématique, celle des statistiques, des probabilités liées au rapport de force, nous susurre à l’oreille que hurler avec les loups n’est qu’une insurrection de Panurge qui fera rire ceux dont nous ne sommes que les marionnettes. On ne peut jouer les colibris parcimonieux qu’en ignorant le carnage des charognards. À moins d’être maso. D’ailleurs, les fameux Indignés sociaux sont très généralement des résignés écologiques. On a la niaque contre la banque et le grand patronat, mais on bouffe des fraises en hiver et la disparition des abeilles nous laisse de marbre.

Le refus des limites constitue un autre argument franchement psychanalytique du déni écologique et de la cécité imaginaire qui y est liée. L’interdit exacerbe le désir et quand il n’y en a plus, nous en voulons encore. C’est la transgression jubilatoire. Ceci n’est pas glaner, c’est voler, mais peu importe. Primeurs pour tous, toute l’année, en direct des antipodes et jusque dans les couloirs du métro. L’époque scélérate où seuls les parisiens nantis achetaient des cerises en hiver chez Fauchon ou Hédiard est révolue. La bourgeoisie gustative a libéré le kiwi pour en faire le clone fadasse de nos démocraties factices. Fauchon est en vitrine dans les étales de Carrefour. Idem pour notre plein de carburant. Nous aurons toujours l’occasion d’un 11 septembre ou l’ombre patibulaire d’un dictateur qui justifiera un remodelage des régions où nous continuerons à puiser… en important notre fameux modèle démocratique. Et quand les alibis viennent à manquer, on en invente par média-mensonges. Les journalistes conformes sont là pour servir la soupe.

 

En 1950, nous pensions pouvoir faire reverdir les déserts.

En 2050, nous aurons réussi à désertifier la Terre entière.

Survivre sera bientôt un luxe, eh oui mon cher Bruckner :
http://www.youtube.com/watch?v=k1y7niVJSnI&feature=share
 

En 1950, nous pensions pouvoir faire reverdir les déserts.

En 2050, nous aurons réussi à désertifier la Terre entière. 


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21 réactions à cet article    


  • devphil30 devphil30 10 octobre 2011 09:58

    Très bon article mais hélas très vrai 


    Prémonitoire de notre futur autant en 1950 on pouvait avoir peur du futur pour des raisons de tensions entre deux blocs autant aujourd’hui on doit craindre notre avenir dans les 30 ans à venir du fait des changements du climat ( dire que certains nous avaient dit que cela ne venait pas de l’activité humaine ).
    Surpopulation , dérèglement du climat , manque d’eau , manque de matières premières 

    Mais quel pays prend vraiment en compte ce problème ???

    Aucun à ma connaissance car ce n’est pas électoralement utile 

    Nous adoptons la politique de l’autruche à ne pas voir la réalité mais le réveil sera très difficile 
    et il sera trop tard si c’est pas déjà trop tard 

    Comment en 150 ans avons nous pu détruire la terre , les glaciers , les espèces animales , les rivières , l’atmosphère , les fonds marins , les sous sols , les nappes phréatiques....

    Peut être que ce dérèglement profiteras à des castes pour encore plus exploiter la misère humaine mais ce qu’il n’ont pas compris c’est qu’ils feront partie du voyage final car même en faisant des bunkers la vie est plus belle en plein air que cloîtré et assis sur une montagne de billets ............

    Philippe 


    • Croa Croa 10 octobre 2011 22:35

      « car ce n’est pas électoralement utile »

      Faux
      , la vraie raison est autre, d’ailleurs nous ne sommes pas en démocratie.


    • Robert GIL ROBERT GIL 10 octobre 2011 10:13

      Une société qui consomme toujours plus ne peut respecter
      l’environnement et épuise tôt ou tard les ressources essentielles à la vie. Il ne peut
      y avoir de croissance infinie sur une planète finie. Il ne s’agit pas de se priver ou
      de vivre dans la frustration. Vivre simplement, c’est de ne pas succomber aux
      tentations inutiles et de résister au dictat des marques. C’est vivre mieux avec
      moins, c’est être responsable. Mais c’est aussi comprendre que notre boulimie
      d’achat est le reflet d’un mal-être, d’une insatisfaction, engendrés précisément par
      cette société dite d’abondance ? Nous possédons de plus en plus de biens
      matériels, sommes-nous de plus en plus heureux ? Au seuil de la vie, la véritable
      richesse est le vide que l’on laisse et pas les biens que l’on lègue ! Lire :
      http://2ccr.unblog.fr/2011/01/03/de-quoi-avons-nous-besoin/


      • Croa Croa 10 octobre 2011 22:39

        Nous sommes sous la coupe de marchands qui savent nous abuser. Dire qu’il suffirait d’en prendre conscience !

        Le bonheur n’est pas lié au PIB mais à la qualité de la vie.


      • mayla VdC 10 octobre 2011 10:49

        Excellent article qui pourrait avoir beaucoup d’autres extensions, mais les livres de l’auteur :

        Dictature verte, 2050, et ceux qu’il ne manquera pas de nous offrir prochainement y pallient.

        Lorsqu’on sait qui se trouve à la tête de Arte, on peut sans risque de se tromper affirmer que ce document n’est qu’une infime partie de la triste réalité...

        Il devenait surtout nécessaire de lâcher un peu de lest, rassurer en quelque sorte, mais ne nous leurrons pas il y a SURTOUT tout ce qui ne nous est pas révéler et c’est la masse invisible de l’Iceberg....
        Principe de l’âne et la carotte !
        Dépêchez vous de la visionner, quoiqu’il est certainement prévu d’autres du même genre.
        Dans un sens ce document se veut « rassurant » malgré ce qu’il dénonce, souhaiter une reconnaissance de la planète comme dit dans l’article restera du domaine de l’utopie.
        La planète est propriété des multinationales parce que justement juridiquement elle n’appartient à personne, et nous sommes les serfs de ces propriétaires.

        http://videos.arte.tv/fr/videos/poudres_et_potions_de_l_industrie_alimentai re-4174122.html


        • Gabriel Gabriel 10 octobre 2011 10:56

          Inclure l’écologie comme pilier incontournable de la politique est d’une telle évidence qu’on se demande pourquoi ce n’est toujours pas fait. Mais il est vrai, que pour cela, il faut une démarche et une attitude basée sur le bien être de l’ensemble et non focaliser sur les avantages personnels promis par tel ou tel politicien. Encore une fois, lorsque l’on vote, il faut penser : « Qu’est ce qui serait le mieux pour la communauté ? » et non : « Qu’est ce que cela va me rapporter ? ». Malheureusement, avec l’encouragement à l’individualisme et le culte de la personnalité, ce n’est pas gagné ! 


          • Croa Croa 10 octobre 2011 22:51

            Pourquoi ? Mais...
            C’est pourtant simple !
             smiley

            L’oligarchie protège ses intérêts, par le Droit, les règles de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) étant prioritaires sur toutes autres considérations, et par conditionnements des sujets (non ne rêvez pas : vous n’êtes pas des citoyens) smiley par mainmise sur les médias principaux chargés de diffuser la pensée unique nécessaire.


          • mayla VdC 10 octobre 2011 11:20

            Affligeant, consternant, désespérant, révoltant de constater que cet Article puisse ne pas être accueilli comme juste à 200% !!!

            Ceux qui y mettent leur véto ont ils conscience de faire le lit de ces criminels qui nous imposent leurs diktats et s engraissent a nos depends ?
            Alors c est de la complicite implicite


            • Croa Croa 10 octobre 2011 22:56

              Je crois qu’ils sont gravement conditionnés. D’ailleurs nous le sommes tous plus ou moins.


