De quelle manière la « bouffe » que nous ingurgitons, n’ayons pas peur de mots, est-elle fabriquée par seulement quatre poids lourds de l’industrie agro-alimentaire et comment les lobbies jouent avec notre santé, celle des animaux et ruinent l’environnement. Consommer autrement, ou plutôt vivre autrement, est-il possible ? Tel est le sujet de Food, Inc, passionnant documentaire de Robert Kenner qui sort dans les salles de cinéma, aujourd’hui mercredi 2 décembre.
Pédagogique, informé et gonflé, ce film d’utilité publique a été présenté en compétition au Festival de Toronto et au Festival du film d’environnement de Paris.
Dans le domaine du documentaire les sorties se suivent et ne se ressemblent pas. Après le pompeux Syndrôme du Titanic, de Nicolas Hulot, et le pamphlétaire Capitalism : a love story, de Michael Moore, voici Food, inc, de Robert Kenner, une enquête fouillée sur le monde de l’industrie agro-alimentaire, entre Iowa et Kentucky.
Kenner, producteur et réalisateur, a notamment réalisé Two days in octobre (2006), documentaire sur une embuscade meurtrière au Viet Nam en 1967 et sur les manifestations étudiantes qui avaient suivies aux Etats-Unis. Il a également produit et réalisé Influenza 1918 sur la terrible épidémie de grippe qui s’est abattue en Amérique au lendemain de la première guerre mondiale.
Avec Food, Inc (produit par l’équipe américaine du film Une vérité qui dérange), le réalisateur alterne enquête sur le terrain et interventions de spécialistes de l’agro-alimentaire. Il a travaillé étroitement avec le journaliste d’investigation Eric Schlosser dont l’article, puis le film, Fast food nation ont provoqué d’intenses débats outre-Atlantique, et avec le journaliste scientifique Michael Pollan, auteur du Dilemme de l’omnivore.
Food, inc est un peu la suite logique de Fast food nation dans la mesure où l’industrie de la restauration rapide a modifié les conditions de production de l’alimentation. Dès le départ du film, le ton est donné : puisque cette restauration est rapide, il faut intensivement fabriquer des produits destinés non pas à nous nourrir, mais à nourrir les actionnaires. Tout commence dans les années 30, époque bénie du fordisme et de la division du travail, lorsque deux frères, Mike Dick et Maurice McDonald montent leur premier stand de hot-dog. Très vite McDonald grossit. Ses besoins également. Il faut produire en abondance du maïs, des patates, de la viande, des tomates...
L’industrie se plie avec bonne grâce à ces exigences. Aujourd’hui les spécialistes du marketing rivalisent d’imagination pour nous vendre des produits dans des emballages aux couleurs d’antan. Mais à l’intérieur, cela a changé. Ce n’est pas une tomate que vous achetez, mais l’idée d’une tomate...Comme dit Carole Morison, courageuse productrice qui accepte de témoigner au risque de perdre son outil de travail, "on ne produit pas du poulet, mais de la nourriture". Mais que faire ? Dans le sud, après le déclin du tabac, on s’est mis à élevé de la volaille...
Pourquoi les Français, à l’image des Américains, deviennent-ils obèses ? Pourquoi le diabète augmente-t-il de façon vertigineuse ? Parce qu’aux Etats-Unis le prix d’une bouteille d’eau vendue en supermarché coûte plus cher à l’achat qu’une bouteille de coca-cola... Parce que manger des fruits et légumes s’avère ruineux pour une famille dont les parents travaillent de façon précaire.
Ce n’est pas seulement l’agro-alimentaire que vise Kenner dans son film, mais un système entier qui nous broie, nous mâche, nous ingurgite, nous crache.
