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Féminicides et violences conjugales : retour sur l’année 2019

 

Féminicides et violences conjugales : chiffres, politique et recours. Retour sur l’année 2019

 

Les féminicides et les violences conjugales sont aujourd’hui au coeur des débats politiques et citoyens. Fléau actuel de la société, il touche de nombreuses femmes mais aussi leurs proches et tous les acteurs engagés dans ce combat pour les enrayer. Voici un rappel des faits à travers 3 points essentiels : les chiffres représentant la réalité actuelle ; la réponse et l’action engagée par la sphère politique ; les recours existants pour les victimes et leurs proches.

 

1 - Les victimes et les chiffres à retenir

Définition

Le terme féminicide est entrée dans le Petit Robert en 2015. Il s’agit d’un homicide, donc d’un meurtre, sur une femme ou une jeune fille quand l’acte criminel est essentiellement motivé par le sexe de la victime. Le meurtrier n’étant pas obligatoirement un homme.
Les atteintes pouvant précéder le féminicide et que peuvent subir les femmes au cours de leur vie (les hommes n’étant pas exempts bien-sûr) sont de différents types : violences sexuelles ; harcèlement sexuel ; violences conjugales ; outrage sexiste ; mariage forcé ; mutilation sexuelle ; harcèlement moral ; cyberharcèlement.

En chiffres

En date du 31 décembre 2019, 149 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint et 210 000 femmes ont été victimes de violences physiques et/ou sexuelles. 
En 2018, 23% des femmes avaient entre 40 et 49 ans et 83,2% des homicides (hommes et femmes confondus) ont eu lieu au domicile de la victime ou du criminel.
Les décès ayant pour origine les violences conjugales concernent 47,7% de couples mariés et 22,1% de concubins.
Quant aux moyens utilisés, 31,8% des féminicides sont faits par armes à feu, 31,3% par armes blanches et 7% par coups avérés.
La Journée Internationale de la lutte contre les violences faites aux femmes se tient le 25 novembre. A cette occasion, la Tour Eiffel s’est illuminée à minuit et des milliers de personnes ont défilé un peu partout en France, apportant leur soutien aux victimes.

Enquêtes et études

D’après les études de l’INSEE-ONDRP et de la Délégation d’Aide aux Victimes (DAV), les chiffres de 2018 sont les suivants :
149 homicides recensés et provoqués par le/la conjoint(e) ou ex-conjoint(e) dont 121 femmes (ce qui correspond à un féminicide tous les 3 jours) et 28 hommes.
Sur 213 000 femmes victimes de violences physiques et/ou sexuelles par leur (ex)partenaire sur une année, moins d’une sur 5 porte plainte.
96% des personnes condamnées pour des faits de violences sur leur conjoint(e) sont des hommes et 86% de ces victimes sont des femmes.
Sur un an et sur les 94 000 femmes ayant subi un viol ou une tentative de viol, 9 de ces victimes sur 10 connaissaient leur agresseur, 1 sur 10 seulement a porté plainte. Plus d’une femme sur deux ayant subi un viol ou une tentative de viol durant sa vie l’aurait subi avant ses 18 ans.
Il est à rappeler que les enquêtes menées sur ces tristes chiffres le sont en France métropolitaine dans des ménages “ordinaires” (ne sont pas prises en compte les collectivités telles que les foyers, centres d’hébergement, prisons ou personnes sans domicile fixe) et qu’elles n’incluent pas les violences verbales, psychologiques, économiques ou administratives.

