« Je suis pour le respect de la vie, dans la mesure où la souffrance ne rend pas la vie impossible. Il y a des limites à la souffrance humaine ». Déclaration de N Sarkozy, alors candidat à l’élection présidentielle. Toutefois et même si au premier abord celui-ci semble être pour l’euthanasie il estime que légiférer davantage sur ce sujet grave et sensible n’est pas possible vu la complexité du problème et les situations très différentes des patients. Suite à la proposition de loi de Manuel Valls pour régulariser et contrôler un acte que certains médecins réalisent déjà dans le secret en prenant une lourde responsabilité, mais aussi que d’autres refusent, la ministre de la santé répond dans l’hémicycle de l’assemblée Nationale par la réserve du vote.
Donc le 24 novembre il n’y aura pas de débat, simplement un vote par oui ou par non, Mme Bachelot n’ira pas plus loin car pour elle "Franchir un nouveau pas serait un progrès ou la transgression d’une limite". En fait il est peut-être temps que cesse l’hypocrisie, la limite est franchie depuis longtemps par les docteurs et le personnel hospitalier, si la personne en fin de vie le souhaite et le demande, ou avec l’accord de la famille si le patient est inconscient et irrécupérable, cela se fait, tout le monde le sait !
Des progrès et même une avancée importante ont déjà été réalisés, la loi du 22 avril 2005 préconise d’arrêter l’acharnement thérapeutique et le laisser mourir. Pourtant d’après un sondage BVA publié le 24 septembre 2009, 75% des Français sont favorables à l’euthanasie, alors pourquoi vouloir aller plus loin, ces mesures et les soins palliatifs ne suffisent-ils pas ?
La proposition de loi des socialistes est sans ambiguïté, elle concerne tout le monde et pas seulement les personnes âgées en fin de vie. Dans le texte proposé il est question de "Toute personne majeure, en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable infligeant une souffrance physique et psychique qu’elle juge insupportable pourrait demander à bénéficier d’une assistance médicalisée pour mourir dans la dignité". Cela signifie que les jeunes handicapés comme Vincent Humbert auraient le droit de demander que l’on mette fin à leur existence tout à fait légalement, sans se cacher et sans aucun subterfuge.
Ce sujet est compliqué, délicat et douloureux, il n’existe pas de réponse simple, doit-on offrir une dernière porte de sortie, un dernier choix à des êtres humains pour qui la situation est inextricable et sans issue, c’est en tous cas mon opinion. Par contre je ne suis pas de l’avis du Président de la République qui préfère "laisser une zone de liberté" ce qui pour moi correspond à une zone d’ombre et laisse la place à un flou juridique néfaste pour tout le monde ce qui revient aussi à conserver la situation actuelle et pour le pouvoir à ne pas assumer complètement ses responsabilités.
Aux Pays-Bas l’euthanasie est légale depuis avril 2001 et d’ailleurs le Vatican a condamné cette "triste primeur".
En 2006 seulement 1900 personnes ont eu recours à ce choix, par contre 9600 Néerlandais choisirent en 2005 la sédation palliative, généralement pratiquée par le médecin généraliste. Cette pratique consiste à endormir profondément le malade et ensuite lui retirer alimentation et hydratation jusqu’au décès.
En France le débat reste ouvert, osera-t-on un jour et est-ce souhaitable légaliser l’euthanasie comme aux Pays-Bas et en Belgique ?
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Autant il est insoutenable de laisser agoniser des malades incurables, autant je me méfie de l’utilisation déviante qui pourrait être faite de ce genre de loi.
J’avoue ne pas être un donneur d’organe, malgré le fait que je considère qu’a défaut de ne plus m’être utile mes organes pourraient servir à sauver des vies.
De même je ne suis pas favorable à faciliter l’euthanasie, et pas pour des motifs religieux.
Ceci est le fruit d’une réflexion difficile qui a été menée en prenons en compte en premier lieu des valeurs les plus importantes accordées par notre société.
Et force de constater que ces valeurs tournent autour de l’individualisme et la vénalité.
Posez-vous la question de savoir, si vous êtes atteint d’un malaise cardiaque non mortel, et que vous êtes le seul compatible pour une greffe de cœur pour notre cher président ? Vous voyez ce que je veux dire, j’en suis sur
J’apprends aujourd’hui dans le journal qu’un homme qui était censé être dans le coma depuis 1983, plongé dans un état végétatif, était en fait paralysé. « Je criais, dit-il, mais on ne pouvait pas m’entendre ». Il était conscient depuis le début. Avec une loi pour l’euthanasie, il ne serait peut être pas là pour témoigner.
« La proposition de loi des socialistes est sans ambiguïté, elle concerne tout le monde ». Pratique pour éliminer les gêneurs. Rappelons qu’Attali préconise l’élimination des non rentables pour la société. DES LA RETRAITE...
Et une raison de plus pour le nouvel ordre mondial pour attaquer le Vatican, obstacle sur sa route POUR NOUS MITONNER « LE MEILLEUR DES MONDES ».
