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En 2008, l’Italie vit encore sous des lois de Mussolini !

La presse européenne, qui vit sous la protection juridique de l’état de droit garanti notamment par la Charte européenne des droits de l’homme, à quelques exceptions près, n’a pas fait beaucoup de bruit sur ce que tous les citoyens modernes de l’Europe devraient considérer comme une véritable insulte aux valeurs humanistes universelles et laïques, aux libertés citoyennes et à l’indépendance de la justice : le jugement rendu le 21 février 2008 contre le magistrat italien Luigi Tosti.

L’histoire de l’Italie humiliée par une décision judiciaire inconcevable en 2008

Au XXe siècle, le peuple italien, un peuple qui se confond pour l’immense majorité des citoyens du monde, avec amour de la vie, passion de la liberté, indépendance d’esprit et la Renaissance des arts, des lettres, des techniques et des sciences contre l’obscurantisme médiéval préservé par l’Eglise catholique de l’époque, a souffert d’une féroce dictature : le fascisme mussolinien.

Ce régime a amené l’Italie à s’engager dans des conflits sanglants et coûteux, en Ethiopie notamment, puis dans les Balkans, liant dès 1939 son sort à celui du régime nazi en Allemagne.

A cause de cette alliance des deux régimes dictatoriaux, ce peuple magnifique, enfant du soleil méditerranéen, de vins merveilleux et d’une cuisine délice des palais raffinés, a dû subir, avec plus de vingt et un ans de répression policière, une guerre terrible sur son propre territoire, pour en chasser à la fois le régime de Mussolini et les troupes nazies d’occupation.

En 1945, exsangue, l’Italie a voulu se rebâtir sur un modèle démocratique, social et laïc, mais sa reconstruction a été entravée par les crises politiques à répétition, la corruption endémique des partis se partageant le pouvoir (démocratie chrétienne et Parti socialiste) et un appareil d’Etat dont certains organes - notamment ses services secrets - ont joué à des jeux dangereux pendant l’époque appelée « les années de plomb ».

A cause de ces faits et de l’influence encore significative à l’époque de l’Eglise catholique dans la vie politique nationale, une Eglise pourtant « force de collaboration active » du régime aboli, la modernisation de l’Etat en Italie ne pourra aller jusqu’à instaurer une véritable législation laïque, pourtant nécessaire à la stabilité du pays et à sa concorde civile, à l’intégration de populations immigrées de diverses origines, notamment des pays des Balkans, d’Afrique et de Tunisie, qui ne sont en général pas de confession catholique.

A cause de cet état de choses, à ce jour, dans les hôpitaux, les écoles, les tribunaux et les édifices publics, le crucifix marquant la survivance des lois mussoliniennes contre la laïcité voulue par les Pères fondateurs du pays est toujours accroché sur les murs, comme une résurgence permanente d’un passé qui devrait être laissé à l’Histoire et enlevé des murs publics.

Ce maintien d’emblèmes religieux ostentatoires dans les lieux publics en Italie est contradictoire aux règles de la neutralité en matière de religion de l’Etat italien. C’est aussi et surtout un refus de la modernité qui exige la sécularisation des lieux publics et, partant, de l’Etat, dans un pays où la pratique religieuse a énormément reculé et où diverses religions cohabitent dorénavant.

C’est dans ce contexte que le jugement contre le magistrat Luigi Tosti arrive comme une insulte faite à l’Histoire de l’Italie, aux combats passés du peuple italien pour émanciper la pensée des influences religieuses, et permettre la naissance d’un véritable Etat laïc.

Ce jugement est aussi une gifle d’un passé révolu à l’Europe moderne du XXIe siècle.

Par ailleurs, la persistance de cette situation intolérable au XXIe siècle avive et exacerbe des tensions de nature religieuse et communautaire dont l’Italie n’a vraiment pas besoin pour assurer son avenir dans un contexte de plus en plus difficile, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Les faits, les racines des textes légaux et le jugement rendu

Remontons dans l’histoire pour comprendre la signification archaïque et déplacée à tous points de vue du maintien des crucifix dans les lieux publics, notamment les tribunaux d’Etat en Italie.

Les tribunaux de l’Inquisition, de sinistre mémoire en Europe, surtout en Italie, Espagne et France, siégeaient sous le crucifix et les juges-clercs rendaient, au nom des dogmes exclusifs d’une Eglise monolithique appuyant les pouvoirs séculiers aristocratiques, des jugements en rapport exclusif avec les seuls canons de leur croyance.

Cette Inquisition qui pratiquait « la justice » sous le signe de la croix a assassiné, emprisonné, torturé des gens de toutes conditions et opinions durant des siècles : libres penseurs, scientifiques, artistes, clercs contestataires des dogmes officiels, protestants, apostats, hérétiques, Juifs et la liste peut encore être allongée avec les artistes et les écrivains plus ou moins "libertins".

L’Inquisition jugeant sous le signe de la croix est une marque d’infamie tracée en lettres de sang dans le passé de l’Italie et... de l’Europe.

Cette image médiévale, qui rappelle à toutes et tous les infâmes « procès » de Gordiano Bruno ou de Galilée, est toujours vivante en Italie, Etat membre de l’Union européenne, en février 2008 : les juges italiens rendent la justice au nom, certes, de lois sécularisées, mais toujours sous le crucifix, comme d’autres juges ailleurs le font sous le signe du Coran, et de plus continuent à y appliquer les textes de la Charia.

Il y a là une anomalie criante, une situation ubuesque, un refus patent de la modernité, de la nécessaire neutralité religieuse des lieux publics qui ne devrait pas être tolérée en Europe en 2008.

Ces crucifix, accrochés dans tous les lieux publics, sont de plus l’héritage MAINTENU jusqu’à ce jour de lois et textes réglementaires du fascisme mussolinien, combattus par tous les partis démocratiques et la Résistance italienne.

Citons-les pour information avec leur date de publication :

- circulaires de l’instruction publique du 22 novembre 1922 et du 26 mai 1926 ;

- ordonnance ministérielle du 11 novembre 1923 ;

- circulaire du ministre Rocco du 29 mai 1926.

En arrière-plan, nous trouvons les accords de Latran de 1929 - le lieu même où récemment un illustre responsable français est venu proclamer son rejet des principes laïcs contre la volonté largement majoritaire des citoyens de son pays et en outrepassant largement sa fonction républicaine.

Ces accords, signés en 1929 entre Mussolini et le pape Pie XI, jamais dénoncés eux non plus, donnent le cadre du régime de concordat entre l’Etat italien et l’Eglise catholique, même si le catholicisme n’a plus officiellement statut de religion d’Etat aujourd’hui.

Rappelons que ce sont ces accords qui ont défini le soutien de l’Eglise catholique au régime de Mussolini, aux mesures anti-juives, à la dictature du parti unique fasciste et à sa politique militariste de nature coloniale, laquelle a conduit à la mort des centaines de milliers de jeunes citoyens italiens sous l’uniforme en Afrique, dans les Balkans et en Russie.

Le délit dont est accusé le juge Tosti est clair : celui-ci a en effet refusé de siéger plus longtemps sous cet emblème religieux qui attaque la neutralité de l’Etat italien et rappelle son passé dictatorial. Il avait demandé son enlèvement à son administration en 2005 ; celle-ci s’y est refusée.

Pour cela, en application des textes mussoliniens non abrogés à ce jour, il avait déjà été condamné une première fois le 18 novembre 2005 par le tribunal d’Aquila, interdit de travailler et privé de sa rémunération.

De nouveau, il a été condamné, en raison des mêmes lois mussoliniennes le 21 février 2008.

Les réactions internationales et la nécessité de l’action citoyenne aux côtés du juge Tosti

La presse mondiale a évoqué ce procès et c’est souvent dans les pays non-européens que ce jugement a le plus surpris l’opinion par son « impossibilité » logique en 2008, et parfois indigné.

Pourtant, l’Italie a ratifié la Charte européenne des droits de l’homme qui garantit le respect de la liberté totale de conscience notamment et interdit de la sanctionner.

A l’évidence, les signes d’une religion dans des édifices publics est une atteinte permanente à cette liberté de conscience des citoyens, justiciables comme magistrats. Une fin rapide doit y être mise.

Paradoxalement, la neutralité de l’Etat italien en matière religieuse est légalement la règle : les registres d’état-civil, la justice, les écoles et les hôpitaux publics sont en principe « neutres ». Mais, cette « neutralité » n’est pas respectée, pire, elle est violée délibérément par le maintien des signes religieux catholiques ostensibles dans ces lieux.

Cela illustre une situation d’équivoque, ambiguë, anormale, lourde de conflits potentiels.

Et cela plus de soixante-trois ans après la chute du régime mussolinien et alors que l’Italie a joué un rôle non négligeable, via certains de ses dirigeants, dans l’édification de l’Union européenne.

Ce jugement apparaît donc comme une véritable provocation contre le pays symbole de la Renaissance européenne et des Lumières sur le continent.

Il rappelle de plus les procès de l’Inquisition dans la forme et dans l’esprit.

Il ramène le droit italien public sous un régime dictatorial qui a disparu. Il entend placer les magistrats et, derrière eux, tous les fonctionnaires italiens sous un emblème religieux particulier, contraire aux lois mêmes de l’Etat italien.

Il se heurte de plein fouet aux intérêts de la concorde civile dans une Italie qui a donc, pour accéder à une Europe moderne, en adéquation avec sa société actuelle, un besoin urgent d’une véritable législation laïque, similaire dans ses principes à la loi du 9 décembre 1905, à savoir une claire et nette séparation de la sphère religieuse et de la sphère publique.

Dans le monde entier, partis politiques, organisations laïques et humanistes, associations de défense des droits civiques et sociaux, syndicats, citoyens, élus ont condamné immédiatement ce jugement issu d’un passé dictatorial et exigé que ce jugement soit annulé, les sanctions levées et le magistrat réintégré dans tous ses droits professionnels.

On attend aussi avec un grand intérêt les réactions publiques de la Commission européenne et du Parlement européen sur cette inqualifiable situation contraire aux plus élémentaires règles qu’elle a édictées et entend appliquer.

Au-delà de cette nécessité évidente en faveur du juge Tosti, qui n’est discutée par personne, se pose la question d’une véritable laïcisation de l’Etat italien afin que cessent ces anomalies, car de nombreux jugements concernant les écoles et les hôpitaux ont été rendus dans le même sens : le respect en 2008 des lois de la dictature mussolinienne.

Cela fait trois ans que les gouvernements italiens, de droite comme de gauche, refusent implicitement de laïciser réellement l’Etat italien et donc d’abroger les textes mussoliniens qui s’imposent de manière indue aux fonctionnaires italiens.

Cette hypocrisie collective des politiques italiens doit cesser dans l’intérêt même du pays.

Il est plus que temps que les autorités italiennes sortent la justice italienne de l’époque sombre de l’Inquisition et rompent avec le passé mussolinien, qu’elles laïcisent réellement tous les édifices publics et qu’elles promeuvent réellement un Etat laïc moderne, en adéquation avec la société italienne d’aujourd’hui qui n’a rien de commun avec celle de 1926-1929.

Les citoyens de France et du monde entier peuvent aussi aider par leurs prises de position en soutien au juge Luigi Tosti à faire arriver cette deuxième nécessaire Renaissance italienne, indispensable à ce pays au passé prestigieux qui ne doit pas le voir salir par de tels jugements indignes de lui.

Que l’esprit de liberté des Lumières de France et de la Renaissance italienne puisse s’unir pour que le combat du juge Tosti soit couronné de succès.


NB : pour manifester votre soutien actif à Luigi Tosti, voici ses coordonnées :

Juge Luigi Tosti- via Bastioni Orientali, 38 - 47900 Rimini (Italie). Email : [email protected]

De nombreuses associations et personnalités le soutiennent. Les informations sont consultables sur Google en tapant "Juge Luigi Tosti"


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55 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 26 février 2008 10:33

    Pourquoi rechercher ailleurs ce qui existe en France

    Nos rédacteurs et commentateurs vont se faire ici une joie de vous communiquer les lois existantes encore créées sous le régime de PETAIN et qui existe encore

     


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 26 février 2008 13:23

      Lerma,

       

      Vous avez parfaitement raison sur la permanence en France de lois de Pétain, notamment contre la laïcité

      Comme vous l’avez noté, l’article vise le cas d’un Juge italien, condamné pour demander à l’Etat de sortir de son ambiguité qui dure depuis 63 ans et de réellement devenir un Etat neutre, donc laïque.

      Soyez assuré que je me prononce de même pour que les lois pétainistes contre la laïcité en France soient aussi abrogées au plus vite.

      Cela serait effectivement une excellente chose pour la concorde civile et la République.

      Bien cordialement,


    • La mouche du coche La mouche du coche 26 février 2008 14:00

      Ah Philippe ! Vous êtes passé dans votre bio "d’historien de formation" à "historien de formation initiale". Pouvez-vous nous expliquez pourquoi ?


    • non666 non666 26 février 2008 14:26

      Parmis les lois de petains , citons, entre autres, la loi qui créée les CE , dans les entreprises....

      A la liberations, les syndicalistes etaient tellement véxés de voir une loi sociale qui n’etait pas de leur cru qu’il l’a fire revoter !

      Tout ça pour dire que la presentation de l’Histoire entre les forces du bien et celles du mal est surtout une question qui depends du vainqueur de la guerre...

      Lancer des bombes incendiaires sur tokio, des bombes atomiques sur hiroshima, nagasaki , raser dresden et decimer les populations civiles , ce n’est condamnable que pour les perdants. Les vainqueurs , par definition, ne sont jamais jugés.0000 000 d’indiens genocidés entre 1800 et 1900 sur le territoire des etats unis qui me dementiront.


    • non666 non666 26 février 2008 14:27

      15 000 000 d’indiens.


    • Cris Wilkinson Cris Wilkinson 26 février 2008 10:40

      Méchants italiens qui ont encore des lois de Mussolini !
       

      Ce n’est pas parce qu’un pays a été sous le joug d’un dictateur ou d’un abrutit, que celui-ci a fait voté que des mauvaise lois.

       

       


      • spartacus1 spartacus1 26 février 2008 11:11

        C’est vrai que la France pourra peut-être conserver quelques lois de la période Sarko. Quoique ...