 

2 - La réponse politique

 Le 03 septembre s’est tenu le Grenelle des violences conjugales et des acteurs publics y ont pris la parole. 
Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat en charge de la lutte contre les violences faites aux femmes avance qu’une révision du secret médical est justifiée afin que les soignants puissent signaler des faits de violences sans réprobation “quand une femme est en danger de mort [...] la priorité est de sauver la vie de cette femme”. Ces signalements dépendraient de l’avis fondé du professionnel et bien-sûr, de l’engagement d’avertir la victime concernée de la démarche engagée.
Fatima Benomar, membre du collectif #NousToutes, est défavorable à l’assouplissement de ce secret médical, qu’elle juge “contre-productif voire dangereux”.
La présidente de l’Union Nationale des Familles de Féminicide (UNFF), Sandrine Bouchait, estime quant à elle que les conclusions de ce Grenelle sont insuffisantes, notamment en ce qui concerne les mesures prises pour les proches des victimes.
Orientées vers 3 grands axes à l’occasion du Comité interministériel pour l’égalité homme femme, les actions principales à mener sont la prévention, l’accompagnement des victimes et la répression des criminels.
Dans le dossier de presse du Grenelle consultable en ligne, Edouard Philippe, 1er ministre, assure la mise en place d’un vaste plan gouvernemental avec 4 mesures phares. Marlène Schiappa l’appuie par ses propos : “le 04 octobre avec le premier ministre, nous lancions le Tour de France de l’égalité”. 55 000 participants au travers de 850 ateliers en France et en Outre-Mer ont pu faire entendre leurs attentes et leurs propositions, et ainsi mieux définir la “grande cause du quinquennat” qu’est la lutte pour l’égalité homme-femme.
Les facteurs permettant de mesurer ces inégalités comprennent le sexisme, la mixité trop faible dans divers établissements, les inégalités professionnelles persistantes et la persistances des violences.

Quant aux mesures phares énoncées :

1 - Transmettre et diffuser la culture de l’égalité (nommer un “Référent égalité” dans chaque établissement scolaire ; plus de mixité avec pour objectif 40% de filles dans les filières scientifiques d’ici 2020) ;
 2 - Assurer l’égalité professionnelle tout au long de la vie (avec obligation de résultats sur l’égalité salariale dans les entreprises ; une augmentation du nombre de cheffes d’entreprises appuyée par un réseau national de mentorat) ;
 3 - Permettre l’égalité au quotidien tout en garantissant l’accès aux droits à chacun avec un accompagnement plus intensif et plus adapté pour les femmes victimes de violences (en garantissant 5 000 places dans des hébergements d’urgence et d’accueil ; en développant les stages de prévention contre la récidive pour les criminels condamnés) ;
4 - Avoir un service public exemplaire (notamment en équilibrant mieux les emplois de direction d’Etat ; en faisant d’une priorité l’égalité homme-femme lors du G7 de 2019). 

En effet en 2018, seules 18% des mains courantes ont abouti à une enquête, 80% des plaintes ont bénéficié d’une suite et sur tous les cas recensés de violences conjugales, 15% étaient des récidivistes.
Nicole Belloubet, Garde des Sceaux, reconnaît que la “chaîne pénale n’est pas satisfaisante”. Une enquête interne de l’Inspection générale de la Justice menée en juin 2019 a mis en évidence de nombreux dysfonctionnements du système judiciaire dans la lutte contre les violences conjugales. Il faudrait donc impliquer plus encore les juridictions.

Le 5ème plan de mobilisation et de lutte contre toutes les violences faites aux femmes (2017-2019) a établit 3 objectifs :
1 - Assurer l’accès aux droits et sécuriser les dispositifs visant à améliorer le parcours des femmes victimes ;
2 - Renforcer l’action publique ;
3 - Lutter contre le sexisme qui banalise la culture des violences et du viol.

La mission interministérielle de protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite d’êtres humains (MIPROF), par le décret n°2013-07 du 03 janvier 2013, instaure 3 actions essentielles :
1 - Rassembler, analyser et diffuser les informations et données relatives aux violences faites aux femmes ;
2 - Favoriser l’animation des acteurs publics et privés qui interviennent dans cette lutte ;
3 - Définir un plan de sensibilisation et de formation des professionnels concernant les violences. 

 

3 - Recours des victimes : code pénal et associations

Approche juridique

 Victimes ou témoins de violences, différentes attitudes sont à connaître et à adopter :
En cas de violence, ne pas hésiter à appeler le 17 ou le 112, surtout si la situation présente un caractère de gravité pour la victime. Répondre aux questions des forces de l’ordre avec précision est essentiel. N’intervenez que si vous ne vous mettez, ni vous-même, ni la victime en danger et qu’il vous est possible de stopper l’agression ou le harcèlement.
En tant que témoin, votre intervention ou non-intervention est légalement encadrée par le Code Pénal :

  • Article 122-5 du Code pénal : « N’est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d’elle-même ou d’autrui, sauf s’il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l’atteinte ».

  • Article 223-6 du Code pénal : « Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l’intégrité corporelle de la personne s’abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.
    Sera puni des mêmes peines quiconque s’abstient volontairement de porter à une personne en péril l’assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours. »

Tout acte sexuel (attouchements, caresses, pénétration…) commis avec violence, contrainte, menace ou surprise est interdit par la loi et sanctionné pénalement. (L’article 222-2-1 définit la contrainte et la surprise sur mineur).
Le viol est un crime (géré par la Cour d’assises). Les autres agressions sexuelles, l’exhibition sexuelle, le voyeurisme et l’administration de substances dans l’intention de commettre un viol ou une agression sexuelle sont des délits (gérés par le Tribunal correctionnel).
Le harcèlement sexuel, au travail, dans le couple ou dans toutes les situations de la vie, même si ce n’est pas un fait répété, est un délit. Il s’agit de mettre la victime dans une situation intimidante, hostile, offensante et de lui faire subir une forme de pression grave.
Le Juge Civil ou le Juge Pénal selon les cas, peuvent prendre des mesures contre les violences conjugales : expulser l’auteur des violences du domicile ; lui interdire de rencontrer ou de s’approcher de la victime et/ou de certains lieux ; autoriser la victime à dissimuler son adresse ; étudier et/ou modifier l’exercice de l’autorité parentale, les moyens visant à l’éducation et à l’entretien des enfants ; apporter une aide juridictionnelle à la victime afin de financer les frais d’avocats et d’huissier ; obliger l’auteur des violences à suivre une thérapie voire le placer en détention provisoire. 

Approche associative

 Les victimes, proches et/ou témoins ont également la possibilité de se tourner vers les associations : 

  • La FNCIDFF (Fédération Nationale des Centres d’Informations sur les Droits des Femmes et des Familles) qui dirige 114 centres en France, propose des services d’informations et d’accompagnement aux femmes victimes de violences ;

  • La FNSF (Fédération Nationale Solidarité Femmes) est un réseau qui regroupe les associations féministes depuis une vingtaine d’années. C’est également elle qui gère aujourd’hui le numéro d’écoute national 3919 ;

  • La fédération nationale GAMS qui lutte en particulier contre les mutilations sexuelles faites aux femmes et aux jeunes filles ainsi que contre les mariages forcés et/ou précoces

  • Le collectif #Noustoutes.org, qui publie régulièrement des articles sur les droits des femmes, qui mène des enquêtes de satisfaction et répond aux questions posées par chacun et chacune

  • Les plannings familiaux.

Il est fondamental que les victimes de violences conjugales acceptent de ne pas être responsables de ces situations et se départissent de leur culpabilité. Les seuls coupables étant les personnes commettant ces délits et crimes.
Il est également primordial de changer les mentalités, prendre part au débat, éduquer dès le plus jeune âge à l’égalité homme-femme, rejeter toute forme de sexisme. Nous l’avons vu, les origines des féminicides sont diverses et multiples et aucun geste ni aucune parole n’est à prendre à la légère.
Enfin, il faut encourager chacun d’entre nous à être vigilant, communiquer et poursuivre la lutte au quotidien contre toutes formes de violences.

Les numéros à rappeler : le 3919, le 17 et le 112, que vous soyez victime, témoin ou proche.

 


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31 réactions à cet article    


  • Clark Kent Séraphin Lampion 15 février 2020 12:14

    Si j’ai bien compris, les victimes sont surtout des femmes.


    • Jason Jason 15 février 2020 18:28

      @Séraphin Lampion

      Oui, vous avez bien compris, c’est marqué dans le titre.


    • V_Parlier V_Parlier 15 février 2020 21:36

      @Jason
      Ce qualificatif s’applique-t-il même pour les petites filles assassinées par leur mère, comme dans le cas de « l’alerte enlèvement » de la semaine dernière ? Pourtant nos journalistes habituellement si prompts à utiliser ce mot ne l’ont guère employé ici.



      • Francis, agnotologue JL 15 février 2020 12:36

        @JL
         
         diviser pour régner : le clivage hommes / femmes est le clivage suprême.


      • Clark Kent Séraphin Lampion 15 février 2020 13:02

        @JL

        tout-à-fait
        vieux/jeunes c’est pas mal non plus, très travaillé avec la « réforme » des retraites
        mais le « choc des civilisations », c’est pas mal non plus
        on peut même en fabriquer avec les clubs de foot
        ça va même se nicher dans les marques : nike/adidas, canon/nikon, BMW/Audi, Apple:tous les autres, les utlisateurs des uns considérant les utilisateurs des autres comme des gros cons
        et celui qui gagne, c’est toujours celui qui a semé la zizanie, pas les gogs qui mordent les os qu’on leur ten


      • JC_Lavau JC_Lavau 15 février 2020 12:44

        Dans un épisode de « Belle et Sébastien », c’était un homme qui sabotait les freins de la voiture de son rival amoureux.

        Dans la vie réelle, c’est ma très charmante épouse qui a procédé aux deux sabotages de freins dont au moins un « devait » réussir. Ah oui, mais la réalité, ça ne compte pas, si ça ne peut pas servir à l’industrie de la calomnie misandre sous couverture victimaire.


        • JC_Lavau JC_Lavau 15 février 2020 13:43

          @JC_Lavau. D’une manière générale, voir qui finance les guerres civiles, dont la guerre sexiste, les bons apôtres : 
          http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/gloria-steinem-le-feminisme-et-la-185655
          Amnesty International, George Soros, et la guerre.

          Application immédiate par Gudrun Schyman, elle réclame un impôt spécial sur le délit de masculinité, que 51 à 52 % des suédois commettent à la naissance :
          Un impôt sur le délit de masculinité, pour Gudrun Schyman


        • Aimable 15 février 2020 13:53

          Le mâle étant en principe éduqué par sa mère ( qui est en principe une femme ) a laquelle des deux pense t’il en passant a l’acte , a l’épouse ou a la mère  ?


          • JC_Lavau JC_Lavau 15 février 2020 13:59

            @Aimable. On ne baise pas par confusion mentale entre personnes.
            L’espèce nous a légué un assez gros corpus de réflexes neuro-endocriniens qui ont bien réussi jusqu’à présent à continuer l’espèce.
            Qu’ajouter ?


          • Jason Jason 15 février 2020 18:42

            @Aimable

            Ni à l’une, ni à l’autre. Il y a un terme de trop dans votre phrase : pense.


          • mmbbb 15 février 2020 14:32

            Récemment, une femme Nathalie Stephan , a étouffée sa gamine Vanille . Fait divers dramatique qui n est pas un cas unique de la violence perpétrée par les femmes . Est que la mort de Vanille va être catégorisé dans la rubrique « féménicide » .

            L absurdité des féministe atteint son acmé 


            • Jason Jason 15 février 2020 18:48

              @mmbbb

              Tout à fait hors sujet.


            • Marion.Etc Marion.Etc 16 février 2020 09:48

              @mmbbb Je ne me revendique à aucun moment féministe. Cet article est un constat des faits 2019, en donnant le plus d’informations le plus objectivement possible. Pour cette dramatique affaire concernant la petite Vanille, il s’agirait d’un infanticide. Comme c’est expliqué, cet article relate des violences conjugales et des féminicides qui peuvent s’ensuivrent, donc de la mort donnée par un conjoint ou ex conjoint suite à des violences. Sa dimension s’arrête là et non à l’assassinat de toutes les femmes.


            • JC_Lavau JC_Lavau 16 février 2020 10:27

              @Marion.Etc. Du reste si les femmes exigent d’un homme qu’il soit de 5 à 30 cm plus grand qu’elles, c’est tout de la faute de la transmission des caractères acquis et d’un complot masculiniste et patriarcal, comme l’a génialement expliqué Françoise Héritier.
              Selon cette géniale auteuse, les hommes des cavernes ont affamé les femmes des cavernes afin qu’elles n’atteignent pas leur pleine croissance... Et voilà, la géniale transmission génétique des caractères acquis a fait le reste !
              Du reste, comme l’a fort bien expliqué le 22 août 2001 la géniale Michèle Dayras, vierge et martyre de son état : «  comme la majorité des hommes, vous ne souffrez pas la contestation et vous préférez fuir plutôt que d’affronter la réalité c’est-à-dire la vérité sur le comportement masculin et sur l’oppression que les hommes font vivre aux femmes.
              Pour moi, tout homme est un « salaud » en puissance, comme on pourrait dire que tout homme est un violeur ou un intégirste en puissance. Je pense, aorès tant d’années passées à militer, qu’il ne s’agit que d’une question de degré dans l’abjection, ce qui fait que certains hommes peuvent passer pour sympa : ceux qui n’ont pas été confrontés à la réalité et que leur petite femme chérie...conforte dans leur machisme ; ceux-là ne sont pas trop véhéments car ils n’ont pas l’impresion qu’ils vont perdre le pouvoir avec tous les privilèges qui s’y rapportent.
              Lisez l’article de Françoise Héritier dans LIbération :  « Les hommes peinent à accepter que les femmmes soient leurs égales »  dans lequel elle explique que «  l’incapacité des hommes à reproduire leur semblable (un homme) est à la base des dépossessions dont elles (les femmes) ont été victimes »
              . »
               
              Fin de citation. Les fautes de frappe ont été religieusement respectées.


            • totof totof 17 février 2020 10:41

              @Marion.Etc
              Vous écrivez que cet article est un constat des faits. C’est faux, c’est un constat orienté. Tout d’abord, on parle de 121 femmes tuées. C’est peu au regard de la population. C’est un épiphénomène. C’est toujours trop bien sûr, mais jamais nous n’arriverons à la sécurité totale. Car il faut bien comprendre que vous et vos semblables, en surinterprétant les chiffres participez de la mise en place de politiques sécuritaires néo-fascistes. On a un phénomène minuscule, 121 meurtres pour 67 millions d’habitants, et on en profite pour faire des intrusions dans la vie des gens. Vous vous rendez compte de ce à quoi vous participez ?
              Vous ne vous demandez jamais pourquoi on ne parle pas des hommes tués par leurs compagnes ? Allez-vous vous réveiller un jour ?
              L’Etat n’en a rien à faire des femmes ! Et les féministes ne sont que les idiotes utiles d’une stratégie de division de la population. Pendant qu’on s’occupe des inégalités de revenus homme/femme (qui n’existent pas d’ailleurs, voir aussi là) on ne conteste plus le capitalisme et l’inégalité entre possesseurs des moyens de production et exploités. De plus, ce qu’on voit, c’est que la violence des femmes est égale à celle des hommes mais que, étant plus faibles, elles prennent plus cher. Le crime le plus sous-estimé n’est pas la femme battue, mais le mari battu (voir ici et là aussi).
              Bref, votre baratin est de plus en plus insupportable car il montre que vous et les féministes n’avez aucune culture de la vérification. Donc votre propos n’est pas rigoureux et prend part à l’imposition de politiques sécuritaires dont tout le monde subi les conséquences déjà aujourd’hui.


            • waymel bernard waymel bernard 15 février 2020 18:38

              Beaucoup de chiffres mais aucun relatif aux origines ethniques des tueurs de femmes.


              • Jason Jason 15 février 2020 18:47

                @waymel bernard

                Ca vous ferait peut-être plaisir, mais la collecte systématique de renseignements sur l’origine ethnique des personnes est interdite en France.

                Seriez-vous un peu xénophobe sur les bords ? Et même profondément... !


