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Accueil du site > Actualités > Société > Ecoles de commerce : classements, mode d’emploi

Ecoles de commerce : classements, mode d’emploi

Un des marronniers de la presse magazine française (L’Express, Challenges...- voir 1, 2 et 3) est celui du classement des grandes écoles de commerce ; récemment on a même vu Le Figaro lancer le sien. Parallèlement, on a vu apparaître des écoles françaises au sein de classements internationaux (Financial Times, Wall Street Journal...) Tout cela est parfois difficile à comprendre et il est complexe de savoir quel programme est classé et sur quels critères. Essayons d’y voir plus clair !

Note : par souci de clarté dans cet article Grande Ecole désignera l’institution et « Programme Grande Ecole » désignera le cursus.

L’Hexagone

Les classements (1, 2 et 3) des journaux français sont relatifs aux Programmes Grandes Ecoles, parfois identifiés comme les formations des Ecoles Supérieures de Commerce (ESC) : pour accéder à ces programmes, il faut effectuer deux années d’études en classe préparatoire commerciale (donc après bac) et passer ensuite un concours. La scolarité dans les grandes écoles de commerce dure de 3 à 4 ans - en fonction notamment de la durée des stages. A l’issue de la scolarité un diplôme visé par le ministère de l’Education nationale au niveau Master (Bac +5) est obtenu.

Depuis près de trente ans les dix premières places des classements des écoles aux sont quasiment immuables : HEC, puis l’ESSEC, puis l’ESCP-EAP, l’EM Lyon, l’EDHEC... Concrètement si chaque média établit son classement sur des critères présentés comme objectifs* (internationalisation, relations avec les entreprises, salaire de sortie, moyens humains et financiers...) la variable structurante de ces classements est le comportement des étudiants en classe préparatoire. En effet les "meilleurs élèves" choisissent d’abord HEC, puis l’ESSEC, puis l’ESCP-EAP et ainsi de suite. Concrètement un étudiant de classe préparatoire admis à HEC et AUSSI à l’ESSEC ira à HEC (à peine une douzaine d’étudiants font le choix inverse tous les ans), un étudiant admis à l’ESSEC et AUSSI à l’ESCP-EAP ira à l’ESSEC (de la même façon quelques étudiants font le choix inverse tous les ans), etc. Dès lors si le cursus au sein des écoles peut être assez différent - rôle de l’apprentissage, durée de l’expérience professionnelle, campus internationaux... - c’est ce choix initial des étudiants qui n’a pas varié depuis des décennies, qui est prépondérant pour établir ces classements même si cela n’est pas explicité dans les enquêtes journalistiques.

Ici, on peut parler d’un conservatisme qui s’auto-alimente (les meilleurs allant où les meilleurs allaient avant eux... avec des effets de réseaux cumulatifs, une fois les étudiants diplômés). Sauf à s’affranchir de ce prisme d’évaluation - où vont les étudiants des classes préparatoires ? - ou à attendre l’effondrement d’une des écoles de tête on verra peu de changements dans nos classements hexagonaux.

A l’international : le sésame MBA

En matière de palmarès internationaux la confusion est de mise car les programmes évalués ne sont pas toujours ceux auxquels nous sommes habitués dans la presse française ; tout d’abord il faut savoir que la norme internationale en matière de formation à la gestion, conforme au modèle anglo-saxon, est celle du MBA (Master in Business Administration).

Un MBA est un diplôme obtenu au sein d’une « graduate business school » - pour simplifier le département gestion d’une université ou une institution d’enseignement spécialisée. L’admission se fait après sélection, notamment sur la base de tests d’anglais (TOEFL) et de logique (GMAT), la scolarité dure de 12 à 18 mois, et en général les étudiants ont une expérience professionnelle de 5 à 7 ans. Le parcours classique d’un étudiant de MBA est donc le suivant : il va obtenir une licence ou l’équivalent - quel que soit son domaine de spécialisation -, travailler quelques années en entreprise, puis postuler dans une « business school » pour accélérer sa carrière. Le MBA est donc avant tout destiné aux cadres. C’est pourquoi ceux-ci ont la possibilité de concilier études et emploi, au sein de certains cursus MBA aménagés dits « part-time ». On notera enfin que ces MBA sont très chers : plusieurs dizaines de milliers d’euros pour un peu plus d’un an de cours (dans le cas de Harvard le coût estimé pour 9 mois est de 73 300 dollars).

