Désespérance ou colère !?
Y en a assez de cette société !
Savez vous que les bénévoles qui mènent des actions de solidarité en ont parfois assez de faire de la "réparation".
Leur oeuvre de solidarité est utile et même indispensable mais c'est une goutte d'eau...Il faut tout changer et qu'enfin on mette fin au scandale :
Les pauvres n'en peuvent plus, les bénévoles engagés non plus, il faut qu'ensemble on donne un grand coup de balai !
Lors de la tenue des permanences « conso » et aide à l'élaboration de dossiers de surendettement, nos bénévoles reçoivent de plus en plus des surendettés passifs.
Dans le « jargon », un surendetté actif est celui qui multiplie le nombre de crédits à la consommation ou crédits révolving alors que le passif est celui qui se trouve structurellement dans une situation de surendettement....
De nombreuses personnes en difficultés n'ont pas assez pour vivre et sont inévitablement dans le rouge, voire dans la grande pauvreté....
Nous sortons souvent secoués des permanences, certains d'entre nous comme sonnés et d'autres pris d'une colère à peine contenue.
Aujourd'hui nous avons touché le fond....Comment peut-on accepter que des familles soient si démunies et laissées pour compte par cette société ?
Voici deux histoires malheureusement véridiques
- Un couple avec un enfant en bas âge. Le père est embauché en CDD. Il a un accident de travail après une chute. Il reçoit de son patron plusieurs chèques correspondant aux salaires et indemnités.
Les chèques sont sans provision...L'entreprise disparaît et le patron en ouvre une autre.
Le couple dispose d'un RSA de 460 € et d'une APL ( logement)....en bref de moins de 900 € pour vivre.... Si l'on déduit le loyer, les charges, l'électricité et l'eau, il reste au bas mot : 150 € pour manger et se vêtir...sans compter un arriéré de taxes d'habitation à régler.
-Un maçon célibataire de 51 ans au chômage après un licenciement : 470 € d'indemnités de chômage ( il est en fin de droit) et rien d'autre...Il ne peut même pas payer son loyer et ses charges
Il est en dépression et ne peut même pas acheter les médicaments prescrits car ils sont très loin d'être remboursés à 100% !
Est-il normal que ces personnes soient obligées de courir à la recherche de bons alimentaires ?
Est-il juste que les taxes d'habitation ne soient pas « proportionnés » aux revenus ?
Nous allons réussir à faire effacer les dettes contractées par ces personnes : retards de loyers ou de versement d'impôts car elles ne sont pas « solvables »...
Nous allons orienter le couple vers un syndicat pour porter plainte contre le patron indélicat...Espérons que le syndicat ne demande pas préalablement le versement d'une cotisation...
Tout cela va être fait , mais après le dépôt du dossier de surendettement, le pire – la saisie par un huissier- sera évité mais rien ne sera définitivement réglé...Ces familles se retrouveront toujours sous le seuil de pauvreté....
Il faut vraiment que tout ceci cesse !
Faut-il continuer à demander aux politiques de descendre de leurs balcons pour agir ou devrons-nous descendre dans la rue pour frapper fort ?
Jean-François Chalot
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