Faut-il avoir peur de prendre l’avion ?
L’avion est-il encore le moyen le plus sûr pour voyager ? 701 personnes ont perdu la vie, selon l’Association Internationale du Transport Aérien, depuis le début de l’annéen dans des accidents aériens. Les globetrotters, businessmen et autres international citizens s’émeuvent, s’épouvantent et se terrifient car, entre missiles égarés, pannes insoupçonnées et orages intempestifs, la voie du ciel fait désormais l’objet de toutes les craintes.
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En une semaine, trois avions se sont écrasés, faisant, en tout, 462 morts et braquant tous les projecteurs sur les compagnies aériennes qui avaient affrété ces vols (successivement la Malaysia Airline, la TransAsia Airlines puis Air Algérie). Toutefois, il semble nécessaire de rappeler que plus de cent mille vols commerciaux et civils décollent chaque jour et arrivent à bon port, soit plus de trente-six millions de vols chaque année. Ainsi, si ce ratio est exploité, il est possible de mettre en lumière que tout passager a 0,00014% de chance de trouver la mort en montant dans un vol (long et moyen-courrier).
Evidemment, il semble difficile de comparer ce taux à la probabilité de trouver la mort dans un accident de la route ou même dans un accident ferré. Pour illustrer le propos, 3268 personnes ont trouvé la mort dans des accidents de la route en 2013 uniquement en France alors que seulement 459 passagers ont péris lors d’accidents aériens la même année dans le Monde entier. Par ailleurs, il difficile de prévoir les compagnies auxquelles de tels sinistres peuvent arriver. Ainsi, les trois compagnies citées précédemment n’ont jamais figuré sur la « liste noire des compagnies aériennes » affichée sur le site du ministère l’intérieur parmi lesquelles la Blue Line Airlines (basée au Suriname) ou encore la Pamir Airlines (basée en Afghanistan), à titre d’exemples. Il semblerait même qu’Air Algérie avait, avant ce vol du 24 juillet 2014, une bonne réputation, tant en termes de sécurité que de confort à bord des appareils. En effet, le fait qu’il s’agisse d’un vol charter n’implique en aucun cas qu’il soit moins sécurisé, cela signifie simplement un mode différent de commercialisation des billets. Un vol charter -aussi appelé vol nolisé- est un vol commercial organisé en dehors des lignes à horaires réguliers et cela constitue sa seule différence avec les autres trajets longs et moyens courrier.
Finalement, si les crashs qui suivent ces incidents aériens monopolisent la scène médiatique c’est bien par leur dimension phénoménale et hors du commun, ainsi c’est parce qu’il y a peu d’incident célestes qu’ils font l’objet de tant de commentaires et d’attention. Pour nuancer le propos, il est vrai que la probabilité de survivre à un de ces incident est quasi-nulle alors que les hécatombes induites par les accidents ferroviaires ou routiers laissent souvent une chance plus conséquente aux occupants de rester en vie. La flotte aérienne mondiale, pour sa part, double de volume, tous les quinze ans en moyenne et si l’on en croit le dernier rapport de l’IATA, le nombre annuel de vols commerciaux n’est pas prêt de diminuer. Ainsi, avec le phénomène de globalisation, ce mode de transport est indubitablement amené à voir son nombre de passager croitre exponentiellement.
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