      • Juliette Darembert 26 février 2008 13:48

        Il fait beau, tout le monde dehors !


      • ronchonaire 26 février 2008 11:21

        Le fait que des lois datant de Mussolini soient encore appliquées n’est pas vraiment le problème en ce qui concerne la laïcité en Italie.

        Le Pape et l’église catholique en général sont très présents dans les médias et la vie politique italienne ; par exemple, ils ne sont pas étrangers à la démission de Prodi le mois dernier. Il faut dire qu’avec le Vatican au sein-même de la capitale, il est difficile de les en empêcher.

        Imaginez ce que la France serait si le Vatican était à Paris depuis des siècles et si le Pape commentait publiquement chaque loi promulguée par le Parlement. Toutes nos lois libérales (IVG, PACS, etc.) n’auraient sans doute jamais vu le jour.

        Avant de juger à l’emporte-pièce, il faut remettre les choses dans leur contexte. Vos leçons de morale sont donc un peu faciles, je trouve.


        • Philippe Vassé Philippe Vassé 26 février 2008 13:29

          Ronchonaire,

          Vous avez parfaitement raison d’évoquer le rôle POLITIQUE significatif de l’Eglise catholique en Italie, ce que justement l’article énonce clairement.

          C’esst justement cette intrusion permanente de cette Eglise dans la vie publique nationale italienne qui est à la source de nombreux problèmes non-réglés, de certains droits toujours contestés et de graves dysfonctionnements dont le dossier du Juge TOSTI est un exemple vivant.

          C’est bien là, comme vous le dites justement, que les choses doivent commencer à évoluer positivement, en donnant à la République italienne une législation clairement laîque, séparant nettement les choses religieuses et l’Etat.

          Nous sommes bien d’accord sur cela. ET c’est l’essentiel !

          Bien cordialement,

           


        • Internaute Internaute 26 février 2008 12:19

          Encore un bouffeur de curés à l’oeuvre. Vassé va recevoir le soutien de la Taverne à n’en pas douter.

          Article nul, plein d’exagérations, sans contenu utile et mal etayé dans sa démonstration. Il ne fait que montrer la haine de l’auteur pour la culture chrétienne de l’Italie et la civilisation européenne dans son ensemble.


          • Philippe Vassé Philippe Vassé 26 février 2008 13:34

            Internaute,

            Je ne sais pas où vous avez cru voir une polémique contre la religion chrétienne dans cet article, ni encore moins dans mon admiration pour les multiples facettes magnifiques et vivifiantes de la culture italienne une "haine" de ce pays.

            Vous avez dû mal lire ou mal comprendre.

            Relisez et vous verrez sans difficulté que l’Italie est un pays que je révère en tous points et que le sujet abordé ne vise pas une religion quelconque, mais la neutralité nécessaire pour la paix civile en Italie de l’Etat italien, et ce en tous points.

            Comme en France avec la loi du 9 décembre 1905 défendue par l’immense majorité des citoyens, san haine et sans mépris, seulement par amour de la liberté citoyenne de toutes et tous.

            Bien cordialement,


          • non666 non666 26 février 2008 14:29

            Malheureusement, contrairement a ce que vous pretendez , l’Italie n’a pas de tradition "laique".

            Pretendre que c’est le fascisme Italien qui a imposé le cruciufix et que sans lui les italiens seraient ouvert au judaisme et a l’islam ressemble furieusement a une manoeuvre de propagande.


          • Philippe Vassé Philippe Vassé 26 février 2008 15:22

            Non 666,

            Je réponds très brièvement à vos remarques successives en ce qu’elles sont de lien avec l’article :

            - La loi pétainiste sur les Comités d’Entreprises a été très profondément modifiée suite, si vous avez quelques culture sur le sujet, aux propsoitions du CNR (Conseil National de la Résistance).

            Dans le texte de Pétain, le CE avait pour objectif de lier salariés et employeurs par des buts communs : le bien de l’entreprise.

            Cela fut modifié substantiellement en 1945-1946, puis encore en 1968. Ce n’est que sous les lois Auroux de 1982 qu’on a vu revenir à la surface des termes et orientations qui avaient été celles des lois pétainistes sur le sujet, avec pour objectif de favoriser une nouvelle forme d’association capital-travail, appelé à ce moment "nouveaux droits des salariés dans l’entreprise". Ces lois Auroux sont en majorité toujours en vigueur à ce jour !

            Le point que je souligne est qu’en Italie, il y a eu depuis la Renaissance, sauf à nier l’Histoire de ce pays et ses grands mouvements et personnages connus, un vaste et profond processus d’émancipation de la pensée, des sciences, des techniques, de l’école, des Universités, des arts et des lettres à l’égard de l’emprise multi-séculaire de l’Eglise catholique.

            C’est pour souligner ce mouvement général de la société que j’ai cité Gordano Bruno et les libertins, comme j’aurais pu établir une liste des "libres penseurs" et libertins italiens qui ont refusé la maimise sur la société d’une religion.

            De facto, l’industrialisation de l’Italie a développé aussi au début du XXème siècle un vaste courant laïque. C’est la dictature mussolinienne qui a brisé ce développement vigoureux et a remis en vigueur la mainmise de l’Eglise.

            Nous en revenons donc au sujet de l’article qui voit aujourd’hui les forces républiacines et laïques italiennes exiger que la laîcité devienne le principe fondateur de l’Etat.

            Cette laïcité ne signifie pas favoriser une religion contre une autre ou instaurer un Etat multi-confessionnel comme vous semblez vouloir le croire, mais à mettre en place la laïcité complète de l’Etat, sa neutralité totale face aux religions, comme cela est légalement le cas en France.

            Bien cordialement,


          • Patricia Tutoy 1er mars 2008 23:52

            Vous n’avez rien compris ! Relisez l’article, s’il vous plaît. Grazie mille !


          • hetset hetset 26 février 2008 12:26

            C’est les Italiens qui ont conduit Mussolini au pouvoir il faudrait juste le rappeller, vous présentez la chose d’une telle manière que l’on a l’impression que les italiens ont été pris en otage. . .

             


            • Philippe Vassé Philippe Vassé 26 février 2008 13:47

              Hetset,

              Votre commentaire est étonnant en cela que vous semblez ignorer que le régime mussolinien est né d’une action de force appelée "la marche sur Rome" et que si des élections ont eu lieu ensuite, elles ont eu lieu, comme en Allemagne nazie après janvier 1933, dans le cadre du régime dictatorial mussolinien, donc sous la terreur violente des milices du parti fasciste.

              Une dictature est effectivement comparable en plusieurs points, votre image donnée est juste- à la prise en otages d’une majorité qui n’a pas pu réagir aux actions d’une minorité.

              Et comme dans les prises d’otages, la violence, ici d’Etat, a été nécessaire pour pérenniser cette situation de négation des valeurs démocratiques.

              Il suffit de voir comment le régime mussolinien, haï par la population pour ses guerres sanglantes, ses assassinats répétés, son absence de bien-être social et économique, sa corruption et son côté ubuesque exprimé par les habits de Mussolini et ses fanfaronades, a fini en 1945.

              Plusieurs pages héroïques de l’histoire italienne ont été écrites par la Résistance anti-facsiste en Italie, et jusque par les soldats italiens qui se sont révoltés sur divers fronts contre leur régime, la guerre et les privations, comme sur l’Ile de Céphalonie, en Grèce, contre les troupes allemandes.