            • foufouille foufouille 10 octobre 2011 11:22

              un chasseur ceuilleur vit maxi 40a


              • pissefroid pissefroid 10 octobre 2011 11:34

                Je crois qu’il faudra bien arriver à se rendre compte que l’écologie est incompatible avec le système financier qui régit le monde.

                Le système financier c’est « toujours plus ».
                L’écologie c’est « essayer de ne pas trop casser les équilibres du vivant ».


                • Tristan Valmour 10 octobre 2011 11:35

                  Bonsoir

                  Article très bien écrit, avec un vocabulaire riche et varié et convainquant. Avant d’aller plus loin, j’ai moi aussi le souci de préserver la planète.

                  Cependant, j’aime bien me baser sur des études scientifiques irréfutables pour me faire une opinion. L’argumentation bien maniée permet d’emporter l’adhésion, en proposant un système cohérent. Malheureusement, argumentation et réalité des faits ne sont pas toujours compatibles.

                  Aussi, permettez-moi de vous poser quelques questions simples auxquelles je suis certain que vous saurez répondre, si toutefois vous le souhaitez.

                  -  Quelles sont les études qui prouveraient que nous sommes trop nombreux par rapport aux ressources disponibles aujourd’hui ? Quel est le protocole employé ? Quelle en est la source ? N’existe-t-il pas d’étude contradictoire ?

                  -  Quel serait l’impact sur la psychologie humaine ou le système immunitaire de ne pas avoir d’enfant (à ça, je peux répondre, mais je suis curieux de vous lire) ? Combien d’enfant est acceptable selon vous ? Comment gérer cela ? Y a-t-il eu des expériences de contrôle de la natalité compatibles avec la notion de liberté et de bien-être individuel, familial, collectif ? Ces notions sont-elles importantes ?

                  -  L’Homme n’est-il pas un être naturel, et par conséquent, ce qu’il fait n’est-il pas naturel ? Finalement, ne commettez-vous pas une erreur de représentation, un biais de raisonnement en opposant l’Homme à la nature ? L’Homme ne fait-il pas partie de ce grand cycle systémique dont parle Joël de Rosnay dans Le Macroscope ?

                  -  La Terre a-t-elle toujours conservé le « visage » qu’on lui connaît ou s’est-elle profondément modifiée tout au long de son histoire, même avant l’apparition de l’Homme ? Cette modification s’est-elle faite au dépend de certaines espèces végétales et animales ?

                  -  Les espèces animales et végétales n’agissent-elles pas pour transformer leur environnement afin de s’adapter ? L’Homme ne fait-il pas de même ?

                  -  N’existe-t-il pas d’espèce animale ou végétale dangereuse pour les autres et/ou qui partagerait les traits si négatifs découverts chez les Hommes ? Autrement dit, l’Homme serait-il le seul « monstre » ?

                  -  La Nature ne pollue-t-elle pas naturellement en l’absence de toute activité humaine ? Par exemple, les volcans n’entrent-ils pas naturellement en éruption, et ne polluent-ils pas naturellement leur environnement plus ou moins immédiat, avec un impact considérable sur l’écosystème ? Les éléphants des réserves du sud de l’Afrique ne détruisent-ils pas leur écosystème au détriment des autres espèces ?

                  -  Les Hommes ne mettent-ils pas au point des techniques de dépollution ; ne font-ils aucun effort pour moins polluer ?

                  -  Le soleil ne produit-il pas plus d’énergie que l’ensemble des constructions et activités humaines ? Cette énergie naturelle produite n’a-t-elle pas un impact plus fort que l’ensemble des activités humaines sur le réchauffement de la planète ?

                  -  Quelle est la différence entre deux jumeaux monozygotes monochorioniques, naturels, et des clones, fabriqués par l’Homme ?


