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Accueil du site > Actualités > Société > Jeunes et voyous : ad vitam aeternam ?

Jeunes et voyous : ad vitam aeternam ?

Ce 3 novembre, le ministre de l’intérieur Brice Hortefeux lance l’idée d’un couvre-feu ciblé sur les mineurs délinquants de moins de 13 ans. Une décision considérée comme inapplicable pour certains, et logique pour d’autres.
En outre, elle démontre un besoin croissant des institutions de canaliser cette « violence juvénile  ».

La violence est intrinsèque à toute société, et s’apparente à un phénomène omniprésent. « Elle est partout ! », s’accorde à dire l’opinion publique.

Pourtant, depuis très longtemps, la population juvénile est assimilée au terme de violence. Et dans une société dite sécurisée, où chaque acte dépassant ses frontières paraît comme violent, les jeunes cristallisent toutes les attentions. Et ce, de façon relative.

Mais qu’en est-il réellement ? De quels jeunes parle-t-on ? Et de quelle violence ?
Enquête.


COMBATTRE LA MEDIATISATION DES PREJUGES
Les Apaches de la Belle Epoque, les Blousons noirs qui symbolisent l’apogée du vandalisme des années 50, les Beatniks ou le refus d’une société consumériste dans les années 60, …représentaient les archétypes d’une jeunesse désabusée, violente et redoutable pour l’équilibre social.
Ainsi à chaque époque, ses « voyous ».

La question de la violence juvénile s’impose comme récurrente à chaque société. L’un des éléments déterminants de notre époque reste la tolérance de cette dernière à l’égard des actes violents. Jean-Pierre Rosenczveig, président du tribunal pour enfants de Bobigny souligne que : « la violence est un concept relatif : ce qui est violent pour vous ne le sera pas pour moi  ».
Et cela s’applique au sein de la structure sociale. Une opinion appuyée par Veronique Le Goaziou, sociologue et ethnologue, chercheur associée au Cesdip (CNRS). « Nous ne pouvons pas dissocier la nature et l’évolution de la société sans poser la question de notre conception de la violence. L’évolution de notre société va vers un très net abaissement de la tolérance des actes violents.  ».

En outre, la société, depuis toujours, a étiqueté les jeunes comme violents. Un acte violent chez un jeune reste donc en adéquation avec les attentes de la structure sociale. On assiste alors à une conformité dans le discours social. « Ce phénomène arrange alors tout le monde dans la mesure où on a un ennemi commun, clair et discernable. Et surtout facile à attraper, et à condamner » ajoute André Iteanu, ethnologue, directeur de recherches au CNRS.

De plus, il est important de déterminer les « jeunes » concernés. On assiste à une profusion de termes comme « violence scolaire », « violence juvénile », « violence de la petite enfance »…dénaturant ainsi toute conceptualisation ou analyse possible. Le premier problème se pose alors, un problème de définition. Derrière le concept de violence juvénile, se regroupent les actes d’insultes, les agressions, les crimes... pouvant altérer les questions sous-jacentes de ce phénomène complexe.

Veronique Le Goaziou, philosophe apporte un élément de réponse pour expliquer cet amalgame. « Depuis une quinzaine d’années, la question de la violence, en particulier celle des jeunes, est hautement médiatisée et politisée. On parle d’hyper violence, d’une montée en violence des actes… De quoi être apeuré si on se laisse embarquer dans cette vague ».
Ce vocabulaire hyperbolique crée une sorte de psychose auprès du grand public sans pour autant avoir des faits réels à justifier.

violence3

DEFINIR ET NUANCER LE PHENOMENE
Veronique Le Goaziou et Laurent Muchielli, sociologue et directeur de recherche au CNRS ont élaboré, à l’échelle d’une juridiction, les caractéristiques des auteurs et des agressions.
En ce qui concerne les types d’agressions, quatre catégories se dessinent :

  • Les cas « d’embrouilles »  : histoire d’honneur, de filles, de bonbons et ballons…Les motifs bénins et triviaux
  • La violence envers les adultes qui ont une autorité symbolique (parents) et légale (policiers et gendarmes)
  • Les vols commis avec violence.
  • Les abus sexuels et viols.

En ce qui concerne les types d’agresseurs, trois types d’auteurs se dégagent :

  • Plus important, et pourtant moins visible que les autres, les jeunes sans difficulté majeure. Ils sont à une période de leur vie à la recherche de leurs limites où les actes de violence de faible gravité sont répandus.
  • Les jeunes en difficulté sur le plan familial et psychologique. On peut parler de violence pathologique dans la mesure où ces jeunes doivent porter un lourd passif intra familial de violence
  • Les délinquants des quartiers qui se caractérisent par un faible niveau social et habitent dans des zones défavorisées. Cette délinquance semble quasi endémique mais est également très ancienne.

