L’androcentrisme, un parti infaillible
Le 8 mars approche…
C’est
Un an déjà que les élu(es) siègent au Conseil municipal de leur ville. Un regard sur les conseillères.
Elections, installation du conseil et, un an plus tard, déjà deux démissions. C’est dans une ville de la banlieue parisienne. Deux conseillères ! L’ordre de la liste étant respecté, la parité ne l’est plus.
Au conseil municipal, il y a plus d’hommes que de femmes.
Dès le lendemain des élections, des groupes politiques se sont constitués. A leur tête, que des Présidents ! Pourtant, le règlement intérieur du conseil municipal pose le féminin et le masculin ; une avancée par rapport au mandat précédent. L’apparition des deux genres va cependant servir. En ce mois de mars, un an plus tard donc, un changement. Un non inscrit et une non inscrite se sont mis ensemble. Et c’est elle qui commence dans le cadre d’une présidence tournante. Enfin une Présidente ! Symbolique.
En séance municipale, les conseillères font plutôt de la figuration. Elles prennent rarement la parole : dix fois moins que leurs collègues masculins. Leurs interventions sont beaucoup plus brèves : qui prétend que les femmes sont bavardes ! Leurs propos commencent souvent par des formules type « je me permets de… » s’excusant presque de troubler l’assemblée.
Toutefois, ce constat : lorsqu’une conseillère s’exprime, les autres lèvent la main pour demander la parole. Une solidarité féminine, peut-être inconsciente, se met en place.
C’est une avancée douce, subtile qui deviendra peu à peu visible. Après tout, comme l’a déclaré une conseillère, lors d’une délibération concernant une appellation : « Comment voulez-vous que dans notre ville les femmes aient une place… si on ne leur donne même pas un nom de place ! ».
Dans ce conseil municipal, comme dans bien d’autres, force est de constater que la politique de la ville est androcentriste. L’androcentrisme n’est pas un nouveau parti politique ; mais bien une politique au-delà des partis qui écarte… 50% de la population : les femmes.
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