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Accueil du site > Actualités > Société > Ich bin ein Afrikaner !

Ich bin ein Afrikaner !



Face à la persistance des crimes racistes aux États-Unis trois ans après le départ de Barack Obama, certains voudraient évacuer le sujet en lavant la « négritude » des victimes qui en fonde le motif à coup de Kärcher déculpabilisant. En faisant valoir que 400 ans après l’esclavage et 60 ans après le début du mouvement pour les droits civiques, les Afro-américains seraient parfaitement intégrés, et n’auraient plus aucun lien avec l’Afrique noire d’où leurs ancêtres furent arrachés.

Selon eux, il serait infondé et injuste de ramener sans cesse les Noirs américains à leur couleur de peau et à leurs origines africaines. Réfutant carrément leur identité d' »Afro-américains », dans un pays pourtant fondé sur le communautarisme et le multiculturalisme. Deux principes que rejette radicalement le modèle républicain français.

Cette précaution semble pourtant partir d’une bonne intention, même si elle est dictée par la mauvaise conscience. Et donc vouée à l’échec. En effet, on ne combat pas un fléau comme le racisme dans un pays multiculturel comme les Etats-Unis, on ne guérit pas les souffrances qu’il a causées et cause encore aujourd’hui en les ripolinant avec des bons sentiments. Encore moins en les calfeutrant avec des dénis de réalité.

D’ailleurs la très grande majorité des Noirs américains revendiquent haut et fort, avec raison et fierté, cette identité d’Afro-américains. 100% américains, mais avec des racines, une culture, un vocabulaire communautaire et même une spiritualité qui puisent dans ces origines africaines lointaines. Mais aussi les siècles d’une Histoire tourmentée, marquée par la longue marche de l’esclavage et des champs de coton à l’émancipation et la pleine reconnaissance des droits égaux, d’un statut égal, au sein de la nation américaine.

Il faudra sans doute encore des décennies voire des siècles de métissage, en Amérique et dans le monde, avant que cette mémoire commune se transforme. Qu’elle s’allège de ses épisodes les plus sombres, de la rancœur et des blessures qui l’accompagnent. Jusqu’à devenir une autre identité. Pour l’heure les crimes racistes qui frappent la communauté noire, l’impunité de leurs auteurs, les injustices réelles qui perdurent et trahissent l’Idéal égalitaire au cœur du Rêve américain, ramènent sans cesse les victimes à leur identité de fils d’esclaves intériorisés et humiliés par leurs anciens maîtres.

Il est donc normal que l’affirmation positive de cette identité afro-américaine aille de pair avec une volonté de se réapproprier la fierté et les droits de toute une communauté. Des droits qui ne sont plus une conquête, mais qui renvoient à l’universalité du genre humain et à l’universalité des droits humains. Ce n’est donc pas forcément du communautarisme, au sens ou non l’entendons ici : une forme de repli jaloux et hostile aux autres communautés ou à une majorité vécue comme oppressive. C’est au contraire une revendication de valeurs universelles, en même temps que l’affirmation d’une identité collective particulière, qui mérite reconnaissance et respect. Une identité fondée sur la réalité d’une origine, d’une histoire et d’une culture vivantes, manifestées de façon visible et explicite par la couleur de peau et certains critères ethniques.

Cette culture afro-américaine est d’ailleurs tellement une réalité dynamique et féconde que notre culture occidentale, postmoderne, cosmopolite et métissée, lui doit une part essentielle de sa modernité, de sa vitalité, comme de son éclectisme. Rien que si l’on considère l’influence de la culture musicale et de l’entertainment américains sur le monde, la place des influences afro-américaines est prépondérante. Depuis le gospel et le jazz jusqu’au au hip hop et à la techno, en passant par le rock’n’roll, la soul music et le R&B, en fait toute la musique américaine, c’est toute l’âme de l’Afrique qui irrigue cette culture. Comme un écho sans cesse réactivé, mixé avec des influences européennes, latines ou orientales, venues du monde entier. Et revisitées par les modèles et les préoccupations de la société de consommation urbaine, cosmopolite et postmoderne.

Pour la partie sud et caribéenne du continent, les sonorités du reggae, du son, de la salsa, du zouk, de la rumba et de la batucada, de la bossa nova ou du baile funk transpirent elles aussi cette âme africaine et latino-américaine chargée de mémoires et de rencontres. Aucune pulsation, aucune vibration occidentale qui ne puise directement aujourd’hui son souffle dans ces rythmes comme dans cette culture afro-américaine.

Une culture qui est en fait, au-delà du mythe du melting-pot, la réalité vivante et l’archétype de ce brassage inévitable et incontrôlable entre les racines de l’humanité, et le Nouveau monde inventé par des colons impérialistes, ethnocentristes, puis sans cesse réinventé par des générations d’Américains qui renouvellent et redéfinissent perpétuellement à leur façon les contours d’un monde émergeant.

Au final, nier la peau noire ou l’âme africaine de ces cultures et de ces hommes, cibles des racistes, c’est ni plus ni moins que nier nos propres origines, d’où que l’on soit et où que l’on vive. Et nier par là-même la spécificité et la valeur propre de ceux qui aujourd’hui portent la couleur de ces origines, de cette terre, de ce continent où nous sommes tous nés : sur leur peau noire ou métissée et dans leur âme. Un déni tout aussi « raciste » que de plaquer des a priori discriminants sur un homme, simplement parce qu’il est noir et que ses ancêtres étaient des esclaves. 

En vérité nous sommes tous des Africains. Mais aussi des Européens. Et des Moyen-Orientaux. Et des Asiatiques… Au 21e siècle le monde n’a jamais été aussi rond. L’humanité n’a jamais été autant appelée à devenir une seule et même famille. Ou à s’autodétruire. Même si par endroits la terre ne tourne pas encore toujours très rond. A nous de faire en sorte d’arrondir les angles partout où ça grippe. L’Amérique idéale est un peu le prototype du monde de demain. Un monde forcément uni, fédéré, solidaire et métissé. Un immense melting-pot de cultures, de langues et de nations. Seules les rivalités mimétiques que nous entretenons par stupidité, malveillance ou par intérêt nous empêchent de voir que toute altérité repose sur la reconnaissance préalable d’une similitude. Et toute identité sur l’acceptation de la différence, moteur de la relation à l’autre.


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38 réactions à cet article    


  • Clark Kent Séraphin Lampion 9 juin 2020 19:24

    Un « Afrikaner » est un Sud-africain blanc d’origine néerlandaise, française, allemande ou scandinave qui s’exprime dans une langue dérivée du néerlandais du dix-septième siècle : l’afrikaans. Etes-vous sûr que vous ne vouliez pas dire « ich bin in Afrikanisch « ?


    • Christophe Claudel Christophe Claudel 9 juin 2020 21:22

      @Séraphin Lampion Je comprends le malentendu mais « Afrikaner » signifie avant tout « Africain » en allemand. Et la phrase fait évidemment référence à l’expression de solidarité du Président américain Kennedy en visite à Berlin Ouest après l’érection du Mur de Berlin : « Ich bin ein Berliner ! », « Je suis un Berlinois ! »


    • Daniel PIGNARD Daniel PIGNARD 10 juin 2020 17:37

      @Christophe Claudel
      Heureusement, Kennedy n’était pas à Paris, car Ich bin ein Pariser veut dire Je suis un préservatif.


    • Trelawney 10 juin 2020 07:33

      On peut tous être d’accord sur le fait qu’en matière d’intégration la politique américaine a complètement échoué.

      Doit on faire un parallèle avec la France ? Certainement pas (mais ça ne doit pas nous empêcher d’être vigilant).

      Certainement pas parce que depuis la fin de la seconde guerre mondiale (et même un peu avant dans certaines régions), la politique d’intégration des migrants (portugais, maghrébins, africains, polonais etc) s’est faite en même temps que la politique culturelle et sociale.

      Lorsque les migrants sont venus avec leurs familles, leurs enfants ont été scolarisés dans les même école que les français, et ont fait les même activités (sports, beaux arts, théatre etc) que leurs copains de quartiers. Ce qui fait qu’en France nous faisons tous partis d’une même patrie sans même nous en rendre compte. Lors des jeux olympiques les médaillés français sont d’origines différentes sans même que ça nous dérange et pas seulement qu’en athlétisme : dans le judo, la natation, l’escrime, les sports d’équipes, le cyclisme et j’en passe.

      Observez la cérémonie d’enterrement de Georges Floyd où son équipe de football s’est recueilli : Ils sont tous noirs, pas un blanc, pas un asiatique, pas plus que d’hypano. Comment voulez vous fonder une nation unis comme cela ?

      En France aussi si on n’y prête pas garde ça peut vite tourner vinaigre. L’exemple de Trappes le démontre bien. Avant il y avait une mairie communiste avec une politique sociale et culturelle trés importante. Cette politique a unis ses habitants qui fréquentaient les même centre sociaux, salles de sports ou maison de la culture. Le nouveau maire socialiste s’est fait élire en accentuant le communautarisme et on a vu le résultat.

      Pointer du doigt la police et une façon de masquer les changement politique néfaste dans les conditions d’admission dans les emploies, que ce soit la fonction publique ou le privé, la mixité dans le logement, les conditions d’admission dans certains clubs de sports.

      Il y a des racistes dans la police, mais pas plus qu’ailleurs (il suffit de lire ce forum pour s’en rendre compte). Une simple organisation technique de l’IGPN (trop syndiqué) pour remettre en ordre les codes déontologiques ; un peu à la façon de ce qui se passe en Angleterre et tout rentrera dans l’ordre.


      • caillou14 rita 10 juin 2020 08:40

        bof..au départ nous sommes TOUS black venu d’Afrique !

        Avec le temps la couleur s’estompe, rets que les connards !


        • Clark Kent Séraphin Lampion 10 juin 2020 08:52

          @rita

          blacks pas très foncés !
          le génotype commun est celui du peuple Aka, des Pygmées d’Afrique centrale en voie d’extinction dont la peau est plutôt « café au lait ».


        • caillou14 rita 10 juin 2020 09:18

          @Séraphin Lampion
          Homo sapiens est apparu en Afrique il y a au moins 300 000 ans, d’après les fossiles les plus anciens connus à ce jour, trouvés à Djebel Irhoud, au Maroc, et publiés en 2017 par Jean-Jacques Hublin. Homo sapiens aurait colonisé tout le continent avant de migrer hors d’Afrique !


        • Clark Kent Séraphin Lampion 10 juin 2020 09:29

          @rita

          ça ne dit rien sur la couleur de sa peau !


        • caillou14 rita 10 juin 2020 09:42

          @Séraphin Lampion
          Comment les européens sont devenus blancs de peau...
          La question des populations noires émigrées d’Afrique, dont la couleur s’est éclaircie pour devenir blanche, est maintenant résolue.

          Les nouvelles recherches anthropologiques montrent que la couleur blanche s’est développée relativement récemment. Les plus anciens fossiles d’Homo sapiens, notre espèce, sont apparus il y a 200 000 ans. Pendant 190 000 ans notre peau était sombre, adaptée à nos origines et au climat africain... !


        • foufouille foufouille 10 juin 2020 09:56

          @rita

          les yeux bleus sont apparus par magie ?


        • caillou14 rita 10 juin 2020 10:00

          @foufouille
          Il semble qu’une mutation génétique chez un seul individu en Europe il y a 6 000 à 10 000 ans ait conduit au développement des yeux bleus, selon les chercheurs de l’Université de Copenhague. La couleur des yeux dépend de la quantité d’un seul type de pigment (appelé mélanine) dans l’iris de l’œil... !
          Affolant le nombre d’inculte sur le site ?


        • foufouille foufouille 10 juin 2020 10:12

          @rita

          il faudrait que ce soit un gène dominant et ce n’est pas le cas.


        • Clark Kent Séraphin Lampion 10 juin 2020 11:32

          @rita

          ce ne sont pas les hypothèses qui manquent en matière de généalogie anthropique

          la théorie la plus récente va dans le sens d’un « buissonnement » et non pas dans celui d’une arborescence à tronc unique :
          le métissage est la règle depuis une période antérieure à sapiens qui serait le résultat de croisements multiples entre hominidés

          lien

          on est toujours inculte pour quelqu’un !


        • vesjem vesjem 10 juin 2020 17:35

          @rita
          pour les yeux bleus (verts ou gris), c’est comme pour la peau noire, c’est une question d’adaptation à l’environnement (due certainement à l’ensoleillement) du darwinisme en somme


        • blablablietblabla blablablietblabla 10 juin 2020 19:14

          @rita
          "Affolant le nombre d’inculte sur le site

          « 
          Surtout l’abruti de foufouille , ce vioc détient la palme d’or du crétinisme sur Agora. Il parait que c’est l’age, »la vieillesse est un naufrage" disait Chateaubriand .


        • Clark Kent Séraphin Lampion 10 juin 2020 08:48

          ce que montre cette « affaire », c’est surtout cette étonnante asymétrie dans la mobilisation internationale. 

          Un événement interne aux Etats-Unis enflamme les populations de toutes les provinces et colonies de l’empire, alors que des affaires au moins aussi graves dans ces territoires annexés depuis 1945 n’émeuvent pas plus que ça la population américaine (pour autant qu’elle en soit informée). Les médias européens n’étant plus que des succursales de la police de la pensée américaine, les traductions d’articles ne se font que dans un sens, apparemment.


          • Decouz 10 juin 2020 09:49

            "Elida Leite Rabelo est professeur à l’université. Elle a la peau blanche, les cheveux châtain clair et les yeux verts. Ses filles, Tereza et Elisa, lui ressemblent et ont des cheveux très blonds. Dans la famille d’Elida, cette apparence européenne se répète depuis de nombreuses générations et constitue un trait dominant. Plusieurs de ses aïeux, grands propriétaires terriens et éleveurs de bétail dans le Minas Gerais [au sud-ouest du pays], avaient les yeux bleus et la peau claire. Mais, malgré ces caractéristiques physiques, cette enseignante a hérité de sa mère les gènes des Noirs africains. Elida, Tereza et Elisa sont par conséquent des métisses."

             Tous les Brésiliens, même s’ils ont la peau claire et les cheveux blonds, ont dans l’âme, quand ce n’est pas tout à la fois dans l’âme et dans le corps, l’ombre, ou du moins l’empreinte, de l’Indien ou du Noir », écrit l’auteur, originaire du Pernambuco. Ces métissages sont le fruit des rapports que les Portugais ont entretenus avec les Indiennes au début de la colonisation, puis avec les esclaves noires à partir du XVIIe siècle."

            http://dna-pass.com/bresil-le-pays-des-negresses-blondes/


            • Decouz 10 juin 2020 09:53

              "Objectivement, des études génétiques et des analyses d’ADN ont permis d’établir que l’ascendance des Brésiliens est globalement à 62 % européenne, à 21 % africaine et à 17 % indigène. La région sud compte le plus haut taux d’ascendance européenne (77 %), tandis que la région nord-est figure comme celle où l’apport génétique africain est le plus élevé (27 %) et la région nord comme la région au plus fort apport indigène (32 %). Les indicateurs d’apparence physique, tels que la couleur de peau, des yeux et des cheveux, ont au Brésil relativement peu de rapport avec l’ascendance, les études génétiques ayant en effet mis au jour que chez seulement 53 % des individus leur ascendance africaine était visible dans le phénotype. Le peuple brésilien apparaît donc comme réellement le résultat d’une fusion entre Européens, Africains et Amérindiens "

              https://fr.wikipedia.org/wiki/Afro-Br%C3%A9siliens


              • ZenZoe ZenZoe 10 juin 2020 11:07

                Aux Etats-Unis, seuls les Noirs sont violemment revendicatifs, et semblent plus visés par le racisme. Pas les Latinos, et pas les Asiatiques. Il doit y avoir autre chose que la couleur de peau derrière. L’héritage esclavagiste et la ségrégation sont sans doute pour beaucoup dans la situation actuelle là-bas. Les Blancs n’ont toujours pas la conscience nette par rapport aux Noirs et les Noirs veulent plus peut-être qu’une meilleure intégration, ils veulent aussi réparation pour le terrible traumatisme, une sorte de Nuremberg de l’esclavage. Réparation quasi impossible aujourd’hui. A moins qu’ils ne soient manipulés pour des raisons obscures ?

                La situation en France n’a pas grand chose à voir. Il ne faut pas tout mélanger et importer des litiges qui ne nous concernent pas, on a déjà bien assez à faire avec nos minorités à nous qui essaient de nous faire croire que la France est un état totalitaire, raciste et discriminant. En France, ces minorités (à l’exception notoire des Asiatiques), loin de vouloir se fondre dans la société française, veulent toutes une séparation communautaire et des droits spéciaux, des privilèges en quelque sorte. Ca ne passe pas auprès des Français, et à juste titre. D’où les frictions. Ajoutons à cela un taux de délinquance problématique, et la coupe est pleine.


                • Clark Kent Séraphin Lampion 10 juin 2020 12:42

                  @ZenZoe

                  «  A moins qu’ils ne soient manipulés pour des raisons obscures ? »

                  vous n’allez tout de même pas soupçonner M. Biden, Mme Clinton, M. Soros et M. Obama de se livrer à des calculs politiques en excitant ces pauvres gens pour les dresser contre leur adversaire !
                  Vous savez ce que c’est une attitude comme la vôtre ?
                  Eh bien, je vous le donne en mille : c’est du complotisme !
                  Oui Madame !Et je pèse mes mots !
                  Non mais !

                  Pendant que vous y êtes, vous n’avez qu’à dire que la pandémie est un truc instrumentalisé !!!! Non mais je rêve !


                • Jonas Jonas 10 juin 2020 13:39

                  @ZenZoe « Les Blancs n’ont toujours pas la conscience nette par rapport aux Noirs et les Noirs veulent plus peut-être qu’une meilleure intégration, ils veulent aussi réparation pour le terrible traumatisme, une sorte de Nuremberg de l’esclavage. Réparation quasi impossible aujourd’hui. »

                  L’esclavage de masse a toujours existé dans le Monde, et dans toutes les civilisations, il n’a rien de spécifiquement occidental.
                  Aujourd’hui encore, il existe plus de 40 millions d’esclaves dans le Monde, mais ça n’intéresse personne, car les esclavagistes ne sont pas des Blancs.
                  Les idéologues racistes anti-Blancs aussi bien en France qu’aux USA, n’y trouvent pas leur compte. Et essayez d’évoquer ce sujet auprès d’eux, ils vont immédiatement se braquer.
                  Le Noir opprimé ne doit être protégé et défendu que s’il est attaqué par les Blancs, tous les autres peuvent crever en silence.
                  C’est toute l’hypocrisie du mouvement BlackLivesMatter.

                  N’oubliez pas que l’Occident est la PREMIÈRE CIVILISATION AU MONDE à avoir aboli l’esclavage.


                • vesjem vesjem 10 juin 2020 17:54

                  @Jonas
                  des connards comme atalie, qui prônent comme beaucoup de ses congénères et néanmoins coreligionnaires et amis, une migration massive pour juguler le manque de bras à venir, et pour offrir des « chances » pour la fronce, encourage de façon scélérate les ghettoïsations des banlieues ; car il sait, cet abruti, qu’il n’y a plus de boulot, et que çà va s’amplifier


                • Christophe Claudel Christophe Claudel 11 juin 2020 13:54

                  @ZenZoe Bien sûr que le racisme subi par les Afro-américains aux Etats-Unis est indissociable de l’Histoire de ce pays. Les esclaves vendus aux colons européens qui ont fondé et développé ce pays étaient tous originaires d’Afrique, pas du Mexique ou du Japon !
                  Il ne faut pas oublier que le mythe de l’American Dream et sa promesse d’émancipation faite à tous les peuples invités à rejoindre la nation américaine et assurer sa prospérité repose sur une double amnésie : celle concernant le plus grand génocide de toute l’Histoire de l’humanité, celui des populations autochtones amérindiennes décimées par le fer et la syphilis ; et l’esclavage de millions de Noirs africains déportés depuis les côtes d’Afrique.
                  La culpabilité non expurgée que cet oubli volontaire nourrit dans les mythes de l’Amérique fait que la situation des Afro-américains est particulière. Et leur ressentiment compréhensif, surtout 56 ans après les Droits Civiques, plus violent que chez d’autres minorités ethniques. 


                • jymb 10 juin 2020 12:47

                  Marre de cette exploitation militante parfaitement outrancière d’une seul réalité : la police aux USA est violente, et ne fait pas dans le détail 

                  Chacun sait que s’il est arrété dans ce pays, ne serais-ce qui pour un contrôle routier il peut prendre une balle si le policier se sent menacé 

                  Les vidéos d’arrestations sont toujours les mêmes, et il y en a mille sur internet, placage sauvage et à plusieurs policiers, même si le gars est allongé,soumis, au sol 

                  Et la couleur de peau n’y est pour rien 


                  • Jonas Jonas 10 juin 2020 13:29

                    @jymb

                    Surtout qu’il s’agit en fait d’une banale arrestation, qui n’a rien de raciste à la base.
                    Floyd résiste 10 bonnes minutes aux policiers, il refuse de rentrer dans le véhicule.
                    Il a dû réussir à s’extraire violemment de la voiture, et ensuite, les choses ont dû mal tourner pour lui, car malheureusement, il est tombé sur un flic véreux.

                    Mais, le motif raciste du meurtre, vu les vidéos, est difficile à prouver.


                  • bebert bebert 10 juin 2020 17:53

                    @jymb
                    La peur peut expliquer certains comportements de la police car c’est un des pays ou il y à plus de chances de se prendre une balle vu le nombre d’armes qui circulent !


                  • Ecureuil66 10 juin 2020 13:38

                    tout ça c’est bien beau mais beaucoup de berbères ont les yeux bleus et Jésus n’était certainement pas un blond aux yeux bleus mais plutôt un palestinien bien basané lol !


                    • Christophe Claudel Christophe Claudel 11 juin 2020 13:07

                      @Ecureuil66 Merci pour votre propagande burlesque et qui n’a rien à voir avec le sujet de cet article


                    • Ecureuil66 12 juin 2020 09:34

                      @Christophe Claudel
                      vous avez raison ....je voulais juste souligner la bêtise profonde du racisme ordinaire qui existe plus ou moins partout dans le monde....en fait c’est la peur de l’autre, de l’inconnu....quand on connaît mieux les gens différents de nous on en vient à les apprécier voire à être amis....


                    • uleskiserge uleskiserge 10 juin 2020 13:51

                      Avec le racisme, il n’y a pas de « oui mais... »...


                      Le racisme existe bel et bien en tant que tel ; il a une histoire. Le racisme en France, Monsieur l’écolo, est vécu comme tel par des millions de nos compatriotes issus de notre « ancien » empire colonial ; racisme qui a pour conséquences des discriminations sans nombre : logement, emploi, droits, intégrité physique...


                      Et puis aussi, la parole : ce qui sera permis de dire dans les médias à propos de telle ou telle population — Arabe, Africain d’Afrique noire, Musulman ; chez Ruquier des années durant avec Zemmour ; sur France Culture avec Finkielkraut ; chez Charlie Hebdo semaine après semaine : une parole d’une violence et d’une permissivité sans précédent... 


                      Le racisme de et dans la police n’est que le reflet du racisme de et dans notre société jusqu’au sommet de l’Etat car qui ne dit mot consent... qui laisse dire consent... qui refuse de sanctionner consent...



                      • Christophe Claudel Christophe Claudel 11 juin 2020 13:33

                        @uleskiserge « Monsieur le Sociologue » nous ressert la sempiternelle soupe larmoyante et sociologisante sur « l’exclusion sociale, mère du racisme ».
                        En 2020 c’est assez risible !
                        Le racisme existe, c’est un fait. Il a toujours existé, et il est partout.
                        Visiblement vous n’avez aucune connaissance directe de ces quartiers et de ces populations « stigmatisées » que vous défendez avec l’ardeur habituelle de ces intellos germanopratins habitués des plateaux télé que vous citez.
                        Si tel était le cas, vous sauriez que le racisme y est infiniment plus présent et plus violent que dans les quartiers « bourgeois » ou « nantis » comme le 16e arrondissement.
                        Que le racisme des Maghrébins musulmans, anciens sinon néoesclavagistes patentés, envers les « khals » - les Noirs  joint souvent le dégoût au mépris pour ces races jugés inférieures, « sales » et « puantes ».
                        Que le racisme existe aussi entre différents immigrés vivant en France issus d’ethnies subsahariennes rivales.
                        Que le racisme des Chinois envers les autres Asiatiques est souvent viscéral.
                        Comme l’est celui des populations majoritairement arabo-musulmanes des quartiers envers les minorités asiatiques qui subissent régulièrement insultes, racket, harcèlement sexuel et j’en passe.
                        Je ne parlerais pas du racisme idéologique enseigné par tous les islamistes, Frères musulmans, salafistes et autres wahhabites, envers tous les infidèles, au mieux des dhimmis à soumettre, au pire des infidèles à concertir, esclavagiser ou exterminer.
                        Donc merci de ranger vous bons sentiments et vos prétentions moralistes bourdieusiennes : elles sont totalement ridicules.


                      • Christophe Claudel Christophe Claudel 11 juin 2020 13:43

                        @uleskiserge J’avais mal saisi le sens de votre commentaire qui visait moins à défendre les pauvres victimes du racisme ordinaire qu’à vous abîmer dans la concurrence victimaire habituelle au Front National consistant à opposer le « racisme anti-Blancs » (qui est une réalité) aux racismes qui seraient inexistants ou négligeables.
                        Bien évidemment je ne sombrerais pas dans ce piège du mimétisme et de la concurrence victimaire.
                        Je vous rejoins sur un point évident : les revendications des antiracistes d’extrême gauche, que je dénonce plus clairement dans un nouvel article (Ich bin ein Afrikaner, aber...) qui prolonge celui-ci, sont souvent des paravents idéologiques et rhétorique pour servir de motif à une impunité d’une voyoucratie de banlieue qui veut pouvoir se livrer en toute tranquillité à ses trafics : vols, deal, vente d’armes, racket, etc...
                        Comme c’est un prétexte pour victimiser certaines catégories de populations, culpabiliser l’opinion publique et la majorité « blanche », « colonialiste », « esclavagiste » et « raciste », et imposer une idéologie profondément raciste, selon laquelle les Blancs seraient d’éternels oppresseurs et les autres d’éternelles victimes. Et donc en droit de réclamer des comptes, des dédommagement et privilèges.
                        On ne peut pas traiter le problème du racisme et des discours tissés autour en un article. J’avais choisi un angle : celui de la solidarité due à une communauté en ébullition parce que visée par un nième crime raciste doublé d’impunité policière. Et ce au nom de principes universels et non de critères victimaires.


                      • foufouille foufouille 11 juin 2020 13:52

                        @uleskiserge

                        ils ont un logement aussi beau et cher que le tien ?

                        ou un taudis comme moi ?

                        2 bus par jour maxi comme en campagne ?