Chaque catégorie symbolise un monde, des âges et des dynamiques de passage à l’acte très différents. André Iteanu, ethnologue, souligne, à ce titre, la spécificité des actes de violence où les jeunes se regroupent par exemple selon leur âge, et leur milieu d’appartenance.

A travers cette classification, la vision générale des violences juvéniles s’effrite afin de pointer du doigt les caractéristiques de ce phénomène. Et montrer la difficulté de mettre en place une solution générale.
« Je ne vois pas en quoi la France est confrontée à un problème spécifique sinon que les enfants « en conflit avec la loi » ont des passages à l’acte associant de plus en plus souvent la violence à la violation de la loi. » relate Jean-Pierre Rosenczveig, président du tribunal pour enfants de Bobigny.
Il poursuit « On arrache un sac plus qu’on ne le prend, on s’attaque aux représentants des institutions (acte d’incivilité, rébellion, violences verbales ou même physiques) sans compter les violences sexuelles. ».

Il est vrai que les statistiques des violences augmentent, et les actes s’aggravent. Là encore, prudence ! La hausse des chiffres ne signifie pas une augmentation du phénomène dans la mesure où depuis 1994, date du nouveau code pénal, on assiste à un durcissement judiciaire selon Veronique Le Goaziou.
Des infractions comme les « appels téléphoniques malveillants » ont été mises en place, les agresseurs encourant une peine d’un an de prison. Ou encore le vol est désormais puni d’une peine de trois ans de prison.
De plus, les victimes sont de plus en plus susceptibles de dénoncer leurs agresseurs.
Ainsi, la sévérité judicaire entraîne une augmentation des punitions, des circonstances aggravantes, et donc des chiffres.

En outre, Jean-Pierre Rosenczveig, juge pour enfants rappelle que « toute violence juvénile ne prend pas la forme d’une violation de la loi  ». Les insultes, les provocations, les agressions verbales s’inscrivent aussi dans un processus de violence.
Mais aussi, il existe des violences « tacites qui peuvent être symbolisées, par exemple, par le refus de travailler. Et cela peut être plus violent encore » explique Richard Redondo, président de l’Association Française des Psychologues de l’Education Nationale (AFPEN). Il poursuit. « Ils utilisent la violence comme une arme à double tranchant contre les autres et eux-mêmes  ».

La question des suicides doit être aussi préoccupante, et symbolise une forme de violence bien plus destructrice. « On compte en France 11 000 suicides par an dont environ 4000/5000 jeunes. Sans parler des tentatives de suicide. C’est en partie la plus importante violence juvénile de notre société » explique André Iteanu, ethnologue.

 

LES SOLUTIONS PENALES ET PEDAGOGIQUES
De nombreux moyens existent afin d’aider ces enfants qui ont plongé dans le cercle de la violence. « Il est important de reconstruire le lien social avec un adulte aimé et respecté par le jeune. C’est un travail de longue haleine » souligne Richard Redondo, président de l’Association Française des Psychologues de l’Education Nationale (AFPEN).

Ce cercle vicieux peut persister tant qu’un référent crédible ne le casse pas. La solution ? « continuer à mettre des cadres, et des limites » ajoute le psychologue.
Il est vrai qu’aujourd’hui on assiste à un rajeunissement des mécanismes adolescents, notamment entre 8 et 9 ans. Et cela passe par des oppositions, des provocations, des insultes…

Et pourtant, ces dits mécanismes répondent à une logique simple. « Ces enfants vont trouver un moyen pour attirer l’attention et montrer leur mal-être ». Jean-Pierre Rosenczveig confirme cet état de fait : « Confronté à une frustration, un enfant est porté à la violence, soit par des cris, soit par des gestes. Son environnement va le conduire à s’inscrire dans cette démarche ou à y renoncer rapidement  ».


En ce qui concerne, les solutions pénales, voici quelques points :

  • L’incarcération des moins de 18 ans est impossible avant 13 ans
  • Certaines condamnations peuvent être appliquées à partir de 13 ans : la peine encourue est la moitié de celle d’un majeur.
  • La détention provisoire est possible à partir de 13 ans en matière criminelle et à 16 ans en matière délictuelle.

Des mesures préventives ont été crées par l’Etat et les collectivités publiques afin de prévenir la récidive et prévenir la primo délinquance.
A travers les associations, les services de proximité, les "grands frères", le lien social peut se construire. « Il faut, par delà la sanction qui peut être dissuasive, s’attaquer aux conditions de vie, aux problèmes psychologiques, aux carences éducatives de l’enfant concernés. Avec la travail social, l’appui de la famille, on peut y arriver » affirme le président du tribunal pour enfants de Bobigny.

A cela s’ajoutent des mesures de prévention de la délinquance. Et elles s’appliquent à travers des préventions policières, des convocations familiales, la baisse de l’âge de la responsabilité civile, les centres de rééducation….

Pourtant, les actes violents semblent représenter qu’une façade visible d’un appel à l’aide ou d’un mal-être. « La violence cache le reste. Quand je suis confronté à des actes violents, je regarde ce qui a poussé le jeune à agir ainsi. Il ne faut surtout pas se concentrer sur le passage à l’acte en lui-même. Mais plutôt sur les causes » conclut Richard Redondo, président de l’Association Française des Psychologues de l’Education Nationale (AFPEN).

Il reste important de s’interroger sur la responsabilité et l’image de la société sur ce phénomène. La violence juvénile est-elle à l’image de la société ? Si c’est le cas, que pouvons-nous dire de cette société ?
 
 

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18 réactions à cet article    


  • Halman Halman 21 novembre 2009 10:34

    Leur mal être ?

    Je ne suis pas convaincu.

    Hier encore dans mon bus 3 jeunes se marraient comme des baleines en racontant comment ils s’y sont pris à 3 pour tabasser un gars.

    Des passants sont intervenus pour leur faire la morale, mais ils racontaient qu’ils ont préféré partir parce que « c’était plus marrant, ça devenait prise de tête avec les adultes à la con ».

    Ils n’ont pas conscience de la gravité de leur acte à tel point qu’ils ne font plus la différence entre un jeu et agresser une personne.

    Marcher et sauter sur les voitures garées dans le parking, ça les fait rigoler, bruler des pneus pour faire arriver les pompiers pour eux c’est un spectacle marrant.

    C’est l’inconscience de l’âge bête de l’adolescence, tout simplement.

    Et cette période débile on le sait, dure plus ou moins longtemps, certains en sortent en quelques mois, d’autres à 40 ans refusent d’en sortir.

    Ils se plaignent qu’on ne les embauche pas, qu’on est raciste anti jeune, mais avec des comportements de ce genre qui voudrait les embaucher ?

    Presque plus personne.

    C’est à eux de changer, pas à la société.

    Mais allez faire comprendre ça à des ados.

    Ce n’est pas un phénomène de société, les ados ont toujours étés les ados même dans l’antiquité.

    Adorant saccager ce que les adultes ont construit.

    Tellement fiers de leurs jeunesses turbulentes (« nous au moins on étaient pas de morts vivants on se bougeait on faisaient des conneries ») que même à 45 ans ils racontent leurs « exploits » de jeunesses avec fierté en rigolant et en traitant les autres de femelettes.

    Quand la virilité mal placée se mêle de la crise d’ado....


    • crazywasher crazywasher 21 novembre 2009 15:46

      Il y a une différence entre les conneries d’ados plus ou moins graves (que l’on a tous fait) et qui, même si parfois ont des conséquences importantes, ne reflètent pas un mal être profond ; et les actes de violence, barbarie ou autres crimes et délits de mineurs qui eux sont la conséquence de problèmes de société (urbanisme, intégration, éducation...).
      L’objectif de ce genre d’article (si j’ai bien compris), n’est en aucun cas d’EXCUSER ce type de comportement mais de l’EXPLIQUER. De manière à comprendre et agir pour améliorer la situation.


    • clostra 21 novembre 2009 11:55

      Presque rien à ajouter et c’est bien ça qui m’ennuie...

      On peut revenir sur les fondamentaux : le groupe (la bande) comme une évolution normale dans la construction d’un petit d’Homme, face au « complexe du homard » - Françoise Dolto -

      Mais on peut également aller en profondeur. Se souvenir de la façon dont les enfants sont traités en Conseil de classe en présence de représentants des élèves. Les violences verbales à leur égard. Phénomène qui s’amplifie de génération en génération. Impuissance des uns où s’infiltrent les autres...

      Qu’avait bien pu faire ce jeune turbulant pour que sa prof lui demande s’il était né dans un asile psychiatrique ? (sympa pour la mère...). A nez crochu, réponse crochue : « et vous dans un oeuf d’autruche ? ». Une chirurgie réparatrice de cette injustice fût entreprise avec succès dans les mois qui ont suivi. Autorité retrouvée ?

      J’en passe et des meilleures...

      C’est vrai, ce n’est pas digne d’un adolescent de bonne famille d’arriver au premier étage du lycée avec son vélo un bouquet à la main et de l’offrir à la prof, ni de sauter par la fenêtre à la première remarque...Mais de là à injurier ces pauvres élèves en Conseil de classe, égratignant les parents au passage...à cet âge d’ailleurs, le coup est plutôt réussi. Les « débiles » sont enseignants, ingénieurs, et plutôt mieux dans leur peau que d’autres...


      • Halman Halman 21 novembre 2009 12:19

        Vous ne croyez pas que si les profs en viennent à les injurier c’est parce qu’ils sont légèrement à bout ?

        Quand des élèves ne voient pas le problème de répondre aux profs, de les tutoyer, de les insulter.

        Déjà dans mon lycée dans les années 1970 il y avait des classes de cppn, je ne sais plus ce que cela voulait dire mais on y mettait ceux qui trainaient dans la rue parce que l’école est obligatoire jusqu’à 16 ans.
        Impossible de leur faire le moindre cours, ça hurle, ça chahute, ça sort des classes, ça envoie paitre la jeune prof qui en est à son premier poste et qui craque et se suicide au gaz, et ça ne leur fait aucun effet.
        Pour eux c’était une pauvre nulle pour ne pas répéter leurs termes insultants.

        Ils ne sont pas le produit d’une société particulière, ils ont toujours existé et existeront toujours.

        Certains de mes collègues sont passés par là et racontent cette époque comme la belle époque en rigolant.

        Ils tuent des profs mais cela les fait rigoler même arrivés à l’âge adulte.

        Ce n’est pas un problème d’autorité des profs, ces gamins là ont toujours existé, il y avait aussi des profs qui craquaient dans les années 30, que certains appellent la belle époque.

        Mais ils avaient aussi leurs lots d’ados très bien comme d’ados psychopathes.

        C’est lié à la physiologie du développement du cerveau, pas à la société.


        • clostra 21 novembre 2009 12:36

          Il ne s’agit pas de jeter la pierre ni aux uns ni aux autres mais bien de réfléchir à un phénomène qui ne cesse de s’amplifier, touche des enfants de plus en plus jeune (donc normalement encore sous l’emprise familiale et - j’hésite - scolaire (éducative ?)).

          Certes, « on ne nous dit pas tout » lorsqu’un parent ou enfant entre dans un collège avec un fusil...


          • clostra 21 novembre 2009 12:47

            J’ai cru entendre qu’un enseignant avait « inventé » une méthode qui ferait fureur.

            Elle s’appuie probablement sur un principe immuable pour des échanges entre êtres humains :
            On ne peut - impunément - s’attaquer à ce qu’est la personne. Seuls ses actes peuvent être soumis à évaluation.
            Et cette « mise à distance » - cette protection de la personne - lui permet d’avancer.

            Car chaque être humain a les défauts de ses qualités.

            Maintenant, il est fort possible qu’il y ait des virtuoses de l’enseignement et d’autres qui doivent faire plus d’effort pour arriver au même résultat, ou même ne peuvent y parvenir. Personne ne leur jettera la pierre mais c’est une catastrophe éducative.

            Et, pour être frontale : la « bande des profs » assistée de sa direction (qui donne le La ?) et désormais par la police (! la force quoi) devrait peut-être s’interroger.


            • clostra 21 novembre 2009 12:52

              Ne nous dit-on pas que l’école est avant tout un apprentissage de la société.
              Quelques années suffisent - semble-t-il - à acquérir les connaissances scolaires.

              Alors, lorsqu’on nous parle de l’embauche de 100 000 policiers et de suppression de postes d’enseignants dans des établissements aux classes surchargées, probablement ne compte-t-on que sur des virtuoses.

              La France c’est Charlemagne (le symbole).


              • King Al Batar Albatar 21 novembre 2009 14:37

                @ tous ceux qui ne peuvent pas comprendre que les gosses dit « de quartier » puissent avoir la rage, voici un lien qui leur donnera accés à l’un des morceaux de rap les plus explicite sur leur manière de pensée.
                Le morceau date de 1998, il s’appelle génération sacrifiée. Sur le lien vous trouverez et la video et les paroles....

