Inversion de la pyramide des âges
COMMENT INVERSER LA PYRAMIDE DES ÂGES
Il s’agit, bien-sûr d’une inversion virtuelle ! Les personnes âgées qui ont atteint l’âge de la pension ne se verront gratifiées que « partiellement » d’une nouvelle jeunesse...Encore que...le maintien en activité à un âge avancé, prolonge aussi les conditions de bonne santé et de vie !
Mais notre économie, ralentie par l’âge de ceux qui ont passé leur vie à travailler, peut se voir régénérée par l’entrée enthousiaste des pensionnés dans une nouvelle vie économique qui leur offre plus d’opportunités que l’attente passive de la mort et un appauvrissement de leurs conditions d’existence et de consommation, dans une société qui les rejette (je parle surtout d’une société dans le sens économique du terme) et qui ne leur offre plus qu’une maigre pension assortie d’un affaiblissement des relations sociales !
Il faut pour cela, changer radicalement de manière de penser par rapport à l’économie telle que nous la voyons actuellement...sans pour autant l’altérer ! Il est bien entendu que l’économie actuelle possède ses propres lois, sa propre turbulence (pour moi des dogmes) et que ces « lois » basées sur la logique d’un seul argent circulant en échange de biens et de services, dont l’accès est conditionné par un montant égal pour tous au moment de la consommation, n’apporte pas la solution pour atteindre une vie digne, dans un monde où les nécessités des personnes sont diverses et multiples !
Par ailleurs, il est évident que quelque soit le régime économique existant, l’économie est dangereusement alourdie , et tourne principalement autour du remboursement d’une « dette » dont une partie pour le moins est à la fois virtuelle et toxique pour tous les humains ! L’économie de la plupart des pays tourne autour de cette dette...je n’y toucherai pas...Elle suit sa propre logique et elle tournera encore longtemps de cette manière !
Mais en attendant une résolution globale de cette difficulté, il est nécessaire de répondre aux besoins humains qui vivent dans le présent, avec un instrument qui ne soit pas alourdi par une « logique de dette » ; mais qui sans contredire cette logique inquiétante et vénéneuse, puisse bénéficier d’un « second souffle » ; d’un apport « d’énergie » qui soulagera et régénérera le tissu économique !
Laissant la monnaie unique, que ce soit le dollar ou l’euro, à sa propre turbulence, nous pourrions introduire de manière légitime une autre énergie qui serait comme un enrichissement de tous, provenant d’une autre sphère, d’un autre monde ! Or, ce « monde », cette énergie nouvelle n’est pas lointain...Il est plus proche encore que la force lointaine d’une monnaie unique ,qui pour le moment se dévalorise en s’épuisant !
Sans contredire l’existence d’une monnaie véhiculaire (comme le dollar ou l’euro) nous pourrions introduire une MONNAIE LOCALE qui permettrait d’exploiter et à la fois de fertiliser le terrain local, comme le ferait un engrais naturel (un compost), sur un sol appauvri trop longtemps exploité ! Cet argent local aura le pouvoir d’humaniser l’économie ; de la rendre plus relationnelle et plus dense.
La pyramide économique des âges, dans nos pays, se présente actuellement comme suit :
PENSIONNES, ETUDIANTS, CHÔMEURS MALADES, REFUGIES, population active
Le pari est qu’en mettant en marche une monnaie locale,parallèle, ne contredisant pas la monnaie unique, mais l’appuyant, une partie substantielle du groupe (pensionné,chômeurs...) descendrait au niveau du groupe (population active) et la conforterait ! Il ne s’agit pas de remplacer l’économie mondiale ni la monnaie qui lui sert d’instrument !
L’idée étant de favoriser naturellement l’économie locale. Une économie qui répondrait à des nécessités qui sont actuellement négligées ou délaissées car les budgets alloués aux différents ministères ne parviennent pas ou ne parviennent plus à les prendre en charge ! Ainsi, si l’on attribuait, en surplus de leur pension, un payement en monnaie locale, contre un travail, à des pensionnés qui restent chez-eux ; ceux-ci seraient naturellement tentés de rejoindre l’économie locale, sans aucune altération de l’économie globale. Les pensionnés rejoignant l’activité productive occuperaient des postes,feraient des activités qu’ils seraient naturellement amenés à réaliser sans être rémunérés ou qu’ils réaliseraient « au noir » ! Ainsi, dans le domaine de l’enseignement, des professeurs pourraient continuer, encore que plus faiblement, une activité importante pour le pays. On pourrait les retrouver associés à des employés issus du domaine médical, dans les crèches, et surtout les maisons de repos (et nous savons à quel point nous manquons de personnel dans ce secteur) ! Des médecins et des infirmières retraités pourraient être tentés par la poursuite d’une activité dans leur secteur, rétribués eux aussi avec une monnaie locale... Et sans perte de leur pension officielle en euro ! Des ingénieurs, des chercheurs pensionnés pourraient y être amenés aussi... Les pensionnés aiment cultiver leur jardin, mais ils pourraient par la même occasion participer de manière rémunérée (monnaie locale) à la production d’une agriculture biologique naissante ... Les activités de restauration de nos villes ; restauration et peinture des maisons (façades) qui sont fortement négligées et qui n’entrent pas dans le cadre d’une économie globale et de croissance, pourraient être effectuées par des pensionnés payés en monnaie locale ! Il en va de même pour les activités de restauration des jardins publics, mais aussi du nettoyage des villes et des alentours, de tous les déchets toxiques ou non, et que des pensionnés seraient amenés à recycler... Il en irait de même pour tous les travaux (menus) de réparation que les pensionnés effectuent bien souvent (au noir)... De même pour de nombreux travaux de nettoyage et de transport local. Des travaux de surveillance civique et de gestion de la cité pourraient aussi leur être confiés et rémunérés (outre leur pension), en monnaie locale ! De même pour l’entretien et le soin des animaux de compagnie ! Le secteur de la vente de « seconde main » pourrait aussi les recevoir... En bref, tous les secteurs de l’économie locale qui nécessiteraient l’apport d’une « main-d’œuvre » nécessaire et introuvable ou impayable pour des « raisons budgétaires », seraient visés par cette monnaie incitatrice !
Seraient exclus de cette monnaie locale, tous les grands secteurs de l’activité économique généralement productive et exportable tels que l’agriculture industrielle, la construction, les transports, l’électricité et l’industrie en général ainsi que l’informatique liée aux grands secteurs économiques, l’armée, la police et le secteur pétrolier !
Quels seraient les acteurs ayant accès à cette monnaie et quel seraient les biens de consommation et les services accessibles par cet argent local ?
Essentiellement les pensionnées et en second lieu tous les acteurs sociaux en difficulté tels les chômeurs de longue durée, les réfugiés légaux et illégaux qui n’ont pas accès à l’économie « première » ; des étudiants effectuant un job...etc.
Les biens et les services accessibles : La nourriture produite localement, l’eau, l’électricité locale ; les loyers d’appartements et de maisons préalablement abandonnés, mais restaurés par le même système de payement local ; une médecine mutualiste ; les soins du corps,la pratique des sports ; les transports en commun ; l’enseignement, la culture, livres, disques, spectacles...Les produits de bricolage et de construction locaux ; les produits de seconde main (machines, ordinateurs, voitures, vêtements) ou le produits de première main de fabrication locale ! Tout ceci, bien sûr, doit être affiné ; mais l’idée générale étant de « fertiliser le terrain », de renforcer la base de la pyramide,tout en éliminant une pauvreté endémique inutile, génératrice de mal-être et de conflits ! De plus, l’utilisation de cette monnaie décourage le travail au noir et est propre sinon à éliminer totalement, au moins,réduire la délinquance !
La production de cette monnaie locale (imaginons le BELGA), pourrait aussi amener le Pays à devenir (si ce n’est déjà le cas), une Entreprise privée sur le plan international, apte à détenir le pouvoir suffisant pour résister à la pression juridique d’entreprises trans-nationales qui entreraient en conflit avec elle devant les juridictions internationales, notamment dans le cadre du TAFTA !
Manuel Rodriguez
2 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON