• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Société > Femmes battues : un choquant verdict

Femmes battues : un choquant verdict

Réuni à Blois, le jury de la Cour d'assises du Loir-et-Cher a confirmé le jeudi 3 décembre en appel la condamnation à dix ans de réclusion de Jacqueline Sauvage pour le meurtre de son mari. Durant 47 ans, cette femme avait pourtant vécu un enfer auprès de son conjoint violent, également auteur de coups fréquents sur ses enfants, et d’abus sexuels sur ses trois filles...

10 septembre 2012, la Selle-sur-le-Bied, dans le Gâtinais. Après 47 ans de vie commune avec Norbert Marot, Jacqueline Sauvage, âgée de 65 ans, ne supporte plus les coups, les humiliations et les abus sexuels dont elle est victime depuis des décennies de la part de cet homme irascible et alcoolique. Elle les supporte d’autant moins que ses trois filles – Sylvie, Carole et Fabienne – ont elles aussi eu à subir dans leur enfance les violences de son mari : non seulement il les a également frappées, mais il a commis sur elles d’odieux abus sexuels, allant jusqu’au viol pour deux d’entre elles. Comble d’horreur : la veille, le fils de Jacqueline Sauvage, lui aussi accoutumé aux coups, a mis fin à ses jours en se pendant.

En cette mi-journée de septembre, Jacqueline Sauvage, frappée pour la énième fois par son violent conjoint, a le sentiment que son mari va, tôt ou tard, mettre à exécution les menaces de mort qu’il si souvent proférées contre elle. Dans le lourd contexte du décès par pendaison de son fils, c’en est trop pour la pauvre femme. Profitant d’un instant d’accalmie, elle s’empare du fusil de chasse et, pour protéger sa propre vie, abat son mari de trois coups de fusil dans le dos sur la terrasse de leur pavillon. Un cauchemar est terminé. Un autre se profile... 

Le 28 octobre 2014, Jacqueline Sauvage est condamnée à 10 ans de réclusion par la Cour d’assises du Loiret. Les jurés, malgré les témoignages à décharge, ont estimé que la « légitime défense » ne pouvait être retenue, compte tenu des circonstances du meurtre : certes, Jacqueline Sauvage a bien été frappée ce jour-là, mais elle n’était pas directement menacée à l’instant où elle a fait feu, comme le montrent les impacts « dans le dos de la victime ».

Compte tenu du climat qui régnait dans la maison et de la réalité des violences exercées par ce tyran domestique à l’encontre de tous les membres de la famille, le verdict n’en est pas moins incompris dans le Loiret. Un appel ayant été interjeté, il est toutefois probable que la peine sera allégée, comme le souhaitent de manière unanime les filles de la condamnée...

Novembre 2015. Détenue depuis près de trois ans, Jacqueline Sauvage comparaît à Blois devant la Cour d’assises d’appel. Une nouvelle fois, sa vie, émaillée de violences graves et répétées, est retracée à la barre. Parmi les témoins, ses filles confirment les multiples agressions dont elle a été l’objet, de même que les coups et les abus sexuels dont elles ont elles-mêmes été victimes. Le suicide du fils, mort par pendaison la veille du drame après avoir été une nouvelle fois battu par son père, est lui aussi présent dans les débats. De quel poids a pesé ce fait horrible dans l’acte d’une mère forcément affectée et psychologiquement affaiblie lorsqu’elle s’empare du fusil ?

 

« Fracassée pendant 47 ans »

Dans de telles conditions, la validation par le jury de Blois de la peine de 10 ans de réclusion requise par l’avocat général Frédéric Chevallier semble une nouvelle fois disproportionnée en regard de l’histoire des deux principaux acteurs de ce drame : le conjoint violent et la meurtrière par « accumulation ». En quoi cette femme peut-elle représenter un danger pour la société qu’est censé défendre le ministère public ? En rien, et de cela toutes les parties présentes à l’audience sont conscientes.

Pour autant, la peine infligée à Jacqueline Sauvage « ne doit pas être un permis de tuer », estime non sans raison le magistrat. Pas même pour une femme violentée depuis des décennies. À cet égard, Frédéric Chevallier n’a pas tort de rejeter l’extension du concept de « légitime défense » à l’état de danger permanent dans lequel se trouvent les femmes battues, comme le réclament, sur le modèle de ce qui existe au Canada, les avocates de Jacqueline Sauvage. Des avocates en l’occurrence bien décidées à faire avancer cette cause après l’acquittement, en 2012 à Douai, d’Alexandra Lange*, elle aussi poursuivie pour le meurtre de son conjoint violent. Nul doute cependant que ce débat ressurgira dans l’avenir, sous l’opiniâtre impulsion de Me Janine Bonaggiunta et Me Nathalie Tomasini dont l’action judiciaire est dédiée aux affaires de violences faites aux femmes.

Mais entre les arguments de droit énoncés par l’avocat général et la réalité glaçante d’une vie de femme « fracassée pendant 47 ans, psychologiquement et physiquement » comme l’a clamé à juste titre Me Tomasini, n’y avait-t-il aucune place pour un jugement plus nuancé ? Aucune place pour un verdict plus en rapport avec l’enfer que vivent les femmes battues, de surcroît mères d’enfants eux-mêmes violentés ?

Le plus étonnant est que, dans son réquisitoire, l’avocat général – sans doute gêné moralement – a affirmé aux jurés que, compte tenu du temps déjà passé par Jacqueline Sauvage en prison et des possibilités de remise de peine, la condamnée serait libérable en janvier 2017. Une perspective de libération relativement proche qui a très certainement dû influencer les membres du jury et les inciter à infliger cette peine de 10 ans réclamée par le magistrat. Et c’est ainsi qu’a été prononcé ce choquant verdict qui, en renvoyant la condamnée pour 14 mois en prison, ne satisfait pratiquement personne. Il eût pourtant suffi à Frédéric Chevallier d’assortir cette peine de 5 ans de sursis sur les 10 réclamés pour que Jacqueline Sauvage soit immédiatement libérable au titre des remises de peine.  

Au-delà d’un complexe et très aléatoire recours juridique sur les conditions d’application de la durée de sûreté applicable au cas de la condamnée, il reste cependant une possibilité de remettre rapidement Jacqueline Sauvage en liberté et de lui permettre de retrouver ses filles et ses petits-enfants : la grâce présidentielle. Compte tenu du temps déjà passé par Jacqueline Sauvage en prison, et de la nécessité pour le pouvoir exécutif de donner des signaux forts de soutien à la cause des femmes victimes de violences graves et répétées, le président Hollande se grandirait en sortant de cellule une « victime » qui, après un demi-siècle d’enfer conjugal, a d’ores et déjà largement payé sa dette pénale.

 

* Dans un livre intitulé « Acquittée », Alexandra Lange a délivré un puissant témoignage de ses 12 années de femme battue. Le livre a été adapté pour la télévision dans un téléfilm intitulé « L’emprise ». 

 

Précédents articles en rapport avec la justice :

Un syndrome effrayant : l’« effet du témoin » (septembre 2015)

Procès d’assises : des délibérations sous influence ? (octobre 2013)

Procès d’assises : délibération, mode d’emploi (novembre 2012)

Nouvelle réforme de la Justice : le jugement erroné de Sarkozy (avril 2011)

Justice : doit-on remettre en cause le huis-clos ? (octobre 2010)

Procès Ferrrara : un juré d’assises à la barre (octobre 2010)

Justice : de Monchal à Hortefeux (septembre 2010)

Justice : un coupable peut en cacher un autre (novembre 2009)

Violée, humiliée... Détruite ! (octobre 2009)

 


Moyenne des avis sur cet article :  4.75/5   (16 votes)




Réagissez à l'article

83 réactions à cet article    


  • Clark Kent M de Sourcessure 6 décembre 2015 15:22

    Quand un état ne veut plus punir les coupables, par effet pervers, il punit les victimes...


    • Fergus Fergus 6 décembre 2015 15:59

      Bonjour, M de Sourcessure

      En effet. Mais ce n’est pas le cas en France, quelques affaires médiatiques de bavures judiciaires ou de verdicts sujets à polémique ne suffisant pas à refléter l’état judiciaire réel du pays.

      A cet égard, la grande majorité des affaires, qu’il s’agisse de criminalité ou de délinquance, sont instruites et jugées de manière équitable, ce qui peut vous être confirmé par les acteurs de la Justice, qu’ils soient magistrats ou avocats.


    • Clark Kent M de Sourcessure 6 décembre 2015 16:10

      @Fergus

      l’auto-évaluation n’a jamais été une garantie d’objectivité...
      il faudrait aussi demander leur avis aux voleurs de poules qui remplissent les prisons et aux anciens ministres coupables de fraude fiscale qui n’y sont pas, mais aussi aux citoyens qui sont quand même concernés si ce n’est impliqués dans un appareil qui est censé agir en leur nom !

      quand vous jugez la qualité d’un pâté de campagne, vous demandez à qui d’évaluer :

      - au charcutier ?
      - au cochon ?
      - au client ?

    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 6 décembre 2015 16:13

      @Fergus

      Globalement d’accord avec vous.
      Mais, parfois, la justice pousse un peu trop loin la sévérité (ici) ou l’indulgence.

      Souvenez-vous de ce forcené qui, après avoir assommé une femme gendarme, lui prit son pistolet et lui mit quelques balles dans la tête avant que sa collègue ait pu intervenir. Il tua cette dernière de plusieurs balles dans le dos.
      Pour le premier meurtre il ne prit qu’une peine à temps.
      Pour le second, qualifié d’assassinat, il prit perpétuité.
      Subtile et coupable indulgence ! ! !
      Pour le premier meurtre, le jury a dû considérer que l’arme de la gendarme avait dû lui sauter dans la main et, par réflexe, en état de « légitime défense » (! ?), il lui tira dans la tête. Pauvre trésor...
      Meurtre ou assassinat ? ? ?...

    • Fergus Fergus 6 décembre 2015 16:52

      @ M de Sourcessure

      « l’auto-évaluation n’a jamais été une garantie d’objectivité... »

      Certes, mais cet avis largement partagé concerne des professions aux intérêts contradictoires : les magistrats versus les avocats. En bonne logique, l’on peut donc en conclure que les avis excessifs dans un sens ou un autre s’annulent.

      La plupart des justiciables vont d’ailleurs dans le même sens, tant dans le déclaratif que dans la réalité des appels interjetés qui restent minoritaires en regard des affaires traitées. (Si quelqu’un peut m’aider à retrouver le pourcentage des appels au pénal, je lui en serais reconnaissant car je n’arrive pas à retrouver cette statistique).

      En outre, j’invite tous ceux qui ont, soit une méconnaissance, soit une mauvaise opinion du fonctionnement de la justice à suivre des procès d’assises et de correctionnelle, loin des clichés et des idées reçues.


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 6 décembre 2015 15:24

      Encore heureux que les jurés n’aient pas considéré les 47 ans de martyre de cette malheureuse comme autant de temps de réflexion, de PRÉMÉDITATION, qui l’aurait conduite à son geste de « LÉGITIME DÉFENSE » ! ! !
      Dégueulasse ! ! !...


      • Fergus Fergus 6 décembre 2015 16:09

        Bonjour, Jean-Pierre Llabrés

        Le geste meurtrier n’étant pas intervenu en réponse immédiate à la dernière agression subie par Jacqueline Sauvage, la question de la « préméditation » a été abordée par le jury. Mais fort heureusement il a y été répondu « non ».

        « Préméditation » versus « légitime défense », sans doute le jury a-t-il abandonné l’une sans reconnaître l’autre dans une recherche de jugement équitable. A mes yeux, c’était la bonne démarche. Encore eût-il fallu fixer la hauteur de la peine à un niveau synonyme de libération, ce qui n’a pas été le cas. 


      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 6 décembre 2015 16:18

        @Fergus

        Au pire, le jury aurait pu la condamner à 10 ans de prison avec sursis  !


      • Fergus Fergus 6 décembre 2015 16:33

        Bonjour, Jean-Pierre Llabrés

        En effet, et cela dès la première instance. Mais c’était quasiment impossible, eu égard aux circonstances particulière du « meurtre », commis en réponse différée à une agression et sur une « victime » de dos.

        Mais 3 à 5 ans de prison ferme en appel, le reste étant assorti du sursis, suffisaient la semaine dernière à rendre très vite sa liberté à Jacqueline Sauvage. Ses filles et elles espéraient sans doute une issue de ce genre, à défaut d’obtenir l’acquittement au titre de la « légitime défense » invoquée par le duo d’avocates. La condamnation de jeudi est donc une terrible épreuve pour elles.


      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 6 décembre 2015 16:36

        @Fergus

        D’accord avec vous.


      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 6 décembre 2015 16:39

        @Fergus
        Addendum :

        Ce n’est pas une épreuve.
        C’est une injustice ! ! !


      • Fergus Fergus 6 décembre 2015 17:00

        @ Jean-Pierre Llabrés

        Je n’ai pas parlé d’« injustice » car c’est précisément au nom du droit, et donc de la justice, que le verdict a été prononcé, sans violation du code pénal ou de la procédure.

        On peut donc parler de « justice sévère », voire de « justice aveugle » (au sens où l’on n’a pas suffisamment porté le regard sur l’enfer vécu par Jacqueline Sauvage), mais pas, stricto sensu, d’« injustice ». 


      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 6 décembre 2015 17:07

        @Fergus

        Désolé, mais vous ne m’enlèverez pas que le jury a été injuste.


      • Fergus Fergus 6 décembre 2015 17:37

        @ Jean-Pierre Llabrés

        Je respecte votre opinion, et je la partage sur le fond, à défaut de l’exprimer de la même manière !


      • Henry Canant Henry Canant 6 décembre 2015 15:26

        C’est qu’enfin la Justice, par respect pour nos barbus introduit une dose de charia.

        En Islamanie, on peut tuer la femme mais pas le contraire et c’est un devoir d’être exemplaire. Je trouve, suivant le contexte actuel, la peine légère.

        • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 6 décembre 2015 15:52

          @Henry Canant

          Bel humour, mais quelque peu déplacé...


        • Fergus Fergus 6 décembre 2015 16:11

          Bonjour, Henri Canant

          Désolé, mais je rejoins l’avis de Jean-Pierre Llabrés.


        • EpiqueTête EpiqueTête 6 décembre 2015 15:31

          La Justice est une construction, on ne peut pas juger sans jauger les conséquences du verdict. A partir de quand est-on un « tyran domestique » ? Si nous prenons l’échelle Sauvage, ça me va. A partir de quand peut-on tuer ?


          • Fergus Fergus 6 décembre 2015 16:19

            Bonjour, EpiqueTête

            Ces questions sont toutes légitimes, et c’est précisément parce que, d’une Cour à l’autre, et d’un jury à l’autre, les perceptions sont différentes que les verdicts sont si dissemblables.

            Non qu’il y ait une bonne justice ici, et une mauvaise là, mais parce que les acteurs impliqués (magistrats, avocats, justiciables, témoins), ainsi que les circonstances de commission des actes et celles du jugement ne sont jamais identiques.

            C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les peines plancher à caractère automatique n’ont aucun sens ; comme vous le dites, « on ne peut pas juger sans jauger les conséquences du verdict ». Et par conséquent sans connaître dans le détail l’histoire des justiciables. 


          • Clark Kent M de Sourcessure 6 décembre 2015 15:35

            c’est drôle, couleur du (faux) nez mise à part, vous ressemblez vraiment à J-P Llabrès !

            • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 6 décembre 2015 15:50

              @M de Sourcessure

              Non ! ! ! Je suis drôlement mieux ! ! !


            • EpiqueTête EpiqueTête 6 décembre 2015 15:55

              @Jean-Pierre Llabrés
              Incontestablement.


            • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 6 décembre 2015 15:58

              @EpiqueTête

              Merci !
               smiley

            • Osis Oxi gene. 6 décembre 2015 16:16

              Si j’ai bien compris, ses filles ont été violées par son mari, dans le passé.... ?
              Si j’ai bien compris, elle avait alors laissé faire ?
              Curieuse maman.

              Si elle l’avait tué à ce moment, elle eut mérité non seulement la relaxe, mais peut-être aussi une médaille de bravoure...

              Tandis que là, j’ai comme un doute...


              • Fergus Fergus 6 décembre 2015 16:23

                Bonjour, Oxi gene.

                « Curieuse maman. »

                A ce détail près que les actes commis sur les filles de Jacqueline Sauvage l’ont toujours été en l’absence de celle-ci, et les petites n’ont rien dit à leur mère, les faits n’ayant été révélés que bien plus tard.


              • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 6 décembre 2015 16:27

                @Oxi gene.
                « Tandis que là, j’ai comme un doute... »


                La vengeance est un plat qui se mange froid...
                Ce salaud a quand même eu 47 ans de « bon temps ». Beaucoup trop ! ! !


              • Osis Oxi gene. 6 décembre 2015 19:31

                @Fergus

                Précision que je n’ai pas vu ou pas lue.
                Dans ce cas alors je suis donc en accord avec vous.


              • leypanou 6 décembre 2015 17:08

                Cet article ne dit rien sur l’environnement de ce drame : la femme travaillait-elle ? Pourquoi a-t-elle attendu 47 ans avant de « se faire justice » elle-même : catholique, sans ressource, ? Pourquoi le juré avait été plutôt « dur » avec la coupable : le mari venait de quel environnement social, professionnel ? Tout çà a pu jouer sur le verdict car un jugement dépend toujours de plusieurs facteurs et les jurés ainsi que les juges, même en étant « neutres », sont conditionnés.

                Cela étant, des femmes battues (ou hommes aussi d’ailleurs), c’est un phénomène complexe : un mari qui bat, (ou une femme qui bat son mari), cela ne va s’arrêter tout seul et espérer que lui (ou elle) va changer, est une illusion. Mais l’environnement -sans ressource, religion, familial- fait que des personnes supportent ce genre de situation pendant plusieurs années. Et malheureusement, cela finit des fois par des drames.


                • Fergus Fergus 6 décembre 2015 17:52

                  Bonjour, leypanou

                  Vous posez d’excellentes questions, de celles qui font qu’il est si difficile de porter un jugement extérieur sur un verdict d’assises.

                  Très franchement, je n’ai pas de réponses détaillées à ces questions, ma connaissance de l’affaire étant limitées aux informations parues dans la presse, notamment de la région Centre.

                  Mais l’impression générale qui s’exprime à,l’issue de ce procès d’assises en appel est à l’évidence l’incompréhension, voire la colère, notamment de la part des personnes engagées dans la lutte contre les violences faites aux femmes.

                  A cet égard, il est évident que la société, par son incurie persitante, porte une part non négligeable de responsabilité dans cette affaire.


                • Le Gaïagénaire 6 décembre 2015 19:30

                  @Fergus  6 décembre 17:52


                  « A cet égard, il est évident que la société, par son incurie persitante, porte une part non négligeable de responsabilité dans cette affaire. »

                  « Et dire que ce dont souffrent les femmes, ce sont elles qui l’ont engendré en revendiquant pour elles seules l’éducation du jeune enfant, dire que les futurs misogynes dont souffriront leurs filles, ce sont les mères qui les préparent. »(Olivier, Christiane, Les enfants de Jocaste, p.72, Paris, Denoël/Gonthier)


                  Quel est le sort réservé aux enfants mâles des trois filles ? Et quel est le sort des épouses de ces mâles qui subiront un paternité imposée, comme leur grand-père ? 


                  Etc. Etc. Etc.



                • Fergus Fergus 6 décembre 2015 19:38

                  Bonsoir, Le Gaïagénaire

                  Je ne suis pas d’accord avec l’extrait que vous citez : certes, le mouvement est encore embryonnaire en France, mais à sur le modèle des pays nordiques, un nombre croissant d’hommes est en charge de l’éducation des jeunes enfants. Et cela en plein accord avec les épouses ou les compagnes.


                • Le Gaïagénaire 6 décembre 2015 23:28

                  @Fergus 6 décembre 19:38


                  Fergus, Bonsoir,

                  Vous faites allusions à ces expériences de « social-engineering » pour prouver que le genre est un construit ?

                  Je dois m’inscrire un faux.Je suis d’avis qu’il y a autant de psychopathes et de « caractéropathes » là qu’ailleurs.

                  Nous ne serons malheureusement pas là dans 5 générations pour constater un nouveau désastre humanoïde qui sera entièrement blâmé sur le dos des « hommes roses ».

                  Bonne nuit.



                • Le Gaïagénaire 6 décembre 2015 23:56

                  @Fergus 6 décembre 22:55


                  Fergus, bonsoir,

                  « Norbert Marot, tout juste sorti de maison de correction  »

                  Une bombe ambulante quoi ! Jacqueline était donc le parfait « punching bag » sur lequel abréagir le traitement ignoble que la Société venait de lui infliger.

                  "Il y a ici confusion très révélatrice de la cause avec son effet, et l’on combat comme source du mal quelque chose que l’on a soi-même fait naître. Ce type de phénomène ne se produit pas uniquement en pédagogie mais aussi dans les domaines de la psychiatrie et de la criminologie. Une fois que l’on a suscité le « mal » par la répression du vivant, tous les moyens sont bons pour le combattre chez la victime."(Miller, Alice, C’est pour ton bien, p.45, Aubier, 1985) 


                  Bonne nuit.


                • Fergus Fergus 7 décembre 2015 09:14

                  Bonjour, Le Gaïagénaire

                  J’ai décidément beaucoup de mal à vous suivre.

                  Pour vous répondre, je vous signale qu’il existe des milliers de famille où les frères ont eu la même éducation et ont pourtant suivi des voies totalement opposées, que ce soit en termes de délinquance ou de sexualité.

                  Idem pour les jeunes ayant été placés dans des centres éducatifs spécialisés : certains sont devenus des délinquants récidivistes, d’autres ont connu une existence normale dans le respect des lois. En l’occurrence, si Norbert a été une « bombe ambulante », ce n’était pas forcément inscrit dans son parcours d’enfance.

                  Le propos d’Alice Miller ne vaut pas pour toutes les situations. Il est néanmoins vrai que l’incarcération précoce de jeunes ou de petits primo-délinquants dans le système pénitentiaire adulte est une calamité car elle favorise la récidive, ce qu’ont bien compris les pays nordiques qui appliquent une politique pénale nettement plus axée sur les peines de substitution.


                • Le Gaïagénaire 7 décembre 2015 13:40

                  @Fergus 7 décembre 09:14


                  Fergus, bonjour,

                  Ce qui suit devrait vous faire comprendre votre 1er paragraphe :

                  http://www.sott.net/article/159686-In-Memoriam-Andrzej-M-obaczewski

                  A : It means that respective forms of psychopathy are transferred in different ways and I personally propose certain hypotheses with respect to inheritance of psychopathy, but very cautious ones. That means that in my experience, I have not seen a case where the mother was entirely normal, the father was a psychopath, and the son was a psychopath, too. 

                  Q : Not this way ? So, how ? 

                  A : It is inherited via mother, the same as Daltonism or hemophilia. One is inheriting it via the mother. This is the case as far as the essential psychopathy is concerned. Schizoidia is probably inherited autosomally, through non-sex chromosomes, not via chromosomes X and Y, but via certain series of autosomal chromosomes. Therefore, the inheriting process differs. Finally, psychiatrists of the past mention the asthenic psychopathy as the most numerous. It is generally a broad category full of somewhat different conditions, difficult to differentiate, because these are results of fetal deprivation, therefore, it can be hereditary in nature or not. So, researching exactly the biological properties of psychopathy, the genetic properties of psychopathy, is very much needed in order to understand exactly this aspect of genesis of evil. 

                  Q : Well, this genetic anomaly appeared from somewhere... 

                  A : Well, this is already only philosophy. What was earlier, when it was created ? Do mutations occur in modern times ? Certainly, it happens in modern times that the gene falls out, « checks itself out », and the son of a famous psychopath is a normal person and gravitates towards the world of normal men, and he, let’s say, revolts against the party until he finally lands behind bars with others like me. 

                  Fergus, travaillons sur la cause. 

                  Alinea a signalé une chose très importante dans cette famille dysfonctionnelle : la présence du fils adulte auprès d’elle, son petit mari quoi ! Jacqueline n’était pas normale dès le début.

                  Enlevez vos lunettes roses. Pourquoi n’a-t-elle pas été détectée à l’école ?

                  À quand un permit pour obtenir le droit de mettre des enfants sains au monde ??????

                  Cordialement.

                • gaijin gaijin 7 décembre 2015 15:46

                  @Le Gaïagénaire
                  «  À quand un permit pour obtenir le droit de mettre des enfants sains au monde ?????? »

                  bonne question a laquelle il faut ajouter : qui va le donner ? et sur quels critères ?
                  j’y ai pas mal réfléchit en concluant que si c’était moi qui le donnais je ne le donnerais a personne ( même pas a moi )
                  ce n’est pas une boutade :
                  il nous reste un chemin incroyablement long dans ces domaines avant de cesser la production et la reproduction de pervers ( des deux sexes )


                • Le Gaïagénaire 7 décembre 2015 23:53

                  @gaijin 7 décembre 15:46


                  gaijin, bonsoir,

                  La solution est très simple.

                  Je la présente sur ce cite dans de nombreux commentaires depuis 2 ans. Voyez mon profil.

                  La Société doit intervenir sur trois points simultanément :

                  1- biographie (ontogenèse) obligatoire à l’école avant l’âge de 15 ans pour toutes les filles, sinon pas de diplôme ;

                  2- même exigence pour tous les universitaires premier cycle qui toucheront à l’humain et avant l’accès aux cycles suivants ;

                  3- vasectomie réversible obligatoire pour tous les garçons avant l’âge de 15 ans.

                  Cordialement.






                • Le Gaïagénaire 8 décembre 2015 00:01

                  @Le Gaïagénaire 7 décembre 23:53


                  Éclaircissement au point 2 :

                  même exigence pour tous les universitaires au premier cycle dont la profession touchera à l’humain au quotidien. Même exigence pour tous ceux qui désirent avoir accès aux cycles suivant dans tous les domaines ;


                • Fergus Fergus 8 décembre 2015 08:59

                  Bonjour, Le Gaïagénaire

                  Etape suivante : l’eugénisme !

                  Désolé, mais vos propositions font froid dans le dos et rappellent certaines idéologies particulièrement nauséabondes. smiley


                • Le Gaïagénaire 8 décembre 2015 16:13

                  @Fergus 8 décembre 08:59


                  Fergus, bonjour,

                  Avant de passer à l’étape suivante, quels sont vos arguments contre mes points 1, 2 et 3 ?



                • Le Gaïagénaire 27 décembre 2015 21:15

                  @Fergus 8 décembre 08:59


                  Voici un interview donnée par un homme ayant un QI supérieur à 200 :

                  Cet homme est capable de remplacer la foi par la logique. Ce qui en fait un homme à abattre par toutes les religions.

                  Mes suggestions sont très loin de l’invalidation que vous en avez faites et plus conforme à celles de Marilyn vos Savant :

                  et des informations au sujet de la femme la plus intelligente du monde qui a refusé de confier ses enfants au système scolaire débilitant :








                • Fergus Fergus 27 décembre 2015 21:52

                  Bonsoir, Le Gaïagénaire

                  Merci pour ces liens. Je ne manquerai pas de regarrder ces vidéos.


                • Auxi 6 décembre 2015 18:09

                  L’acquittement s’imposait ! Où étaient les services sociaux ? À qui cette pauvre femme pouvait-elle s’adresser ? L’urgence de sa situation était évidente, fallait-il attendre qu’elle meure sous les coups de l’ivrogne ? La société, que représente le procureur, a totalement failli et manqué à tous ses devoirs, elle porte seule la totale culpabilité dans cette affaire. Non seulement il fallait acquitter cette femme, mais aussi lui verser sans délai des dommages-intérêts conséquents (plusieurs millions d’euros, au minimum), sanctionner durement les intervenants concernés (police, services sociaux). La légitime défense ne se discute même pas, si on respecte l’esprit de la loi. Encore un déni de justice, un de plus, par une institution qui ne peut même plus se déshonorer, c’est fait depuis longtemps. Les jurés sont des salopards, des Dupont-Lajoie, des gros beaufs. Le maintien en prison de cette femme est un signal de bienveillance aux tortionnaires, et on peut être sûr qu’ils l’ont reçu cinq sur cinq. Mesdames, messieurs les jurés, d’avance, vos futures victimes vous remercient ! 


                  • Fergus Fergus 6 décembre 2015 18:55

                    Bonjour, Auxi

                    Le problème est que cette femme n’a jamais porté plainte. Et seule l’une de ses filles a déposé une main-courante, non suivie d’effets. Ce qui ne veut pas dire que la situation était totalement inconnue, mais sans doute pas évaluée comme suffisamment grave pour déclencher des procédures de gendarmerie ou des services sociaux, fautes d’éléments probants en termes de plaintes ou de signalements.

                    D’accord avec vous lorsque vous affirmez « L’acquittement s’imposait  ! » Ou du moins une peine synonyme de sortie quasi-immédiate.

                    Pas d’accord en revanche lorsque vous écrivez « Les jurés sont des salopards, des Dupont-Lajoie, des gros beaufs. » Juger un accusé aux assises est un exercice particulier dans lequel les jurés s’investissent en général sans réserve ; un exercice qui, souvent, laisse des traces. Et l’on ne sait jamais comment s’est déroulé le délibéré, sur quels éléments les jurés ont forgé leur conviction, ni même si - comme cela arrive parfois - ils ont été influencés par le président de la Cour dont la stature en impose à beaucoup de personnes.


                  • panpan 7 décembre 2015 15:30

                    @Auxi
                    Presque totalement d’accord avec vous

                    « Les jurés sont des salopards, des Dupont-Lajoie, des gros beaufs. »

                    Non, pas les jurés ; les juges

                    Les jurés sont de braves gens influencés par les juges


                  • Fergus Fergus 7 décembre 2015 17:08

                    Bonjour, panpan

                    « Les jurés sont de braves gens influencés par les juges »

                    C’est vrai, il peut arriver que des magistrats influencent les jurés populaires, notamment dans le cas d’affaires « sensibles » au plan politique ou sociétal. Cela a déjà été dénoncé ici et là par d’anciens jurés, mais de manière forcément très rare car il est légalement interdit - sous peine de poursuites - de faire état du contenu d’une délibération et de la manière dont elle a été conduite.

                    Ayant été moi-même juré d’assises, ce n’est pourtant pas l’expérience que j’ai faite : lors de la délibération, le président, après avoir mis chacun à l’aise, a systématiquement laissé les jurés populaires s’exprimer sur l’affaire avant ses assesseurs et lui-même pour n’influencer personne ; et à aucun moment il n’a pesé sur les débats. De même a-t-il laissé les jurés libres de leurs votes pour aboutir au verdict.

                    Outre cette expérience, il m’est arrivé à différentes reprise de discuter de justice avec des magistrats, et très franchement, je n’en ai pas retiré l’impression que vous en avez.

                    Pour ce qui est des jurés populaires, il y a de tout, y compris de parfaits imbéciles comme j’ai pu le constater dans la session à laquelle j’ai participé.


                  • foufouille foufouille 6 décembre 2015 18:17

                    ce sont des culs terreux dans ce genre de coin. sont encore en 1800.
                    mollande ne fera rien car il est un gros macho.


                    • Fergus Fergus 6 décembre 2015 19:05

                      Bonsoir, foufouille

                      Voilà une description des habitants du Loir-et-Cher qui risque de faire grincer des dents dans le département. A juste titre car il y a, là comme ailleurs, des personnes de grande valeur comme de parfaits abrutis. Or, statistiquement, la probabilité de n’avoir que des abrutis dans le jury est très faible, et les récusations permettent en outre de remédier quelque peu au tirage au sort. Question : les trois magistrats du jury sont-ils, à ton avis, à mettre dans le même sac ?

                      Quant à Hollande, il est en effet probable qu’il ne fera rien. Encore faudrait-il d’ailleurs qu’il soit sollicité par Mme Sauvage et ses avocates. Je note néanmoins que Bové a bien bénéficié en 2003 d’une grâce par Chirac pour des enjeux nettement plus dérisoires.


                    • foufouille foufouille 6 décembre 2015 19:45

                      @Fergus
                      oui ces juges sont des abrutis.
                      ce n’est pas madame boveste, voyons.


                    • Fergus Fergus 7 décembre 2015 17:12

                      Bonjour, foufouille

                      Sur les juges en général, je vous invite à prendre connaissance de la réponse que je viens de faire ci-dessus à panpan.


                    • zygzornifle zygzornifle 6 décembre 2015 18:52

                      et encore les Fatmas battues ne vont pas porter plainte sous peine de représailles bien saignante donc ce chiffre est forcement bien plus élevé .....


                      • Fergus Fergus 6 décembre 2015 19:11

                        Bonsoir, zygzornifle

                        Il n’y a pas que les « fatmas » : on estime en général - et ce chiffre a été rappelé durant le procès - que dans notre pays environ 15 % seulement des femmes victimes de violences portent plainte. Un élément qui aurait dû être pris en compte par l’avocat général lorsqu’il s’est étonné du silence de Jacqueline Sauvage.

                        15 % qui portent plainte, cela veut dire que 85 % ne portent pas plainte. C’est considérable, et significatif d’une énorme carence judiciaire dans notre société.


                      • alinea alinea 6 décembre 2015 20:09

                        Je n’ai pas lu les commentaires, donc je ne connais pas l’opinion des uns et des autres.
                        D’une part je pense qu’il est normal et juste qu’un crime soit puni, ne serait-ce que pour le coupable.
                        Quant aux problèmes conjugaux, personne n’a obligé cette femme à rester avec son mari ! Nous vivons une époque où les divorcées ne sont pas mis au ban de la société !
                        Je connais bien ces relations bourreau/victime, et j’ai toujours déclaré que la victime, qui reste, est partie prenante de la relation. Il a fallu que son fils se pende pour lui donner, non plus le courage de partir, mais de tuer son mari ! C’est accablant !!
                        Le couple bourreau/victime voit les deux protagonistes exactement aussi responsables l’un que l’autre de la situation. Mais la psychologie ne concerne pas le droit !! nous le savons bien. Il n’est pas question de morale là dedans !!
                        Je connais deux hommes qui ont tué leur père qui frappait leur mère. Ils ont fait de la prison, et, à les voir, leur vie n’est pas joyeuse !
                        Il y a tant à dire, et ne pas punir cette femme pour sa lâcheté, oui ; mais attendre le pire pour faire le pire, excuse !
                        Aucune aide rencontrée dans ce demi siècle de malheur ?
                        On essaie de rafistoler l’ineptie d’un cas extrême mais on ne peut pas, décemment, absoudre cette femme de son acte ! Dois-je le répéter ? Elle est autant responsable de cette vie que l’autre ; l’une victime pendant des décennies ; l’autre qui en meurt au bout du compte !!!
                        Vous voyez le noeud ? Que faisait ce fils dans les parages ? Quel âge avait-il ?
                        On devrait aussi semoncer tous ceux qui n’ont pas dit leur mot au cours de ces nombreuses années !!
                        Bref, aucune bonne solution.... retrouver ses enfants ! c’est une blague ! Tout le monde est meurtri définitivement.


                        • Fergus Fergus 6 décembre 2015 20:28

                          Bonsoir, alinea

                          « je pense qu’il est normal et juste qu’un crime soit puni »

                          D’accord avec toi, fut-ce d’une manière symbolique lorsque les faits qui ont conduits à ce crime constituent des circonstances très largement atténuantes.

                          Dans un couple homme violent-femme battue, j’ai en revanche du mal à te suivre car tu écartes trop facilement les états de profonde dépendance psychologique qui sont très souvent à la base de ces relations. Or, c’est très souvent ce qui explique les drames comme celui qui a amené Jacqueline dans un box de Cour d’assises.

                          D’accord avec ta conclusion : « Tout le monde est meurtri définitivement. »


                        • alinea alinea 6 décembre 2015 21:39

                          @Fergus
                          Je n’écarte pas du tout l’état de profonde dépendance ; au contraire, je ne parle que de cela !
                          La dépendance était réciproque, la rupture ne peut se faire que de la part de la victime !
                          Cette histoire, et toutes celles qui lui ressemblent, s’appuient sur un terreau malade, mais ce que je vois, c’est que personne, personne n’a su insuffler le moindre petit vent de libération ! C’est tout simplement abominable, ..et pour les gosses !!!
                          47 ans !! tu te rends compte ?


                        • Fergus Fergus 6 décembre 2015 22:55

                          @ alinea

                          Le problème concernant Jacqueline Sauvage : elle est tombée sous la coupe de Norbert Marot, tout juste sorti de maison de correction lorsqu’elle était âgée de... 15 ans. Les dépendances si précoces sont souvent les plus destructrices.


                        • gaijin gaijin 7 décembre 2015 16:00

                          @Fergus
                          @ alinéa
                          « elle était âgée de... 15 ans. Les dépendances si précoces sont souvent les plus destructrices. »
                          la clef est là
                          il s’est passé quoi avant qui la fasse tomber dans cette situation ?
                          déjà victime d’un père violent ou d’un tonton trop gentil ?
                          une personne dans ces conditions est en état de stress post traumatique et même si elle parle de manière cohérente et s’arrête aux feux rouges elle n’est pas dans un état de conscience « normal » et devrait être jugée en conséquence
                          le soucis c’est que la conscience c’est le grand blanc de notre carte du monde .........donc on en arrive a des situations qui tout en étant « justes » sur un planc légal heurtent le bons sens spontané ..............les juges n’y sont pas pour grand chose


                        • Fergus Fergus 7 décembre 2015 17:17

                          Bonjour, gaijin

                          Sauf à lire le détail des débats, j’ignore quelle a été l’enfance de Jacqueline Sauvage et la manière dont elle a pu se trouver soumise à Norbert Marot. A-t-elle été victime de mauvais traitements dans sa propre famille ? Je n’en sais rien, mais nulle part je n’ai vu d’informations allant dans ce sens.


                        • gaijin gaijin 7 décembre 2015 17:32

                          @Fergus
                           c’est un grand classique mais forcément sur un cas particulier on ne sait pas d’autant que ce n’est souvent pas connu en dehors de la famille voire même parfois occulté par la victime elle même ......c’est quand on creuse les choses dans un processus thérapeutique qu’on découvre 
                          le pourcentage de femmes agressées sexuellement dans l’enfance c’est 20 % ( c’était l’estimation donnée en fac de psycho ) comptez dix femmes que vous connaissez  : il y en a 2
                          si on ajoute les autres formes de violence parfois purement psychologiques ça fait .....ça fait ......on en sait rien mais beaucoup , beaucoup trop.
                          un vivier de victimes bien conditionnées pour les pervers ................
                          ( qui eux mêmes n’en sont pas arrivés là par hasard  smiley )


                        • Fergus Fergus 7 décembre 2015 18:41

                          @ gaijin

                          « ça fait .....ça fait ......on en sait rien mais beaucoup , beaucoup trop. »

                          On est d’accord !


                        • troletbuse troletbuse 6 décembre 2015 21:39

                          « Moi Président, je ferai fonctionner la justice de manière indépendante »
                          Mais qui a dit ca ?
                          En parlant de femmes battues, il me semble que le PS a pris une bonne branlée, hein Fergus ?


                          • Fergus Fergus 6 décembre 2015 22:48

                            Bonsoir, troletbuse

                            Les résultats électoraux sont hors sujet !


                          • gruni gruni 7 décembre 2015 07:44

                            Bonjour Fergus


                            Les élections sont hors sujet dans ton article, je suis bien d’accord. Toutefois, il faut un drame pour que l’on parle des femmes battues, et à ma connaissance le sujet n’est pas évoqué au moment des élections. Pourtant de plus en plus de femmes ont des responsabilités politiques, et c’est une bonne chose. Où sont-elles... elles s’occupent que des élections ?
                            Je m’étonne quand même que l’entourage de cette pauvre femme ne soit pas intervenu, amis, école, ect.
                            Je te remercie d’avoir parlé d’un sujet si difficile et si peu traité.


                            • Fergus Fergus 7 décembre 2015 09:26

                              Bonjour, gruni

                              Le fait est que l’on ne parle pas suffisamment des violences faites aux femmes. Même le 25 novembre dernier, date de la journée internationale consacrée à ce sujet tout à la fois brûlant et dérangeant, les médias n’ont pas assez relayé le message de celles et ceux qui se battent pour faire évoluer la prise en compte de ce scandale sociétal permanent. Non seulement à tous les niveaux de responsabilité politique et sociale, mais également dans les cellules familiales, là où se nouent la majorité des drames.

                              Sur le manque de mobilisation des proches et des voisins, on ne peut qu’être d’accord. Encore faut-il, dans un cas de violence conjugale, que le danger potentiel soit bien évalué par les tiers, ce qui n’est pas toujours le cas. Le repliement sur soi des femmes battues fait trop souvent le reste. C’est triste, mais terriblement humain, et cela dure depuis des millénaires. Par chance, les choses avancent, mais encore beaucoup trop lentement. 


                            • erichon erichon 7 décembre 2015 10:42

                              Qu’il y ai une condamnation de principe pour que tout à chacun ne se fasse pas justice , je suis d’accord , mais que ce soit proportionné et contextualisé un minimum !!

                              Pour ma part cette sentence est tout simplement honteuse et abjecte  !
                              Quand on pense qu’il aurait suffit qu’elle soit condamnée ne serait ce qu à 9 ans pour qu’avec le jeu des remises de peine elle puisse sortir de suite ... Ce jugement est incompréhensible, une tache sur la justice  !!


                              • Fergus Fergus 7 décembre 2015 11:00

                                Bonjour, erichon

                                Globalement d’accord avec vous sur la hauteur de la peine. C’est d’ailleurs dans ce sens que je me suis exprimé dans ce fil.

                                « Ce jugement est incompréhensible, une tache sur la justice !! »

                                Je n’irai pas jusque-là. Mais c’est un fait que les jurys d’assises sont parfois imprévisibles. Et faute de savoir comment s’est déroulée la délibération - magistrats comme jurés populaires sont tenus au secret -, nous n’en saurons pas plus sur les motivations du jury, ni sur la manière dont ont été conduits les débats et les votes internes sur la culpabilité et la hauteur de la peine.


                              • troletbuse troletbuse 7 décembre 2015 11:31

                                PS battu : un choquant verdict  smiley


                                • Fergus Fergus 7 décembre 2015 11:37

                                  Bonjour, troletbuse

                                  Hors sujet !


                                • Hétérodoxe 7 décembre 2015 13:42

                                  La lâcheté est condamnable.
                                  Ne rien faire pendant 47 ans et tirer dans le dos, et il faudrait lui décerner une médaille, en plus ??

                                  Elle n’a ni défendu son fils qui est mort, ni défendu ses filles qui ont été violées et battues et pourtant, c’était son rôle premier. Elle n’a abattu le bourreau que quand ELLE a été touchée (par la mort de son fils et par la violence de son mari). Sa situation est certes malheureuse, mais elle n’est ni un modèle de courage, ni un modèle de parent, ni un modèle de révolte.

                                  Par contre, tous ses témoins, et en particulier son voisinage, qui savaient très bien ce qui se tramait et qui n’ont rien dit pendant toutes ces années mériteraient bien un petit procès pour non assistance à personne en danger.
                                  Ce qui est choquant dans cette histoire, c’est que ce soit la seule à payer. Pas qu’elle paye.

                                  « Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux ! »


                                  • Fergus Fergus 7 décembre 2015 17:25

                                    Bonjour, Hétérodoxe

                                    Beaucoup d’extrapolations dans votre commentaire.

                                    « Elle n’a abattu le bourreau que quand ELLE a été touchée (par la mort de son fils et par la violence de son mari). »

                                    Non, elle l’a abattu lorsque la coupe a été pleine ; et dans un cas comme celui-là, ce peut être n’importe quand, et pas forcément lorsque le conjoint irascible est le plus violent.

                                    Autre chose : comme je l’ai écrit par ailleurs, le voisinage n’était pas forcément en mesure d’évaluer la gravité des violences au sein du foyer.


                                  • ZenZoe ZenZoe 7 décembre 2015 13:52

                                    Je voudrais informer ceux qui disent « mais pourquoi elle a pas fait ci, pourquoi elle a pas fait ça », que les autorités et la justice sont tout bonnement à la traîne dans ces histoires.
                                    Outre le fait qu’il y a une véritable dépendance psychologique qui freinent de nombreuses victimes, beaucoup de femmes battues de fait se sauvent, demandent le divorce, le mari finit par les retrouver (assez facile), les harcèlent et les achèvent à coups de fusil ou de couteau, les enfants avec et quelquefois les grands-parents. Personne ne lit donc les journaux ? Il y a plein de faits divers sanglants.. Dans de très nombreux cas, la police a été avertie du harcèlement, mais déclare ne pouvoir rien faire tant qu’il n’y a pas violence.
                                    Les mesures d’éloignement quelquefois prises (après un parcours du combattant) ne servent à rien contre un fou furieux.
                                    Et s’il y a violence, avant ou après le départ, la réaction judiciaire est scandaleusement laxiste, avec des peines de pacotille.
                                    Ajoutons encore la cas de victimes mariées à des notables, ou autres personnalités influentes. Dans ces cas-là, il est très difficile pour l’épouse battue de monter un dossier.
                                    Alors ne les jugeons pas trop vite ces pauvres femmes fracassées.

                                    Le mieux qu’on puisse faire est de la prévention. Répéter et répéter aux femmes et aux jeunes filles qu’à la toute première gifle, il faut impérativement prendre les jambes à son cou. Un homme violent ne changera pas.


                                    • Le Gaïagénaire 7 décembre 2015 14:12

                                      @ZenZoe 7 décembre 13:52


                                      « Répéter et répéter aux femmes et aux jeunes filles qu’à la toute première gifle, il faut impérativement prendre les jambes à son cou. »

                                      Ce qui vaut aussi pour les garçons, mais là, ils trouvent cela normal, des baffes ils en ont tellement reçues par leur « bonne » mère...


                                    • leypanou 7 décembre 2015 14:23

                                      @ZenZoe
                                      " Le mieux qu’on puisse faire est de la prévention. Répéter et répéter aux femmes et aux jeunes filles qu’à la toute première gifle, il faut impérativement prendre les jambes à son cou. Un homme violent ne changera pas. " : c’est ce que j’avais écrit plus haut, mais cela est aussi valable pour un homme battu.

                                      Malheureusement, beaucoup de victimes espèrent un changement de comportement illusoire.


                                    • Fergus Fergus 7 décembre 2015 17:40

                                      Bonjour, ZenZoe

                                      Sur les conséquences d’une rébellion ou dune fuite de femme battue, d’accord avec vous. Le plus étonnant est que, même placées en lieu sûr par une association, il arrive que des femmes dépendantes reprennent elles-mêmes contact avec leur bourreau tant est grande leur confusion affective !

                                      « la réaction judiciaire est scandaleusement laxiste, avec des peines de pacotille. »

                                      Pas d’accord avec cette affirmation : si l’on peut parler de justice « inégale », il arrive que des peines de prison fermes soient prononcées contre les maris ou pères violents. Cela a été le cas l’été dernier dans la Drôme où un homme, coupable de coups répétés sur son épouse et son fils, a été condamné à 5 mois de prison ferme.

                                      Bien d’autres condamnations de ce genre sont prononcées en France, comme pourraient vous le confirmer ma sœur et mon beau-frère, famille d’accueil de l’Aide Sociale à l’Enfance, qui ont à de nombreuses reprises été confrontés à des profils violents de ce type.

                                      D’accord avec votre conclusion. Mais malheureusement, cela se passe rarement ainsi.


                                    • Fergus Fergus 7 décembre 2015 17:44

                                      Bonjour, leypanou

                                      « cela est aussi valable pour un homme battu. »

                                      On en parle rarement, mais ils existent. Ils représentent même près de 10 % des cas de violences conjugales.

                                      J’ai connu un unique cas de ce genre : un professeur d’allemand, d’un naturel très paisible, régulièrement frappé par sa conjointe, avec ou sans accessoire, mais incapable de se séparer de cette femme.


