Droits d’auteur, vraiment ?
Ou droits des Majors, droit de faire du profit à partir d’une œuvre dont la reproduction ne coûte rien et que l’on fait payer à celui qui la regarde/télécharge ?
Le téléchargement « illégal » n’est pas un vol, mais un « crime » de lèse profit, surtout lorsqu’il est fait par des gens qui n’auraient pas les moyens d’acheter les films. Tout comme la production d’un vaccin générique par un pays pauvre est un « crime » vis-à-vis des multinationales pharmaceutiques. Il sauve des vies, mais empêche le profit.
Quant aux auteurs, les rares qui ont de réelles retombées des ventes, quel sens cela a-t-il de « rémunérer » au prorata des ventes ? Est-ce en rapport de la qualité, de ce qu’apporte l’œuvre ?
Entre une recherche qui se risque et le convenu d’un spectacle bien huilé, pourquoi est-ce toujours ce dernier qui est reconnu ?
Comme il existe (pour combien de temps encore ?) des budgets pour la recherche décorrélés des résultats industriels, ne pourraît-il pas y avoir un tel budget, issu d’un licence globale, permettant l’innovation, l’errance, la surprise, le plantage aussi, sans que la ruine s’ensuive ?
Mais il s’agit d’une autre société, moins marchande, plus créatrice, plus interrogatrice, et au fond plus généreuse de la découverte de l’inconnu. Rien à voir avec l’économie vue par les majors, et les créateurs d’Hadopi. Pour ces derniers, pire encore que les Majors, seule compte la répression.
Godard est du côté des chercheurs, pas des financiers. C’est un grand résistant.