                Meme si vous n’aimez pas le rap, il vous expliquera la violence quotidienne.

                http://www.paroles-de-musique.eu/fiche_chanson.php?id=2415

                @ bon entendeur !


                • sisyphe sisyphe 21 novembre 2009 15:20

                  Très bon article, qui pose le vrai problème : celui des CAUSES de la violence

                  Effectivement, les actes de violence, surtout de la part des jeunes, ne sont jamais que le symptôme de la violence de la société dans laquelle ils évoluent.

                  Délitement du lien collectif, manque de perspectives d’avenir, gethoisation, rupture avec les adultes-relais, difficultés des familles, sont un terreau parfait pour le manque d’espoir, la déshérence, la constitution de bandes, la révolte.

                  La seule réponse d’un pouvoir autocratique et aveugle est la répression, la mise à l’index, la stigmatisation ; d’où renforcement de l’exclusion, et donc de la violence.

                  La violence chez les ados a toujours existé ; elle prend des formes de plus en plus dures, parce que la situation globale de la société et du sort fait aux jeunes est de plus en plus délétère.

                  La lutte pour une vie meilleure a été remplacée par la lutte pour la survie ; et on s’étonne que la violence augmente ?
                  C’est le contraire qui serait étonnant...


                  • Yohan Yohan 21 novembre 2009 20:28

                    Eh oui, avec Sisyphe, c’est toujours la faute de la société. Très bon éducateur qu’il ferait ce Sisyphe, du genre « Allez y mes cocos, vous pouvez dealer en paix et casser la gueule aux vieilles et bruler les bagnoles de prolos, la société capitaliste vous exploite et étouffe vos potentialités... une usine à fabriquer des irresponsables à lui seul
                     » Quel benêt, ce Sisyphe....


                  • claude66 claude66 21 novembre 2009 15:39

                    et vou voulez supprimer la fessée
                    beaucoup d’amour et un peu sévérité ,n’attendez pa qu’ils soient en age de comprendre
                    après c’est trop tard
                    Claude66


                    • dupual 21 novembre 2009 15:55

                      Un constat, les parents ne savent plus éduquer une progéniture et le coût pour la société est catastrophique !
                      Les enfants d’aujourd’hui seront les adultes et contribuables de demain ! Hélas, on se retrouve avec des millions d’assistés perpétuels ! Notre société ne peut plus se permettre d’avoir autant de cas sociaux inaptes à s’insérer dans la société et deviennent des boulets ingérables et dangereux de surcroît !
                      Pour tout adulte désirant avoir des enfants, Il serait temps de mettre en place une formation obligatoire de quelques heures par semaine pendant un an avec délivrance d’une Certificat d’Aptitude à la Procréation, puis des évaluations annuelles lorsqu’ils ont procrée pour les aider à jouer pleinement leur rôle de parents !
                      Il ne suffit de pondre et attendre que la société prenne tout en charge pour se déclarer mère ou père !


                      • sisyphe sisyphe 21 novembre 2009 17:22

                        " ! Notre société ne peut plus se permettre d’avoir autant de cas sociaux inaptes à s’insérer dans la société et deviennent des boulets ingérables et dangereux de surcroît !"

                        Eh bien, mais donc, il faut qu’elle supprime les causes de ces problèmes ; et vu la tournure que ça prend (explosion du chômage, paupérisation, 8 millions de gens vivant sous le seuil de pauvreté) elle ne fait que les aggraver, et il y en aura de plus en plus.

                        Alors, soit on se donne les moyens de changer le type de société, soit on continue de plus en plus dans le rouge, et ça va être de pire en pire ; mais alors, faut pas venir se plaindre...


                      • foufouille foufouille 21 novembre 2009 17:47

                        il s’en fout
                        c’est un bourgeois
                        quand il siffle les flics courent le defendre


                      • clostra 21 novembre 2009 19:54

                        8-9 ans, l’âge de latence, c’est l’âge où les enfants sont le plus agréables, le plus serviables, le plus aptes aux découvertes en tout genre. Ils ne sont généralement pas violents mais plutôt « bonne pâte »

                        Si certains aînés sont tentés d’en abuser c’est qu’il y a un manque de présence, d’activités proposées, de diversité à leur portée, d’attention à leur égard.

                        Un enfant de 8-9 ans qui est violent a subi des traumatismes, est sous emprise ou n’a pas la possibilité d’expérimenter (on pense aux « terrains d’aventure » qui leur étaient tout à fait destinés). Certes, ils font des bêtises : grimper aux arbres, sauter d’un mur etc qui leur permettent de connaître leurs limites physiques.