Une chance : cette agriculture est gourmande en pétrole. Il ne sera bientôt plus possible de continuer à produire de cette façon. En attendant, « nous devons demander à nos décideurs de tout faire pour réduire la dépendance aux énergies fossiles de notre agriculture. L’alimentation représente aujourd’hui plus du tiers des émissions de gaz à effet de serre, en raison de tout ce que l’industrialisation de l’agriculture a amené (les engrais, les tracteurs, la transformation, l’emballage et la conservation) qui consomme du pétrole et émet du CO2" souligne aujourd’hui dans Métro Elisabeth Laville, fondatrice du cabinet spécialisé sur le développement durable Utopies.
A cette production intensive qui fait mal à notre bien être, qui détruit le vivre ensemble (après tout quoi de meilleur que de partager un bon repas) mais aussi qui dépense une énergie folle le film de Robert Kenner évoque les alternatives. Elles ne sont pas isolées. Gary Hirsberg, par exemple, un fermier qui fait paître ses vaches dans des champs. Incroyable lorsqu’on voit dans Food, inc les images hallucinantes de millions de bovins parqués sur des milliers d’hectares, piétinant à longueur de temps dans le purin. Ces mêmes bêtes que l’on perce de hublots que l’on envoie à l’abattoir sans trop de précaution, ni pour elles ni pour les ouvriers chargés de les abattre.
A l’aide d’une caméra cachée, Kenner pénètre chez Smithfield, le plus grand abattoir du monde. Dans les années 50 les ouvriers de usine à mort avaient le même statut que les ouvriers du secteur automobile. On les considérait alors, pendant cette période faste, comme l’aristocratie du prolétariat.
Aujourd’hui ils sont misérables. Ce sont souvent des immigrés clandestins. Smithfield les traite comme les porcs qu’ils abattent. Ils en dénoncent régulièrement quelques-uns à la police pour éviter que cette dernière ne viennent mettre son nez dans l’usine.
Voilà démontées preuve à l’appui l’effrayant mécanisme qui permet à une industrie de fleurir en méprisant le vivant. Un mécanisme qui pousse le cynisme jusqu’à ne pas considérer les fermes industrielles de production de masse comme de véritables usines et qui, selon la loi américaine, ne sont pas soumises aux mêmes standards concernant les émissions de gaz à effets de serre. Autre scandale : le fait que 70% des produits alimentaires soient génétiquement modifiés et que la loi n’oblige pas à les producteurs à le mentionner sur les étiquettes.
Curieusement, alors que des petits fermiers ou producteurs de volaille témoignent courageusement, les représentants de l’industrie, eux, n’ont pas donné suite aux demandes d’interviews de Robert Kenner. Combien d’hommes et de femmes politiques influents, au Sénat et à la Maison blanche, émargent aux conseils d’administration ? Robert Kenner explique que pour faire ce film, qui lui a pris deux ans et demi, l’accès à de nombreux protagonistes lui a été refusé. De fait, aucune représentant de l’agro-alimentaire n’a souhaité se montrer face à la caméra.
Le témoignage le plus touchant vient sans nul doute de Barbara Kowalcyk dont le fils de deux ans est mort subitement d’une infection E.coli après avoir mangé un hamburger. Tout simplement parce que cette viande provient d’un animal nourri au maïs qui développe l’e.coli. Le maïs n’est pas et ne devrait pas être la nourriture de base des bovins... Mais, précise le film, 30% des terres américaines sont couvertes de maïs et 90% des produits vendus en supermarché contiennent du maïs ou du soja...fabriqués principalement par Monsanto dont on connaît les liens étroits avec l’administration Bush (et probablement Obama).
75 détectives payés par la firme sillonnent le pays et sont chargés de dénoncer les fermiers qui « nettoient » leurs graines pour les réutiliser. Food, Inc donne la parole à l’un de ces agriculteurs ruinés...
Barbara Kowalcyk, la mère du petit garçon mort à cause de la bouffe empoisonnée remue ciel et terre pour comprendre et faire en sorte que cela ne se reproduise plus. La croissance annuelle du bio est de 20%. Wal-mart, par pure stratégie, certes, vend du bio. Tout simplement parce que ses clients le demandent. Gary Hirshberg et Joe Salatin, deux fermiers alternatifs, nous expliquent comment ils ont refusé d’écouter les sirènes du grand capitalisme.
David contre Goliath ? Vu de France ça y ressemble. Mais aux Etats-Unis la force de mobilisation citoyenne est à la mesure des puissances financières. Après tout, des industries puissantes comme le tabac ont reculé devant les consommateurs. Il faut mettre à bas le mythe de la nourriture à bas prix. Il faut « perdre » son temps à cuisiner des choses saines. Les choses ont un coût, mais coûtent-elles davantage que nos vies ?
Les révolutionnaires avaient des fourches. Il nous faut nous battre avec nos fourchettes !
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Bon article.. Le boycott étant le seul acte efficace contre ce monopole alimentaire, n’hésitez pas à consommer naturel, local et bio.. Boycott des grandes surfaces qui nous empoisonnent, boycott des fruits et légumes espagnols (monsanto à 90%), boycott de la viande emballée, boycott des grandes marques.. Si tout le monde s’y met, çà suffira largement !.. Par contre, si le gros du troupeau de consommateurs persiste dans la consommation industrielle, c’est mal barré pour la bonne bouffe !..
et moi, habitant près de Limoges, je mange local et à moins cher qu’au supermarché... (ça marche pour a peu-près tous les produits sauf le beurre) par contre, il faut souvent prendre le temps de cuisiner.
Je n’ai pas vu ce film, et donc je ne sais pas s’il parle du véritable scandale de l’industrie agro-alimentaire, c’est celui de la brevetisation des semences, obligeant les fermiers du monde entier à devoir acheter chaque année leurs semences
Autrefois, un paysan gardait toujours une petite partie de sa récolte pour replanter l’année suivante, cela signifiait qu’un agriculteur n’avait pratiquement aucun investissement a faire chaque année. Cela permettait surtout d’avoir des années avec une récolte mauvaise une année et se rattraper l’année suivante
Aujourd’hui un paysan est obliger d’acheter sa semence, ses produits chimiques, ses engrais et de rembourser ses crédits, alors s’il se retrouve avec une mauvaise année, c’est la catastrophe Le problème se pose surtout dans les pays pauvres. En inde c’est la cause majeure des suicides de paysans
Bref le problème des OGM est d’abord un problème de contrôle des semences plus qu’un problème de manipulation génétique.
et a ce jeux-là on doit s’attendre a avoir le même principe avec l’élevage. Fini l’époque ou le petit servait de reproducteur. Entre l’achat de poussins dans les élevages de volaille, et la nouvelle « mode » de la viande qui pousse toute seule, on va droit vers la brevetisation de la boucherie
On mange de la bouffe dégueulasse parce qu’on est dans des rapport sociaux dégueulasses, parce qu’on est dans une société qui est dégueulasse, on a la bouffe qu’on mérite quelque part, on bouffe notre caca...
Merci pour cet article et les liens video, édifiant !
Avec l’article voisin sur la viande de porc bientôt totalement artificielle ça pourrait donner l’envie de devenir végétarien, mais légumes trafiqués OGM aussi... En même temps un nombre croissant d’Américains pauvres pouvant á peine se nourrir de cette bouffe, ca vire au cauchemard non ?
Article à mon sens pertinent, je trouve juste dommage que l’auteur n’aille pas au bout de ce qui est sous-tendu, à savoir le Codex Alimentarius qui, d’ici quelques années, et si ’j’ai bien compris, repertoriera de façon exhaustive TOUT ce qui rentre dans l’alimentation humaine mais aussi du bétail. Quand on sait quelles instances sont à l’origine de ce « formidable » projet , il y a effectivement de quoi ne plus être à l’aise dans son assiette.
déjà à l’heure actuelle certains boulangers bio n’ont plus le droit d’utiliser certaines farines .
« après tout, l’épeautre n’a constitué la base de l’alimentation occidentale que pendant quelques siècles alors pourquoi s’embêter avec ce genre d’archaïsmes contreproductifs ? » doivent se dire les lobbyistes de la malbouffe industrielle mondialisée
de plus avec le codex alimentarius, les jardins potagers vivriers des particuliers devraient être purement et simplement interdits. j’espère avoir mal compris. quelqu’en en sait-il plus ?
