Justice « ombrageuse »
Il serait donc scandaleux de mettre en doute les capacités d’un juge, d’un magistrat. Ils sont d’ailleurs protégés par « l’outrage » fait à magistrat, à la Justice. Ce statut privilégié ne relève-t-il pas d’un autre âge ? A une époque où toutes les références « sacrées » explosent, dans laquelle le doute et l’interrogation sont de mise et c’est heureux ; il faudrait que ces dinosaures de la Justice passent au travers du tamis de la contestation et de la remise en cause ? La critique acerbe, le jugement de valeur, serait interdit dans ce domaine ?
En dépit des hurlements qui s’abattent sur lui, je suis très heureux de la position ferme de Guaino. Il ne bouge pas d'un iota : Interrogé par le Journal du Dimanche sur la défense qu'il compte adopter dans l'affaire qui l'oppose au juge Jean-Michel Gentil (il est poursuivi pour l'avoir accusé d'avoir "déshonoré la justice" NDLR), le député UMP des Yvelines est clair. Il n'a pas l'intention de répondre aux questions de la police chargée de l'enquête préliminaire sur cette affaire. "A priori, je n'ai pas l'intention de répondre aux questions de cette brigade" Il est soutenu à juste titre par 105 députés UMP s'étonnent de la décision du parquet d'ouvrir une enquête et reprennent à leur compte les propos valant à Henri Guaino ces poursuites. S’exprimant sur France 5, à C/Politique, Henri Guaino se félicite que cette affaire permette de savoir si dans une démocratie, le délit d’opinion existe. En clair, la suite de cette plainte déposée par le juge « outragé » peut très bien entraîner une sanction judiciaire pour l’auteur des paroles dites « infamantes ». C’est du droit, du juridique, mais alors on saura que nous ne sommes pas véritablement en démocratie. Henri Guaino n’a en effet rien à ajouter que la police ne connaisse ! Il a dit clairement et publiquement son opinion sur cette affaire. De plus il persiste, signe et reconnaît les faits ! Que pourrait-il dire de plus à la police ? Il n'a plus qu'à attendre sa convocation devant la justice. Une belle partie de rigolade en perspective !
De "belles personnes" ou "plumes"s’indignent : "il se trouve donc encore des élus pour considérer qu’ils n’ont pas à rendre compte de leurs faits et gestes, et qui voudraient interpréter eux-mêmes la loi. Une forme d’impunité, ou d’immunité absolue, qui est revendiquée haut et fort". Pourtant rien de tout cela, Henri Guaino n'est pas en fuite, tout le monde et la police en particulier peut facilement le joindre, voir le menotter ! Chiche ! Il n'a aucune révélation "inédite" à faire, tout est sur la place publique. Que la Justice fasse son boulot et que l'on puisse rigoler un bon coup. Chiche ! Que disent les « révolutionnaires, les progressistes ? Le ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon, a estimé quant à lui que "les politiques doivent donner l'exemple". Il déplore les « outrances », dans un parallèle avec les "sauvageons" que dénonçait Jean-Pierre Chevènement. Cette petite affaire, toute mineure, permet au moins de mieux voir où se trouvent les « conservateurs »
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