L’affaire Fabrice Devaux et les médias
Un autre éclairage sur la génèse d’une affaire qui n’aurait pas existé si la justice avait fait dès le départ son travail plus justement... Ou comment la justice familiale française s’emploie à construire des criminels et des meurtriers. Et comment la presse devient partisane quand elle ne fait pas son travail et qu’elle se contente de colporter des informations officielles reprises dans d’autres médias.
Partout dans la presse et les médias, on peut lire que M. DEVAUX a eu une séparation difficile en 2003 et que la garde des enfants a été confiée à la mère à CAEN. C’est ainsi qu’est résumé le départ de son histoire. C’est un peu court et extrêmement orienté ne permettant pas au lecteur et à l’auditeur de comprendre ce qui se joue.
Nulle part on ne dit que M. DEVAUX a subi un enlèvement d’enfant. Sa femme quittant dans le secret le domicile conjugal du jour au lendemain, pour emmener vivre les enfants du couple à CAEN, soit à 993 km du lieu où vivaient initialement les enfants et la famille. Privant ainsi toute la famille paternelle de contact avec les enfants.
Nulle part on n’écrit que le Juge aux affaires familiales de CAEN, malgré la loi de 2002, va acter l’enlèvement qu’a subi M. DEVAUX et lui octroyer royalement un droit de visite 48 heures par mois avec charge au père d’assumer tous les transports liés à l’éloignement que la mère vient de lui imposer.
Nulle part on n’écrit, que s’étant dans un premier temps plié au jugement, il va faire le long chemin entre Aix en Provence et CAEN et qu’il va subir de nombreuses non-présentations d’enfant, toutes restées impunies. Il faut dire que la mère des enfants de M. DEVAUX a été particulièrement talentueuse sur ce point et non contente d’avoir éloignée les enfants à l’autre bout de la France, elle a joué sur toutes les failles d’un système judiciaire particulièrement permissif dans ce cadre. Présenter un seul des trois enfants n’est effectivement pas considéré par le parquet comme une non-présentation d’enfant et sera invariablement classé sans suite.
Privé totalement dès le départ de ses enfants par pratiques judiciaires bien loin de l’esprit des lois et bien loin de l’intérêt des enfants à avoir deux parents, ce père à fini par craquer et choisir la pire des attitudes pour lui et ses enfants, se comporter comme ceux d’en face et répondre à l’intolérable violence qu’il subissait par des actes tout aussi inacceptables.
La suite n’est que la conséquence d’une mort sociale savamment construite par un système judiciaire n’ayant aucune volonté ni moyen de mesurer sur le long terme les conséquences de ses choix.
M. DEVAUX aurait-il sombré ainsi, s’il n’avait pas été injustement privé de ses enfants ? En serait-il là, si la justice ne s’était pas acharnée sur lui dès le départ ?
D’un coté une mère qui pratique un enlèvement et a qui on dit, bravo continuez. Vous faites des non-présentations d’enfant à un père qui s’est tapé 993 km pour les voir, ce n’est pas grave, continuez encore madame. De l’autre côté : Monsieur ce n’est pas bien d’agir comme madame en enlevant les enfants, pour vous c’est 1 an ferme et deux ans avec sursis. Où est l’intérêt des enfants dans tout cela ? N’avaient-ils pas déjà tout perdu au premier jour de l’éloignement parental qu’ils vennaient de subir ?
Les éloignements parentaux à grande distance sont des milliers chaque année en France. Dans la grande majorité, la garde est donnée au parent ayant enlevé l’enfant, et ce, malgré les lois en vigueur dont celle de 2004 qui vise à privilégier le parent le plus respectueux de l’autorité parentale de l’autre parent.
Tout cela, dans la plus grande indifférence de la justice et des médias. De nombreux parents baissent alors les bras. Pour des raisons simplement financières le plus souvent, ne pouvant matériellement pas assumer les frais de transport que bien sûr la justice s’empresse de leur imposer en totalité ou pour moitié quand elle est magnanime. Dans la plupart des cas d’éloignement volontaire, les enfants sont totalement orphelins du parent éloigné en moins de trois ans. Ces éloignements qui sont de véritables enlèvements d’enfants, s’accompagnent presque toujours de multiples accusations contre le parent éloigné, car il faut bien défendre l’inacceptable et quoi de plus facile quand on a les enfants sous la main. ce sont clairement des maltraitances psychologiques.
Et bien trop de pères agissent ensuite face à ces injustice comme M. DEVAUX, par des acte de folie, mais dans la plus grande indifférence médiatique, finissant souvent meurtriers d’eux-mêmes au bout d’une corde dans un appartement vide ou tuant femme et enfants avant d’en finir eux-mêmes. Les chiffres des suicides en France d’hommes adultes pour raisons familiales sont assez éloquents. Il faudrait y rajouter ceux qui de dépression en dépression adoptent des formes de suicide plus lent, mais disparaissent rapidement et irrémédiablement dans l’avenir de leurs enfants.
Sont ils coupables ou sont ils les conséquences d’un système judiciaire qui par déni de justice construit ce type de comportements ?
Il arrive que certains parents éloignés parviennent effectivement à tenir. Assumant le mieux possible les contraintes qu’on leur a imposées. Que gagnent-ils ?
Le droit de se regarder dans la glace en mesurant leur tristesse 28 jours par mois. Le droit de ne pas montrer qu’ils sont tristes, les 48 heures que leur accorde dame justice, pour ne pas gâcher la mince chance qu’il leur reste de tisser un lien réel avec leurs enfants. Le droit dans un temps si court de ne construire qu’une relation particulièrement faussée. Parents et enfants ne pouvant se montrer invariablement que sous leurs meilleurs jours.
Le temps perdu ne se rattrape ensuite jamais, ni pour les parents éloignés, ni pour les enfants.
Où est l’intérêt des enfants dans tout ça ?
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