Je vous conseille de voir ou revoir SOLEIL VERT film d’anticipation très sombre !!! Film sorti en 1973 qui se déroule en 2022 . C’est pour moi le sumum des dérives des Grandes Multinationales de l’Agro-Alimentaire. Je vous laisse le soin de Lire tout ce qui a été dit sur ce film....
Toug l’a déjà dit sur ce fil et ceci a déjà écrit sur d’autres mais bon la redondance vertueuse n’est pas un mal finalement face à la redondance du vice :
ce sujet est en effet transverse et donc symptomatique d’un état délétère global.
Il faudra passer d’une économie du vice et du racket à un système vertueux.
Allez pour donner un exemple, cette économie est une économie de la catastrophe et du désastre parce que tout est conçu pour en quelques sortes pour « nettoyer le caca » (comme les écuries d’Augias, de toute façon à force de vivre et penser comme des porcs on finit mal et avec la grippe du cochon en plus), donc il faut produire de la merde et après nettoyer ça génère du PIB. ( quel bienfait les maladies chroniques citées dans l’article pour une industrie qui distribuera les remèdes à une clientèle malade, gavée et bouffie mais solvable ...) C’est le grand aspect pompier pyromane du système ...
Il paraitrait qu’il y aurait sur le chapitre de la santé un système possible rémunérant les acteurs de la santé non « à la maladie » mais quand l’état de santé individuel et collectif est prospère...
Il faudra vraiment passer à autre chose de plus vertueux et ce serait possible de poursuivre la réflexion...
Achetez local. Achetez des produits frais de saison. Réduisez votre consommation de viande. Renseignez-vous sur la provenance. Évitez les intermédiaires. Allez au marché. Ne vous laissez pas berner par le « bio », qui ne veut pas dire « naturel ». Privilégiez les petits producteurs. Informez-vous. Passez le mot.
Un seul mot après après avoir visionné les images : Beurk
Un film que les obèses américains ne devraient pas se priver de visionner une fois par jour... peut-être un filon à exploiter pour ceux qui recherchent désespérément le régime miracle l !
L’UFC-Que choisir en croisade contre les marges abusives.
Elle dénonce des marges trop élevées et des prix en rayon qui ne répercutent pas les baisses de prix des matières premières. L’association de consommateurs UFC-Que choisir d’Ile-de-France a révélé hier les résultats d’une enquête sur les prix de trois produits peu transformés (escalopes de poulet, côtes de porc et lait), menée du 26 septembre au 10 octobre dans 105 grandes surfaces franciliennes.
But de l’opération : calculer les marges entre le prix de vente du producteur et le prix en rayon. Ainsi, des escalopes de poulet achetées 2,11 euros/kg au producteur sont vendues 11,74 euros/kg en magasin, soit une marge de 9,63 euros.
Sur le litre de lait vendu 72 centimes, la marge en représente 44.
Pour l’UFC, les frais ne peuvent pas expliquer entièrement ces écarts. Mais l’association ignore toujours quelles marges sont retenues et à quel niveau du circuit. « Les magasins ne sont pas les seuls intermédiaires, il y a aussi les centrales d’achat », indique Eric Guerquin, président de l’UFC-Que choisir Ile-de-France.
L’enquête met aussi en valeur « l’effet cliquet ». Autrement dit, le fait que les distributeurs répercutent systématiquement la hausse des prix agricoles, mais jamais la baisse. A force, l’écart se creuse.
Selon l’Insee, entre 1992 et 2009, le prix de vente du porc par les producteurs a baissé en France de 26 %, alors qu’il a augmenté de 25 % en rayon.
Pour le lait, il a baissé de 5 % à la production, et augmenté de 22 % en rayon.
L’association UFC-Que choisir en appelle aux parlementaires pour légiférer sur la fixation d’un taux de marge, au minimum pour les viandes fraîches. Selon l’association, ce principe, déjà entériné pour les fruits et les légumes, a joué un rôle de régulateur même s’il n’a jamais été appliqué.
Oui , bon , quand la vérité sortira d’un film d’1h30 , vous me préviendrez d’accord.
C’est l’hopital qui se fout de la charité.
Le cinéma , Temple de la médiocrité et de l’artistiquement nul (dans une immense majorité), symbole du divertissement facile avec son cerveau éteint receptionnant les images , ses acteurs à 50 millions USD , ses cascades à 50 millions USD , ses budgets à 500 milllions USD , ses ventes de produits dérivés à la con ,vient nous faire la morale sur la malbouffe , symbole de la nourriture facile et du gaspillage de ressources.
Laissez moi rire.
Ce sujet est tellement vaste et compliqué que ce film ne peut être qu’un film de propagande prêchant à des convertis.
Pour parler de la nourriture , il faudrait parler agriculture ,politique , natalité , maladie , sciences sociales , philosophie , eugenisme , argent , forêt et j’en passe......
Impossible de résumer le sujet en si peu de temps.
Quant au temoignage de « j’sais pas qui que son fils est mort à cause du bigmac » , c’est le niveau zero de l’information. Du micro-trottoir à la sauce « trop-de-peine ». à ce compte la , pourquoi ne pas parler des risques de l’utilisation de fertilisants naturels en agriculture biologique en matière de contaminations microbiologiques. Ne me dites pas que l’intoxication alimentaire ou une merde attrapé en mangeant est apparu en même temps que les multinationales et que les famines n’ont jamais existé au temps ou l’on ne savait pas ce qu« était un OGM.
C’est n’est pas que je sois pour ou contre l’agriculture biologique , elle a surement sa place. Mais franchement , traiter d’un sujet aussi sérieux en 2 sec , c’est du grand n’importe quoi.
La vérité , ce n’est pas »une vérité qui dérange« , »fast-food nation« , »food , inc". La vérité est incommensurablement plus complexe.
tiens j’en rajoute une couche sur le paragraphe suivant :
Curieusement, alors que des petits fermiers ou producteurs de volaille témoignent courageusement, les représentants de l’industrie, eux, n’ont pas donné suite aux demandes d’interviews de Robert Kenner. Combien d’hommes et de femmes politiques influents, au Sénat et à la Maison blanche, émargent aux conseils d’administration ? Robert Kenner explique que pour faire ce film, qui lui a pris deux ans et demi, l’accès à de nombreux protagonistes lui a été refusé. De fait, aucune représentant de l’agro-alimentaire n’a souhaité se montrer face à la caméra.
imaginez vous êtes un industriel de la bouffe. On sonne à votre porte : « bonjour on fait un reportage sur les méfaits de la malbouffe , sur votre sale petite entreprise de merde. Ne vous inquietez pas , vous apparaitrez sous la forme d’un bouffeur d’enfants , on coupera ce que vous dites pour faire un montage bien à charge et on manipulera un peu l’info car notre film est forcément biaisés parce qu’on que 2H en tout. Et pis nous , vous savez , on se fout de la vérité , ce qu’on veut , c’est être le plus trash possible pour plaire au public. Vous voulez qu »on vous interview ? NON , c’est bien dommage.
Non mais franchement , faudrait être débile pour dire oui. Vous trouvez cette réaction curieuse ? Moi pas désolé.
« l’alimentation ne suffit pas toujours à combler vos besoins et ceux de votre bébé. Mais de façon générale, les recommandations de santé publique insistent depuis quelques années sur la nécessité d’inciter toute femme enceinte en âge de procréer à consommer des aliments riches en acide folique (légumes verts à feuilles, légumes secs, agrumes). Elles préconisent aussi de faire prendre un complément d’acide folique sous forme de médicament à toute femme qui se trouve dans un projet de grossesse, pendant 4 semaines avant la conception et 8 semaines après » .
Ou peut être est-ce tout simplement « l’évolution » qui fait qu’en moyenne les humains sont de plus en plus grands de décennie en décennie.