              Le splendide roman " la mandoline du Capitaine Corelli" retrace cette page d’Histoire oubliée. Et ce ne fut pas la seule.

              Nombre d’Italiens sont aussi morts déportés ou fusillés en France ou de France. Quant au sort des Juifs, il suffit de relire les oeuvres de Primo Levi pour se rappeler ce que fut le régime musslonien en réalité.

              Telle est la tragique réalité qu’il n’est plus possible d’occulter maintenant et dont la laïcité est la seule issue pour que l’Italie se modernise comme un Etat réellement neutre et appartenant à TOUS ses citoyens.

              Bien cordialement,

               

               


            • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 26 février 2008 14:45

              excellent

               

              denoncer la paille dans l oeil du voisin et ignorer la poutre chez soi

              commencons par abroger :

              - le reglement de la RATP, vichyste, qui date de 1941

              - le dimanche ferié, un heritage catholique

              - la forme inquisitoire et non pas accusatoire/contradictoire de la justice penale francaise (ici, c’est a l accusé de se defendre et de prouver qu’il est innoncent face au juge, face au juge qui instruit a charge).

               

              merci


              • Philippe Vassé Philippe Vassé 26 février 2008 15:07

                Eleusis,

                Il reste certes des lois prises sous le régime de Pétain. Afin de comprendre le débat sur ce fil, il est utile de séparer ce qui relève de l’administration générale quotidienne des choses, tel le premier règlement de la RATP, assez modifié depuis lors, des lois anti-laïques par exemple qui organisaient des dérogations aux PRINCIPES républicains de la loi du 9 décembre 1905.

                Ainsi les lois sur le statut des Juifs ou de révocation de la Fonction Publique des Juifs, francs-maçons, membres du Parti Communiste français, voire gaullistes furent des textes abrogés à la Libération.

                Curieusement, les gouvernements français d’après 1945 "oublièrent" d’abroger les textes qui enfreignaient les principes laîques fondamentaux de 1905.

                Sur le reste : il ne vous aura pas échappé que le dimanche est férié dans de nombreux pays par convention internationale - y comprsi des Etats sans aucun lien passa avec le christianisme, et non sur obligation religieuses imposée. Le problème que vous posez ainsi est donc sans objet.

                Le samedi s’y est souvent rajouté avec l’accroissement des jours de congés hebdomadaires, sans que cela ait un lien quelconque avec le judaïsme ou une autre religion. Il s’est agi de permettre le repos prolongé des travailleurs.

                Quant aux Juges d’Instruction en France, si vous avez quelques notions de Code de Procédure Pénale, il instruit à charge et à décharge.

                Mais, là, nous sommes très loin du sujet et de ce qui est essentiel pour les libertés publiques en Italie, donc aussi, par extension dans le cadre de l’Union européenne, dans toute l’Europe : la laïcité des Etats comme garante de la concorde civile et de l’égalité des droits civiques.

                Bien cordialement,


              • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 26 février 2008 15:21

                "Quant aux Juges d’Instruction en France, si vous avez quelques notions de Code de Procédure Pénale, il instruit à charge et à décharge"

                 

                on doit pas parler du meme pays alors

                 

                @+


              • Philippe Vassé Philippe Vassé 26 février 2008 15:32

                Eleusis,

                Le CPC -Code de Procédure Pénale- organise l’instruction à charge et à décharge.

                Que le magistrat instructeur soit souvent perçu comme un accusateur par la personne poursuivie, j’en conviens.

                Mais, le principe est établi clairement. Et il est toujours valable.

                Ceci dit, que pensez-vous du fait énoncé dans l’article en tant que citoyen ?

                Bien cordialement,


              • hetset hetset 26 février 2008 15:08

                @ l’auteur

                Je ne veux pas dire que les Italiens ont aprouvé ce régime par la suite mais la marche de Rome était soutenu par une grande partie de la populaation, on ne peut pas parler de coup d’Etat ou faire comme si les Italiens étaient impuissant.

                 

                @Black Ader

                 

                "Le fascisme n’a rien de "féroce", faut pas exagérer !" ...j’aurais aimé vous y voir moi ! C’est une honte de tenir des propos tel que les votre.


                • Philippe Vassé Philippe Vassé 26 février 2008 15:29

                  Hetset,

                  La marche sur Rome n’a jamais reçu un appui populaire que dans les mythes nés ensuite de la propagande mussolinienne.

                  Si Le parti facsiste avait eu un vrai soutien populaire, il serait arrivé au pouvoir par des élections libres. Or, il y est parvenu par un coup de force brutale sur le pays et a ensuite instauré une dictature.

                  Cette dictature montre bien que le peuple italien a subi la chose, mais n’a jamais adhéré aux principes mussoliniens dans son immense majorité. En témoigne la féroce répression policière des opposants de toutes tendances.

                  Ce point d’Histoire éclairci,il serait souhaitable que vous donniez un avis sur le fait énoncé.

                  Bien cordialement,


                • Black Ader 26 février 2008 15:34

                  Pareto à parfaitement prédit et expliquer la victoire inexorable du facisme.

                   


                • Philippe Vassé Philippe Vassé 26 février 2008 16:11

                  Black Ader,

                  Pareto n’a pas prévu que Mussolini finirait pendu par les pieds avec sa maîtresse Clara Petacci, massacré par une population ivre de vengeance après 21 ans d’une dictature corrompue qui a fait détruire par ses choix politiques et militaires une partie du pays et verser le sang de sa jeunesse.

                  Les deux personnes citées avaient été abandonnées à leur sort par la garde SS allemande. La République de Salo, dernier avatar du cauchemard fasciste en Italie, s’est ainsi écroulée : il aura suffi de deux cordes pour mettre un terme à un régime haï et déconsidéré.

                  Pareto n’est donc pas, visiblement, une source de futurologie assurée sur rien.

                   


                • hetset hetset 26 février 2008 15:38

                  Non la marche sur Rome n’a pas permis aux fascistes d’arriver au pouvoir . . . le roi Victor-Emmanuel III avait décidé bien avant d’installer les fascistes au pouvoir.La marche sur Rome n’a été qu’une mise en scène afin de donner de la grandeur à cette arrivée.Et bien qu’il ne soit pas arrivé au pouvoir par "des élections libres" il y ai parvenu de façon légale.

                  Le PNF n’avait pas une popularité totale mais elle était tout de même très élevée.


                  • Philippe Vassé Philippe Vassé 26 février 2008 15:46

                    Hetset,

                    Vous avez certes une vue particulièrte de l’Histoire où les rois font la loi et décident pour le peuple.

                    Les faits sont tétus : la marche sur Rome, en dehors des accords politiques avec la monarchie qui frayait avec le parti fasciste, a permis de briser la démocratie, non dans une légalité démocratique, mais par la force physique des Chemises noires.

                    Confondre la démocratie qui a comme seule source légale les citoyens avec la légalité monarchique qui couvrait de son manteau un coup de force contre les libertés, est asses peu commun.

                    Mais, cela n’est pas le sujet du fil.

                    Bien cordialement,


                  • Dalziel 26 février 2008 15:44

                    Mais de quoi se mêle donc M. Philippe Vassé, apparemment Français et résident taïwanais ?

                    M. Vassé soulève un pseudo-scandale qui ne fait pas la moindre vague en Italie même ! Pour s’en convaincre, il suffit d’aller consulter "news.google.it" ou le nom de "Luigi Tosti" renvoie à 9 entrées en tout et pour tout.

                    Le juge Tosti est membre de l’Union des Athées et Agnostiques Rationalistes, ce qui, pour moi - agnostique (non rationaliste) à chaux et à sable ! -, suffit déjà à le ranger dans la catégorie des agités du bocal.

                    Ce que ses propos, grossièrement anachroniques, contre l’Eglise "association de malfaiteurs", confirment amplement.

                    En outre, il est urgentissime de préciser que la condamnation infligée à Tosti ne vient pas de son refus du crucifix, mais de quatre ans d’interruptions réitérées, et délibérément provocatrices, du service public, que ce magistrat est censé remplir au service de la collectivité.

                    Enfin, disons encore que son combat est très largement minoritaire dans la population et que les soutiens dont bénéficient Tosti viennent des radicaux - petit parti sans influence, proche des avorteurs et des haschischins - ainsi que des diverses composantes de la gauche la plus extrême.

                    N’en déplaise à M. Vassé, une large majorité d’Italiens est hostile à toute remise en cause du Concordat de 1926, qu’il ait été, ou non, conclu entre l’Etat fasciste - qui suscite encore bien des nostalgies dans l’Italie profonde, comme je l’ai maintes fois vérifié - et le Vatican.

                    Alors j’invite M. Vassé a remballé ses indignations de spectateur étranger, à les mettre dans sa poche et son mouchoir par dessus...

                    P.S. - A ceux qui sont capables d’un minimum de réflexion sereine, je demande de réfléchir à ce que serait l’Italie, si on en retirait tout ce qui lui a été inspiré par la foi catholique...


                    • Philippe Vassé Philippe Vassé 26 février 2008 15:56

                      Dalziel,

                      Je vous sais gré de votre réaction, même si elle est quelque peu excessive dans sa forme.

                      Elle a au moins le mérite de montrer que l’étroitesse d’esprit peut se conjuguer avec aisance à l’incapacité à comprendre la modernité et les sentiments de la population italienne.

                      Il est curieux que votre texte pointe d’abord la citoyenneté française et mon lieu de résidence avant le sujet même.

                      Cette remarque faite, il semble que vous ne sachiez pas bien lire Google, à moins que votre culture vous empêche de lire les autres langues du monde.

                      Ainsi, pour vous aider à mieux compter, si vous utilisez le chinois, le japonais, le coréen, l’anglais, l’allemand, et j’en passe, vous trouverez des milliers de références Google sur le Juge Luigi Tosti.

                      Cela vaut pour moi car c’est dans la presse de langue chinoise que cette affaire a été connue de moi comme elle a scandalisé les médias et l’opinion publique en Asie, où, comme vous ne l’ignorez pas, la majorité des Etats qui comptent sont LAIQUES.

                      Et en plus, s’en portent très bien. Ce qui est un excellent exemple pour les citoyens italiens.

                      Vous voyez : dès qu’on ouvre les horizons culturels et linguistiques, votre commentaire s’effondre de lui-même dans la forme et le fond.

                      Bien cordialement,


                    • Dalziel 26 février 2008 16:55

                      Il est curieux que votre texte pointe d’abord la citoyenneté française et mon lieu de résidence avant le sujet même.

                      Ce n’est pas curieux du tout, c’est pour bien souligner l’incongruité de votre immixtion dans une affaire italienne qui ne regarde que les Italiens !

                      Cette remarque faite, il semble que vous ne sachiez pas bien lire Google, à moins que votre culture vous empêche de lire les autres langues du monde.

                      Ainsi, pour vous aider à mieux compter, si vous utilisez le chinois, le japonais, le coréen, l’anglais, l’allemand, et j’en passe, vous trouverez des milliers de références Google sur le Juge Luigi Tosti.
                       
                      Encore une fois, la seule chose qui m’intéresse, c’est l’impact de l’affaire en Italie. Il est nul, et c’est la seule considération qui importe.

                      Je me fous, complètement et très au-delà, de ce qu’en pensent les Papouans-néo-Guinéens, les Bhoutanais, les Burakumins et les Coréens du Nord comme du Sud. Votre remarque sur mes capacités « culturelles » est donc idiote.

                      …a scandalisé les médias et l’opinion publique en Asie, où, comme vous ne l’ignorez pas, la majorité des Etats qui comptent sont LAIQUES.

                      C’est son affaire à « l’opinion publique en Asie » ! Et j’imagine que vous savez ce que je lui dis à « l’opinion publique en Asie »…

                      Par ailleurs, je me demande si votre « opinion publique en Asie », ce n’est pas un quarteron de médiateux, s’adonnant à la Pensée unique, à l’insu du plein gré de populations qui seraient infoutues de situer l’Italie sur une mappemonde ou un planisphère...

                      Vous voyez : dès qu’on ouvre les horizons culturels et linguistiques, votre commentaire s’effondre de lui-même dans la forme et le fond.

                      Stupide conclusion, puisque ma seule préoccupation est le devoir des peuples et des citoyens à balayer devant leur porte.
                       
                      Un citoyen est citoyen partout et tout le temps.

                      Alors, je vous invite instamment à aller « faire le citoyen » de l’autre côté du détroit de Formose. Outre le fait que le « citoyen partout et tout le temps » que vous êtes, devrait être accueilli à bras ouverts, vous devriez trouver à vous y employez pour le demi-siècle à venir. Et beaucoup plus qu’en Italie, assurément.

                      Toutefois, ne comptez pas sur mon soutien, puisque je pense aussi que c’est aux Chinois, et à personne d’autre, de régler les affaires des Chinois !
                       


                    • Philippe Vassé Philippe Vassé 27 février 2008 02:49

                      Dalziel,

                      Vous confirmez par votre vocabulaire et votre impuissance à apprendre ce qui est ce que j’avais déduit de votre capacité à regarder le monde et à le comprendre.

                      Comme on dit chez les paysans italiens, "la corde qui attache la chèvre l’entrave"....

                      S’intéresser au monde, à la vie du monde, à son évolution est probablement la manière la plus élevée d’être citoyen. Où que l’on soit. D’autres ont pour horizon le petit bout de terre où ils vivent. Votre choix de la petitesse géographique et d’horizon culturelle est votre droit, souffrez que les gens qui voient plus loin, plus grand et plus haut ne s’accomodent pas de cette étroitesse étouffante.

                      Avec humour, je parie que la très libertine Carla Bruni, citoyenne italienne résidant à l’Elysée en France et s’occupant comme telle beaucoup des affaires intérieures françaises, est par sa nature plutôt contre le Jugement concernant le Juge TOSTI.

                      Il faudra donc vous habituer à ce que, vivant tous sur la même planète, et étant solidaires par nature de ce qui se passe partout sur celle-ci, les citoyens des pays du monde s’intéressent et se "mêlent" comme vous dites des affaires du monde, donc de pays qui ne sont pas les leurs, mais qui influent aussi sur leur destin.

                      L’Histoire offre tant d’exemples de ces interférences mutuelles que je ne vais pas développer ici.

                      Tout le bien que je vous souhaite est de briser votre corde qui entrave votre liberté de penser au contact des réalités variées du monde, un monde divers, varié et vaste, qui ne se résume ni à une foi (respectable par essence), ni à au mépris des autres.

                      Vous y verrez alors que de l’Australie au Japon, la laïcité et les principes de liberté s’y développent malgré les partisans des "cordes mentales" de toutes sortes qui veulent attacher le êtres humains à un passé révolu ou à des dogmes qui n’ont pas d’avenir dans une société libre et ouverte.

                      Et, si vous brisez cette corde, vous n’aurez plus, en sus, ces mots méprisants pour quiconque ne pense pas comme vous, mais vous vous enrichirez des dievrsités rencontrées, ce qui participera à votre éveil sur des réalités qui, pour l’heure, semblent vous échapper.

                      Dommage pour vous car rester enfermé quand le monde est si intéressant appauvrit l’esprit, restreint la pensée et l’étouffe.

                      Bien cordialement,

                       

                       


                    • Dalziel 1er mars 2008 12:06

                      Désolé, je ne partage, M. Vassé, aucune de vos absurdes chimères, contre lesquelles j’ai été immunisé par de très nombreux voyages à l’étranger, ainsi que par de fréquents et longs séjours, dans des pays de trois continents (Europe, Asie et Afrique).

                      En outre, il ne m’a pas été nécessaire d’aller ethnologiser très loin, pour découvrir que le multiculturalisme ce sont des jeunes de souche qui se tortillent sur des rythmes syncopés et exotiques, mais qui n’ont jamais entendu parler de Molière, de Marc-Antoine Charpentier ou de Caillebotte. Alors, ici aussi, je dis "Non merci, sans façon".

                      Bien à vous.


                    • tvargentine.com lerma 26 février 2008 15:53

                      Combien le save ?

                      L’ancêtre du numéro de la sécurité sociale (avant la création de la sécu) à été créé sous PETAIN et avec la même monenclature

                       


                      • Dalziel 26 février 2008 17:01

                        Vous pourriez mentionner aussi, lerma, les lois sociales adoptées par l’Italie fasciste, dès les années 20.

                        Ce n’est pas l’"historien Vassé", qui vous en parlera...


                      • Philippe Vassé Philippe Vassé 27 février 2008 02:54

                        Lerma,

                        Comme vous le notez, le sujet a rapport avec les lois laïques et non avec des règles de gestion administrative.

                        La France a continué à être gérée au quotidien sous le régime de Pétain et ce que je vise sont les lois, décrets, Ordoannances et Circulaires qui s’opposaient aux lois républicaines.

                        Notamment les textes contradictoires à la loi du 9 décembre 1905 publiées en 1941 et 1942.

                        Entre ce qui relève de l’essence de la République et de la gestion administrative des affaires courantes, la distinction s’impose d’elle-même.

                        Enfin, je suppose que cela va de soi pour toute personne sensée.

                        Et vous, Lerma, que pensez-vous du fond du sujet ? Vous n’en avez rien dit.

                        Bien cordialement,


                      • Philippe Vassé Philippe Vassé 27 février 2008 03:18

                        Dalziel,

                        Vous confondez lois "sociales" avec législation corporatiste interdisant partis démocratiques, associations indépendantes et syndicats.

                        Peut-être est-ce là un vocabulaire qui vous est cher, mais, en termes de démocratie moderne sociale, on appelle cela "la législation coproratiste mussolinienne".

                        Décidément, de l’Histoire italienne, vous ne retenez que les conter-sens. Ceci dit, vous avez raison dans votre logique d’enfermement : l’Eglise catholique italienne, comme elle le fera sous Pétain en France, à soutenu autant qu’elle le pouvait la législation mussolinienne sur les relations de travail qui avait aussi pour surnom "l’association capital-travail" et qui a été aboli à la Libération du pays.

                        Preuve que le peuple ayant recouvré sa liberté n’avait pas vu le côté "social" des lois mussoliniennes. Les partis politiques interdits ont été rétablis, nombre de chefs facsistes exécutés (souvent massacrés par la population), les syndicats rétablis, les associations indépendantes aussi. Et un Code du Travail commença à être mis en place....

                        C’est l’Histoire, la vraie, pas celle des mots que l’on manipule ou travestit.

                        Bien cordialement,


                      • TSS 26 février 2008 16:58

                        En 2008 ,grace à Sarkholéon et son porte voix R.Dati,la France vit à l’heure de l’Allemagne nazi car la loi sur la retention de sureté et mot pour mot une loi edictée par Hitler en 1933 !!!


                        • TSS 26 février 2008 16:59

                          @ lerma

                          save comme Save Our Soul


                        • Philippe Vassé Philippe Vassé 27 février 2008 03:00

                          Bodidharma,

                          Merci de ce rappel utile car effectivement la France, République une et indivisible, souffre depuis 1918 de cette anomalie qui voit la loi de 1905 s’appliquer sur tout le territoire et pas en Alsace-Moselle en vertu du maintien d’une loi...de Bismarck.

                          En effet, cette anomalie est toujours présente. Elle devrait à mon sens, si vraiment la France est une République telle que sa Constitution actuelle le dit, être abrogée.

                          La loi de la République est celle votée par les représentants du peuple français, et non un décret de Bismarck pris lorsque ces territoires étaient occupés par l’Empire allemand.

                          Cela se relie avec la nécessité de réellement laïciser l’ensemble des Etats européens et de donner ainsi un véritable exemple de modernité démocratique au monde.

                          Bien cordialement,


                        • adeline 26 février 2008 18:46

                          interessant merci à l’auteur aujourd’hui on peut remplacer "liberté égalité fraternité" par "travail famille patrie" mot à mot


                          • fredleborgne fredleborgne 26 février 2008 20:18

                            Cet article veut-il s’en prendre à Mussolini, l’extrême-droite ou le vatican ?

                            Le peuple Italien désirait son unité. Le pape s’y opposait, car les Etats Pontificaux d’avant 1870 couvraient le tires de l’italie et la coupait par son centre.

                            Napoléon III a un temps favorisé cette unité, mais n’a pas voulu s’attaquer au Pape. Il a même soutenu celui-ci.

                            La defaite de 1870 et la chute de Napoléon III a permis aux Italiens de faire cette unité et de confiner le Pape dans son seul état du Vatican.

                            D’où le Schisme.

                            Mussolini par les accords du Latran en 1929 a permis la réconciliation du Pape avec l’Etat Italien. Il a donc du faire des concessions au niveau lois pour satisfaire le vatican, mais il a ainsi résolu un vrai problème national. (Tous ceux qui soutenaient l’Etat Italien étaient excommuniés).

                            C’est amusant de voir comme les français peuvent voir des dictatures partout hors de chez eux, et les poncifs qu’ils en retiennent.


                            • Philippe Vassé Philippe Vassé 27 février 2008 03:11

                              Fredleborgne,

                              Si les faits historiques que vous rapportez sur l’Italie et son unification sont exactes, il n’en va visiblement pas de même quand vous estimez que les Accords de Latran ont réglé un "problème national", selon votre expression.

                              Mussolini a voulu par ces Accords, non pas régler un "problème national", mais se donner à lui et à son régime le soutien plein et entier de l’Eglise catholique contre ses opposants. Ces Accords n’ont rien réglé, mais tout aggravé. Il en est résulté au contraire, avec les guerres et la répression, une distanciation plus importante entre le peuple et la hiérarchie catholique, fossé qui continue de nos jours à se développer.

                              Comme vous le rappelez avec justesse, l’Eglise pratiquait sous ces Accords l’excommunication des opposants à Mussolini. En clair, elle jouait le rôle d’une police morale politique au service de la dictature.

                              Mais, avant 1926, l’Italie a développé, et ce depuis la Renaissance, un courant des "Lumières", entravé fortement par l’occupation du pays avant son mouvement de libération nationale, lui-même combattu par la papauté pour diverses raisons, dont le soutien acharné à la monarchie catholique autrichienne.

                              C’est ce courant profond en Italie, qui court des "libertins" aux mouvements de libération nationale, qui appelle aujourd’hui à la laïcisation totale de l’Etat italien.

                              Bien cordialement,


                            • jroy 27 février 2008 02:08

                              Philippe, j’utilise ce commentaire pour te contacter (tu pourras le supprimer je pense). je n’ai plus accès à mon adresse email @yahoo.fr depuis un peu plus d’1 mois et je n’ai donc plus ton adresse email, peux-tu me renvoyer ton adresse sur mon adresse @gmail. merci. 


                              • R-sistons R-sistons 27 février 2008 05:54

                                Bonjour Philippe,

                                Tu serais heureux, en France, avec Sarkozy, qui d’ailleurs s’entend très bien avec la fine fleur fasciste italienne

                                Il vient d’ailleurs de "bénir" des curés intégristes

                                Le progrès, toujours !

                                Et moi, on m’a proposé de siéger au conseil municipal ; j’ai dit non : sous le portrait de Sarkozy  ? Jamais. J’aurais mis dessus : Wanted, cet homme est dangereux.... alors, j’ai préféré me passer d’activités municipales...Bien, à toi, Eva


                                • musique510 27 février 2008 11:46

                                  Cette attitude est tout simplement scandaleuse. Le Président est élu avec la majorité des voix. Refuser la décision des urnes est anti-démocratique


                                • Philippe Vassé Philippe Vassé 27 février 2008 13:53

                                  Eva,

                                  Oui, j’ai noté les rapprochements de Nicolas Sarkozy, en pleine chute politique intérieure et extérieure, avec les clercs intégristes.

                                  Cela n’est pas étonnant quand ont connaît les orientations communautaristes anti-républicaines et anti-laîques du personnage.

                                  Cependant, dans le contexte présent de rejet général, ce n’est pas un acte qui le renforce, c’est une initiative qui accélère la chute.

                                  Il est vrai que, pour essayer de garder un pouvoir qui lui échappe, comme avec Khadaffi ou les dictateurs pékinois en difficulté eux aussi, ce geste est vu par son auteur comme nécessaire alors qu’il n’est que destructeur.

                                  Comme le disait un journaliste étranger, "la fin politique de cet homme va être terrible".

                                  Bien amicalement tien,


                                • Lucrezia 27 février 2008 08:09

                                  La France vit sous les Lois de NAPOLEON !


                                  • Philippe Vassé Philippe Vassé 27 février 2008 13:38

                                    Lucrezia,

                                    Votre raccourci, pour être saisissant, n’en est pas moins inexact : la France ne vit pas sous les lois de Napoleon, mais sous celles de la République ldémcratique, laïque, sociale, une et indivisible.

                                    Non, rassurez-vous, l’oeuvre de Napoléon est surtout concentrée dans le Code Civil, lequel a été modifié en profondeur et de nombreuses fois dans la majorité partie de ses textes.

                                    Ceci dit, un Code Civil fut un immense progrès car il apportait l’état d droit aux citoyens, comme la 1ère République l’avait initié.

                                    Ces lois ont servi de base pour l’organisation de la société qui se mettait en place en remplacement de la monarchie abolie. Elles visaient à l’administration des choses et les rapports entre les personnes.

                                    Avec les lois citées de Mussolini en Italie, nous sommes, vous l’aviez compris, dans un tout autre contexte : celui de la négation de la neutralité nécessaire de l’Etat, du refus de la séparation des sphères religieuse et publique.

                                    De facto, l’Italie garde une situation qui n’est plus en adéquation avec son évolution actuelle et est devenue un danger pour sa stabilité d’ensemble.

                                    C’est là l’essentiel de ce qui est abordé par l’article.

                                    Bien cordialement,

                                     

                                     


                                  • musique510 27 février 2008 11:31

                                    Certes cette situation est ubuesque. Cependant, l’auteur est de mauvaise foi (si j’ose dire), car il profite de cet incident déplorable et condamnable pour lancer une diatribe anti-cléricale argumentée par des inexactitudes historiques et des "oublis" qui créent une une désinformation mensongère. Durant l’époque fasciste, une partie du clergé dirigeant a collaboré étroitement avec le régime, mais durant ce temps l’immense majorité du clergé de base faisait son possible pour aider les victimes. D’autre part les juifs italiens étaient placés sous la protection de l’Eglise catholique, et même du Pape à Rome. De ce fait les déportations ont été très limitées et ont commencé avec la période post-mussolinienne, quand Hitler a considéré l’Italie comme non plus un allié, mais comme un pays occupé. Enfin, si l’Inquisition a été très forte en Espagne et à un degré moindre en France, elle a été faible dans dans toute une partie de l’Italie actuelle et quasiment nulle dans les états du Pape. N’oublions pas que l’Italie n’existait pas et qu’une partie était territoire espagnol. 


                                    • Philippe Vassé Philippe Vassé 27 février 2008 13:29

                                      Musique510,

                                      Votre commentaire est assez cocasse, surtout sur l’Inquisition en Italie. Vous avez dû rater quelques épisodes de son histoire dans le pays, certes à, l’époque pas unifié, mais cela en soi n’est pas essentiel.

                                      La belle légende du clergé de base protégeant les "victimes" -je reprends votre mot aussi assez étrange est contredite malheureusement par tous les témoignages de l’époque, que ce soit dans les prisons où les clercs étaient souvent utilisés à titre de confesseurs pour briser les prisonniers qui se confiaient à eux ou pour trahir leurs engagements au profit de la police du régime.

                                      Les sermons dans les campagnes étaient tous orientés par le régime et la hiérarchie catholique, ce qui a fait que le clergé de base, comme vous l’appelez, n’a été qu la courroie de transmission obéissante de la dictature.

                                      Sur la position de l’Eglise quant aux Juifs, là, on est dans la mythologie inventive ou le roman d’humour noir.

                                      Nombre de films et de livres, dont ceux de Primo Levi, ont montré que le Vatican collabora avant la guerre avec le nazisme et le régime mussolinien. Les prêches en églises furent fortement axées de nouveau sous Mussolini sur les responsabilités des Juifs dans la crucifixion du Jésus chrétien, ce qui généra une montée significative d’actes antijuifs en Italie. Si quelques Juifs purent, par relation, être cachés au Vatican, ces cas sont restés isolés, et cela n’a jamais été une politique de la hiérarchie religieuse du pays.

                                      Le Vatican n’a rien dit quand les Juifs non-italiens furent déportés, comme il n’a jamais rien dit contre les camps de la mort nazis. Les mesures anti-juives, mais aussi contre les francs-maçons, les communistes, les socialistes, les syndicalistes, ne furent jamais ni dénoncées, ni combattues par l’Eglise.

                                      Il y a donc eu soutien et collaboration de l’ensemble de l’Eglise catholique italienne avec le régime fasciste. Tels sont les faits.

                                      Après que l’Italie soit devenue en 1943 un champ de bataille, le Vatican ne pensa qu’à son salut en négociant avec tant Himmler que le maréchal Kesselring. En effet, le chef des SS a souhaité trouver un casus belli afin d’envahir le Vatican et y massacrer ses habitants. La crainte de provoquer alors les SS a été vive au Vatican.

                                      Par contre, les livres et films relatant l’aide du Vatican et de l’Eglise italienne aux nazis et mussoliniens en fuite après la fin de la guerre sont multiples. Même les centres de documentation juifs sur ce sujet fournissent de très nombreux exemples de la continuité des soutiens aux anciens des régimes dictatoriaux.

                                      Ceci est aussi très éclairant sur la vérité des faits.

                                      Mais, vous avez raison : la situation actuelle est ubuesque, il urge d’y mettre un terme rapide.

                                      Bien cordialement,


                                    • Tony 27 février 2008 11:59

                                      Hetset a raison, c’est pas la marche sur rome qui a mis les fascistes au pouvoir, l’arrivée au pouvoir du PNF était déjà prévu depuis quelques semeines. . .


                                      • Philippe Vassé Philippe Vassé 27 février 2008 13:41

                                        Tony,

                                        Ce débat n’est pas intéressant en soi, car il évacue la situation actuelle de l’Italie et son caractère dangereux à terme pour l’avenir de la concorde civile dans le pays.

                                        Ce qui est ici essentiel est le présent et le futur, pas la confrontation de points de vue sur l’année 1924.

                                        Bien cordialement,


                                      • xfchx 27 février 2008 16:42

                                         

                                        Excellent article... Et dire qu’il y a encore des commandements de Dieu tirés de la bible et vieux de plusieurs millénaires : Tu ne tueras pas ; tu ne voleras pas … qui sont encore en vigueur dans un tas de pays !

                                         

                                        Quand s’affranchira-t-on enfin de ces obscurantismes ?

                                         

                                        Et pour ce qui concerne les crucifix, calvaires, et autres édifices chrétiens qui envahissent inutilement la France comme l’Italie il est plus que temps de les démolir tous : qu’a-t-on à faire de ces objets ou lieux de culte inutilisés et inutiles !


                                        • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 février 2008 01:44

                                          Xfchx,

                                          Comme vous avez bien compris que l’article ne vise pas à établir un débat pour ou contre une religion, mais à laïciser la sphère publique, il ne semble pas souhaitable de sortir de cette nécessité pour extrapoler des choses dont personne ne parle.

                                          Certes, les esprits cultivés savent bien que les religions sont diverses, que partout elles ont en général, à quelques exceptions près, élaboré les mêmes codes de pensée visant à influencer, souvent en vain, les comportements humains nés des nécessités sociales et des besoins élémentaires.

                                          Ramener les codes moraux à un seul dieu ou une seule religion est aussi faire preuve d’un singulier manque d’horizon culturel et ...religieux, voire d’une ignorance grave. Le bouddhisme ou l’hindouisme, les codes d’Hammourabi et les lois égyptienens, courants philosophiques non-religieux ou dirigeants politiques anciens, ont généré les mêmes principes moraux que des religions monothéistes plus tard, religions TOUTES nés elles aussi en Asie.

                                          Curieusement, l’Europe n’a pas laissé de religion ou de philosophie connue et répandue en dehors de ce continent. Ses habitants ont adopté, de gré ou de force, une religion asiatique, laquelle a disapru quasiment sur ce continent où elle n’a pas pu ou su prendre racine durable.

                                          L’héritage de la pensée humaine, comme on le voit, a pu prendre plusieurs formes, le message moral global en est resté le même.

                                          C’est entre autres ce que certains élus actuels, et certains dogmatiques ignorants de l’Histoire de la pensée humaine s’acharnent à ne pas voir en faisant semblant de croire que l’histoire de la pensée humaine urait commencé voici 2000 ans en Palestine. Ce qui est aussi faux que de nier les hommes de Néandertal ou de Cro-Magnon, ou ceux de Pékin ou les hominidés.

                                          Malheureusement, cette religion minoritaire au monde n’est donc pas universelle et sa morale, crue par certains esprits étroits, comme originale et originelle, ne l’est pas non plus. De plus, elle n’a rien inventé qui ne l’ait été auparavant, et depuis longtemps.

                                          Comme le disait avec humour un philosophe japonais : "si un dieu a vraiment donné au peuple hébreu dix comandements connus à l’époque de toutes les civilisations asiatiques depuis longtemps, de plus dans un désert, c’est un plagieur manifeste sans imagination qu aurait mieux fait de donner à ce peuple une boussole".

                                          Ces quelques remarques de fond apportées avec un esprit ouvert teinté d’humour éclairent le débat et l’élargissent afin que les lecteurs persuadés d’avoir eu en mains une oeuvre unique et exclusive puissent enfin appréhender que cette oeuvre morale n’était ni unique, ni exclusive, ni vieille de seulement 2000 ans, importée en plus d’Asie, donc délocalisée avant d’être adoptée par les autochtones d’Europe, à l’époque incapables de trouver et de rédigerces codes moraux par eux-mêmes.... !!!

                                          Bref, ce que vous présentez comme "commandements divins" n’est que la copie de la copie de la copie de ce qui existait depuis longtemps dans le vaste monde. C’est une sorte de piratage culturel, moral et philosophique des pensées d’autres peuples, pour dire les choses avec ironie, mais vérité.

                                          Ceci dit, en Italie comme en France, la laïcité de l’Etat et de ses institutions est une nécessité, qui ne saurait être confondu avec un refus des religions et courants philosophiques que par des esprits faibles ou cherchant à manipuler les choses et les citoyens.

                                          Bien cordialement,


                                        • kiribati62 1er mars 2008 18:03

                                           La France vit encore sous des lois de Vichy (de Gaulle n’a pas tout abrogé en 1944). Longtemps l’Allemagne a vu l’application du §175 du Code pénal qui stigmatisait l’homosexualité (et malgré le sort qui leur avait été réservé pendant la déportation).

                                          Qui plus est, les accords du Latran ont été renouvelés — et insérés dans la Constitution italienne — par le gouvernement de Bettino Craxi (PSI) dans les années quatre-vingt. L’Italie n’est pas un pays laïc — comme d’ailleurs la plupart des Etats membres de l’UE (la Finlande, le Danemark, l’Allemagne, l’Espagne ne sont pas des pays laïcs, puisque la religion est subventionnée, salariée, facilitée par les pouvoirs publics). Les chefs de l’Etat de ces pays sont souvent les chefs spirituels de leur église (anglicane, luthérienne). Il n’y a que deux pays à se proclamer laïcs en Europe : la France… et la Turquie.

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