                  • Michel Tarrier Michel Tarrier 10 octobre 2011 11:42

                    Merci pour vos éloges et le questionnaire. Je suis navré, mais je ne puis m’atteler à y répondre, manque de temps, il faut documenter. Mais cet inventaire de questionnements est déjà implicitement constructif pour le lecteur. Les réponses, elles se trouvent dans mes livres d’écosophie. Pardonnez-moi de ne pouvoir les reécrire en ligne ! Je suis naturaliste depuis mon enfance, zoologiste et écologue depuis 40 ans, et sur le terrain 6 mois sur 12. J’ai à mon actif des centaines de communications dans les revues spécialisées et dites savantes, j’espère donc savoir ce dont je traite. Belle journée.


                  • cevennevive cevennevive 10 octobre 2011 12:22

                    Bonjour Tristan,

                    Questions qui nous apportent beaucoup, croyez-moi, et je vous remercie vivement de les avoir posées. Les lire nous ouvre peut-être bien mieux l’esprit « écolo » que les réponses que d’aucuns peuvent y donner, car elle seront forcément partisanes. Merci et cordialement.

                    Bonjour Michel,

                    Vous avez l’air de n’avoir pas le temps, dans ce forum, de répondre aux questions de Tristan. Vous dites que vous y avez déjà répondu dans vos ouvrages... Mais nous, nous aimerions tout de même savoir... Car ces questions peuvent se contenter, pour la plupart, d’une réponse très courte ¨(même pour quelques-unes par un oui ou un non). Là, Monsieur, vous vous comportez comme celui qui sait et qui ne va pas perdre son temps à expliquer. C’est dommage, car j’aime bien vos articles, vos commentaires et votre présence sur AV, que je ne manque pas de consulter régulièrement. Vous ne pouvez pas, comme cela, occulter les questions de Tristan, car nous sommes nombreux à nous les poser.

                    Quant à Joly et son amour des coridas, ce n’est qu’une anecdote. Cela ne reflète pas un état d’esprit d’anti écolo... (J’en parle à mon aise, car personnellement, je déteste cela). Il ne faudrait pas allez jusqu’à dire : « vous mangez de la viande, dont vous n’êtes pas écolo ! Vous portez des chaussures en cuir, donc vous n’êtes pas écolo ! ». Ce serait de la caricature !

                    Cordialement 


                  • gaijin gaijin 10 octobre 2011 13:05

                    tristan
                    je peut vous proposer un certain nombre de réponses
                    ( je tiens a préciser que je ne suis ni militant écologiste ni spécialiste de la question )

                    « Quelles sont les études qui prouveraient que nous sommes trop nombreux...... »
                    pourqu’ une étude ait un sens il faudrait prendre en compte le mode de vie souhaité non ?
                    hypothèse haute style france ou basse style afrique subsaharienne ?
                    ensuite une simple calculette vous donne la réponse ......

                    « Quel serait l’impact sur la psychologie humaine ou le système immunitaire de ne pas avoir d’enfant »
                    aucun impact sur la santé. l’impact psychologique est négligeable si les gens sont conscients que c’est une nécessité.
                    par ailleurs quel l’impact de la situation actuelle ?

                    « L’Homme n’est-il pas un être naturel, et par conséquent, ce qu’il fait n’est-il pas naturel ? »
                    la mort est naturelle pourquoi le meurtre est interdit ?

                    « La Terre a-t-elle toujours conservé le « visage » qu’on lui connaît ..... »
                    oui la fin de l’espèce humaine ne serait qu’un épiphénomène a la surface du globe ....

                    « Les espèces animales et végétales n’agissent-elles pas pour transformer leur environnement..... »
                    transformer ou dévaster ?

                    «  l’Homme serait-il le seul « monstre » »
                    non mais on est le plus absurde aucun prédateur n’aurait eut l’idée de massacrer toute une espèce pour ne consommer que les langues .....

                    «  Les éléphants des réserves du sud de l’Afrique ne détruisent-ils pas leur écosystème au détriment des autres espèces ? »
                    oui ils modifient nous on dévaste
                    http://www.google.fr/imgres?q=d%C3%A9charges&um=1&hl=en&biw=1136&bih=646&tbm=isch&tbnid=1EttC_POFfhedM :&imgrefurl=http://fr.academic.ru/dic.nsf/frwiki/548030&docid=Jyc36ruj6yBBTM&w=2560&h=1920&ei=2M-SToKvJ4nCtAa0kq0k&zoom=1&iact=hc&vpx=823&vpy=179&dur=1811&hovh=194&hovw=259&tx=133&ty=71&page=5&tbnh=141&tbnw=166&start=61&ndsp=16&ved=1t:429,r:5,s:61

                    « Quelle est la différence entre deux jumeaux monozygotes monochorioniques, naturels, et des clones, fabriqués par l’Homme ? »
                    celle là mérite une vraie réponse : le clonage renforcera la tendance actuelle a considérer l’homme comme une machine
                    on produira des races de sous humains destinés a servir de banques d’organes ou de travailleurs spécialisés
                     et ne me parlez pas d’éthique la seule question sera est ce rentable ?
                    si c’est rentable ça sera fait


                  • Croa Croa 10 octobre 2011 23:06

                    à Cevenevive,

                    Non ce n’est pas une anecdote. Elle n’a rien comprit à l’écologie consistant à protéger le vivant, donc à prendre en compte -en autres considérations - les souffrances des êtres.

                    Les cadres EELV sont par ailleurs presque tous des imposteurssmiley Ce détail est révélateur mais il en est des centaines d’autres !


                  • Michel Tarrier Michel Tarrier 10 octobre 2011 11:35

                    Qui ne dit mot consent…
                    Le désastre écologique qui nous pend au nez, avec une planète exsangue, des ressources en voie de tarissement, un maelström du Vivant, un délitement des écosystèmes, un laminoir génétique…, ce sera le verdict d’une majorité verte silencieuse.
                    Où est-elle la fratrie écolo ?
                    Entre un Hollande écologiquement muet et une Joly respectueuse de l’art taurin ? Il reste l’UMP, faussaire de l’écologisme, avec dame KNM en talons-aiguilles. À gerber !
                    Honte à ces ventres mous et pour la plupart repus !


                    • Michel Tarrier Michel Tarrier 10 octobre 2011 11:36

                      Lorsque le biocentriste et antispéciste proclame que toutes les espèces se valent, que l’homme n’est pas supérieur au lombric, ne le prenez pas pour un idiot, un fou ou un extrémiste. Le biocentriste (ou écocentriste) sait que le lombric n’a pas inventé le fil à couper le beurre, la guillotine ou le iPad. Il sait aussi que le lombric n’a pas voté Hollande qui ne dit mot du futur de Gaïa. Mais le biocentriste prend le pari que dans 10 siècles, si nous subsistons à notre intelligence négative, ce sera grâce aux lombrics et non à nos inventions. D’accord ? Bruckner : les radicaux te disent merde !


                      • Frabri 10 octobre 2011 12:29

                        Parmi les causes des problèmes écologiques il y a aussi le matérialisme et l’individualisme de droite et de gauche.

                        Parmi les solutions il y a la décroissance qui est en pleine croissance.

                        http://www.entropia-la-revue.org/


                        • Michel Tarrier Michel Tarrier 10 octobre 2011 14:20

                          Le nec plus ultra du déni écologique qui appelle à voter Sarkozy :
                          http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article17937


                          • Croa Croa 10 octobre 2011 23:24

                            Celui-là c’est une caricature d’anti-écolos,
                             smiley pire qu’Allègre ! smiley

                            Toutefois dire que « l’écologie, ce n’est ni de droite ni de gauche » n’est pas idiot. D’ailleurs si les écologistes détestent Sarkozy, ils ne sont pas pour autant allé voter hier aux guignolades PS ! (Les vrais puisque EELV est bien de gauche en effet.)

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