Faut-il limiter les rassemblements ?
En effet, de nos temps, les populations ont un besoin de se libérer et de se réunir pour évacuer le stress et les soucis, et l’accentuation du développement de l’information par les différents moyens de communication, amplifie les phénomènes de masse. Les chanteurs remplissent les stades, les festivals se multiplient avec une participation toujours en augmentation, et les raves parties deviennent toujours plus populaires. Tous ces éléments indicateurs de nos besoins de rassemblement peuvent entrainer des effets secondaires.
Durant ces manifestations, les médias ont trop tendances à parler du phénomène de la drogue ou de l’alcool, et ne pointent pas suffisamment le doigt sur le cœur du problème, qui est la sécurité des participants. Comme l’histoire le montre, les foules sont difficilement gérables et peuvent être une arme mortelle si elles sont manipulées ou mis dans une situation de risque urbain. On sait par expérience qu’un petit nombre d’individu peut facilement créer un mouvement de panique incontrôlable. L’homme quand il est en groupe, redevient un animal, quand il perçoit le danger, il cherche à le fuir, entrainant par la même occasion le sentiment d’insécurité aux autres membres, poussant ainsi une masse humaine à fuir sans raison valable, ou logiques ou disproportionnés par rapport au réel danger.
Par exemple, en 1985 et en 1989 à Heysel et Hillsborough, lors d’un match de football, une poignée de hooligans, ont créé une panique sur des milliers de supporters, entrainant la foule contre les murs d’enceintes, provocants ainsi la mort de respectivement 39 et 96 personnes. Un autre exemple plus récent, en Hollande, démontre comment une simple personne, un homme criant au milieu d’une foule, peut entrainer un mouvement de foule qui heureusement n’a fait aucune victime mais qui pose le problème des risques des regroupements dans les centres urbains.
Ses exemples, sont quelques uns parmi tant d’autres, qui démontrent les dangers des foules. Sans toutefois devenir agoraphobe, il serait intéressant de minimiser les risques, et les groupements de trop grande ampleur, dans les centres urbains, et des les déplacer dans des lieux plus appropriés pour la tenue de tels évènements. En effet, comme vous avez pu l’observer soit dans les évènements passés que dans la catastrophe de Duisbourg, le point commun est que les gens sont stoppés par des barrières, murs ou autres protections. Lors de mouvement de foule, ce genres de protections créent des entonnoirs qui favorisent l’écrasement et l‘asphyxie, entrainant la perte de connaissance, ou la mort.
Et pourtant, malgré le passé et les recommandations du président du syndicat national de la police Rainer Wend : « Je les avais prévenus il y a un an. Duisbourg n’est pas fait pour la Love Parade. » « La ville est trop petite et trop étroite pour un tel spectacle », a-t-il affirmé au quotidien Bild. La manifestation à bien eut lieu dans la ville.
Aussi l’interdiction de regroupement au dessus d’un certain taux de remplissage au mètre carré, dans tout lieu ayant des enceintes ou accès difficiles, devrait être interdit, pour laisser la place à des évènements dans les parcs, jardin ou champs en fonction du nombre de personnes attendues et des moyens d’accès et de sécurité nécessaire. La population doit avoir le droit de se réunir, d’être ensemble et de se divertir en grand nombre, mais elle a également le devoir d’aller dans ses manifestations sans courir de risques mortels.
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