                      • bebert bebert 11 juin 2020 18:14

                        @uleskiserge

                        Voilà qui vient après une tribune publiée par le syndicat Alliance police nationale, où l’ont peut lire ces terribles phrases à propos de ses anciens collègues :

                        « Des types qui continuent aujourd’hui à faire leur job dans des conditions lamentables. Et qui se heurtent à une horde de petits marquis qui hurlent à la mort du fond de leurs appartements bourgeois des quartiers les plus huppés de la capitale. Qui se permettent de juger. Sans savoir. Qui ne connaissent rien à la violence, à l’odeur du sang et de la mort. Qui n’ont jamais vu un flic pleurer devant le cadavre d’un enfant de quatre ans tué à coups de fer à repasser ou d’un nourrisson violé par son beau-père et qui dégueule ses intestins par son anus… »

                        Et le meilleur pour la fin : « C’est aussi cela, un flic, mesdames et messieurs les artistes qui vomissez ceux que vous acclamiez, il y a encore quelque temps, parce qu’ils avaient risqué ou donné leurs vies pour protéger vos vies de citoyens privilégiés du terrorisme. »

                        PB


                      • Ecureuil66 12 juin 2020 08:47

                        @bebert
                        il faut savoir qu’il y a depuis des lustres une guerre d’influence dans la police entre syndicats dits de tendance « à droite » et celui dit « à gauche » ce qui annihile tout ce qu’ils peuvent dire puisqu’il y a un objectif politique derrière
                        pour ce qui est dit ci-dessus oui c’est un peu exagéré mais vrai mais n’a aucun rapport avec le sujet.
                        Il y a des racistes dans la police comme dans toutes les populations du monde et c’est ceux-là et seulement ceux-là qu’il convient de virer...
                        .C’est là que le discours de Castaner est maladroit (comme pratiquement tout ce que son parti dit depuis qu’ils sont au pouvoir), car il donne l’impression que toute l’institution est comme celà et donc c’est seulement les bons qui vont se sentir visés et être en colère ...c’est bizarre mais les mauvais ne se sentent jamais concernés quand on parle d’eux !


                      • zygzornifle zygzornifle 10 juin 2020 13:54

                        Tant qu’il y aura des races il y aura du racisme , un coup c’est contre les noirs , un coup c’est contre les blancs , c’est dans la nature humaine et il n’y a rien a faire , on ne peut pas obliger les humains a être autrement a moins d’utiliser une dictature anti raciste mais cela ne durerait qu’un temps car la pensée raciste existe meme si les actes sont retenus de force …. 


                        • Christophe Claudel Christophe Claudel 11 juin 2020 13:21

                          Rappelons aux obsédés du gêne que le propos de cet article n’est pas d’établir un traçage philogénétique de l’espèce homo sapiens pour démontrer que nous serions tous à l’origine noirs. D’ailleurs l’article s’intitule « Ich bin ein Afrikaner » et non « ich bin ein Schwazer ».
                          Cette obsession proprement raciale sinon raciste à propos de la couleur de peau démontre la persistance des préjugés racistes dans les discours et les esprits.
                          La démonstration de cet article concerne évidemment le registre du symbolique, et non une dissection quant à la couleur de peau. Elle vise à rappeler que l’humanité est née en Afrique, continent d’où étaient originaires les esclaves noirs dont les Afro-Américains de 2020 sont les descendants. Et que la couleur de peau qui sert de motif aux projections racistes des uns ou aux phobies coupables des autres n’est qu’un élément signifiant qui rappelle cette origine.
                          Vouloir la nier pour affirmer que « tous les hommes sont égaux » part peut-être d’une bonne intention mais est stupide et contre-productif. Puisque ce sont ces différences qui nous font être humains dans toute notre diversité, avec toute l’épaisseur de l’Histoire qui contribue à façonner nos identités.
                          Il ne s’agit donc pas de faire une fixette sur la couleur de peau, ni d’ergoter pour savoir si le premier homme né en Afrique était noir noir, café au lait ou juste basané. Mais d’admettre, et c’est fort heureux, que l’humanité est Une mais que l’humain est pluriel. Et que les caractères culturels importent sans doute plus dans la construction de l’identité individuelle que les caractères génétiques visibles hérités de nos lointains aïeux. 

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