              • JC_Lavau JC_Lavau 16 février 2020 08:30

                ... Et il était très amoureux de sa petite Madeleine.
                La première fois que Madeleine trompa Jean, Jean demanda :

                Pourquoi m’as tu trompé avec ce type ?
                - Parce qu’il est beau, répondit Madeleine.

                - Bon, grommela Jean.

                Et Jean se métamorphosa, et devint beau ! Beau ! Beau !

                La seconde fois que Madeleine trompa Jean, Jean demanda :

                Pourquoi m’as tu trompé avec ce type ?

                - Parce qu’il est riche, répondit Madeleine.

                Bon, grommela Jean.

                Et Jean fit une invention extraordinaire, qui le rendit riche ! Riche ! Riche !

                La troisième fois que Madeleine trompa Jean, Jean demanda :

                Pourquoi m’as tu trompé avec ce type ?

                - Ah ah !  Répondit seulement Madeleine d’un air égrillard.

                Bon, grommela Jean.
                ...

                La quatorzième fois que Madeleine trompa Jean , ah zut !
                La trois cent soixante dix-neuvième fois que Madeleine trompa Jean, Jean demanda :

                Pourquoi m’as tu trompé avec ce type ?

                - Parce que c’est un assassin, répondit Madeleine.
                Et Jean tua Madeleine.
                C’est à peu près vers cette époque que Madeleine perdit l’habitude de tromper Jean.


                • finael finael 16 février 2020 10:00

                  @JC_Lavau

                  Tiens ! Quelqu’un qui connait l’histoire de la petite Madeleine Bastille (incompréhensible pour les moins de soixante ans) et de Jean Passe de la société Jean Passe et Desmeilleures.


                • JC_Lavau JC_Lavau 16 février 2020 11:25

                  @finael. Précisons pour les plus jeunes que le Madeleine-Bastille était une ligne de bus dans Paris.


                • Marion.Etc Marion.Etc 16 février 2020 10:36

                  Cet article est intitulé « Féminicides et violences conjugales : rappel des faits en 2019 ». Il est donc logique de parler des violences faites sur les femmes (bien que les hommes soient également cités). Ce n’est pas un parti pris féministe comme dit dans un commentaire ou la volonté de mettre de côté toutes autres violences existantes. Il s’agit de rappeler des faits concrets, de transmettre des informations tirées de sources fiables car c’est un débat où beaucoup participent. C’est aussi d’avoir le « point de vue » des politiques, de la loi et des associations notamment. Tout est donné de façon la plus objective possible et cet article a pour unique dimension celle de son titre, ni plus ni moins.



                  • JC_Lavau JC_Lavau 16 février 2020 11:24

                    @Marion.Etc. J’ai bien ébauché une solution, mais l’Honorable Monopole d’Avocats est entièrement contre.
                    Mettre en forme collectivement le projet de réforme.
                    Or comme c’est l’Honorable Monopole d’Avocats qui dirige de fait l’appareil judiciaire...


                  • totof totof 18 février 2020 22:18

                    @Marion.Etc
                    Je trouve que vous êtes de mauvaise foi quand vous écrivez que :
                    "Cet article est intitulé « Féminicides et violences conjugales : rappel des faits en 2019 ». Il est donc logique de parler des violences faites sur les femmes« 
                    Pour après dire que »Ce n’est pas un parti pris féministe« . Vous savez bien que le seul sujet de votre article est un parti pris puisque vous décidez de ne regarder la violence conjugale que sous l’angle du féminicide et donc de valider la misandrie qui a cours aujourd’hui dans l’oligarchie fasciste. Par ce parti pris, il y a bien volonté de »volonté de mettre de côté toutes autres violences existantes", puisque vous parlez de féminicides !!!! Enfin je ne sais pas, moi, la fonction logique est à ce point effondrée que vous ne voyez pas ça ???


                  • sylvain sylvain 16 février 2020 12:37

                    "149 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint

                    « 

                     »149 homicides recensés et provoqués par le/la conjoint(e) ou ex-conjoint(e) dont 121 femmes

                    « 

                    une petite erreur dans la première ligne je pense, mais qui ne nuit pas à l’article, bien documenté .

                    A part ça, vous dites ne pas avoir de parti pris féministe, et c’est bien possible, mais ne vous posez vous aucune question sur cette soudaine apparition du »problème du féminicide«  ? Le terme n’existait pas il y a quelques années et pour ainsi dire personne ne s’en souciait, puis tout d’un coup il semble que les femmes se fassent décimer sous les coups des hommes, avec des articles à en pleuvoir et des manifestations de nanas qui semblent jouer leur survie, ne plus pouvoir continuer dans une société qui les massacre, être au bord de la rupture .

                    Mais que s’est t il passé, qu’est ce qui a changé ?? ben rien en fait, si on regarde les stats officiels, les féminicides sont en légère baisse depuis qu’ils sont comptabilisés et sont un phénomène très marginale, 121 cas (dont une bonne part contestables ) sur une population de presque 70 millions d’habitants, ce n’est pas un phénomène de société, vous avez quasiment autant de chances de vous faire tuer par une vache .

                    Quelqu’un évoquait un peu plus haut les infanticides, plus souvent perpétrés par les femmes ( dans des proportions à peu près équivalente que le féminicide par les hommes), et qui est souvent utilisé par les hommes pour renvoyer la balle et dire »si on est des monstres, vous pourriez être pire« et ainsi rentrer dans une logique de conflit de la moitié de la population contre l’autre . Il me semble que les médias auraient pu créer le même phénomène d’hystérie ( désolé pour le terme, mais il me semble approprié) autour des femmes tueuses d’enfants, et »ce n’est plus acceptable« , »plus un enfant tué tout de suite !"....

                    Comme certains l’évoquaient plus haut, l’objectif de cette campagne est très claire, et vise clairement à diviser la population dans le contexte des gilets jaunes, et je suis désolé de vous dire que vous participez activement à cette stratégie, surement de manière involontaire .

                    Si on avait voulu apaiser les relations hommes femmes, améliorer la situation, on aurait commencé par parler ce qui les fonde dans nos sociétés et qui engendre jalousie, possessivité, domination quasi obligatoire de l’un sur l’autre ( homme ou femme) et violence quotidienne . Mais on a même pas commencé à le faire, on est parti sur pas une de plus, maintenant ! ce qui est absurde (que voulez vous que j’y fasse, que voulez vous y faire vous si quelqu’un pète un plomb et prend son fusil, en général en se faisant sauter le caisson après ?)


                    • JC_Lavau JC_Lavau 16 février 2020 18:42

                      @sylvain. Les violences et criminalités familiales et conjugales sont faciles à réprimer quand elles sont masculines : impulsives, improvisées, inorganisées, elles ont tout le Féministan médiatique et tout le Féministan judiciaire contre elles.
                      Alors que les criminalités conjugales féminines sont froidement organisées, et sont appuyées par une criminalité judiciaire bien organisée.
                      La façon dont les statistiques gouvernementales sont truandées s’en ressent.

                      La propagande féminazie au gouvernement.

                    • sylvain sylvain 18 février 2020 12:24

                      il est vrai que la violence physique est bien plus stigmatisée que toutes les autres, qui ne sont pourtant pas toujours moins cruelles ni dangereuses, et que c’est l’arme traditionnelle des hommes, les femmes se rabattant souvent sur d’autres formes de violences

                      Et il me semble aussi vrai qu’un certain nombre de féministes ont adoptés ( il y a aussi des hommes) une vision très sexiste de la société et essentialisent systématiquement les hommes comme étant « mauvais » de nature, au contraire des femmes . L’inverse est aussi vrai, mais aujourd’hui cette catégorie de féministes à bien plus d’impact que les machistes . Ces deux catégories, bien qu’opposées, défendent la même vision du monde, et elle ne me plait pas !


                      • Ruut Ruut 18 février 2020 13:02

                        @ l’auteure, combien de mort / ans ?

                        Combien d’Hommes et de Femmes ?

                        Causes des morts ?

                        Pourquoi ?

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