Jusqu’où ira Fofana ?
Youssouf Fofana, médiatique chef du gang des barbares qui avait conduit le meurtre du jeune juif Ilan Halimi a, une fois de plus, fait l’objet de sanctions dans sa prison de Condé sur Sarthe, pour agression qualifiée sur un gardien. C’est la troisième fois qu’il brutalise un gardien depuis son incarcération dans ce centre pénitentiaire.
Youssouf Fofana fut le leader du groupe de malfrats qui avait été rebaptisé par la presse « gang des barbares » et qui avait comparu pour meurtre en réunion et torture, avec préméditation, à la suite de la mort du jeune Ilan Halimi. Ce meurtre avait ému l’opinion dans la mesure où le caractère antisémite de l’agression ne faisait aucun doute.
Rappelons que le tortionnaire a été condamné le 11 juillet 2009 à la prison à perpétuité assortie (fait unique en France au vu de la gravité des faits) d’une peine de sûreté de 22 ans. En février 2014, sa peine en centrale a été majorée de 7 ans à la suite de violences réalisées par le protagoniste à l’encontre d’un gardien qui lui aurait « manqué de respect ». Alors que le juge annonçait le verdict, le condamné s’était alors levé et avait déclaré, de marbre, à l’audience stupéfaite : « Prendre encore dix ans, ça ne me dérange pas ! ».
Fofana aurait cette fois tenté de poignarder un gardien à l’aide d’un stylo aiguisé alors que celui-ci a finalement réussi à esquiver le coup au dernier moment. Pourtant placé à nombreuses reprise à l’isolement, le détenu ne semble pas décidé à s’assagir. Ainsi, le tortionnaire se dit « fataliste » et demeure persuadé qu’aucune remise de peine ne lui sera accordée.
Bien loin d’en être à son premier coup d’éclat, l’assassin du jeune Ilan avait déjà vu sa peine rallongée il y a exactement un an. En effet, il avait écopé de sept ans supplémentaires d’emprisonnement à la suite du tournage d’une vidéo dans sa cellule incitant au djihad et au meurtre. Celle-ci avait alors été qualifiée par la cour d’« apologie du terrorisme ». Youssouf Fofana tente-t-il de conserver les projecteurs braqués sur lui durant sa détention ? Ces faits relancent en tout cas, plus que jamais, le débat sur la gestion des détenus jugés très difficiles et ultra-violents dans les centrales pénitentiaires.
24 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON