Marche ou crève. Voilà le monde dans lequel nous vivons. Voilà le monde dont
on a hérité et probablement celui que nous allons léguer à nos enfants. Pas de
quoi pavoiser.
Marche ou crève. Un pas en avant, dix coups dans ta gueule, tu encaisses le recul et tu recommences. Il faut un moral de vainqueur pour survivre dans un monde de perdants. Marche ou crève. Tu y crois, tu te bats, tu te défonces, d’ailleurs, même si tu n’y crois pas, tu fais au moins semblant, au moins la chaleur du troupeau que l’extrême solitude du sage. Bêlons en chœur, peut-être que le loup bouffera le mouton d’à côté, peut-être même qu’en fermant très fort les yeux, tout cela cessera d’exister et la porte du placard se refermera sur sa parade monstrueuse qui a envahi toute la chambre et qui déferle maintenant dans le couloir.
Marche ou crève. Ou faire dans l’originalité, choisir son rythme. Je trottine, je cours, je brasse et je pédale. Je pensais avoir changé d’univers physique et mental, je n’ai fait que m’adapter à la donne en restant dans le mouvement. Ma seule marge de manœuvre, c’est la vitesse que j’imprime à la roue que mes efforts colossaux font tourner mollement sur place.
Marche ou crève. Courir pour oublier qu’on ne va nulle part. Pédaler pour démultiplier le pas perdu. Nager pour ne pas sombrer corps et âme. Ni médaille, ni trophée, ni podium, ou alors tous bien serrés sur la dernière marche. Ni fleurs, ni couronne. Non plus. Rien que l’instant et l’écho de ton souffle court pendant que tu t’échines à avancer. Avancer. Comme des pantins. Les figurants d’un mauvais film qui emmerde tout le monde et dont personne ne veut connaître la fin.
Marche ou crève. K.O. debout, tu t’es encore vautré. Est-il humainement possible de se bouffer autant de portes sans jamais s’enkyster dans le bois du panneau ? Encore une couleuvre à avaler, ton gosier est plus souple et serpentaire qu’un alambic, tu ne peux même plus déglutir ta propre honte, ton ultime négation de toi. Envie de laisser tomber, de baisser les bras.
Et puis quoi ?
Crève dans le fossé, la gueule ouverte. Mais fais-le en silence, pour ne pas troubler la foulée intime et recueillie des autres coureurs de fond. Crève, mais crève donc ! le surnuméraire, l’échappé du dernier rang, le boulet de service, toi, le putain de concurrent. Pas de voiture-balai dans ce tour de force-là, pour ce tas de forçats las. Ce n’est même pas la loi de la jungle, les animaux n’ont jamais été aussi cons. Demain attend pourtant l’ultime ressource du faible de ce soir. C’est la leçon que nous ignorons, que nous méprisons sans cesse et c’est bien là notre perte.
Pas de consolation pour les perdants, ni repos, ni soulagement. On les finira à coups de saton dans le caniveau, ces crevures !
Alors, tu ravales ta peine, tes espoirs et tes colères, tu bandes ces muscles dérisoires que la permanence de la lutte t’a sculptés et tu repars vers le mirage suivant, sans le voir, sans y croire, mais parce que tu n’as, finalement, pas le choix.
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On a guère le choix , chaque matin de se lever malgré tout ....