Il faut savoir qu’il existe des centaines de MBA et que le diplôme de la business school de Stanford, de Harvard ou de l’INSEAD, pour prendre un exemple européen, n’a pas grand-chose à voir en termes de prestige, de perspective de carrière ou de salaire, avec celui d’une obscure université de l’Arizona ou du Nebraska. On trouve donc de tout en matière de MBA ; contrairement à notre diplôme de grande école visé par l’Etat, qui lui confère donc une légitimité quelle que soit l’école, un MBA ne vaut que par la notoriété de l’institution qui le délivre. A ce prix, il faut faire le bon choix !

Ici le lecteur attentif aura donc compris que les Programmes Grandes Ecoles ne sont donc pas a priori des MBA. ; ainsi lorsque HEC ou l’EM Lyon, comme la quasi-totalité des écoles françaises, apparaissent dans des classements de MBA ce n’est pas avec le Programme Grande Ecole, mais avec des cursus ad hoc qui répondent aux critères évoqués ci-dessus.

Dans la famille MBA, on peut aussi mentionner les « Executive MBA » ; ils se distinguent des MBA traditionnels en ciblant une population plus âgée, par conséquent avec des niveaux de responsabilité plus élevés et aspirant clairement à des fonctions de direction. Logiquement, ils sont le plus souvent proposés avec des horaires aménagés. Certains Executive MBA très haut de gamme peuvent coûter près de 100 000 euros pour à peine 18 mois de cours et ne concerner que quelques élèves par an !

Pour s’y retrouver dans cette jungle certains journaux anglo-saxons ont fait du créneau des classements* des MBA une marque de fabrique (Financial Times, Business Week, Wall Street Journal..) ; ils font et défont les réputations dans ce domaine même si les "rankings" connaissent une certaine stabilité pour les institutions de tête. « Business » oblige, le salaire de sortie et/ou la progression en termes de salaire après le MBA sont souvent les critères de classement les plus importants aux côtés d’attributs plus « académiques » comme la formation des professeurs ou la qualité de la recherche. Ce système des classements a généré des effets pervers puisque certaines écoles ont créé des programmes de formation ultra-ciblés dont la finalité paraît essentiellement d’être (bien) classé en fonction des critères de ces journaux !

Ca classe !

Pendant très longtemps les cursus grandes écoles de commerce - obéissant à un modèle franco-français - n’apparaissaient donc pas dans les classements internationaux des business schools car ils ne correspondaient pas aux normes habituelles, bien que la qualité des formations en question ne fût pas en question.

Ici, deux changements majeurs sont intervenus : tout d’abord les grandes écoles françaises ont obtenu des accréditations internationales - notamment auprès de l’AACSB, l’Association to Advanced Collegiate Business Scools - pour se faire identifier comme « Business School » et ont créé des programmes MBA classiques au sein de leurs institutions. De facto, elles pouvaient dès lors apparaître dans certains "rankings". Ensuite, la réforme LMD pour Licence/Master/Doctorat au niveau européen a permis aux écoles françaises d’établir plus facilement des comparaisons par rapport à d’autres diplômes délivrés en Europe. En effet on a vu apparaître le vocable Master in Management (MIM) - ou MSc in Management - désignant des cursus en gestion délivrant un diplôme à Bac + 5. La majorité des écoles, à l’exception notable de l’ESSEC, ont alors décidé de positionner le diplôme traditionnel Grande Ecole au niveau Master, établissant l’équivalence Programme Grande Ecole de Commerce = MIM. Cette approche s’est avérée très pertinente car elle a instantanément permis aux écoles françaises d’être « visibles » au niveau européen et ce sans modifier du tout leurs "Programmes Grande Ecole". C’est d’ailleurs le classement MIM du Financial Times qui a souvent été cité au cours des derniers mois qui fait apparaître la domination des écoles françaises en Europe (6 écoles dans les 10 premières !).

Nous avons rapidement évoqué le cas de l’ESSEC et il convient d’y revenir ; en effet l’ESSEC a décidé de référencer son programme Grande Ecole en tant que MBA et non pas en tant que MIM pour lequel elle "présente" un autre cursus. Le raisonnement retenu par l’ESSEC étant que l’expérience professionnelle acquise pendant la scolarité tendait à devenir très importante - près de 2 ans - et qu’il n’y avait donc pas de raison de ne pas considérer le programme Grande Ecole comme un MBA (on parle alors de « Junior MBA »). Cette stratégie est risquée car certains journaux comme le FT ne sont pas convaincus par cette argumentation et ne prennent donc pas du tout en compte le Programme Grande Ecole de l’ESSEC dans leurs évaluations (que ce soit pour le classement MIM ou le classement MBA). Mais très récemment un classement flatteur dans le Wall Street Journal (7e MBA au niveau mondial !) a modifié légèrement cette perception.

Pour terminer ce tour d’horizon, il nous faut évoquer la formation continue (Executive Education). Ce sont des programmes de durée plus courte, spécialisés, focalisés sur un domaine comme le marketing, la finance ou encore la comptabilité. Ils sont dispensés à plusieurs personnes d’une même entreprise (programmes dits intra ou sur mesure) ou à plusieurs personnes d’entreprises différentes (inter). Ces programmes font aussi l’objet de classement.

Cocorico !

Au final certains journaux établissent des "méta-classements" qui combinent tous ces types de formation en gestion (dans le cas du Financial Times le palmarès général est une synthèse de 5 classements publiés chaque année par le journal : le MIM/MSc, le MBA temps plein, l’Executive MBA, les programmes de formation continue interentreprises et sur mesure). Ainsi HEC a pu se prévaloir du titre honorifique de meilleure Business School européenne puisque l’institution cumule les podiums pour chacune des formations référencées. Il convient de noter néanmoins que certaines institutions prestigieuses sont absentes sur certaines créneaux du classement ce qui ne les favorise pas (ex. : la London Business School, l’IMD de Lausanne ou l’INSEAD n’ont pas de MIM, l’ESCP n’a plus de MBA, l’ESSEC n’a pas de MBA référencé dans le classement...).

Globalement on peut donc dire les Grandes Ecoles françaises sont très bien classées lorsque leurs programmes sont pris en compte.

Alors comment choisir ? On peut considérer que toutes Grandes Ecoles en tête des classements dispensent des formations de qualité. Pour le Programme Grande Ecole, on peut alors continuer à se fier à l’immuable hiérarchie ou privilégier une approche plus « fine » en regardant dans le détail les cursus, les spécialisations ou encore les parcours des diplômés. Aussi, si l’on peut faire des reproches significatifs aux Grandes Ecoles (formatage, manque d’ouverture aux classes moyennes et populaires...), elles remplissent très bien leur rôle essentiel : fournir une formation diplômante qui débouche sur un emploi avec de réelles perspectives. En outre, la reconnaissance internationale permet à leurs diplômés de travailler facilement à l’étranger ou au sein de groupes internationaux. En ces temps où l’enseignement supérieur français est souvent stigmatisé (parfois à tort, car dans des secteurs comme l’informatique, la finance ou encore les bio-technologies nous avons d’excellentes formations) cela valait d’être rappelé.

* on notera que, le plus souvent, ce sont les écoles elles-mêmes qui fournissent les informations qui sont utilisées pour les classements. D’ailleurs, on peut parfois s’interroger sur leur fiabilité (salaires notamment). On peut aussi s’interroger sur les liens - publicité - entre les institutions et les supports qui les classent.

PS : les Grandes Ecoles ont développé des possibilités d’admission sur titre. Nous n’avons pas traité ici les problématiques spécifiques qui peuvent s’y rapporter.

Liens :

www.edhec.com

www.escp-eap.net

www.essec.fr

www.hec.fr

Un papier intéressant sur l’évolution (possible) des MBAs par Stéphan Bourcieu : http://www.escdijon.com/download/fr/ceren/cahiers_16/bourcieu.pdf


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18 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 27 décembre 2007 10:08

    Vous concluez votre article en disant

    « * on notera que le plus souvent ce sont les écoles elles-mêmes qui fournissent les informations qui sont utilisées pour les classements. D’ailleurs on peut parfois s’interroger sur leur fiabilité (salaires notamment). On peut aussi s’interroger sur les liens - publicité - entre les institutions et les supports qui les classent. »

    Oui,nous l’avions déjà remarqué !

    L’indépendance de cette presse vendue à des interets particuliers publicitaires ne peut apporter aucunes informations « journalistiques ».

    Cela devrait être interdit


    • stephanemot stephanemot 27 décembre 2007 11:28

      A chaque fois qu’HEC se fait dépasser dans un classement c’est le plan ORSEC et les anciens sont rameutés en catastrophe. L’école s’est même fait pincer à mener une campagne de dénigrement de l’ESSEC il y a quelques années.

      Si HEC est focalisée sur les classements, l’ESSEC évite soigneusement les comparaisons et cherche toujours à sortir du moule ne se définit plus depuis un moment comme école de commerce. Premières JE, premières chaires, premiers forums étudiants-entreprises, premiers apprentissages... les autres écoles ont toujours fini par suivre, mais le coup du MBA intégré (et non « junior MBA ») marque une rupture assez radicale. Les premières années semblent lui donner raison sur les plans pédagogiques, économiques et stratégiques.

      En fait, l’ESSEC est condamnée à innover. Elle a toujours eu du mal à joindre les deux bouts là où la CCIP arrose copieusement HEC et l’ESCP-EAP.


      • Forest Ent Forest Ent 27 décembre 2007 15:42

        On peut aussi considérer que la capacité à influer sur la communication associée à l’élaboration et la publication de ce genre de classements traduit l’efficacité d’un « réseau ». Pour une formation à la vente, ce classement s’auto-justifie ainsi.


      • Chem ASSAYAG Chem ASSAYAG 27 décembre 2007 19:18

        Forest,

        on peut aussi considérer que les étudiants de classes préparatoires ne font quand même pas n’importe quoi dans leurs choix..On peut discuter des classements mais au final cela dessine un paysage assez cohérent. Ce qui est certain c’est que les écoles de tête, comme je le dis, dispensent un enseignement de bonne qualité.

        Cordialement,


      • Forest Ent Forest Ent 27 décembre 2007 22:38

        Je n’ai pas dit le contraire. Comme vous le signalez vous-même dans l’article, le choix fait par les élèves s’auto-justifie par le fait qu’ils font tous le même.


      • Arthur (---.---.176.54) 2 janvier 2008 19:40

        Malheureusement pour l’ESSEC le positionnement de son programme « grande école » comme un MBA est un échec flagrant. La meilleure preuve est que l’ESSEC a changé son slogan (My Business Attitude pour faire...MBA) et met en berne sa communication sur ce sujet.


      • Chem ASSAYAG Chem ASSAYAG 27 décembre 2007 21:37

        Effectivement la somme de 73000$ citée pour Harvard inclut ce que vous appelez les « frais annexes », mais qui sont réels pour l’immense majorité des étudiants (notamment logement). Il faut savoir que même pour les programmes dits « undergraduate » (jusqu’à la licence) les frais de scolarité dand de très nombreuses universités aux USA vont être de l’ordre de 45000$ par an (30000 euros !). Le tableau que vous évoquez pour les bourses est partiellement vrai : elles sont beaucoup plus nombreuses qu’en France, mais on assiste aussi à un accès de plus en plus restreint aux études supérieures des classes les plus défavorisées (notamment la population noire).

        La recherche : vaste sujet. La recherche en gestion fait l’objet de publications dans des revues (qui font l’objet de classement byzantins et sont souvent illisibles pour le profane) totalement inconnues du grand public et même des cadres en entreprise. Une revue comme la Harvard Business Review qui est la « Bible des managers » n’est pas du tout considérée comme de la recherche mais comme une revue « managériale ». Il faut savoir qu’aux Etats-Unis les professeurs obtiennent leur titularisation (ça s’appelle la « tenure ») uniquement sur la base de leurs publications de recherche. Pendant leurs premières années d’exercice c’est la règle du « publish or perish » (publier ou mourir). Il y’a donc une incitation énorme à publier. Comme en recherche c’est le modèle anglo-saxon qui domine même en France il faut publier dans des revues américaines pour voir sa recherche valorisée. Evidemment il y’a une barrière énorme et rarement évoquée : la langue. En France il y’a notamment 3 ou 4 institutions qui ont des activités de recherche significatives. Je pense notamment à HEC, ESSEC, INSEAD, EM Lyon.

        Cordialement,


      • Chem ASSAYAG Chem ASSAYAG 28 décembre 2007 00:03

        Loindelà,

        dcans la mesure où mon artcile s’intéresse aux classements internationaux je me focalise sur les 20 ou 30 meilleures universités américaines - qui sont mises en avant lorsqu’on parle du système us. Dans ce cas on a bien des frais de scolarité de l’ordre de 30000 euros par an même en undergraduate. Par ailleurs vu la taille du pays une majorité d’étudiants vit loin du domicile des parents avec donc des frais annexes élevés. Dans ces universités de tête la « tenure » est quasi exclusivement basée sur la recherche. Comme vous le confirmez un professeur débutant au MIT, Harvard ou Stanford n’a aucune chance d’ontenir sa titularisation définitive (« tenure ») dans ces universités si il ne publie pas dans des revues de premier plan (dites alpha ou zéro). La HBR ne lui sera d’aucun secours dans ce cas là smiley


      • stephanemot stephanemot 28 décembre 2007 04:28

        Gros décalage sur la recherche certes, mais surtout sur la taille. Les Grandes Ecoles françaises se mesurent à des universités fortes de dizaines de milliers d’étudiants en Europe comme ailleurs. La surface a augmenté (y compris sur l’axe géographique avec les antennes en Asie) mais cela se ressent sur le nombre et la qualité des enseignants et chercheurs.

        Nous sommes meilleurs sur la recherche quand elle coûte peu (sciences humaines, organisation, communication...).


      • antoineged 28 décembre 2007 16:51

        A l’attention de M. Chem Assayag,

        Votre article est très documenté, ce dont je vous félicite, mais me laisse toutefois, un peu, sur ma faim ! En définitive, vous, Monsieur Assayag, si l’on vous posait la question suivante, comme je me la pose à moi-même, à savoir quelle institution préconiser à un jeune ( ou à un moins jeune ) qui voudrait suivre un enseignement au « management » en France, en Europe ou dans le monde, quelle serait, tout bien considéré, la réponse qui, à titre personnel, serait la vôtre , et pour quelles raisons précisément ? Antoine GED


        • Chem ASSAYAG Chem ASSAYAG 28 décembre 2007 18:28

          A Antoine Ged,

          vous me posez une question difficile...d’autant plus qu’il y’a toujours un contexte. Mais bon :si j’avais 18 ans, que j’étais intéressé par des études de gestion, et que j’étais prêt à passer 2 ans à travailler intensivement (aspect non négligeable)en classe préparatoire c’est sans doute cette voie qui serait pertinente (il existe de bonnes formations à la gestion à la fac, mais il faut clairement aller jusqu’au Master si on vise le même type de poste qu’après un Ecole de Commerce). Après je vous rappelle qu’il s’agit de concours, et que hormis quelques dizaines d’étudiants par an qui ont le choix entre plusieurs excellentes écoles le choix est avant tout dicté par les résultats qu’on va obtenir au concours. En cas de multi-admission je conseille de regarder en détail quels sont les cursus et de définir ses priorités : nombre et durée des stages, coût des études, cours obligatoires vs cours optionnels, dimension internationale (accords d’échanges, trimestres à l’étranger, cours en langue étrangère...). Enfin aspects non négligeables quand on est étudiant : où est le campus (centre ville ?) et quelles sont les infrastrucrtures offertes - comment peut-on être logé ? Dernier aspect : le fait de pouvoir rester dans sa région d’origine peut jouer.

          Bon, je ne sais pas si je vous ai répondu.. smiley

          Cordialement,


        • antoineged 28 décembre 2007 21:35

          Cher Monsieur Assayag, Quand ses disciples, pour le mettre dans l’embarras, interrogaient Socrate, ce dernier leur répondait...en leur posant des questions ; je crois que l’on a appelé cette technique la maïeutique ! A en juger par la série de questions que vous préconisez, à juste titre me semble t’il, de se poser, quand on envisage d’entreprendre des études de gestion, vous devez être vous-même, à l’instar de Socrate, un très grand philosophe... ! Merci de vos conseils, que je n’appliquerai plus à moi-même ; je suis depuis assez longtemps déjà ancien élève ( et diplômé, par les temps qui courrent cette précision semble avoir de l’importance ) de l’ESSEC , dont j’ai particulièrement apprécié, au travers de ses innovations pédagogiques, la qualité de son enseignement et de sa préparation à entrer dans la vie active ! Mais bien d’autres institutions sont dans ce cas, et le choix, souvent du au hasard des concours, s’avère souvent bien délicat ! Encore merci de votre réponse et de la célérité avec laquelle vous m’avez répondu ! Cordialement, Antoine GED


        • Chem ASSAYAG Chem ASSAYAG 28 décembre 2007 22:49

          Vous devez donc avoir un certain nombre de réponses aux questions que vous posiez et que je prolongeais. Quant à Socrate je ne sais de quelle école il pouvait bien être diplômé smiley ...mais c’est me faire beaucoup d’honneur de l’évoquer.

          Cdt,


        • antoineged 28 décembre 2007 17:23

          Cher Monsieur Assayag, Ce commentaire n’a rien à voir avec le présent article signé de vous et n’a donc pas vocation à être publié ici ! Je voulais simplement vous dire que c’est par hasard, sur la recommandation de l’un de mes amis qui avait lu votre article, que j’ai découvert le site d’AGORA VOX ! Il est à la fois riche et varié et je me promets donc, dorénavant, de le consulter régulièrement ! A vous lire, à l’avenir, et vous relire ! Merci et cordialement, Antoine GED


          • jak2pad 30 décembre 2007 00:26

            merci Messieurs, M.Assayag, M.Ged, M.Loindela,merci, mille fois merci, je ne suis qu’un modeste conseiller d’orientation un peu vieillissant, qui sévit à la Sorbonne,et qui essaye de répondre à des questions difficiles, le plus honnêtement du monde, mais difficiles quand même.

            Vous êtes tous les trois remarquables, M.Assayag m’impressionne par la structuration extrêmement claire de son exposé et sa vision d’ensemble, M.Loindela par une connaissance de l’intérieur de tout un système complexe et par son expertise, et M.Ged par une vision très personnelle et des prises de position que je peux comprendre et parfois partager.

            Faites-moi plaisir, Messieurs, et dites-moi chacun très vite ce que vous pensez de Dauphine.Merci,à vous lire...


            • Leila Leila 30 décembre 2007 13:28

              A quoi ça sert, de classer les écoles de commerce ?

              1) A aider les candidats à choisir une école, dans la mesure où ils ont le choix.

              2) A aider les jeunes diplômés à trouver du travail pendant les premières années. Ensuite c’est la valeur personnelle qui compte.

              3) A faire acheter des revues.


              • Chem ASSAYAG Chem ASSAYAG 30 décembre 2007 13:48

                A jack2pad : comme je l’indiquais dans un commentaire précédent il y’a de bons cursus à la fac mais il faut aller jusqu’au Master si on vise des postes équivalents à ceux occupés par les étudiants d’Ecoles de Commerce. IL faut aussi choisir la bonne spécialisation. Aujourd’hui Dauphine est clairement positionnée comme une des meilleures (la meilleure ? ) université française dans le domaine. A noter : après une licence (ou équivalent) on peut tenter d’intégrer une Ecole de Commerce via les procédures d’admission parallèles.

                a Leila : Oui, les classements sont censés aider à chosir. En revanche votre commentaire 2) me paraît un peu « angélique ». Si la valeur des individus compte les effets de réseaux sont loin d’être négligeables dans un pays comme la France. Pour deux candidats à un emploi de qualité égale celui/celle qui a fait la « bonne » école aura plus de chances d’être recruté.

                Cordialment,


                • Antoine GED (---.---.105.138) 3 janvier 2008 21:20

                  J’ai une excellente opinion de l’Université de Paris-Dauphine ! Je la connais forcément de réputation, mais surtout, je connais un jeune diplômé qui a suivi avec succès une MSTCF ( Maitrise de Sciences et Techniques Comptables et Financières ) qui vaut largement un DESCF et qui l’a fort bien préparé au poste de Contrôleur de Gestion qu’il occupe maintenant en grande-Bretagne, dans un très grand groupe européen ! Dauphine n’a rien à envier aux plus grandes écoles de gestion existantes en France, de par sa sélectivité, la qualité de son corps professoral et les moyens logistiques et financiers dont elle dispose dans ses anciens locaux de l’OTAN, remarquablement aménagés ! Pour un étudiant que la lourdeur du programme « prépas » indispensable pour prétendre intégrer une grande école aussi réputée qu’HEC, l’ESSEC, l’ESCP-EAP...rebuterait, je ne saurai trop lui conseiller d’intégrer Dauphine en étant sûr qu’il en retirera, de façon quasi-certaine, le plus grand profit ! Antoine GED

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