Frais bancaires : hausse modérée et fortes disparités
En ce début d'année on ne peut ignorer la discussion du Parlement au sujet de la loi de régularisation des activités bancaires et encore moins ces clients des banques qui reçoivent leurs récapitulatifs annuels de frais. Alors quel meilleur moment que celui-ci pour parler des frais bancaires ?
En effet en cette période les résultats des enquêtes, menées par UFC-Que Choisir et CLCV-Mieux Vivre Votre Argent, tombent : même si les frais bancaires n'ont subi qu'une très légère hausse les écarts entre les établissements et les profils de clients ne cessent de se creuser.
Une augmentation modique
Pour cette enquête annuelle l’association de consommateurs CLCV et le magazine « Mieux Vivre Votre Argent » ont passé en revue les tarifs applicables au 1er février 2013 dans 133 établissements soit la quasi-totalité de la banque de détail en métropole et outre-mer. En moyenne les hausses sont faibles, moins de 1%, pour deux des trois profils de clients étudiés et une baisse des tarifs a même été constatée pour le dernier profil.
Pour le « petit consommateur » la hausse estimée est de 0,93 % alors que celle du « gros consommateur » est de 0.18 %. Plus étonnant encore : le profil du « consommateur moyen » a enregistré une baisse de 0.85 %.
Les variations ne sont donc pas égales selon le profil de client, cependant, un point commun lie les deux hausses elles sont en effet sensiblement inférieures à l'inflation, qui était de 2% en moyenne en 2012.
De fortes disparités existent
Tout comme les années précédentes au-delà de révéler une certaine hausse des tarifs l'étude met en lumière les écarts de plus en plus conséquents entre les établissements. En métropole ces disparités peuvent effectivement atteindre jusqu'à 159 % pour le profil du « petit consommateur ». Pour preuve, selon ce profil de client les services facturés par la Caisse d’Épargne d’Île-de-France sont de l'ordre de 35,6 euros contre 92,4 euros pour la Banque Populaire Côte d'Azur.
Même si les écarts sont moins importants pour les deux autres profils, ils n'en restent pas moins considérables : 82% pour le « consommateur moyen » et 59% pour le « gros consommateur ».
Attention aux cartes haut de gamme
Elles sont de plus en plus proposées par les banques et ça en fait donc le secteur qui a subi la plus forte inflation. La majorité des établissements (72.5 %) ont ainsi augmenté leurs prix cette année ; en 2013 une carte Gold Mastercard ou une Visa Premier va coûter 120,32 euros par an en moyenne soit 1,68% de plus qu'en 2012.
En plus de leur forte inflation les cartes bancaires haut de gamme ne sont pas épargnées par les disparités qui peuvent régner dans les établissements de fait, les prix peuvent aller de 145 euros chez Barclays à 81,50 euros à la Banque Populaire Massif Central.
Heureusement les tarifs des cartes classiques se sont quant-à eux calmés affichant une augmentation moyenne de 0,84% (36,38 euros en moyenne) pour les cartes à débit immédiat alors que ceux des cartes à débit différé reculent même de 0,37%.
Les offres « package » : rarement avantageuses pour les clients
Les deux études soulignent un autre point important, qui était également d'actualité les années précédentes, les offres de services groupés ou « package » ne sont pas forcément avantageuses pour les clients en comparaison à un bouquet de services souscrits à la carte.
Selon CLCV l'offre « package » ne se justifie pas notamment pour le « petit consommateur » avec un coût moyen de 102,0 euros contre 68,7 euros à la carte mais moins pour le « consommateur moyen » (intéressante un cas sur deux) ainsi que pour le « gros consommateur ».
Des cartes gratuites dans les banques en ligne
Pour épargner au niveau des cartes bancaires il vous est possible de vous en procurer une gratuitement à travers une banque en ligne telle que Boursorama, Fortuneo ou encore ING Direct. Seulement il vous faudra remplir quelques conditions : avoir des revenus nets mensuels d'au moins 2300 euros chez Fortuneo ou 2400 euros nets chez Boursorama ou avoir au moins 15 000 euros d'épargne dans l'une de ces banques.
Même si ces banques sont les moins chères du marché les écarts de prix restent importants en effet la facture d’un consommateur moyen variera par exemple de 180,20€ chez Axa Banque à 2,7€ chez ING Direct.
Conclusion
Il est de plus en plus difficile pour les consommateurs de s'y retrouver lorsqu'il s'agit de frais bancaires. Le projet de loi sur la séparation et la régulation des activités bancaires, présenté par Pierre Moscovici, prévoit un volet consacré à la protection du consommateur, ce dernier permettra peut-être de rendre plus limpide la compréhension des tarifs ainsi que la comparaison entre les différents établissements bancaires.
Vous pouvez retrouver cet article "Frais bancaires : hausse modérée et fortes disparités" ainsi que d'autres actualités relatives à l'économie et à la gestion de patrimoine sur le site Net-investissement.fr, spécialiste entre autres des placements financiers.
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