                                    • Intelle Intelle 7 décembre 2015 14:04

                                      Bonjour Fergus,

                                      Votre article me touche particulièrement car j’ai été dans la situation de Jacqueline pendant 18 ans de vie conjugale. J’ai subi le même enfer que cette femme (et de beaucoup d’autres). Mes enfants et moi (une fille et un garçon) avons vécu les atrocités qu’on ne peut imaginer lorsqu’on a une vie « normale » avec son conjoint.
                                      Le mien était alcoolique, violent et jaloux, un vrai tyran. J’étais sans cesse surveillée jusqu’à la sortie de mon travail, et frappée fréquemment. Par contre ce pervers s’arrangeait pour ne pas laisser de traces visibles, car j’aurais pu aller porter plainte. Pendant mon absence il abusait de notre fille et frappait notre fils, qui ne pouvaient pas m’en parler car il les menaçait de les tuer. Mais comment faire pour donner l’alerte ? 
                                      C’est ma fille qui nous a sauvés, elle a signalé les faits à l’infirmière de son lycée, et cela a déclenché le processus.Il a été arrêté et jugé, condamné à 10 ans de réclusion criminelle. J’ai été malgré cela obligée d’attendre 5 ans pour que le divorce soit possible car ce monstre refusait. Pendant la procédure j’avais dit à mon avocat que la pensée m’avait effleurée de le tuer, il y avait à la maison carabine et fusil de chasse. Il m’avait répondu que j’aurais sans doute été acquittée.
                                      Quand je vois que cette pauvre Jacqueline est condamnée à de la prison alors que c’est elle qui a fait le vrai travail de justice, je suis révoltée. Je pense à elle et lui souhaite beaucoup de courage pour continuer à vivre.
                                      Quant à mon ex-bourreau, il vit maintenant six pieds sous terre, il s’est puni tout seul, son cher alcool l’a fait « crever » d’un cancer du foie, plus un cancer du poumon, je suis vengée ainsi que mes enfants.
                                      Pour terminer, je préconiserais une punition exemplaire pour les violeurs et pédophiles, la castration et les travaux forcés, pourquoi ne pas les envoyer aider les populations nécessiteuses dans les pays d’Afrique ou d’Asie ?
                                      Merci de votre attention.

                                      • leypanou 7 décembre 2015 14:33

                                        @Intelle
                                        « Votre article me touche particulièrement car j’ai été dans la situation de Jacqueline pendant 18 ans de vie conjugale.  » : 18 ans, cela m’étonne toujours ce genre de « courage ». J’ai connu une femme comme çà : il a fallu qu’elle a failli y laisser sa vie pour se rendre compte que le cas est irrécupérable -mari alcoolique, violent-, mais cela n’a pas duré 18 ans.

                                        « pourquoi ne pas les envoyer aider les populations nécessiteuses dans les pays d’Afrique ou d’Asie ?  » : l’Afrique ou l’Asie ne sont pas des poubelles pour récupérer les malades mentaux de la terre.


                                      • Fergus Fergus 7 décembre 2015 17:57

                                        Bonjour, Intelle

                                        Un grand merci pour votre témoignage.

                                        « ce pervers s’arrangeait pour ne pas laisser de traces visibles, car j’aurais pu aller porter plainte. »

                                        C’est un comportement souvent rapporté par des femmes battues. N’oublions pas que nombre de ces bourreaux sont en effet des « pervers » au sens psychiatrique, parfaitement capables de dissimulation.

                                        Pour ce qui est des actes commis sur vos enfants, c’est là aussi un schéma classique du genre, en tous points conforme à ce qu’ont vécu les enfants de Jacqueline Sauvage. Une horreur sans aucun doute à l’origine d’une très grande souffrance psychologique pour ces enfants et vous-même.

                                        Heureusement que votre fille a eu le bon réflexe en signalant les faits au lycée. C’était la bonne démarche.

                                        Je suis évidemment très content pour vous que l’arrestation puis la condamnation de votre mari vous ait épargné un geste criminel synonyme de très dures épreuves judiciaires, même en cas d’acquittement.

                                        Encore merci à vous de n’avoir pas hésité à raconter des faits dont je ne doute pas qu’ils pèsent encore d’un poids terrible sur votre conscience de mère d’enfants violentés et d’épouse bafouée.


                                      • Intelle Intelle 7 décembre 2015 19:08

                                        @leypanou
                                        Bonsoir,

                                        Je ne voulais pas dire cela, comme ils ne pourraient plus abuser des femmes et enfants, ils pourraient effectuer des travaux pour les aider, comme le font les associations humanitaires.

                                      • Fergus Fergus 7 décembre 2015 19:16

                                        @ Intelle

                                        Pour ce qui est des violeurs et des pédophiles, l’expérience du « Miracle Village » de Floride est intéressante : il accueille près de 150 pensionnaires dans un environnement éloigné des habitations et des lieux d’accueil des enfants, mais aussi infesté d’alligators dans les alentours. Je pense consacrer prochainement un article à cette initiative américaine. 

                                        Bonne soirée.


                                      • jean-marc D jean-marc 7 décembre 2015 18:12

                                        @ l’auteur

                                        Bonjour Fergus,
                                        Très bon article, j’adoube votre vision.
                                        Mais je me pose cependant une question : à quel point faut-il être masochiste pour encaisser de tels traitement durant 47 ans (excusez du peu !) ?
                                        Mais cette question n’est que peu traitée sérieusement en général par toutes les parties, y compris par les victimes de cette brutalité bestiale, qui généralement sont des soumis fragilisés ne trouvant pas (trop) de soutien extérieur pour les aider à trouver la solution, c’est à dire foutre le camp avec enfants et bagages avant de se faire pourrir la vie. A priori la Société sait condamner une action répréhensible (un meurtre reste un meurtre, avec ou sans légitime défense), mais n’offre pas de prévention efficace.
                                        Bien à vous,

                                        • Fergus Fergus 7 décembre 2015 18:53

                                          Bonjour, jean-marc

                                          Ces affaires sont très complexes, entre la soumission psychologique des victimes de mauvais traitement et la capacité des bourreaux domestiques à se faire craindre et à dissimuler les conséquences de leurs actes à la société dans laquelle ils vivent. Peut-on parler de « masochisme » ? A mon avis, non, car ces violences sont vécues dans la seule souffrance.

                                          Comment la société doit-elle agir pour prévenir de tels types de comportement ? A mon avis, de plusieurs manières : en accentuant la répression sur les bourreaux lorsqu’ils sont identifiés ; en facilitant les signalements aux services sociaux ou dans les milieux scolaires ; en facilitant l’accès aux associations d’aide aux victimes ; en informant les autorités de police ou de gendarmerie de la présence d’individus potentiellement dangereux dans leur ressort ; en améliorant l’écoute des professionnels de l’action judiciaire...

                                          Plus facile à énumérer qu’à organiser de façon efficace. Mais les choses progressent...


                                        • jean-marc D jean-marc 7 décembre 2015 19:21

                                          @Fergus
                                          Merci de votre commentaire.

                                          Mais excusez-moi, subir de tels tels traitements durant 47 ans sans jamais prendre de décision salvatrice, c’est à mon avis vraiment prendre du plaisir aux supplices. Et qu’on ne vienne pas me dire qu’en 47 ans, personne ne s’est non plus aperçu de rien !
                                          Mon épouse, qui a énormément de patience, n’a, elle, supporté un précédent mari alcoolique et violent qu’à peine 5 ans.
                                          En ce qui concerne les services sociaux, il n’ont qu’un rendement minimal, je me demande même s’ils sont formés au haut niveau sur ce point, dans les milieux scolaires chacun s’en fiche éperdument car ça n’est pas leur but, les autorités de police ou de gendarmerie n’existeraient pas ça serait quasiment la même chose et les professionnels de l’autorité judiciaire, ils sont débordés paraît-t-il.
                                          Effectivement, les choses progressent, mais je me demande dans quel sens.
                                          Bonne soirée,

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité