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Accueil du site > Actualités > Société > France : déclin durable ou crise phénoménale ?

France : déclin durable ou crise phénoménale ?

C’est en écoutant les symphonies de Roussel, par une matinée brumeuse, que je prends la plume pour exprimer ce qui passe dans ma tête et colle du reste assez bien avec l’esprit du temps. Toujours la même rengaine, diront les uns, des variations formelles, constateront les autres. Vous ne savez pas la nouvelle ? N’êtes pas au courant ? On ne vous a pas dit ? N’avez-vous pas lu ? Oui, la France est en déclin. Dans le champ médical, il existe plusieurs spécialités. Un gastro-entérologue s’occupe de l’appareil digestif, un neurologie du système nerveux, un urologue de l’appareil urinaire. Dans le champ des sciences humaines, il existe aussi des spécialités ou plutôt des spécialisation. Les uns s’occupent de l’enseignement, les autres des banlieues ou alors de la démocratie de proximité. Un déclinologue s’intéresse spécifiquement à cet objet aux contours bien incertain, « le déclin de la nation française ». Mais la tâche n’est pas aisée, car il faut se donner des critères empiriques et fiables permettant de « mesurer » ce déclin. Ce qui suppose qu’on sache aussi définir le déclin. Une option discutable, se référer à des tendances actuelles et l’on fait de la comparaison inter nations. C’est cet exercice où excellent les Nicolas Baverez, Madelin et autres admirateurs du réformisme anglo-saxon. Le déclin se mesure aussi en termes d’influence internationale. La France a perdu son aura, du moins sa place, telle que l’a laissée le Général en 1969. Subjectivement parlant, la morosité, affichée ou réelle, des Français constitue un signe supplémentaire. L’état de la culture aussi. La littérature française n’est guère prisée à l’étranger, paraît-il. L’état des banlieues laisse à désirer. L’Education nationale est en crise, le niveau des élèves baisse alors que les crédits ont substantiellement augmenté depuis vingt ans. La croissance économique n’a rien de sexy, loin des dix points de la Chine ou des quatre ou cinq points d’autres nations, avancées et souvent émergentes. Les valeurs sont en berne. Le système politique est en déliquescence. Les hôpitaux au bord du dépôt de bilan, la Sécu face au gouffre déficitaire. On manque de logement sociaux et de maisons de retraites. La dette publique est énorme, le chômage endémique et excessif, le logement inaccessible, les salaires des jeunes bien trop faibles.

Alors, déclin ou pas ? Un moyen fiable serait de consulter quelques analystes extérieurs. Dans Le Figaro du 19 octobre, deux intellectuels ont évoqué notre déclin. Ezra Suleiman, intellectuel américain renommé pour ses analyses sur la France et notamment ses élites, puis Christian Dufour, politologue enseignant à l’équivalent de l’ENA à Montréal. Leur verdict est sans appel. La France perd peu à peu ses moyens pour rester dans la course et n’accomplit pas les réformes nécessaires. Son issue, si rien n’est fait, sera l’appauvrissement, dit Suleiman. Dufour pense la même chose, tout en développant une perspective historique éclairante (voir aussi ma note sur les septantenaires). L’évolution de la France se fait avec des crises se répétant tous les 70 ans, conséquences des périodes de déclin qui les précèdent alors que ce pays rebondit ensuite d’une manière spectaculaire. Ce fut le cas après les guerres de religion, la Fronde, les débuts du règne de Louis XV. Dans notre époque contemporaine, on signale le rebond de l’Empire consécutif à la Révolution de 1789 ; l’envolée de la Troisième République après la défaite face aux Prussiens, accompagnée de la crise paroxystique de la Commune ; encore plus parlant, la défaite de 1939 suivie d’une remise sur les rails surprenante sous l’impulsion de la Quatrième République, suivi par la politique du Général, dix ans de grâce, la grandeur de la France restaurée et transformée dans le contexte des progrès économiques et techniques.

Si on fait le décompte, (1580, 1650, 1720), 1790, 1860, 1930, 2000, nous y sommes ! Dans une décennie décisive annonçant quelque événement historique plutôt pénible à vivre, qu’il faudra traverser, et dont les causes sont multiples. Si les politiques ont des responsabilités, celles-ci émanent des deux camps, le PS post-mitterrandien et l’UMP chiraquien. Sans oublier les multiples et diverses corruptions mettant en cause les responsables syndicaux, les corporatismes, les réseaux élitaires, ENA, grandes écoles, les médias, les intellectuels, les élus locaux. S’il s’avère que nous soyons au bord d’une crise, on peut dire que le mal est déjà fait et profond. Comment pourrait-elle se dérouler ? Une piste serait d’examiner l’histoire. On y verrait se dessiner plusieurs traits inhérents aux périodes précédant les crises, ainsi que signalant les effets déclenchants. Ceux-ci semblent se compléter en se renforçant. En scrutant les trois dernières, on notera une crise économique marquée par un déficit de moyens nécessaires pour résoudre les problèmes, ceux-ci étant distincts selon les époques, les besoins ayant évolué. De ce manque de moyens (ou d’une mauvaise utilisation) découle une crise sociale. Exemple, la misère au moment de la Commune. A cela se combine une crise politique interne, liée à une gouvernance inadaptée aux nécessités de l’époque. Et pour finir, des tensions géopolitiques qui se traduisent par de cuisantes défaites. Et maintenant ?

Lors des années 2000, la crise économique n’est pas si accentuée que cela. La France reste un pays riche, mais aux revenus et patrimoine mal répartis, induisant des zones de pauvreté, le tout sur fond de finances publiques mal utilisées et donc, de manque de moyens dans des postes importants, comme l’université délabrée, le logement, la santé publique. Ce manque de moyens n’est pas généralisé mais sectorisé, touchant des populations spécifiques, sans commune mesure avec 1870. Néanmoins tout est relatif car les besoins sont devenus plus importants, l’accès au « nécessaire technologique » coûte cher, si bien qu’une fraction du peuple gronde ou souffre sourdement. Et le fait n’ira qu’en empirant. Toutes les tendances vont dans le mauvais sens, retraites, papy boom, vieillissement et au niveau international, nous ne sommes pas à l’abri d’un pétrole à 100 dollars le baril, alors que la Chine produit à bas prix, mettant à mal notre industrie. Nul ne doute que quand les caisses de l’Etat sont remplies, on peut éteindre les conflits. D’où la crainte exprimée par le titre d’un livre de Christian Blanc, La croissance ou le chaos.

La crise sociale, elle est présente. Les files d’attentes aux resto du cœur, la précarisation, les SDF, les chômeurs en colère, le RMI et cette « Commune des banlieues » avec ses incivilités, ses actes de violence et parfois, une explosion comme il y a un an, après les événements de Clichy. La France a comme spécialité, plus que toute autre nation, de produire en son sein des guerres civiles et quand ce n’est pas le cas, des haines civiles opposant diverses parties. Il n’y a sans doute pas lieu de s’alarmer sur ce point, l’individualisme compensant ce phénomène par une tendance croissante aux indifférences civiles.

La crise politique, nul ne peut la nier, mais on ne sait pas quelle est son essence. L’affaire Clearstream, même si elle est grave, n’est qu’un leurre dont on peut se dispenser. Après tout, il y eut des coups bas bien avant, Pompidou et l’affaire Marcantoni, Chaban-Delmas et la rumeur, quelques suicides de ministres non élucidés, ce qui n’a pas empêché la gouvernance de se maintenir. S’il faut chercher une crise politique actuelle, c’est dans cet éloignement des élites, par ailleurs associé aux facéties de la démocratie d’opinion. Plus grave serait l’effacement du Parlement, la toute puissance d’un président s’arrogeant le droit de décider des priorités, créant à souhait, avec Matignon, des commissions, des comités de pilotage, des hauts conseils, des groupes d’experts, des organismes de surveillance, avec des mesures qui relèvent de la réaction et non de l’anticipation. Et la classe politique ? A voir l’état du Parlement et les lois votées, on se demande si les deux partis majoritaires, PS et UMP, ne sont pas à la dérive.

La crise internationale. Apparemment, elle n’a rien de commun avec celle de 1870 ou 1938. L’Europe est en paix mais les tensions géopolitiques sont présentes, avec les zones de conflits instituées depuis quelques décennies, Moyen-Orient, Inde et Pakistan, ou récentes, liées à l’effondrement de l’Empire soviétique et l’inquiétante Russie. La Corée du Nord n’est qu’un tigre de papier qui fait vendre du papier, autrement dit, encore un leurre de plus servi par nos dignitaires internationaux qui aiment parfois jouer cette comédie de la peur et l’affectation. Si effet géopolitique il y a, ce sera sans doute sur un plan économique, plus que militaire. Le spectre de 1929 ne s’est pas envolé.

Et maintenant, quelle pourrait être la nouvelle spécialité de la crise actuelle, qu’on ne retrouve pas ou peu dans les précédentes ? Evoquer une crise spirituelle est une évidence. Et sans doute, sa traduction se manifesterait dans les médias. Un signe qui ne trompe pas, les meilleurs billets d’opinion sont publiés dans Le Figaro, journal censé être conservateur alors que les rebonds de Libération sont pour la plupart insipides autant qu’inutiles et les horizons du Monde bien trop conventionnels. La faiblesse des deux quotidiens « de gauche », censés incarner l’avenir et le progrès, traduit cette crise qui se prolonge dans les grandes chaînes publiques, non sans quelques résistances sporadiques, sur Arte par exemple.

Mais, vu le niveau technique de la France, l’instruction de ses citoyens, sa complexité, ses régulations, ses système de contrôle, rien ne permet d’être certain d’une crise aiguë comme en 1790, 1870 ou 1940. En revanche, notre pays peut très bien s’étioler lentement et vivre dans une sorte d’approximation politique chronique, avec des domaines de compétences incontestables, mais une absence d’élan associé à une existence routinière pour le grand nombre, plus ou moins pénible, avec ses plaisirs et ses peines, sans passion ni sublimation. Les mauvaises langues diront que le développement minable et le déclin durable sont les deux mamelles de la France. Et que pour conjurer cette malédiction, des prêches sont proposés par deux politiciens aux méthodes et styles comparables à ceux des télé-évangélistes américains. Il faut avoir une foi de militant pour y croire. Non, merci ! Et puis les Français ne veulent pas d’une rupture, l’histoire a déjà assez donné, et il se peut bien qu’elle soit achevée. Le reste est une affaire d’un organisme social constitué et qui, à l’image de la plupart des individus, tombe malade et fait appel à des soins. Sur le corps autant que sur l’âme. Qui choisir, entre docteur Sarko et doctoresse Ségo ?


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28 réactions à cet article    


  • Bécassine (---.---.18.96) 23 octobre 2006 12:48

    Je serais tentée de dire les deux mon général ! Surtout quand un pays vit à crédit en le cachant !


    • Le Francais qui bouffe du riz (---.---.131.64) 23 octobre 2006 14:02

      « Si on fait le décompte, (1580, 1650, 1720), 1790, 1860, 1930, 2000, nous y sommes »

      Et oui je l’avais déja signalé dans un post précedent...

      Le gros probleme de ce pays c’est son incapacité à évoluer. L’Angleterre et l’Amérique, sont , sur ce point, des modéles. Elles ont toujours su anticiper et prévoir l’avenir, ne pas s’obtiner, ne pas s’approcher à des slogans stériles, et prendre la vie un peu comme elle vient, en en tirant le plus de profit que possible. En France, l’avenir doit etre conforme à nos idéaux, et on doit tout réformer pour faire correspondre la France à idéal précis. « C’est la réalité des faits qui est inadmissibles et non nos idéaux entend-on dans les meetings ».

      Ainsi on s’accroche à des symboles, couteux et inutiles, qui sont chers à notre modéle ( exemple le bac : il n’a plus aucune valeur professionelle, tout le monde l’a, c’est l’exament le plus cher au monde, mais on veut le garder, par soucis d’égalité républicaine. Quel égalité y’a t’il à donner à tout le monde un diplome qui n’a aucune valeur ?)

      Autre exemple : la fac ouverte à tout le monde, 70% des étudiants échoue en fac et font autre chose (iut...etc). Ce systeme coutent la peau du cul, entre les bourses, les APLs, les profs qui enseignent dans des amphis 3/4 vides.. mais on le maintient par principe égalitaire.

      la décolonisation ? L’angleterre à su décoloniser sans gros probleme le plus grand empire colonial du monde. La France s’est ruinée en guerre coloniales de 1945 à 1964.

      LA sécu ? un légénde bien francaise veut qu’on ne soit bien remboursé que chez nous.... pourtant si les autres pays ont conservés des systémes différents, c’est surement qu’ils ont aussi des avantages.

      Il en va ainsi de tout : les Francais ont Le plus beau pays du monde, la plus belle langue, la meilleure cuisine, la belle littérature, le meilleur systeme de santé, le meilleur systeme politique, la plus belle histoire etc.... POURQUOI CHANGER ?????

      Je suis sur qu’aprés des changements politiques importants, la France retrouvera une période de prosperité et de croissance. Mais je suis sur aussi qu’il faudra en passer par une forte rupture politique.

      Et qu’on arrete de dire que c’est la faute des élites, les élites sont à l’image du peuple Francais, elles ne se bougeront que quand elles n’auront plus le choix !!!!!!!!


      • (---.---.102.41) 23 octobre 2006 14:59

        Vous rédigez encore de bons articles à votre âge.

        Si votre CV est sincère, et que vos études ont été effectuées en France, vous êtes largement plus que centenaire :

        "Domaines du savoir maîtrisés correctement ou plus : sciences physiques, chimie, biochimie, sciences du vivant, neurosciences, sciences cognitives, systémique, épistémologie, psychologie, philosophie, sociologie, histoire, théologie.

        Diplômes

        Ingénieur de l’Ecole Nationale Supérieure des Mines de Saint-Etienne, 1980 Doctorat de Pharmacologie, Toulouse, 1985 Doctorat de Philosophie, Poitiers, 1996"

        Respect, monsieur


        • (---.---.37.70) 23 octobre 2006 15:22

          Pff, ce sont les fonctionnaires, acrochés comme des sangsus sur le dos du peuple, qui refusent tout changement, parce qu’évidement, ils vont perdre leur priviléges et ils le savent.

          « La France reste un pays riche, mais aux revenus et patrimoines mal répartis, »

          Tu m’étonne ! Le 93 est ainsi le second plus riche de france ! Grâce bien sur aux milliards qui tombent pour favoriser l’immigration. C’est dingue !

          Qu’on arrete et rende cette argent à leur légitime propriétaires !


          • le bon fillon dort (---.---.64.135) 23 octobre 2006 15:33

            Le service public français n’est pas privilégié ,la vétusté des outils,des mentalités rendrait malade n’importe quel type bossant dans le privé !

            L’état n’applique pas les lois qu’il édicte pour le privé,il est en ce sens meilleur patron que le Medef !

            De ce point de vue là ,privatiser reviendrait augmenter le coût de fonctionnement pour un service rendu pire que médiocre !


            • (---.---.192.187) 23 octobre 2006 15:48

              La France est en déclin... marrant ça, j’ai vu aucun indicateur social ou économique dans le négatif, on fait même 2% de croissance (mais une croissance c’est du déclin ???).

              La fameuse crise n’existe pas vraiment... c’est psychosomatique.

              Pour le « Français qui bouffe du riz » la croissance britanique de ces dernières années n’a rien d’enviable parce que 1) elle est en quasiement uniquement le produit de l’exportation pétrolière de la mer du nord (bientôt épuisée) et des spécualtions boursières Londonniennes et 2) un pays avec 20% de ses habitants en situation de pauvreté, j’appel pas ça une réussite.

              Pour la croissance américaine, elle est soutenue à crédit et le déficit extérieur est plus que monstrueux (même pour les States).

              Faut réfléchir deux secondes avant de mettre en avant des modèles (tu m’aurai cité la norvège ou le Danemark pourquoi pas)...


              • (---.---.37.70) 23 octobre 2006 16:05

                Bof, même l’UMP reconnait que la situation est pourri :

                http://clients.dbee.com/ump/20050907/vf/vod.html?thema=3&debit=high

                (A noter l’exposé sur le systéme social, aprés le tableau)


              • (---.---.127.114) 23 octobre 2006 16:17

                « on fait même 2% de croissance »
                Ah ba si on fait 2% on peut dormir tranquille alors...


              • Le Francais qui bouffe des pates (---.---.131.64) 23 octobre 2006 16:31

                Faur réfléchir deux secondes... avant de dire des choses ..qui ne te plaisent pas ?????

                Dans tous les cas, il y a 800 000 chomeurs en Angleterre contre 3 000 000 ici. Les banlieus anglaise ne brulent pas. aucun probleme d’integration las bas. De même aux états unis, l’integration de la minorité latino se fait efficacement.

                Mais ici on ne veut rien savoir de tout ça. « L’angleterre » et les « USA » sont les grands satans, sont le modéle absolut à abattre, parce que’il s’assument en tant que capitaliste et que pragmatique !

                Ici, la messe est dite : notre systeme est le bon, car il correspond à nos ideaux, et peu importe les résultats ! Ahmen !


              • Daniel Milan (---.---.181.216) 23 octobre 2006 17:07

                Certes, mais nos amis musulmans moi inclu sont là il ne faut pas désespérer,sutout que les beurettes sont chaudâsses au plumard.


                • (---.---.90.46) 23 octobre 2006 17:10

                   smiley smiley smileyAhahaha qu’il est con ce Milan ! smiley smiley smiley


                • (---.---.127.114) 23 octobre 2006 17:22

                  celle la elle est énorme !


                • capitaine.iglo (---.---.62.111) 23 octobre 2006 21:30

                  En declin pour qui ? Si etre en declin , c est ne plus etre en phase avec les elites 1789, la commune ou 1939 , alors oui la France est en declin . Sinon , c est aussi que le peuple francais a la force de reagir a des evenements qui ne lui plaisent pas. La remise en cause generale de tous nos acquis ( actuellement, ce sont les 35 h) vont faire reagir des millions de personnes en France : pour certains ce sont 6 voir 7 semaines de congés par an ; meme si on est pas paye cher, au moins nous sommes libres de toutes contraintes et c est çà l important car la vrai vie commence après le travail. Quand on me parle de notre systeme de sante, çà devient hallucinant : « j ai attendu 2 3 heures aux urgences pour me faire faire 2 points de suture et je trouve ca nul car les medecins ne m ont pas traites en priorite , c est la faute au deficit de la secu et au manque d infirmiere » Personellement , les urgences m ont sauve la vie et ce , sans me demander ma mutuelle ou mon numero de secu , alors je dis que la secu ne doit pas etre rentable et que c est tres bien si les economies se font sur le dos des abus mais en aucun cas sur la qualite des soins fournis . Il ne s agit pas de rupture dont nous avons besoin comme disent les elites mais d ajustements et de bon sens . Personnellemt je ne souhaite qu un boulot (stable si possible ou juste un parachute correct), que mes problemes de santé ne me coutent pas trop cher et ne me paralyse pas , pouvoir parler a un chomeur sans l entendre parler qu il ne gagne pas assez, pouvoir parler a un agriculteur sans l entendre gloser sur les faineants, parler a un noir sans qu il me parle de racisme ,parler a un musulman sans qu il me parle de sa religion ; pouvoir parler a un vieux sans qu il me parle de sa retraite , parler a un jeune qui a envie de vivre. Les politiques sont tellement eloignes de la realite qu ils mettent de l huile sur le feu a chacune de leur intervention. Le dogme de la croissance fait tellement l unanimité que je ne suis pas sur de tout comprendre : si une societe de gardiennage fait 50 % de CA en plus , c est la croissance , je crois au niveau economique mais quel recul au niveau des personnes.  : et si on parle de radar ou si on parle de video surveillance ou de securite ... Quel est l interet de developper çà ????? Pour moi , y en a pas . Les francais ont juste besoin d un leader qui a du bon sens


                  • poipoi (---.---.224.168) 23 octobre 2006 23:50

                    Cet article rejoint un autre que je viens de parcourir. http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=14805

                    Ces deux articles ont été publiés sur agoravox le même jour. Marrant comme coïncidence, non ?

                    Toujours est-il que la France semble en effet en plein déclin. Les banlieues se rebellent, puis les universitaires (et les syndicats) manifestent... Les rares réformes tentées (ok, communication complètement ratée aussi) sont rejetées aussitôt par la majorité.

                    Les rares personnes qui tentent de proposer des solutions et de changer les choses se retrouvent au ban des accusés... C’est normal que personne ne veuille se mettre en avant et tenter quoi que ce soit avec la foule de critiques acerbes et de râleurs qui compose la majorité des gens !

                    Le changement ?? Quel vilain mot ! Surtout ne changeons rien, laissons les privilèges aux détenteurs de CDI, laissons les retraites à 55 ans et les primes aux cheminots de la SNCF, et réservons l’intérim aux jeunes et le chômage aux banlieues !!

                    L’iceberg ? Droit devant capitaine !


                    • pouëtpouët (---.---.64.135) 24 octobre 2006 09:40

                      - vancouver c’est pas le québec francophone !

                      - le canada se discrédite par sa servilité envers les usa !

                      - arrete ta propagande pro-canada !


                    • Zicide (---.---.23.43) 24 octobre 2006 04:01

                      (IP:xxx.x63.192.187) le 23 octobre 2006 à 15H48 La France est en déclin... marrant ça, j’ai vu aucun indicateur social ou économique dans le négatif, on fait même 2% de croissance (mais une croissance c’est du déclin ? ? ?).
                      — -

                      Sans déconner, vous n’êtes même pas capable de comprendre un simple chiffre ?

                      A défaut de piger les mécanismes, faites au moins l’effort de quelques comparaisons.

                      Au cas où ça vous intéresserait, la Russie est à 6%, soit trois fois la croissance française dont vous chantez louange.

                      Mais à l’occasion, aller lire la définition de l’inflation, juste pour le fun.


                      • floruf (---.---.123.101) 24 octobre 2006 11:19

                        Je ne suis pas économiste mais il me semble que la croissance est aussi relative aux protections sociales et sanitaires d’un pays. Plus celles-ci sont élévées moins la croissance est importantes :elles ont un cout ! @Zicide , si vous enviez la croissance Russe avec ces 6% ,je vous conseille de vous y expatrier ainsi vous vous rendrez compte par vous même de la générosité dont fait preuve le gouvernement russe envers ces administrés (vous verrez comment on traite un cancer avec de la soupe de taupinenboures ! smiley ). C’est aussi valable pour les Etats-Unis chez qui la croissance ne profite qu’aux riches ! Cela dit c’est vrai aussi en France ou en Chine.Pour le reste , c’est vrai que la situation n’est pas fantastique en France mais pour avoir un peu voyagé je persiste à dire qu’un pays qui ne laisse pas mourir quelqu’un parcequ’il n’a pas assez d’argent pour se soigner n’est pas foncièrement mauvais...mais les français sont d’éternels insatisfaits qui ne veulent surtout jamais rien changer ! Notre système coute trop cher et il va falloir se serrer la ceinture dans les années qui viennent mais tant que certains services vitaux comme la santé ou l’éducation resteront pas ou peu honéreux, pour ma part, je m’en contenterai.


                        • le sondagophobe (---.---.126.57) 24 octobre 2006 12:29

                          Je suis allé en Chine, qui a un taux de croissance largement supérieur à la France, et j’ai été hébergé dans une résidence fermée avec des postes de garde à chaque entrée et des gardes qui patrouillent jour et nuit.

                          La croissance, d’abord : quand on part de très bas et qu’on produit un peu, le taux de croissance est plus élevé que si on part de plus haut et qu’on produit autant.

                          La sécurité, ensuite : le taux de pénétration des alarmes dans les maisons est un facteur positif dans l’indicateur de croissance, mais un indicateur d’insécurité. L’existence de résidences fermées, gardées, surveillées et fliquées est également un indicateur d’insécurité.

                          J’en conclue que le déclin d’un pays ne se mesure pas d’emblée à l’aide du taux de croissance, mais peut-être à celui de l’insécurité.


                          • Visiteur Indigène (---.---.180.214) 25 octobre 2006 02:51

                            Il y a un excellent fil à visiter : « Dette publique, Danger » au lieu de vous étripez sur le bout d’os à ronger que sont le pseudo problème des banlieues et autres que vous servent les politiques et les journaleux du jour pour détourner votre attention de leurs gabegies..

                            Pour ceux qui ont encore quelque chose entre les oreilles bien sûr...


                            • Kormin (---.---.92.182) 25 octobre 2006 04:10

                              Et si on éait juste un peu lent sur ce coup là ;) Allez, un peu de bonne volonté, on compte sur soi et on évite d’attendre que les politiques fassent le boulot des citoyens smiley


                              • (---.---.144.177) 25 octobre 2006 09:26

                                Avant de parler de déclin, il serait souhaitable de rechercher les CAUSES de la situation actuelle. Pour cela, je vous conseille de lire RUEFF Jacques et le « C’était DE GAULLE » d’Alain PEYREFITTE. Après, nous en reparlerons ...


                                • Bernard Dugué Bernard Dugué 25 octobre 2006 10:01

                                  Je crains que Rueff ne soit plus pertinent pour notre époque et s’il l’est, c’est sur la critique de l’Etat hyertrophié qui représente un frein face au progrès dont le levier serait la société civile et les entreprises. Mais c’est un discours qui n’a rien d’original, Madelin, Sarkozy, et d’autres adhèrent à cette idée.


                                • www.jean-brice.fr (---.---.108.44) 26 octobre 2006 19:24

                                  Je pense quye vous ne connaissez pas RUEFF, qui va revenir en force, car il n’y a plus rien devant lui, à part un vrai/faux prix NOBEL qui ne trompe personne : n’oubliez pas que ce dernier a été l’inspirateur de la politique économique du Général DE GAULLE ! Depuis trente ans, l’actuelle classe dirigeante fait l’EXACT contraire de sa politique avec les résultats que l’on sait ...


                                • www.jean-brice.fr (---.---.108.44) 26 octobre 2006 19:31

                                  Quant à MADELIN, SARKOZY, etc, ils n’ont jamais été Ruéffiens : le seul qui l’a été est DE GAULLE qui a redressé les finances du pays en 1959 ... Vous avez beaucoup à apprendre .


                                • Dov Rueff (---.---.141.148) 10 novembre 2006 15:41

                                  Le grand aïeul disparu aurait sans doute opté pour la formule déclin phénoménal smiley Dov Rueff scénariste et traducteur [email protected]


                                • Rueff Julien (---.---.138.4) 15 novembre 2006 09:16

                                  Quand c’est qu’on se fait une réunion de famille ?

                                  Bises

                                  Juju


                                • l'Omnivore Sobriquet l’Omnivore Sobriquet 25 octobre 2006 11:07

                                  Oh, bien, déclin durable en une crise phénoménale, sachant que ’durable’ ne veut pas dire ’invulnérable’, et que Le Pen à l’Elysée n’est pas forcément une crise :

                                  Le mardi 24 octobre 2006, Communiqué de Presse de Jean-Marie LE PEN :

                                  La SNCF, entreprise publique, subventionnée à grand frais par l’Etat, et donc par le contribuable français s’apprête à accorder à un fournisseur canadien le contrat des Transiliens au détriment de la grande entreprise française Alstom.

                                  En cédant aux principes de l’ultralibéralisme mondial qui considère la France comme un simple espace économique dans un ensemble mondialisé, de surcroît au profit d’un pays dont le marché est relativement fermé, l’Etat se rend coupable d’une trahison : en choisissant un fournisseur étranger, l’entreprise d’Etat jette un injuste discrédit sur la production nationale en suggérant aux clients potentiels du monde entier, une meilleure qualité des équipements canadiens.

                                  Loin des postures villepinesques, le vrai « patriotisme économique » aurait imposé d’appliquer le principe de préférence nationale notamment s’agissant de commandes payées par une entreprise publique avec de l’argent public. Si le conseil d’administration de la SNCF devait prendre cette funeste décision, elle montrerait qu’il ne conçoit la SNCF comme « entreprise nationale » que lorsqu’il s’agit de subventions ou de privilèges. Le FN demanderait alors le limogeage de Mme Idrac.

                                  //////////////////////////////////////////////////////////

                                  On voit qu’un vote juste peut faire beaucoup.


                                  • floruf (---.---.123.101) 25 octobre 2006 15:25

                                    @Omni , Ce raisonnement est totalement merdique ! puisque vous dite que la sncf ,entreprise publique, est subventionnée par l’état ,quoiqu’il me semble qu’elle degage des bénéfices depuis quelques temps, il me semble plutot normale que les contribuables dépensent le moins possible pour la mettre à flot et de part le fait, qu’à prestations égales ,elle choisisse le fournisseur le plus performant.Le fait qu’une entreprise soit publique ne doit pas la dispenser de faire des économies au même titre que dans le privé.La sncf ne sévit pas dans les bonnes oeuvres et n’est pas non plus une association caritative( si ce n’est pour les conditions de travail et salariale de ces employés smiley !). le patrionisme économique n’est qu’une couillonade dans le sens où il n’arrange la France que si les autres pays du monde n’en font pas autant...le cas échéant nous pouvons dire adieu à nos belles multinationales qui remportent des marchés dans le monde entier !

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