Mais qu’on réponde de façon humaine et généreuse à une demande claire, consciente et réitérée de « bonne mort » (face à une maladie incurable ou induisant une situation de non-envie de vivre encore).
Ou que la réponse soit conforme à des directives anticipées (pour qui les aurait faites avant d’être victime d’un coma ou d’un état végétatif).
[voir les solutions suggérées par l’association ADMD]
La mort est déjà assez angoissante pour beaucoup de personnes pour qu’on puisse un peu tenter de se rassurer sur ce passage définitif en pensant qu’on bénéficiera des conditions les plus humaines possibles au moment où il s’agira d’y passer.
Et que nul ne soit condamné à une vie dégradée ou jugée auto-dégoûtante dépendant de décisions occultes prise par autrui au nom de valeurs qu’on ne partagerait pas.
Une loi humaniste sur l’euthanasie pourrait aussi éviter de nombreux suicides souvent horribles (et parfois horriblement ratés) de même que la loi sur l’IVG aura mis fin à beaucoup d’affreux avortements clandestins.
Je n’accepte de personne le droit de légiférer sur ma vie. Il
est facile d’être contre ou pour à la place de quelqu’un d’autre ! Au nom
de quoi chaque être ne pourrait il pas choisir d’abréger ses souffrances ?
Parce ce que ceux qui ne souffrent pas au nom de leur sacro sainte moral en décide
autrement ! Que savent-ils de la souffrance d’une personne en phase
terminale ? Combien ont accompagné de personne en fin de vie pour se
permettre de l’ouvrir et porter un jugement ? Avant de faire des effets de
manche et de grands débats allez voir les cancéreux, les sidéens dans leurs
souffrances et après osez choisir à leur place !
La loi sur l’euthanasie interdit justement que ce ne soit pas CHAQUE personne qui décide du moment de sa mort. Son ultime liberté. C’est essentiel. Car les cas extrêmes n’arrivent pas qu’aux autres familles.
Juste pour information, le suicide est autorisé ! Il est légal de se suicider. Et personne ne devra prendre ni porter de responsabilité dans ce cas. Chacun est responsable de lui-même et de sa propre vie.
Un malade en phase terminale, même s’il souffre beaucoup peut le faire. Une personne dans le coma ne peut le faire, et on la maintient alors en vie, comme le belge qui y a passé 23 ans. Cela me semble répondre à ces 2 situations, sans avoir à donner à quelqu’un d’autre la responsabilité de sa propre mort.
Bonjour, Je vous invite à aller voir http://www.abadennou.fr/euthanasie/index.htm et vous verrez qu’il est indécent de prétendre que l’on peut se suicider. Chaque humain digne de ce nom doit aider à mourir ceux qu’il aime et qui ne sont pas en état de le faire .Et dans la dignité une mort douce par obliger une personne a s’eclatyer la tête au fusil de chasse si elle en a un a sa disposition. Donner la mort peut être un acte d’amour. il est honteux de pouvoir être poursuivi pour cela par insuffisance de prétendus représentants du peuple ; !
Et avec une « prime à la casse CO2 » versée aux héritiers : 60% de l’équivalent C02 ainsi économisé sur ce qu’il aurait pollué si il avait vécu. Bon, le reste, c’est pour l’état qui organise, paie l’annonce nécro et la sépulture.
Bonjour, Ce vote est un très bonne chose. On pourra prendre les noms de ceux qui ont voté OUI et NON et ceux surement très nombreux qui se seront courageusement fait porter pales..
La preuve aura été faite que nous n’obtiendrons une loi complète sur l’euthanasie que le jour où une procédure réaliste de RÉFÉRENDUM d’INITIATIVE CITOYENNE aura été instaurée. Plus de 80% des Français sont POUR. C’est un outil DÉMOCRATIQUE et EFFICACE que le Président de l’ADMD ne pourra pas longtemps refuser de promouvoir. Cela est possible dans les statuts actuels qui dans ses « moyens d’action » , demandent de soutenir toute proposition de loi qui nous permettrait d’obtenir notre objet social. C’est le cas du RIC de façon évidente.
Sur le site www.ric-france. fr notamment par les vidéos chocs on voit ce que permettrait le RIC national et européen. « Rien n’est plus fort qu’une idée dont l’heure est venue » V.Hugo
Sujet grave et difficile, en effet. Comment élargir le droit de mourir sans risque de dérive ? Pas évident. Personnellement, je suis plutôt réservé sur l’élargissement de l’euthanasie. Mais il est évident que des gens atteints de maladie incurable et placés par leur état dans l’incapacité totale de se donner la mort doivent pouvoir être assistés légalement.
Cela dit à l’attention de tous ceux qui pensent qu’une commission médicale (de trois membres par exemple) constituerait un rempart contre les abus, rien ne pourrait empêcher, une telle disposition étant votée, que soit constituées, dans le cadre d’un pouvoir politique extrémiste, des commissions orientées en vue d’euthanasier massivement et en toute légalité apparente des personnes âgées ou gênantes.
Oui c’est un sujet grave, mais le risque de dérive existe déjà aujourd’hui, et je crois honnêtement qu’un régime totalitaire n’a pas besoin de lois pour appliquer sa politique . Je comprends parfaitement votre réticence et bien sûr votre opinion est tout à fait légitime.
Mis à part l’argument religieux, le seul argument rationnel contre la légalisation d’une aide à mourir sous certaines conditions, est le danger d’abus. Mais c’est justement à cause de ce danger que l’ADMD (l’Association pour le Droit de Mourir en Dignité), ainsi que les pouvoirs publiques prévoient dans une éventuelle légalisation d’encadrer ce droit avec des conditions draconiennes, entre autres, la lucidité du patient, sa demande écrite et répétée constamment sur une période plus ou moins longue, l’avis d’un deuxième médecin indépendant et d’un responsable judiciaire. Avec toutes les conditions envisagées, obtenir l’aide que l’on souhaite risque de devenir un parcours de combattant. Puisque personne n’est obligé de demander une aide à mourir, il est difficile à comprendre pourquoi certains veulent l’interdire pour les autres. L’ADMD n’est pas du tout contre les soins palliatifs qui, le plus souvent, pourraient être suffisants, mais on devrait avoir la possibilité de demander une aide à mourir.
Dans plusieurs discussions que j’ai eues depuis mon arrivée à Paris,
je me suis trouvé face à des économistes, par ailleurs sérieux, qui
nourrissent l’illusion que la réforme de la santé proposée par le
président Obama représente un pas important vers une couverture
universelle, similaire au modèle français.
Rien n’est plus loin de la vérité.
Le plan Obama, tel que rédigé sous la direction du sénateur Baucus
et adopté par la Commission financière du Sénat qu’il préside, n’est
pas calqué sur le système français, mais sur le National Health Service
de la Grande-Bretagne pour ce qui est d’un aspect particulièrement
dangereux de ce dernier, à savoir l’application du « Liverpool Care Pathway ».
Cette approche des soins, qui est contestée par de nombreux médecins
outre-Manche, consiste à refuser l’alimentation et l’hydration aux
patients jugés « en phase terminale », puis à mettre fin à leur vie au
moyen d’une sédation profonde. Les adversaires de ce système dans la
communauté médicale britannique font valoir que c’est de l’euthanasie
involontaire, qui ne dit pas son nom.
Il s’agit aussi, comme l’économiste et homme politique américain
Lyndon LaRouche n’a cesse de le dire, d’une application explicite de la
même politique mise en œuvre en Allemagne nazie en octobre 1939, sur
ordre d’Hitler. Dans le cadre de ce programme nazi, dit Tiergartenstrasse 4
(T-4), plus de 200 000 personnes ont été tuées, avant le génocide
massif dans les camps de concentration. Cette politique fut condamnée
par le deuxième Tribunal de Nuremberg, qui jugeait les médecins nazis,
dont huit furent condamnés à la mort par pendaison.
J’ai vu une amie mourir d’un cancer. J’ai été la voir tous les jours pendant ses quinze derniers jours. Elle avait dit qu’elle voulait qu’on l’euthanasie, avant d’être en fin de vie. Or, à la fin, elle ne demandait absolument pas qu’on l’euthanasie. Elle était entourée de ses enfants, de ses amis. On a soulagé sa douleur autant que c’était possible. je crois que lorsqu’on est en bonne santé, on est plus facilement pour l’euthanasie que lorsqu’on se retrouve directement concerné. D’ailleurs, les services de soins palliatifs disent bien qu’ils n’ont quasiment jamais de demande d’euthanasie. Et si quelqu’un nous fait sentir qu’on est en trop ? Et si nos héritiers ne veulent plus attendre ? Et si nos proches nous laissent tomber ? Alors, aura-t’on le moral ? je crois qu’il faut construire une société solidaire des personnes qui souffrent, des malades, des vieux... cf 10 idées sur le site http://fautpaspousser.com
Relisez l’histoire de la mort du moyen-age à nos jours. Nos conceptions de la mort ont bien évolué. Nous aimons tellement les vivants que nous préférons les envoyer à l’hôpital à mourir. La mort est devenue interdite et maintenant elle devient anonyme.
Vous prétendez ne pas être donneur d’ organe, ( ce qui est votre droit le plus absolu,) Mais je tiens a vous informer que chaque personnes qui décèdent sont sensés êtres des donneurs d’ organes potentiels, ( sauf opposition de la famille proche,) sinon il faut que la personne concernée fasse une opposition officielle écrite de son vivant.
Pour plus de renseignements concernant les dons d’ organes, je vous suggère de prendre connaissance des articles de CATHERINE COSTE qui sont en ligne sur A-VOX, vous pourrez y trouver certainements les renseignements concernant les démarches a suivre pour vous opposer a tous prélèvements d’ organes le jour le plus triste de votre vie, ( en espérant que ce soit le plus tard possible.....)
Le respect de la mort d’un individus, voilà qui a été reconnu il y a déjà quelques années et mis en pratique notamment à l’époque dans une unité de soins palliatifs...
Et si, on appliquait ce respect, élargi, à tous ceux qui nous entourent tout au long de leur vie ?
Cela remettrait bien des choses en question et peut être en place.