                        Quartier difficile, arbres épargnés, j’ai sous ma terrasse un noisetier qui a été investi par une petite bande de 8-9 ans l’an passé. J’aurais passé des heures à les écouter sans qu’ils me voient...Oui, ils ont fait des bêtises comme de se suspendre aux branches et les utiliser comme balançoires. Oui, ils ont abîmé des branches, éparpillé la terre...mais de les entendre échanger, chacun adossé, en cercle, aux 6 branches principales, dans le secret du feuillage m’a réjouie.

                        On ne peut en dire autant des 11-13 ans.


                        • clostra 22 novembre 2009 12:47

                          l’espérance et parfois, l’espoir tout simplement.

                          En voici un exemple.
                          Dans ce stage que j’ai proposé durant 3 années dans le cadre de l’insertion par l’emploi, j’ai vu passer toutes sortes de stagiaires, jusqu’à un jeune au parcours chaotique.
                          Son attitude, pas du tout agressive d’ailleurs, me faisait penser au milieu scolaire niveau collège.
                          En fin de stage, comme à tous les stagiaires, j’ai remis un questionnaire de satisfaction (environnement, matériel pédagogique, méthode d’enseignement, formateur à noter chacun sur 10).
                          Il m’a fait part de son extrême étonnement : comment ? il allait avoir à noter la qualité de l’enseignement et de l’enseignant !
                          Je lui ai expliqué, comme aux autres, que c’était absolument normal d’évaluer leur satisfaction, que cette formation avait un coût et un objectif, qu’il était possible de progresser, d’améliorer ces différents points s’ils ne les jugeaient pas satisfaisants.
                          Je l’ai revu, son attitude avait totalement changé ! nous parlions désormais d’égal à égal.


                        • Cro Magnon Cro Magnon 22 novembre 2009 15:08

                          Le culte de « l’enfant roi » a ses limites...et nous les avons dépassées ! Je suis ébahie et consternée de voir qu’en France (et en Europe), les parents ne sont plus capables d’éduquer leurs enfants selon des règles strictes de vie en société. Les adultes pris en otages par des mômes sans foi ni loi !! Faut le faire !! N’oublions tout de même pas qu’ils sont capables de tuer, violer, voler, agresser, mentir....Ne pas vouloir les remettre « dans le droit chemin » est un crime contre la société toute entière et à commencer envers ces jeunes sans repères ! Nous n’avons pas le droit de laisser faire et de nous laisser berner par « le chant des sirènes », prônant des droits et aucun devoir envers de jeunes loups avides de marginalité, de fric facile, de violence gratuite....Il y va de la sérénité du futur, le leur et le nôtre ! La « loi de la jungle », orchestrée par les ultra-libéralistes qui vivent dans des salons douillets et protégés a depuis longtemps dépassé les bornes de l’humanisme simple et de ce que nous sommes en droit d’exiger d’une société civilisée ! Rejeter le parcours initiatique qui fait de l’enfant un ado et de l’ado un adulte est une erreur très grave qui entraîne des souffrances bien plus grandes que la simple éducation, n’en déplaise aux soit-disant psy de tout poil qui ne recherchent que leur notoriété dans un monde qu’ils appauvrissent de ses valeurs morales et sociétales.


                          • beuhrète 2 22 novembre 2009 16:19

                            Là c’est pour rire un peu :

                            http://life-in-the-dead.over-blog.com/article-senior-self-defense-38539678.html

                            Là c’est plus sérieux :

                            http://www.carrefourj.be/Site/images/0101jeunes.gif Une nouvelle fois, la violence des jeunes est montrée du doigt. Alors que le phénomène ne progresse pas spécialement. Incapable de réduire l’insécurité, le gouvernement multiplie les annonces de mesures censées lutter contre la délinquance des… http://www.profencampagne.com/article-des-jeunes-violents—39813972.ht

                            De même : De même, les jeunes Français ont un des plus faibles niveaux de sentiment d’appartenance collective à la société. Ils votent moins, ne se sentent pas représentés politiquement.
                            http://life-in-the-dead.over-blog.com/article-36795940.html

                            Enfin plus spécialisé sur la question de la violence ce très bon bouquin : A poings nommés de R. Helbrunn
                            http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/mag_2003/mag1107/ps_7210_violence _psychoboxe_itw.htm
                            PATHOLOGIE DE LA VIOLENCE - R. Helbrunn - Ed. Réseaux.


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