Marche ou crève ( TRUST )
Je voulais faire le point de quatre ans d’existence C’est assez difficile trop de moments intenses Les amis qui te quittent et ceux qui te relancent Qui te mangent dans la main quand tu touches les avances Ceux qui te dévisagent t’es con t’as pas ton badge Ceux qui t’encouragent si tu peux te planter Tu connaîtras las dames santé et tiroirs-caisses Les désirs des branchés ceux qui ont raté Tu vas être appelé à donner ton avis Même si cela te fait *****, même s’ils sont obligés Ils viennent te snober France actualité Ceux que tu piétine comme cela sans y penser Marche ou crève la vie que je vis n’est pas un rêve Marche ou crève c’est un combat il n’y a pas de trêve
Ce qu’il adviendra demain je ne sais pas Je laisse les gras du bide se charger de tout ça J’ai pas courbé l’échine ni retourné ma veste On dérange pas mal je vous laisse les restes
J’ai débuté tout seul il n’y avait rien derrière J’ai cru ouvrir ma gueule devant c’était l’enfer On en dit des choses j’adore les gens qui causent Et qui pensent posséder la musicalité Et nous on regarde cela en cherchant le pourquoi Y’a ceux qui nous sourient derrière nous assassinent Je suis chanteur de Trust et crois-moi j’ai confiance Dans la ténacité qui fait tout arriver
Marche ou crève la vie que je vis n’est pas un rêve Marche ou crève c’est un combat il n’y a pas de trêve
Ca cherche, ça analyse, sont cons comme des valises On m’appelle Bernie et c’est très bien ainsi Ca ne sera pas facile de nous clouer le bec Mais que tu veuilles ou non il faudra faire avec
Marche ou crève la vie que je vis n’est pas un rêve Marche ou crève c’est un combat il n’y a pas de trêve
j’adore le groupe Trust , ça c’est des textes engagés !
Je t’offre celle ci en bonus
Dieu est conservateur, le diable est libéral
Les hommes ont pour principe de ne pas en avoir Car si on les soupçonne, si on les questionne Les réponses évasives fusent, intempestives Le verdict est conforme, rigueur et uniforme Dieu est conservateur Dans la pensée commune avec une préférence Pour la haute, pour l’aisance Chacun trouve en son sein, un sens, une débine On naît pur de tout, on meurt seul et sans goût La peur, la joie, la foi Les hommes, les femmes, les fois Où on a dû se taire afin de justifier Dieu est conservateur x3
Les hommes ont pour principe de ne pas en avoir Car si on les soupçonne, si on les questionne Les réponses évasives fusent, intempestives Le verdict est conforme, rigueur et uniforme Le diable est libéral Le diable est libéral, cela paraît normal Avec une préférence aux dictatures morales Dès que la croyance est identifiée La popularité est soumise aux enjeux La particularité a son obsession C’est qu’elle n’en a pas et tout le monde est heureux Heureux de pouvoir dire, heureux de répéter
Monolecte, « mais parce que tu n’as, finalement, pas le choix . »
C’est amusant, je me souviens de ce débat qui parcours je pense tous les milieux concernant le choix. Celui ci intervenait face à ma contestation quant à la vitesse du flux tendu. Je prétendais que si j’avais le choix, je pouvais rester maitre de ma vitesse et pour ce faire, préférais tenir le volant. J’ai donc tenu mon volant mais ai immédiatement été éjecté du système qui aujourd’hui atteint pleine vitesse le mur. Comme quoi, ce sont les intolérants qui vous imposent de faire le même choix qu’eux, ce qui n’est donc plus un choix personnel...Les intolérants d’ailleurs n’ont pas choisi, c’est la ville en folie qui a décidé de leur rythme, à la campagne, avec un peu de terre, on peut encore vivre au rythme que l’on veut. Évidemment, je parle d’une autre époque, et je ne suis pas paysan argentin, ni comorien...
Ceci dit, si tu ne marches pas, tu crèves, dans tous les cas.
Eternelle question, quid du but
de notre vie ? Quelle leçon en tirer ? Pour cela il faudrait déjà
réfléchir par soi-même. Eteindre télé, radio et fermer les journaux. Et comme le préconisait Pascal, s’asseoir seul
dans le silence, se prendre la tête entre ses main et se poser la question
suivante : » Qu’ai-je fais de positif dans ma vie jusqu’à présent ? Qu’ai-je
fais pour les autres ? » Dur constat, mais n’est ce point le seul valable ? Comment
vivre dans cette jungle aux chimères ? Il paraîtrait que les hommes ne sont pas malheureux
à cause des évènements qui surviennent, mais à cause de la façon dont ils
prennent les évènements qui surviennent. Difficile donc de traverser un cauchemar
sans faire preuve d’impermanence. Ernest Hemingway à écrit un jour : « le
monde est un endroit merveilleux et il faut tous faire pour le sauver. »
Je suis d’accord avec la deuxième citation.
Intéressant essai sur cette tyrannie du mouvement perpétuel et cette injonction partout répétée à bouger, bouger, bouger..
Me reviennent en mémoire ces émissions d’une époque où Bernard Tapie était en pleine gloire et des ces images, nouvelles à l’époque où l’on voyait des chefs d’entreprise obligés de monter en courant les marches qui les menaient à la scène.... Seul exercice physique d’importance pour nombre d’entre eux mais qu’importe !
Il était nécessaire de distinguer les « battants » qui avancent des « losers » qui les regardent passer.
Avec toutefois encore un président qui affectait de « laisser du temps au temps » et, roublard, savait que la lenteur peut aussi être un outil stratégique des plus efficace.
Hélas ! Nous avons maintenant un président qui court... Où ? Nul ne le sait.. A part qu’il fuit en avant !
Bouger, toujours bouger ! Où du moins faire semblant !
Pas d’inactifs ,non.. Le moindre chômeur cachera sa situation en répondant qu’il a des projets..
Excellente image que celle du rongeur dans sa roue, qui dépense son énergie sans aller nulle part..
En fait, plus qu’une image, le hamster est la retranscription exacte de ce que je ressens actuellement. D’autant plus que la nuit, je ressens plus que je ne pense (texte balancé en un seul jet, cette nuit à 2 heures de mat’)
Il faut relireMr Albert Camus.... !!! Surtout l’Essai « Le Mythe de Sisyphe » « L’absurde nait de cette confrontation entre l’Appel Humain et le Silence Déraisonnable du Monde »... !!! ( Mr : A.Camus) Une réponse....La Révolte... !!! Etre conscient que le Monde et la Vie sont Absurdes....permettent de se Révolter ...sereinement.
Le monde et la vie ne sont pas si absurdes que cela, c’est ce que l’homme en fait qui n’a pas de sens. Sinon, déjà donné ma version du Mythe de Sisyphe.
Longuement j’ai observé ces petits animaux dans leur quête ininterrompue. Une peinture surréaliste pourrait les éjecter de leur trajectoire et les replacer dans leur environnement naturel, transformant ce ruban de barreaux en longues promenades en quête de leur nécessaire survie d’individu et de groupe... Et puis, une idée longuement inexploitée, alors que l’observation de cette roue qui tourne anéantit toute volonté si ce n’est celle d’aller se reposer : placer une petite dynamo pour donner du sens à cet insensé parcours...Imaginez ces milliers de petites âmes du foyer en train de vous fournir de l’électricité...
Un jour Zazie (c’est son nom) s’est échappée de sa cage. En un éclair, j’ai vu des feux d’artifices à toutes mes prises, des trous dans mon plancher et toutes sortes de tributs à payer pour ces années de galère à trimer dans sa roue. L’idée me vint de l’appeler par son nom « Zazie » où es-tu ? Zazie pointa son nez de derrière le coussin pour me rassurer... Alors pour la récompenser, je lui offris une chaude galerie à l’intérieur de mes manches qu’elle parcourut de l’une à l’autre et de l’autre à l’une jusqu’à ce que je la mette - ben non ! pas dans sa roue : dans sa boule ! dérapage gauche pour passer d’une chambre à l’autre, d’une pièce à l’autre... Les boules c’est plus sympa et ça met moins le bourdon !
C’est selon l’étalon qu’on choisit : à l’échelle de l’Univers, notre vie est absurde. A l’échelle humaine, notre vie a un sens et c’est même sa finitude qui lui donne sens : recevoir de ses parents, préserver et perpétuer l’héritage, engendrer et transmettre à ses enfants, ses petits-enfants, apporter aux autres pour que la chaîne continue et que leurs chaînes soient moins lourdes à porter. L’éternité de l’être, au contraire, serait absurde. La mort donne du sens : la mort des autres fait sens pour nous. Notre propre mort même va éclairer le sens de nos proches...
n’empêche que si une bonne fée me donnait l’opportunité d’avoir une espérance de vie de 500 ans tout en y gardant la vigueur d’un mec de 40, je signe direct le contrat pour prolonger mon bail dans ce monde absurde, cruel et injuste
et j’en connais pas mal qui feraient la même chose
Ça dépend de la quarantaine que tu te tapes. Pour ma part, approchant de cette nouvelle étape, je trouve, effectivement, que ça pourrait durer un peu plus, ou alors la bonne trentaine, qui a aussi été très intéressante.
Après, pourquoi 500 ans ? C’est un peu court, non ?
si toi tu vas continuer à attendre 150 ans le Grand Soir pour la semaine prochaine, c’est ton blème
Ben non,j’attends pas le grand soir du « rock-and-roll the bunker ».....parce que ,vu le contentieux passé (si tu vois ce que je veux dire...) , ça risque de faire mégahypertrèslourdingue..... Mais,sachant que tôt ou tard (pas dans 500 ans !) la vérité ressurgit quoiqu’il en soit,on peut annoncer avec un certain « timing » que l’abcès devra et sera crevé ......pour pouvoir enfin guérir de la connerie !
Et si on cessait de s’apitoyer ? Avant la vie, le néant/ après, le néant. A chacun de faire quelque chose de sa vie, avec le monde qu’on nous lègue. Sur cette terre, certains courrent, d’autres se promènent et beaucoup ne font rien que se lamenter.
La détermination m’a toujours attiré davantage que l’autodétermination.
Qu’un être vivant court sans but et toujours plus vite parce qu’il confond le moyen et le but, prenant l’argent, les honneurs, la gloire, et le travail pour la finalité de toutes choses et le sens unique qu’il faut se donner, comme un certain qui nous gouverne, là est l’absurde. C’est le dicktat de l’autodétermination (appelé souvent « pragmatisme » par l’aveugle qui la subit). La détermination peut au contraire nous aider à changer la société même si en ces temps troublés il serait surtout question d’en préserver le meilleur et de la sauver du pire.
Le Sens et l’Absurde sont les deux revers de la même médaille et on peine souvent à distinguer l’avers du revers. Parce que les situations de la vie sont trop diverses et complexes. C’est une question d’échelle, de focus : la vie humaine est absurde au regard de l’univers mais la vie de vos proches a du sens pour vous (et leur mort en aura aussi). C’est aussi toute la difficulté de définir le sens parce que les notions souvent ont deux définitions : l’une qui s’applique en situation normale et l’autre en situation anormale. Bien entendu, pour définir la normalité il faut se référer à une ligne de séparation assez souple, élastique.
Un jeune qui joue 20 heures par jour sans arrêt au même jeu pour battre des records, trouvera que cela a un sens pour lui. Un autre en le voyant dira que c’est absurde. Les deux ont raison. Chacun est libre de trouver le sens où il veut et selon les périodes de sa vie, du degré de son parcours sur le chemin du sens. Mais il faut aussi que chacun aide les autres en leur montrant le sens ou en les ramenant à des choses plus saines. Aider l’autre à trouver du sens vous apporte du sens.
Elle me dérange beaucoup cette réflexion nocturne...
Enfin, je comprends que par moments on en arrive à cette espèce d’envie de baisser les bras, mais bon, on a le choix quand même, non ?
Le choix de ne pas se plier aux règles communes, ou si peu qu’elles n’en sont pas gênantes. On a le choix de préférer une qualité de vie à une quantité de matérialisme. Le choix de partir ou rester.
On a le choix de faire avec ce que l’on a et d’en créer quelque chose de bien pour soi !
Hormis les situations extrêmes qui ne permettent plus rien et qui elles nécessitent de l’aide extérieure, parce qu’il y a des besoins vitaux, j’ai du mal à concevoir qu’on ait à ce point besoin de courir.
Y a plein d etrucs qui font du bien au quotidien et qui nous sont offerts gratuitement. Tu disais toi-même, Monolecte, que lorsque tu voyais la chaîne des Pyrénnées depuis chez toi, tu en oubliais de râler !
Bref, je me dis que tu as eu un coup de blues cette nuit. Juste parce que tu es humaine, souvent bien plus que tout un chacun....
Monolecte, il vous faut apprendre à faire ce geste salutaire qui consiste à présenter aux visiteurs importuns de vos nuits le dos de votre main, le majeur dressé et les autres doigts repliés. Votre état d’esprit s’en trouverait positivement modifié.
Ceci dit, quand le jeu auquel on participe devient insupportable, quand on ne comprend plus les règles ou qu’elles nous deviennent odieuses, alors il est temps de changer de jeu, d’en trouver un qui nous convienne mieux. Alors on revit, on dort la nuit, et on laisse aux dingues les jeux insensés et les portes dans la gueule.
Alors on revit, on dort la nuit, et on laisse aux dingues les jeux insensés et les portes dans la gueule.
Voilà, ça c’est franchement et joliment dit !
Et puis, souvent, on s’amuse vachement plus avec les jeux, un peu nouveaux, un peu pas pareils, un peu « has-been, un peu trop simples, un peu »comme on a pas l’habitude", bref...
Toute douce intervention, PhilVite, restez encore un peu, c’est bon !
@ Monolecte, Bonsoir, je passe vraiment de moins en moins de temps ici, mais il ya des auteurs que j’aime lire.Vous en faites partie. (ainsi que d’autres sur ce fil) Je prends cette fois le temps de réagir, car, cette image du hamster dans sa roue m’est moi aussi « apparue » il y a quelques jours. Oui, je me disais, la vie est comme une roue. Une fois qu’un tour est fini, un autre commence...et on s’agite dedans...frénétiquement... l’éternel recommencement d’un destin que nous fabriquons chaque seconde, finalement...avec ses rythmes, sés récurences, et puis ses blocages, ses cassures..et à l’intérieur, on se démène comme on peut pour essayer de ne pas se faire trop de bobos.... On répare la roue et soi avec ...et c’est reparti, jusqu’au prochain virage pris trop vite...un pied mal assuré...et plaf ! C’est la chute qu’on sait inévitable. Qu’elle survienne par surprise ou qu’on s’y prépare...elle fait toujours mal. Bon et puis, en fait les chutes, elles permettent de se reposer.Au moins, elles ont du bon ! Après, c’est reparti, « chacun vaque à son destin », comme le chante Bashung avec raison. « On a le choix » dit Gül, oui, on a toujours le choix, sauf que parfois, quand même on peut avoir l’impression qu’on nous impose un choix. Alors, il faut savoir se remettre soi -même (ou avec de l’aide, parce les amis, c’est bien là pour ça ! ) en équilibre, puis debout, dans cette roue, et continuer à tourner.Bon pied, bon oeil ! Et...à chacun de faire évoluer le paysage qui entoure la roue.ça, on peut le faire ! Mais il faut sortir de la roue avant !
La vie est une construction de chaque instant, sauf si on s’endort trop longtemps dedans, et qu’on se regarde trop vivre...On oublierait presque de vivre vraiment, pour le coup. C’est fou comme on peut être capable d’oublier qu’on a tous les ingrédients du bonheur ! « Impose ta chance, serre ton bonheur, et va vers ton risque »...René Char
Juste avant de tomber sur l’article de Monolecte, j’ai lu sur Marianne2 « On achève bien les chômeurs », marathon de 10 ou 20 kms organisé par une ville afin que des chômeurs rencontrent des employeurs en fin de course sans garantit de trouver un emploi.
Dans ce cas, quel est le choix du chômeur ? Participer et participer collectivement à un enfumage de 1ère ou ne pas participer pour ne pas être complice d’une déshumanisation qui ne dit pas son nom.
Selon notre position dans la hiérarchie sociale, nous avons effectivement plus ou moins de choix. Mais plus on descend l’échelle sociale, plus la liberté de choix rétrécit au point que cette liberté est devenue une illusion. Quand une société se permet de faire courir des humains (chômeurs sans doute mais avant tout humain) comme des lévriers ou des chevaux, je crois que c’est la part de la civilisation humaine contenue dans chaque individu qui rétrécit à la vitesse grand « V ».
Sincèrement, je vois la roue en 3D, c’est mieux, c’est plus ergonomique pour celui qui la pousse car celui qui devient maboule qui roule (pauvre Sisyphe) n’amasse pas mousse.
Dans ma boule ajourée, je vois ce qui se passe autour (allez ! plus vite !) sans me fatiguer.
Justement, et je demande conseil : dois-je réanimer l’horloge de ma grand-mère ? âme-stair ?
NB belle sculpture sur le sujet à Arpajon dans le 91